« Voici
un dossier plutôt complet au sujet des émotions, rédigé par Jeff* du site
« anti-deprime.com) que j’ai remanié, en ajoutant les textes, du même
auteur, qu’il avait juste mis en lien. Pour ceux qui veulent lire le texte dans
sa version originale, vous trouverez le lien qui y mène, en bas de page. Et ceux qui concernent les articles ajoutés, à la fin de chacun d'eux »
Lydia
« Comment faire face
au tumulte de nos émotions ? »
Certains d’entre nous ont choisi de les
étouffer ou de les remplacer par des émotions moins déplaisantes. D’autres
n’ont pas choisi de stratégie particulière, ils appliquent les leçons de la
vie, de leur éducation, de la société.
Car
oui, nous avons pu subir des phrases qui ne laissaient aucune place aux
émotions. Comme si nous n’avions pas le droit de les exprimer.
« Les expressions anti-émotion à éviter avec
les enfants* » Jeff,·4 mai 2015
Les
émotions sont utiles à nos existences.
Apprendre à les identifier, à leur faire
confiance et à les exprimer est essentiel pour mener une vie épanouie et
devenir des adultes équilibrés.
Cet apprentissage débute dès l’enfance.
Cet
article est basé sur le livre de Christel Petitcollin « Émotions, mode d’emploi »:
Quatrième
de couverture
Les
émotions font peur et sont mal acceptées dans notre société dite civilisée.
Pour la plupart des gens, "gérer ses émotions" veut dire arriver
enfin à les dompter, à les contrôler, et surtout à ne plus les ressentir !
Or, c'est
lorsqu'on réprime et qu'on nie ses émotions que celles-ci prennent le pouvoir
et exercent un contrôle négatif sur nos vies. La violence et l'intolérance
viennent des peurs niées et d'une frustration non identifiée, la dépression
d'une incapacité à exprimer ses colères, l'angoisse d'un refoulement émotionnel
trop important.
Les émotions ne surgissent pas dans nos vies sans raison.
Chaque émotion a une fonction, une information utile à nous transmettre sur
notre vécu. Il faut savoir les accueillir et tenir compte du message qu'elles
véhiculent. Émotions, mode d'emploi vous propose d'apprendre comment utiliser
de façon positive vos émotions et d'en faire de puissantes alliées pour piloter
votre vie.
Biographie
de l'auteur
Christel
Petitcollin est conseil et formatrice en communication, psychothérapeute et
conférencière. Formée à la PNL, à l'Analyse transactionnelle et à l'Hypnose
ericksonnienne, elle reçoit en consultations, anime des conférences-débats et
des stages. Elle est également l'auteur de Bien communiquer avec son enfant,
S'affirmer et oser dire non et Scénario de vie gagnant (Éditions Jouvence)
En
tant que parents, nous commettons parfois des erreurs de langage qui
transforment la relation entre les enfants et leurs émotions. Nos
comportements déclenchent, par exemple, de la honte et de la culpabilité
mal placées, qui sont pourtant des éléments essentiels de la socialisation,
pour peu, qu’elles interviennent dans le bon contexte.
« L’objectif de la honte est de provoquer une
sensibilité au regard extérieur et au jugement de nos pairs tandis que la
culpabilité est un signal qui indique la transgression d’un interdit ou de la
morale et une prise de conscience du préjudice qu’on peut créer à
autrui. »
La
mauvaise intégration de la honte et de la culpabilité va contraindre l’enfant à
enfouir ou à tricher pour cacher ou modifier ses émotions ressenties et
exprimées.
Ceci aura pour conséquence principale de lui ôter de la confiance en lui, de
dégrader la qualité de ses interactions sociales ou encore de diminuer son
niveau moyen de bonheur.
Les
émotions autorisées et interdites
Ce
sont nos comportements verbaux et non-verbaux qui conditionnent la gestion des
émotions d’un enfant. En fonction de nos réactions, il va déployer des
stratégies pour soigneusement éviter les émotions interdites au profit des
émotions autorisées ou, pire, d’un mutisme.
Les
conséquences dans le comportement de l’enfant ne sont pas bénignes :
Les
émotions parasites
Pour
éviter la honte et la culpabilité, l’enfant va apprendre à refouler l’émotion
naturelle, la stocker ou la remplacer par une émotion mieux tolérée par son
entourage.
Exemple
: un enfant peut choisir de pleurer (tristesse) au lieu de crier (colère) parce
que ses pleurs lui permettront d’être consolé alors que sa colère se soldera
par une punition.
Le
racket émotionnel
En
comprenant l’impact de certaines émotions sur ses parents, l’enfant peut
rentrer dans une sorte de racket affectif de ses parents afin de les manipuler.
Cela se traduit par une utilisation et une exagération de l’expression de
l’émotion parasite qui provoque une réaction voulue par l’enfant.
