Je savoure encore la bonne nouvelle du stage reporté, qui
me donne la possibilité de vivre cette période d’hibernation dans le confort,
sans aucune pression. La tombée des masques et le déchiffrage des langages,
mode d’expression des corps, qui demande d’être à l’écoute de soi, en totale
confiance, se réalisent dans l’intimité, et c’est facilité par le confort du
corps physique, qui favorise le calme mental approprié dans l’accueil de ce qui
se manifeste en soi.
Tous les personnages intérieurs ont été élaborés à partir
de croyances fausses, de la peur, du manque et du besoin et en observant depuis
le cœur, dans l’accueil des pensées et émotions qu’elles génèrent, l’équilibre
qui se réalise naturellement, les ramènent à leur juste place. En amenant ces
énergies au point zéro, par la respiration consciente, le fait de casser le réflexe
premier de déni, de rejet, restaure l’équilibre énergétique et en même temps l’amour
vrai de soi.
C’est un processus qui me fascine tellement c’est
libérateur et révélateur de notre vraie nature. « Il n’y a rien à faire
mais juste à être » commence à prendre tout son sens dans cet exercice.
Je
l’ai dit plusieurs fois mais c’est tellement important que j’en remets une
couche !
Pour s’extraire de l’inconscient, du mode automatique de survie,
basé sur l’idée que l’autre est un danger potentiel, il est nécessaire de
prendre conscience de notre mode de fonctionnement.
Je dis bien prendre
conscience et pas comprendre.
Ce n’est pas tout à fait la même chose. La
compréhension procède du mental, de sa capacité à discerner, à évaluer, à
mesurer, sous-peser, analyser…et la conscience c’est juste "voir et reconnaitre ce qui est".
Les deux démarches ne sont pas portées par la même énergie et c’est toute la
différence.
La compréhension vient d’un questionnement et de réponses
qui se complètent donnant l’impression de maitriser les choses, de savoir, de
gérer sa vie puisque ça fait sens.
Le bien-être qui en découle sera réel puisqu’à
l’intérieur, les corps mental/émotionnel et l’inconscient ne se bagarrent plus
ce qui créé un état de paix et de sécurité.
Mais ça ne dure pas parce que les
questions se succèdent et il suffit que quelque chose d’extérieur viennent
infirmer nos croyances pour que nous ayons à tout remettre en question.
On se rend compte par l’observation neutre que cette façon
d’interroger est une fonction du mental, un système, une façon d’appréhender la
vie. Tout comme les 5 sens, les émotions, le cœur, l’intuition, qui sont aussi
des « outils de perception ». Ce qui veut dire que ça n’est pas notre
identité réelle mais des moyens d’expression de notre individualité, de notre
essence originelle.
J’ai toujours eu au fond de moi, la certitude que tout est
parfait, que rien n’est foncièrement mauvais, que l’humain est capable du
meilleur comme du pire mais que la nature humaine, la vraie, celle qui se cache
derrière la peur par des stratégies multiples, c’est l’amour et la lumière.
Pourtant, la vie, les circonstances douloureuses de l’enfance
me montraient l’inverse mais malgré tout, je savais, sans pouvoir l’exprimer,
le verbaliser, que l’amour était à la source de tout et que la peur faussait l’entendement
et donc le comportement.
Je savais que la peur enfermait et conditionnait et pour ne
pas en être affectée, j’ai choisi de me couper de mes émotions. Je savais aussi
que ça n’était pas la solution idéale mais je n’en avais pas d’autres. Puis
comme c’était un choix conscient, donc une création venant de moi, je me
préservais de la manipulation extérieure et je savais que j’aurais le pouvoir
de revenir sur cette décision.
