dimanche 10 mai 2015

« Exercice de pleine conscience autour des émotions (Christophe André) » Jeff*... & Lydia





« Voici un dossier plutôt complet au sujet des émotions, rédigé par Jeff* du site « anti-deprime.com) que j’ai remanié, en ajoutant les textes, du même auteur, qu’il avait juste mis en lien. Pour ceux qui veulent lire le texte dans sa version originale, vous trouverez le lien qui y mène, en bas de page. Et ceux qui concernent les articles ajoutés, à la fin de chacun d'eux » Lydia

« Comment faire face au tumulte de nos émotions ? » 

Certains d’entre nous ont choisi de les étouffer ou de les remplacer par des émotions moins déplaisantes. D’autres n’ont pas choisi de stratégie particulière, ils appliquent les leçons de la vie, de leur éducation, de la société.
Car oui, nous avons pu subir des phrases qui ne laissaient aucune place aux émotions. Comme si nous n’avions pas le droit de les exprimer.

« Les expressions anti-émotion à éviter avec les enfants* » Jeff,·4 mai 2015

Les émotions sont utiles à nos existences. 
Apprendre à les identifier, à leur faire confiance et à les exprimer est essentiel pour mener une vie épanouie et devenir des adultes équilibrés. 
Cet apprentissage débute dès l’enfance.


Cet article est basé sur le livre de Christel Petitcollin « Émotions, mode d’emploi »:

Quatrième de couverture
Les émotions font peur et sont mal acceptées dans notre société dite civilisée. Pour la plupart des gens, "gérer ses émotions" veut dire arriver enfin à les dompter, à les contrôler, et surtout à ne plus les ressentir ! 
Or, c'est lorsqu'on réprime et qu'on nie ses émotions que celles-ci prennent le pouvoir et exercent un contrôle négatif sur nos vies. La violence et l'intolérance viennent des peurs niées et d'une frustration non identifiée, la dépression d'une incapacité à exprimer ses colères, l'angoisse d'un refoulement émotionnel trop important. 
Les émotions ne surgissent pas dans nos vies sans raison. 
Chaque émotion a une fonction, une information utile à nous transmettre sur notre vécu. Il faut savoir les accueillir et tenir compte du message qu'elles véhiculent. Émotions, mode d'emploi vous propose d'apprendre comment utiliser de façon positive vos émotions et d'en faire de puissantes alliées pour piloter votre vie.

Biographie de l'auteur
Christel Petitcollin est conseil et formatrice en communication, psychothérapeute et conférencière. Formée à la PNL, à l'Analyse transactionnelle et à l'Hypnose ericksonnienne, elle reçoit en consultations, anime des conférences-débats et des stages. Elle est également l'auteur de Bien communiquer avec son enfant, S'affirmer et oser dire non et Scénario de vie gagnant (Éditions Jouvence







En tant que parents, nous commettons parfois des erreurs de langage qui transforment la relation entre les enfants et leurs émotions. Nos comportements déclenchent, par exemple, de la honte et de la culpabilité mal placées, qui sont pourtant des éléments essentiels de la socialisation, pour peu, qu’elles interviennent dans le bon contexte.

« L’objectif de la honte est de provoquer une sensibilité au regard extérieur et au jugement de nos pairs tandis que la culpabilité est un signal qui indique la transgression d’un interdit ou de la morale et une prise de conscience du préjudice qu’on peut créer à autrui. »
La mauvaise intégration de la honte et de la culpabilité va contraindre l’enfant à enfouir ou à tricher pour cacher ou modifier ses émotions ressenties et exprimées. Ceci aura pour conséquence principale de lui ôter de la confiance en lui, de dégrader la qualité de ses interactions sociales ou encore de diminuer son niveau moyen de bonheur.

Les émotions autorisées et interdites
Ce sont nos comportements verbaux et non-verbaux qui conditionnent la gestion des émotions d’un enfant. En fonction de nos réactions, il va déployer des stratégies pour soigneusement éviter les émotions interdites au profit des émotions autorisées ou, pire, d’un mutisme.
Les conséquences dans le comportement de l’enfant ne sont pas bénignes :

Les émotions parasites
Pour éviter la honte et la culpabilité, l’enfant va apprendre à refouler l’émotion naturelle, la stocker ou la remplacer par une émotion mieux tolérée par son entourage.
Exemple : un enfant peut choisir de pleurer (tristesse) au lieu de crier (colère) parce que ses pleurs lui permettront d’être consolé alors que sa colère se soldera par une punition.

Le racket émotionnel
En comprenant l’impact de certaines émotions sur ses parents, l’enfant peut rentrer dans une sorte de racket affectif de ses parents afin de les manipuler. Cela se traduit par une utilisation et une exagération de l’expression de l’émotion parasite qui provoque une réaction voulue par l’enfant.

Les « élastiques »**
Une émotion refoulée reste ancrée dans le passé. Ainsi, elle peut rentrer en résonance avec le présent si un élément déclencheur se rapporte au souvenir. L’expression de l’émotion est alors totalement disproportionnée.

Les « carnets de timbres »
Certains enfants collectionnent les émotions refoulées jusqu’à exploser avec une dernière situation qui remplit le carnet de timbre. La peur, la colère, la tristesse ou la joie s’exprime alors avec une grande intensité. La personne en face ne comprendra pas une telle réaction disproportionnée (parents, amis, professeurs,…). 
C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

Les techniques et expressions anti-émotions (à éviter avec les enfants)

La honte : « tu es ridicule de pleurer comme ça ! », « Tu n’as pas honte d’avoir peur ? Un grand garçon comme toi ! », « Tu es laid quand tu pleures ! » « Il n’y a que les gros bébés pour crier comme ça ! ».

Le déni : « il n’y aucune raison d’être triste pour si peu ! » Ne fais pas ta malheureuse ! » « Arrête de jouer la comédie ! »

La culpabilisation : « Arrête, ça me rend malade de te voir te mettre dans cet état ! » « Avec tout ce qu’on fait pour toi, tu es bien ingrat de te dire malheureux ! » « Tu es trop gâté ! » »Qu’est-ce que je te fais ? Tu crois que je mérite cela ? »

La peur : « Si tu continues à pleurer, tu vas pleurer pour quelque chose de valable ! » « Tu as intérêt à faire moins de bruit ou je vais me fâcher ! » « Arrête de chouiner ou je vais te donner une bonne raison de le faire ! »

Le pansement : « Allez calme-toi ! Maman va t’acheter une glace ou un jouet, d’accord ? Je veux te voir sourire maintenant. »

Le recadrage : « Cet enfant doit manquer de sommeil pour se mettre dans un tel état. » Attention aux théories de l’entourage…

Les références de cet article qui proposent des solutions concrètes feront l'objet d'autres textes à venir puisque ce qui m'intéresse ici, c'est la façon d'utiliser les émotions afin d’accéder à la pleine conscience. Mais si vous voulez en savoir plus, cliquez sur le lien ci-dessous.

*Ces phrases sont aussi valables pour comprendre l'enfant intérieur et détecter lorsqu'on refoule nos émotions, lorsqu'on se ment à soi-même et lorsqu'on bâillonne l'expression de l'enfant en soi, le vivant.







...Quoi qu’il en soit, par choix ou par obligation, notre rapport aux émotions est souvent compliqué.
Et pourtant…Nous aurions tant à gagner à nous réconcilier avec elles, à les nommer, à les ressentir dans notre corps, à les accepter en respirant et bougeant.

Car elles sont utiles. C’est grâce à une émotion comme la peur que l’homme a traversé les âges, elle nous a permis d’échapper aux dangers.
C’est la tristesse qui nous rapproche de nos semblables, qui leur montre que nous avons besoin d’aide.
C’est la joie qui nous fait avancer, nous stimule à construire, à se construire.

Nous rajouterons que les émotions, et les neurosciences l’ont démontré, nous servent à prendre des décisions. Sans elles, nous sommes plongés dans la pénombre et le silence, incapables de nous orienter correctement.
Nous savons aussi qu’étouffer une émotion la rend plus forte et que cette nouvelle intensité menace d’éclore n’importe quand, n’importe où. Ce sont les émotions « élastiques » :

**« Émotions excessives : les élastiques » Jeff, ·6 avril 2015


Il semble selon Amazon que le livre ne soit plus disponible chez l’éditeur mais vous pouvez encore en trouver quelques exemplaires sur Amazon : "Trouver son propre chemin"














Nous avons déjà évoqué l’importance d’exprimer nos émotions. Si nous ne le faisons pas, il se peut que nous ayons des réactions disproportionnées lorsque les déclencheurs se présenteront de nouveau à nous.
…Ainsi, certains ne supportent pas les cris d’enfants, sursautent lorsque le téléphone sonne, sont en rage si une personne arrive en retard, sont tristes en entendant les premières notes d’une musique, etc.
Si c’est le cas, c’est-à-dire que si vous ressentez une émotion excessive par rapport à un évènement à priori anodin, il se peut que vous soyez victimes d’un phénomène émotionnel nommé « élastique ».

Définition de l’effet « élastique »
Je cite Isabelle Filliozat pour expliciter cette notion :
« Une émotion bloquée dans le passé reste active, toute situation ou personne qui la rappelle de près ou de loin risque de la déclencher. »
C’est une sorte de Madeleine de Proust aux effets très désagréables.

Comment guérir de ces élastiques ?
Isabelle Filliozat conseille de remonter le fil de vos émotions.
Identifiez un moment où vos réactions sont incontrôlables. 
Replongez-vous dedans en éprouvant toute la peur, la colère, la tristesse,…
Faites alors une remontée dans le temps pour trouver la ou les scène(s) qui contiennent l’élément déclencheur. 
Poursuivez votre recherche jusqu’à ce que vous tombiez sur la première fois
Il est probable que cette première fois remonte à votre enfance.

Une fois que vous avez déterminé cette première scène, analysez la situation et les besoins non assouvis que vous avez ressenti à l’époque. Interprétez et expliquez ce souvenir en fonction de votre expérience actuelle. Trouvez ainsi les réponses aux questions que vous vous posiez…
  
Les phobies
Les phobies sont basées sur le même principe d’élastique. Retrouvez l’élément déclencheur et procédez de la même manière en exprimant vos émotions et modifiant ainsi l’affect du souvenir de la première fois.

Conclusion :
Pour vivre mieux, il est nécessaire de corriger les erreurs de perception du passé, notamment lorsque une émotion n’a pas été exprimée. Car ses émotions resurgissent dès qu’un élément commun aux scènes du souvenir se présente : cris d’enfants, porte qui claque, sonnerie de téléphone, etc.

Source : « Trouver son propre chemin » d’Isabelle Filliozat. 







« Pour ceux qui ont foi en la puissance de l’amour divin et au fait qu’il soit en notre propre cœur, tout ceci revient à offrir à la source, l’émotion une fois qu’elle a été détectée et à se placer en mode réceptif afin d’entendre son message, ce qu’elle nous apprend sur nous-même. En général, on comprendra pourquoi on est ou trop ceci ou pas assez cela.
Mais je déconseille de trop intellectualiser le processus d’accueil qui peut nous maintenir dans le mental, le contrôle et l’illusion d’avoir libéré l’émotion. (C’est aussi pour cela que je n’ai pas ajouté des liens initialement insérés à cet article, qui dirigeaient vers la PNL)


La ‘méthode’ la plus efficace, selon mon expérience, c’est de vivre cette émotion, en étant à la fois l’acteur et l’observateur. L’enfant et l’adulte compatissant qui écoute puis d’avoir foi que le divin en nous fera le nécessaire ; la transmutation alchimique. 
Non seulement on sera libéré en paix mais on aura goûté aux énergies de la source en nous-même, avec à la clef, la maitrise et pas le contrôle, la paix, la sagesse, la force, l’amour grandissant amenant à l’autonomie, la souveraineté ». Lydia






« Accueillir une émotion, c’est moins subir. On ne peut quitter un lieu où l’on n’a jamais accepté d’arriver. De la même manière, on ne peut se libérer d’une souffrance qu’on n’a jamais accepté de reconnaitre. »
Cet exercice de méditation pleine conscience va vous y aider. 
Laissez-vous guider par la voix de Christophe André.

"Exercice pleine conscience émotion" Christophe André 



Lien vers l’article original :  




« Je me suis prêtée à cet exercice mais je me rends compte que ça me rend plus rigide qu’autre chose. Je suis plus à l’aise pour le moment à accueillir ce qui vient comme ça vient, dans l’instant, c'est-à-dire à ne pas juger ce qui est, à laisser s’exprimer l’émotion, sans non plus la jouer parce qu’en fait, c’est ce que j’ai tendance à faire quand je veux diriger ‘l’exercice’ mentalement. 
Toutefois, comme je me sens inspirée à publier cela même si quelque part, c’est aussi pour donner du crédit à ce que j’expérimente avec résultat, enfin pour mettre en page, avec les mots des autres, ce en quoi je crois profondément. 

C’est tellement peu habituel de ne pas avoir recours aux automatismes, aux stratégies de déni, de rejet, d’évitement ou de diversion que le seul fait de se poser, de ne pas agir par réflexe, c’est déjà ‘pénétrer’ la scène en conscience. 
Pour cela, la respiration consciente est efficace et ce qui est magique, en étant sensible à ce qui se passe en soi, c’est qu’on y trouve de nouvelles 'sensations' puis l’intimité qui se créée avec soi-même, avec nos multiples aspects, motive à persévérer parce que c‘est de cette façon qu’on se libère des pensées et gestes conditionnés. » Lydia



Merci de laisser les références, les liens, si vous souhaiter diffuser cet article et citer également l’auteur de ce post : Lydia Féliz, l’adresse du blog : http://lydiouze.blogspot.fr puisque la recherche, la mise en page, la photographie, la signature, tout ça demande du temps, de l’énergie, même si c’est fait avec passion.