Les
« élastiques »**
Une
émotion refoulée reste ancrée dans le passé. Ainsi, elle peut rentrer en
résonance avec le présent si un élément déclencheur se rapporte au souvenir.
L’expression de l’émotion est alors totalement disproportionnée.
Les
« carnets de timbres »
Certains
enfants collectionnent les émotions refoulées jusqu’à exploser avec une
dernière situation qui remplit le carnet de timbre. La peur, la colère, la
tristesse ou la joie s’exprime alors avec une grande intensité. La personne en
face ne comprendra pas une telle réaction disproportionnée (parents, amis,
professeurs,…).
C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Les
techniques et expressions anti-émotions (à éviter avec les enfants)
La
honte :
« tu es ridicule de pleurer comme
ça ! », « Tu n’as pas honte d’avoir peur ? Un grand garçon comme toi
! », « Tu es laid quand tu pleures ! » « Il n’y a que
les gros bébés pour crier comme ça ! ».
Le
déni :
« il n’y aucune raison d’être
triste pour si peu ! » Ne fais pas ta malheureuse ! » « Arrête
de jouer la comédie ! »
La
culpabilisation :
« Arrête, ça me rend malade de te
voir te mettre dans cet état ! » « Avec tout ce qu’on fait pour toi,
tu es bien ingrat de te dire malheureux ! » « Tu es trop gâté
! » »Qu’est-ce que je te fais ? Tu crois que je mérite cela ? »
La
peur :
« Si tu continues à pleurer, tu
vas pleurer pour quelque chose de valable ! » « Tu as intérêt à faire
moins de bruit ou je vais me fâcher ! » « Arrête de chouiner ou je
vais te donner une bonne raison de le faire ! »
Le
pansement :
« Allez calme-toi ! Maman va
t’acheter une glace ou un jouet, d’accord ? Je veux te voir sourire
maintenant. »
Le
recadrage : « Cet enfant doit manquer de sommeil
pour se mettre dans un tel état. » Attention
aux théories de l’entourage…
Les références de cet article qui proposent des solutions concrètes feront l'objet d'autres textes à venir puisque ce qui m'intéresse ici, c'est la façon d'utiliser les émotions afin d’accéder à la pleine conscience. Mais si vous voulez en savoir plus, cliquez sur le lien ci-dessous.
*Ces phrases sont aussi valables pour comprendre l'enfant intérieur et détecter lorsqu'on refoule nos émotions, lorsqu'on se ment à soi-même et lorsqu'on bâillonne l'expression de l'enfant en soi, le vivant.
...Quoi
qu’il en soit, par choix ou par obligation, notre rapport aux émotions est
souvent compliqué.
Et
pourtant…Nous
aurions tant à gagner à nous réconcilier avec elles, à les nommer, à les
ressentir dans notre corps, à les accepter en respirant et bougeant.
Car
elles sont utiles. C’est grâce à une émotion comme la peur que l’homme a
traversé les âges, elle nous a permis d’échapper aux dangers.
C’est
la tristesse qui nous rapproche de nos semblables, qui leur montre que nous
avons besoin d’aide.
C’est
la joie qui nous fait avancer, nous stimule à construire, à se construire.
Nous
rajouterons que les émotions, et les neurosciences l’ont démontré, nous servent
à prendre des décisions. Sans elles, nous sommes plongés dans la pénombre et le
silence, incapables de nous orienter correctement.
Nous
savons aussi qu’étouffer une émotion la rend plus forte et que cette nouvelle
intensité menace d’éclore n’importe quand, n’importe où. Ce sont les émotions
« élastiques » :
**« Émotions
excessives : les élastiques » Jeff, ·6 avril 2015
Il semble selon Amazon que le livre ne soit plus
disponible chez l’éditeur mais vous pouvez encore en trouver quelques exemplaires
sur Amazon : "Trouver son propre chemin"
Nous
avons déjà évoqué l’importance d’exprimer nos émotions. Si nous ne le
faisons pas, il se peut que nous ayons des réactions disproportionnées lorsque
les déclencheurs se présenteront de nouveau à nous.
…Ainsi,
certains ne supportent pas les cris d’enfants, sursautent lorsque le téléphone
sonne, sont en rage si une personne arrive en retard, sont tristes en entendant
les premières notes d’une musique, etc.
Si
c’est le cas, c’est-à-dire que si vous ressentez une émotion excessive par rapport
à un évènement à priori anodin, il se peut que vous soyez victimes d’un
phénomène émotionnel nommé « élastique ».
Définition
de l’effet « élastique »
Je
cite Isabelle Filliozat pour expliciter cette notion :
« Une
émotion bloquée dans le passé reste active, toute situation ou personne qui la
rappelle de près ou de loin risque de la déclencher. »
C’est
une sorte de Madeleine de Proust aux effets très désagréables.
Comment
guérir de ces élastiques ?
Isabelle
Filliozat conseille de remonter le fil de vos émotions.
Identifiez
un moment où vos réactions sont incontrôlables.
Replongez-vous dedans en
éprouvant toute la peur, la colère, la tristesse,…
Faites alors une remontée
dans le temps pour trouver la ou les scène(s) qui contiennent l’élément
déclencheur.
Poursuivez votre recherche jusqu’à ce que vous tombiez sur la
première fois.
Il est probable que cette première fois remonte à votre
enfance.
Une
fois que vous avez déterminé cette première scène, analysez la situation
et les besoins non assouvis que vous avez ressenti à l’époque.
Interprétez et expliquez ce souvenir en fonction de votre expérience actuelle. Trouvez
ainsi les réponses aux questions que vous vous posiez…
Les
phobies
Les
phobies sont basées sur le même principe d’élastique. Retrouvez l’élément
déclencheur et procédez de la même manière en exprimant vos émotions et
modifiant ainsi l’affect du souvenir de la première fois.
Conclusion
:
Pour
vivre mieux, il est nécessaire de corriger les erreurs de perception du passé,
notamment lorsque une émotion n’a pas été exprimée. Car ses émotions
resurgissent dès qu’un élément commun aux scènes du souvenir se présente : cris
d’enfants, porte qui claque, sonnerie de téléphone, etc.
Source
: « Trouver son propre
chemin »
d’Isabelle Filliozat.
« Pour
ceux qui ont foi en la puissance de l’amour divin et au fait qu’il soit en
notre propre cœur, tout ceci revient à offrir à la source, l’émotion une fois
qu’elle a été détectée et à se placer en mode réceptif afin d’entendre son
message, ce qu’elle nous apprend sur nous-même. En général, on comprendra
pourquoi on est ou trop ceci ou pas assez cela.
Mais
je déconseille de trop intellectualiser le processus d’accueil qui peut nous
maintenir dans le mental, le contrôle et l’illusion d’avoir libéré l’émotion. (C’est
aussi pour cela que je n’ai pas ajouté des liens initialement insérés à cet
article, qui dirigeaient vers la PNL)
La
‘méthode’ la plus efficace, selon mon expérience, c’est de vivre cette émotion, en étant à la fois l’acteur
et l’observateur. L’enfant et l’adulte compatissant qui écoute puis d’avoir foi
que le divin en nous fera le nécessaire ; la transmutation alchimique.
Non
seulement on sera libéré en paix mais on aura goûté aux énergies de la source
en nous-même, avec à la clef, la maitrise et pas le contrôle, la paix, la
sagesse, la force, l’amour grandissant amenant à l’autonomie, la souveraineté ».
Lydia
« Accueillir
une émotion, c’est moins subir. On ne peut quitter un lieu où l’on n’a jamais
accepté d’arriver. De la même manière, on ne peut se libérer d’une souffrance
qu’on n’a jamais accepté de reconnaitre. »
Cet
exercice de méditation pleine conscience va vous y aider.
Laissez-vous guider
par la voix de Christophe André.
"Exercice pleine conscience émotion" Christophe André
Lien
vers l’article original :
« Je
me suis prêtée à cet exercice mais je me rends compte que ça me rend plus
rigide qu’autre chose. Je suis plus à l’aise pour le moment à accueillir ce qui
vient comme ça vient, dans l’instant, c'est-à-dire à ne pas juger ce qui est, à
laisser s’exprimer l’émotion, sans non plus la jouer parce qu’en fait, c’est ce
que j’ai tendance à faire quand je veux diriger ‘l’exercice’ mentalement.
Toutefois, comme je me sens inspirée à publier cela même si quelque part, c’est
aussi pour donner du crédit à ce que j’expérimente avec résultat, enfin pour
mettre en page, avec les mots des autres, ce en quoi je crois profondément.
C’est
tellement peu habituel de ne pas avoir recours aux automatismes, aux stratégies
de déni, de rejet, d’évitement ou de diversion que le seul fait de se poser, de
ne pas agir par réflexe, c’est déjà ‘pénétrer’ la scène en conscience.
Pour
cela, la respiration consciente est efficace et ce qui est magique, en étant
sensible à ce qui se passe en soi, c’est qu’on y trouve de nouvelles 'sensations'
puis l’intimité qui se créée avec soi-même, avec nos multiples aspects, motive à
persévérer parce que c‘est de cette façon qu’on se libère des pensées et gestes
conditionnés. » Lydia
Merci de laisser les références, les liens, si vous
souhaiter diffuser cet article et citer également l’auteur de ce post : Lydia Féliz,
l’adresse du blog : http://lydiouze.blogspot.fr
puisque la recherche, la mise en page, la photographie, la signature, tout ça demande
du temps, de l’énergie, même si c’est fait avec passion.