J’ai le cœur en fête depuis hier après midi, depuis que je
sais que le stage ne commencera pas avant le printemps ! Bien que j’aie
une grande envie de m’immerger dans la société, la vie active, je ne me sens
pas tout à fait prête à le faire sans risquer de retomber dans les jeux de
rôle.
L’introspection bienveillante me montre les schémas de survie qui se
mettent en place et je commence à bien connaitre mon enfant intérieur et son
pouvoir de saboter tout ce qui n’est pas conforme à son idéal.
Je pourrais tout
aussi bien parler de mon âme puisque ces deux énergies sont très semblables.
Ce
que « l’adulte », c'est-à-dire la personnalité formatée, considère
comme de l’auto-sabotage est en fait une tentative de la source de vie de nous
ramener à la raison du cœur, à oser se faire confiance en totalité.
L’élan ce martin, m’a poussé à cliquer sur le lien du site
de Pamela Kribbe où j’ai eu l’agréable surprise de trouver trois nouveaux
messages qui viennent amplifier la confiance en ses élans que je continue de
réfréner quand il s’agit d’exprimer des émotions que personne n’aime vivre et
voir.
Mais ça change au fur et à mesure que je m’autorise à être tout ce que je
suis.
Et je constate que l’élan est toujours légitime pour un aspect intérieur
ou même plusieurs.
Je craignais que mon enfant intérieur ne se manifeste
excessivement ou à travers la victime intérieure, puisque la question du travail éveille des croyances qui restent
à libérer. Je connais son goût pour la liberté, la justice et il aurait été
capable d’envoyer promener toute autorité ou perçue comme telle.
Selon la société, le sens du travail est tellement faussé
par l’esprit de compétition, la hiérarchisation des dons, des qualités et
l’exclusion de ceux qui sont différents, que le sujet demande un examen
profond. Déjà, il est bon de s’intérioriser pour voir ce qui en soi est relié à
l’inconscient collectif, ce qui nourrit les croyances basées sur la peur et le
manque d’amour, de reconnaissance de soi.
On nous dit que nous devons gagner notre vie, avoir une
fonction, être rentable, productif, pour avoir le droit d’exister. Depuis
l’école, on nous apprend ce qui est bien et ce qui est mal, selon des critères
déjà faussés puisque ils se basent sur l’idée que l’humain est imparfait et
qu’il faut donc l’éduquer, faire en sorte qu’il rentre dans une des cases
prédéfinies, selon un modèle à suivre. On nous dit que si on agit, si on fait
des choses, on aura de la valeur alors on nous pousse à choisir un des rôles,
une des fonctions et à se perfectionner dans un domaine, à devenir un
spécialiste.
Le problème, c’est que ça créé une société hiérarchisée,
aseptisée composée de personnalités qui vivent dans la dualité, s’exprimant à
moitié, en développant l’intellect au mépris de l’âme, de l’enfant intérieur,
du cœur. La spontanéité est perçue comme dangereuse parce qu’elle va à
l’encontre de ce qui est exigé de nous.
Un des bénéfices du trauma de l’inceste, c’est qu’il a semé
en moi la graine de l’insoumission. La capacité à dire "non" mais comme c’était
toujours en réaction vis à vis de l’extérieur, ça crée encore plus de conflit
intérieur et avec les autres. Chaque "non" a crée une barricade
autour de mon cœur, me coupant de mon corps physique, de mon ressenti et de mes
élans qui ne faisaient que répondre aux agressions extérieures ou considérées
comme telles.
Le fait d’accueillir maintenant les émotions et pensées qui
se présentent, démoli peu à peu toutes ces barrières qui m’empêchaient de sentir
l’amour en moi et donc de pouvoir m’épanouir.
Il est primordial de sentir cet amour en soi, mais trop
souvent on ne le perçoit pas parce qu’on attend quelque chose de particulier,
quelque chose qui entre dans la case « amour », telle que nous
l’avons définie depuis des millénaires.
Ce qui me motive à diminuer les dose de médicaments, c’est
justement de pouvoir être connectée en permanence à l’énergie du cœur, d’en
être consciente à chaque instant jusqu’à ne plus avoir à y penser.
Je vois bien
combien c’est naturel, combien c’est évident, comment ça coule de source quand
je n’ai pas encore pris les médocs et commet au fil des heures, mon cœur
s’endurcit, s’insensibilise et me donne l’impression d’être coupée de mon
essence divine.