Je n’avais pas le choix parce que la peur accumulée depuis
tant d’années avait une intensité incontrôlable et je ne savais pas du tout
comment la gérer. Je pensais en être prisonnière, je voyais qu’elle causait
beaucoup de dégâts dans ma relation aux autres et je ne savais pas que je
pouvais gérer les émotions. J’ai donc opté pour la carapace chimique qui m’a
permise de prendre un peu de recul face aux mouvements intérieurs, par la fuite. Mais je ne
savais pas qu’en faisant cela, j’amplifiais le mal-être et la peur grandissait,
m’obligeant à augmenter les doses régulièrement.
La peur d’être manipulée m’a préservée du pire, de la
prostitution, de la déchéance totale, de l’inconscience, mais ça me coûtait cher
point de vue santé physique, mentale et aussi sociale ! Il me fallait augmenter ma
vigilance et ma compréhension de l’humain et mon identification au mental me
maintenait prisonnière de mes pensées contradictoires.
D’un côté quelque chose en
moi savait que tout était parfait et que l’amour était en chaque cœur et de l’autre
ce que mes 5 sens me renvoyaient n’était que chaos, manipulation, abus de
pouvoir, jeux de rôles, de séduction…
Ce conflit interne a causé beaucoup de souffrance et en
rencontrant la foi au Christ, j’ai ouvert mon cœur, libéré beaucoup de peurs et
d’émotions relatives à la haine de soi. La vision duelle des églises ne m’a pas
permis de trouver la paix réelle mais déjà, l’estime de soi a grandit et ça m’a aidé
dans la relation aux autres. Jusque là, je vivais avec mes animaux et n’allais
vers l’extérieur que pour gagner quelques pièces avec mon accordéon afin d’acheter
les produits pharmaceutiques dont je ne pensais même pas pouvoir me passer. La
découverte de ma nature divine, de ma filiation aux père et mère célestes a
amplifié l’amour en moi au point de lâcher du jour au lendemain le geste
addictif sans en souffrir. J’avais même réussi à arrêter de fumer des
cigarettes !
Mais cette foi au christ était décentrée et la personnalité
s’en est emparée puisque le mode duel était amplifié par les croyances
véhiculées dans l’église. J’avais une connaissance naturelle ou instinctive de
ce qui fait du bien et de ce qui fait du mal, en dehors de toute morale, juste
par le fait d’avoir expérimenté la douleur et de ne pas vouloir la faire subir
aux autres. Je pouvais respecter l’autre mais je n’appliquais pas ce respect à
moi-même. Déjà la blessure d’injustice qui était active depuis l’enfance a été
amplifiée par ce déni de soi.
Il s’exprime à plusieurs niveaux et fausse tout. Le
refoulement dans l‘inconscient qui va nourrir justement ce qu’on tente d’occulter,
que ce soit les pensées, les émotions, les sentiments, les souvenirs douloureux
ne peuvent pas être éliminés en les ignorant. Le déni de soi non seulement ne
guérit pas du passé mais il amplifie les blessures de rejet, d’abandon, de
trahison, d’humiliation et d’injustice.
Prendre conscience de soi, de ses peurs, de ses blessures,
de l’illusion de certaines croyances, par l’accueil de ce qui est, équivaut à
voir avec les yeux du cœur ce qui préserve de l’auto-critique, du jugement et
permet la guérison. Sans l’énergie d’amour inconditionnel l’ego va continuer de
trier, de vouloir lutter contre ce qu’il juge mauvais et imposer une ligne de
conduite. On va endosser les costumes de nos parents, jouer les censeurs,
tenter de contrôler ce qui se vit en soi et perpétuer la violence et le conflit
internes. Venir au cœur et observer avec neutralité, sans critiques, permet la
guérison des blessures. Ce qui est vu et accepté n’a plus de raison de se
manifester outrageusement, violemment.
L’immobilité, c'est-à-dire le fait de ne pas entrer en
réaction contre soi-même, casse le réflex conditionné et l’équilibre
énergétique se réalise sans que le mental n’intervienne. Sans qu’on croit ce qu’il
exprime.
C’est exactement l’inverse de ce que j’ai toujours fait car même quand
j’ai cru en Christ, je m’identifiais encore uniquement à mes pensées, mon esprit et voyait
le divin à l’extérieur de moi, comme une figure autoritaire. L’amour que je sentais en mon cœur semblait se
déverser quand je faisais le bien, comme une récompense.
Ainsi, j’ai associé l’amour
aux actes, au faire et à la notion de mérite, de récompense, de bien et de mal.
Même quand j’ai cru au christ intérieur en tant qu’énergie
divine « personnelle », l’amour envers moi-même était si conditionné
que je ne pouvais pas le percevoir.
Le besoin de s’accaparer, de s’approprier
le divin et l’amour s’est enclenché naturellement puisque je pensais qu’il
fallait le gagner, le mériter, mais ça comblait mon manque d’amour, mon besoin
de reconnaissance uniquement. C’était déjà un pas vers la guérison, un genre d’équilibre
entre la haine et l’amour de soi. Un bricolage maladroit qui demandait toujours
d’être réparé. Comme si l’intellect qui comprend comment guérir s’imagine qu’il
peut le faire.
Mais en réalité, il ne fait rien dans le processus de
guérison. Il peut voir ce qui se manifeste, focaliser son attention mais ça n’est
pas lui qui réalise la guérison même avec toute sa bonne volonté.
Il n’en a pas
le pouvoir et ça n’est pas son rôle, son mode de fonctionnement est l’inverse
de celui du cœur. Il ne peut pas comprendre ce qu’il ne connait pas. Il peut
juste faire confiance au cœur par la comparaison des faits et capter l’intuition
qu’il traduira par l’idée de se poser, de respirer, d’accueillir ce qui est.
En tant qu’outil, il a son propre mécanisme et quand on le
connait un peu mieux, on comprend qu’en nettoyant les lunettes, sa vision s’éclaircira.
Ce nettoyage se réalise par l’acceptation de toutes les pensées qui nourrissent
le déni de soi et la peur. Laisser s’exprimer ce qui se vit en soi, sans juger,
sans rejeter est la seule action requise. C’est un acte qui marque la confiance
au divin, donc la reconnaissance de ces énergies en soi.
Être conscient de sa
vraie nature la révèle.
Je nous encourage à amplifier l’amour vrai de soi par cet
abandon au divin intérieur, à l’énergie de Vie, par le retour systématique au cœur
dès que ça remue à l’intérieur.
Je suis heureuse de constater que la tendresse,
la douceur, l’absence de pression extérieure reflètent l’état de mon monde intérieur,
de mon inconscient. On dirait bien que l’autorisation à être soi-même, libre et
authentique, a été entendue jusque dans les profondeurs et certainement dans
les hauteurs !
Tiens voilà une nouvelle vidéo de Darpan qui résonne encore,
rien que le titre... Je la découvre en même temps que je la publie ; (toujours pas moyen de l'insérer...) dans la mise à jour des photos du blog, aujourd'hui, 14 octobre 2015, j'ai pu l'insérer sans problèmes...encore un beau signe de progression dans l'amour véritable de soi!
"Déni de soi et engagement"
Voilà une définition de l’engagement qui me plait bien et
me correspond, bien que l’ego puisse s’en emparer. Là encore ça demande d'être examiné depuis le coeur.
Il est vrai que le fait de
reconnaitre son désir de transparence, d’honnête, de sincérité vis-à-vis de
soi-même, amène à se voir en vérité mais quand c’est perçu depuis le cœur, avec
bienveillance, patience et persévérance, la souffrance ou le choc face à la
réalité, sont absorbés dans l’amour divin en soi. Cet acte de foi, de courage est
une façon de passer le relais au divin intérieur qui se charge de manifester son
soutien en permanence, en déversant la paix, dans l’alchimie émotionnelle, la douceur,
la joie, la confiance en soi par l’abandon au cœur...
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci