Je n’ai pas envie de bouger aujourd’hui et pourtant, je dois
m’occuper de la paperasse. Il n’y a pas vraiment urgence mais j’aime mieux
régler les choses au plus vite de façon à être tranquille, à ne pas risquer d’oublier.
J’ai beaucoup progressé à ce niveau là ! Je ne pouvais m’identifier à un
numéro, un genre, à mon nom de famille, mon lieu de naissance et tout ce qui s’y
attachait. C’était pour moi totalement réducteur et à côté de la réalité, celle
de mon ressenti, et cela avant même que je m’intéresse à la spiritualité, du
moins telle que vécue sur terre, que je ne m'y retrouvais pas.
Maintenant que j’ai fait la paix avec mon passé, ma
famille, et que je sais sans aucun doute qui je suis réellement, même si je ne
peux le définir précisément sans me heurter aux limites crées par le fait de
nommer, d’étiqueter, ce volet administratif, la façon dont la société m’a rangé
dans une case, ne me dérange plus puisque ça n’est qu’une facette de ce que je
suis en réalité, en totalité. Ce ne sont plus l'extérieur ni mes choix de vie qui me définissent
A la question qui suis-je, se succèdent une série de
réponses qui en s’ajoutant forment un ensemble qui me caractérise. S’identifier
à un seul de ces aspects revient à s’amputer, à se renier, à limiter son
potentiel et ça créé une sensation de petitesse, de manque/besoin, de confusion,
d’impuissance et de division qui amène à croire que l’autre, l'inconnu, est un ennemi
potentiel.