C’est simple, dès que je commence à me demander si je suis sur
le bon chemin, dès que des questions émergent, c’est le signe que je suis hors de
mon centre, que l’ego fait cavalier seul, qu’il n’est plus en contact avec les
énergies du cœur, de l’enfant intérieur, de l’âme.
Le report du stage de trois mois me donne un sentiment de
liberté, comme la conséquence directe du fait que je m’autorise à libérer les
masques en douceur, à prendre le temps
de faire retour, afin d’inscrire ce mouvement qui consiste à tout ramener au
cœur, jusque dans l’inconscient. Que ça devienne le premier réflexe afin de
passer de la réaction à l’action depuis le cœur.
J’ai l’impression d’être en vacances ! C’est dingue la
puissance de la pensée et je peux voir combien elle peut modifier mon état
d’être selon les circonstances. Mais ces circonstances sont reliées à des
croyances et c’est pour cette raison que le mental semble aussi puissant. Une
croyance s’installe après que le mental l’ait validé mais comme ce dernier
fonctionne selon des critères basés sur la peur et l’exclusion, on est dans la
superstition, l’aspect négatif de la croyance. Elle sera limitante et restrictive,
fondée sur une interprétation subjective des faits, amplifiée par les croyances
collectives aussi faussées par la peur et l’idée de séparation.
Cette puissance de l’esprit qui se met au service du cœur
permet de libérer les croyances, les superstitions qui se transforment alors en
une foi solide.
Accepter d’avoir des émotions, les vivre en soi, les
extérioriser et en être le spectateur bienveillant, nettoie le corps émotionnel
tout en ancrant dans la réalité de sa vraie nature. Celle qui est reliée au
cœur de diamant de la Terre Mère.
Je suis émue par sa patience, sa bienveillance, sa guidance
et son soutien permanent ! Elle est si précieuse et généreuse tout comme
le corps physique auquel elle est naturellement reliée, qui est carrément une de ces extensions. Ces milliards de
cellules qui dansent en permanence, se multipliant, se divisant, s’harmonisant
et activant la vie éternelle dans le processus de cicatrisation, de
régénération, soutiennent la vie en soi sans que nous ayons à intervenir.
Quand le mental cesse de croire qu’il faut éliminer,
évincer, éviter, écarter, contrôler, réfréner la Vie, il se détend, lâche le
besoin de saisir, de s’approprier, de définir, de trier et en s’associant au
cœur, bénéficie de ses énergies d’expansion, de douceur, de lenteur. Il lâche
le besoin d’avoir raison et commence à vouloir connaitre, non pas pour cerner,
contrôler, mais juste pour faire l’expérience, pour découvrir sous un nouveau
jour, tout ce qu’il avait cru comprendre, savoir.
Cet acte d’humilité libère les énergies de l’enfant qui
vont s’équilibrer avec celles du masculin et du féminin intérieurs.
Quand on
laisse faire ce qui se vit en soi, on voit que ça se tempère naturellement.
Les
pensées qui s’expriment se complètent au lieu de s’opposer dès lors qu’on ne
les juge pas. Juger ce qui est, revient à résister à la vie, au divin et c’est
impossible. Reconnaitre et accepter ce qui se manifeste en soi permet aux
énergies de la source de réaliser l’harmonie intérieure.
L’amour divin veut s’infiltrer partout, jusqu’aux bout des
ongles en passant par l’inconscient, par tous les corps, jusqu’au plus dense.
C’est une énergie de transparence, de vérité, de tendresse, qui éclaire ce qui
est, et permet de voir depuis le cœur, la beauté, la perfection de tous les
corps et de leur interaction.
Je suis remplie d’une infinie gratitude vis-à-vis de ma
mère, la Terre ! Ce qui est magnifique, c’est que cet amour a guérit la
relation à ma mère biologique ! L’amour de la terre mère et le fait que je
reconnaisse notre filiation n’a pas enlevé ou remplacé l’amour envers ma mère
biologique mais au contraire, il me permet de trouver l’équilibre, de couper le
cordon ombilical en douceur, de libérer l’attachement, les liens toxiques, les
vaines attentes de la voir manifester son amour pour moi, d’une façon
spécifique, telle que je le conçois. Je n’ai plus besoin de la reconnaissance
maternelle, d’être convaincue de son amour, je peux voir comment elle l’exprime
selon sa personnalité, son vécu, je ne m’attache plus à la forme puisque je ne
doute plus de la sincérité de son amour.
Je n’en doute pas et je n’en ai plus
besoin.
En ayant de l’amour pour mon corps physique, de la
reconnaissance pour la bienveillance de la Terre, je peux constater combien
elle prend soin de moi. Cette relation de cœur à cœur me libère de la peur du
lendemain et m’invite à vivre pleinement l’instant présent.
L’amour divin ne bouscule pas même si sa lumière pénètre
les profondeurs.
La violence émane de nos pensées elles-mêmes générées par la
peur, les croyances négatives, les superstitions. Quand j’ai écouté les
revendications des personnages intérieurs, je n’ai pas jugé ce que j’entendais
même si j’ai donné des noms aux voix. Les revendications sont devenues des
suggestions, des options, des pistes de réflexion et les énergies qui se sont
équilibrées naturellement ont renforcés ma conviction profonde qu’il n’y a pas
d’ennemi, ni en dedans, ni au dehors.
Cette croyance est libérée dans l’acceptation de ce qui est
en soi. L’abandon du jugement révèle cette vérité éternelle ; il n’y a jamais eu d’ennemi. Cette
impression a été ancrée dans les vies passées, chaque fois qu’un trauma était
vécu. Mais finalement ça n’était que la projection du rejet de parts de soi
jugées mauvaises.
Ramener tous ces personnages au cœur, dans l’amour
inconditionnel, l’acceptation entière, restitue l’intégrité de l’être. C’est
une force indestructible, fondée sur l’amour vrai de soi, la conscience que
tout est parfait, acquise dans le retour au centre de soi-même.
Merci source père mère de prendre soin de moi, de me
soutenir, de me faciliter la vie en palliant mes carences et ainsi me montrer
que je ne suis pas seule dans la gestion de tout ce qui me constitue. Qu’il me
suffit de faire confiance à la vie, à mon ressenti, à ma propre sagesse reliée
depuis le cœur à la vôtre, pour que tout s’écoule dans la paix, la facilité et la joie.
Merci à mon âme et à ma présence divine de prendre en charge l’enfant
intérieur, de m’aider à le laisser s’exprimer.
Hier, j’ai eu un flash alors que je roulais un pétard. J’ai
dit à mon enfant intérieur qu’il n’avait pas besoin de l’herbe pour pouvoir
manifester sa joie de vivre. Bien que ça puisse sembler étrange, comme j’ai
toujours contrôlé les émotions, je ne m’autorisais pas à être spontanée naturellement
et la joie devait être vécue à des moments précis. Comme si le produit était un
prétexte, une raison légitime d’éprouver de la joie ou du plaisir. Je ne
réprimais pas seulement la colère ou la tristesse, la joie devait aussi être
contrôlée, provoquée !
Que ce soit par des produits ou des stratégies mentales d'évitement, la joie n'a pas à être recherchée, elle émane d'elle-même quand on se réconcilie avec soi-même.
L’idée est déjà venue mais cette fois-ci, je me suis
contentée de parler à l’enfant intérieur de l’autoriser à exprimer aussi cette
énergie. Sans l’obliger à quoi que ce soit mais juste lui faire passer l’info.
L’information porteuse de l’énergie d’amour inconditionnel fera son petit
bonhomme de chemin et je me contente de maintenir mon cœur ouvert, afin de
recevoir, de voir comment ça évolue.
On peut se dire, en lisant ce que j’écris, que je suis bien
compliquée, que j’attache beaucoup d’importance au mental, que je devrais
plonger dans la vie, sans me poser de questions…Ce qui n’est pas totalement
faux cependant, je ne veux plus fonctionner selon des modèles définis, suivre
une ligne de conduite imposée par la peur ou en occultant des aspects
intérieurs.
Puis ce mental est ce qu’il est, il est l’expression de ce que je
suis en tant qu’individu, il me faut
l’aimer tel qu’il est avant même d’essayer de le changer. Commencer par le
connaitre, savoir comment il fonctionne et ainsi apprendre à l’aimer.
En
libérant la peur et le jugement, il révèle d’innombrable qualité et défaut qui
ont juste besoin d’être associés, de s’harmoniser, d’être reconnus avec les
yeux du cœur et ainsi de se servir mutuellement, naturellement. J’insiste sur
ce mot parce que ça se fait tout seul puisque notre nature fondamentale, c’est
l’amour et la lumière.
En théorie, c’est simple et facile mais dans la pratique,
c’est autre chose. Ce corps que je considérais comme une prison et que je
continue un peu de percevoir de cette façon au niveau inconscient, m’apparait
aujourd’hui comme un temple magnifique dont je veux visiter tous les étages,
connaitre tous les recoins, afin de l’habiter pleinement et consciemment, en
faisant du cœur, la pièce principale, celle où toutes les voix peuvent
s’exprimer et se concerter, où les énergies se marient, s’unissent pour prend
soin de l’enfant intérieur et lui permette de manifester ses rêves et ses
aspirations profondes.
L’alchimie émotionnelle rend transparent et révèle les
facettes de la personnalité qui forment alors ensemble un magnifique diamant
qui capte la lumière de la source et la restitue fidèlement, naturellement,
instinctivement, sans y penser ou chercher à remettre en question la façon dont
elle se manifeste.
Beaucoup de gens continuent de nourrir l’idée que l’amour
de soi est quelque chose de narcissique, d’égoïste alors que c’est essentiel.
Bien-sûr que le fait de donner est important mais peut-on donner ce qu’on n’a
pas ? Comment pourrait-on aimer vraiment si on ne s’aime qu’à
moitié ?
Le seul fait de vouloir donner trahit un manque, un besoin.
La
volonté dissociée du cœur n’est qu’un moyen pour le mental de tenter de
contrôler les choses, de s’approprier ce dont il pense manquer.
Aimer est naturel pour le cœur, il ne « pense »
pas à aimer, il rayonne cette énergie sans chercher une cible, une destination.
Le mental qui se croit seul, agit toujours en vue d’un résultat, il calcule ce
qu’il va donner et anticipe ce qu’il recevra en échange puis s’il pressent
qu’il sera lésé, il retiendra la main.
En associant le cœur et l’ego, ce
dernier n’a plus besoin de calculer dès lors qu’il fait confiance au cœur.
Peu
à peu, sa volonté qui est en fait une énergie d’action, d’extériorisation,
s’aligne sur celle du cœur et la peur d’être vrai, spontané et authentique,
s’efface dans l’alchimie émotionnelle.
Je suis allée en ville me faire avancer une boîte de médocs parce que le médecin habituel est en congés
et la façon dont ça s’est déroulé me montre une fois de plus que la révolution
intérieure est parvenue jusque dans la matière. Ce sont des petits détails
insignifiants pour tout le monde mais très significatifs pour moi. C’est le "patron"
de la pharmacie qui m’a servie et qui a tout de suite accepté de m’avancer le
produit qui avant était vital mais devient de plus en plus superflu.
Tant que
je critiquais cette addiction, l’extérieur me reflétait ce rejet et à chaque
fois, c’était compliqué dans la réalité. Il y avait toujours un blocage soit un
problème de carte vitale qui ne passait pas, soit il manquait une boîte et je
devais revenir, encore pire lorsque j’étais dans l’Aveyron, bref, ça n’allait
pas aussi facilement que maintenant. Non seulement ça n’a posé aucun problème
cette fois-ci mais en plus, je ne me suis pas du tout inquiétée de savoir s’il
serait d’accord ou pas. Je n’ai pas cogité du tout, j’étais juste confiante.
Je
note aussi que la progression a été lente pour passer de la peur à l’assurance,
à ce sujet, mais ça s’est manifesté dans la réalité, proportionnellement à ma
capacité d’accepter d’être ce que je suis, là, maintenant. Le recul permet de
vérifier l’exactitude des lois universelles d’attraction et de manifestation, l’effet
miroir entre l’extérieur et l’intérieur et la puissance de l’amour inconditionnel.
Je suis émue aux larmes par cette vague d’amour en mon cœur
qui me remplit, s’écoulant depuis mon propre cœur, relié à la source de vie,
jusque dans mes corps, mes pensées, mes émotions et mes gestes. C’est puissant
et vertigineux !
La sensation a commencé par un froid intérieur puis en me
relaxant, simplement en respirant en conscience (en étant consciente de ma respiration)
c’est devenu une onde douce et chaude qui s’est propagée jusqu’à faire sortir
des larmes d’une infinie gratitude.
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci