samedi 27 décembre 2014

« Gratitude infinie »





J’ai le cœur en fête depuis hier après midi, depuis que je sais que le stage ne commencera pas avant le printemps ! Bien que j’aie une grande envie de m’immerger dans la société, la vie active, je ne me sens pas tout à fait prête à le faire sans risquer de retomber dans les jeux de rôle. 
L’introspection bienveillante me montre les schémas de survie qui se mettent en place et je commence à bien connaitre mon enfant intérieur et son pouvoir de saboter tout ce qui n’est pas conforme à son idéal. 
Je pourrais tout aussi bien parler de mon âme puisque ces deux énergies sont très semblables. 
Ce que « l’adulte », c'est-à-dire la personnalité formatée, considère comme de l’auto-sabotage est en fait une tentative de la source de vie de nous ramener à la raison du cœur, à oser se faire confiance en totalité.
L’élan ce martin, m’a poussé à cliquer sur le lien du site de Pamela Kribbe où j’ai eu l’agréable surprise de trouver trois nouveaux messages qui viennent amplifier la confiance en ses élans que je continue de réfréner quand il s’agit d’exprimer des émotions que personne n’aime vivre et voir. 
Mais ça change au fur et à mesure que je m’autorise à être tout ce que je suis. 
Et je constate que l’élan est toujours légitime pour un aspect intérieur ou même plusieurs.

Je craignais que mon enfant intérieur ne se manifeste excessivement ou à travers la victime intérieure, puisque la question du travail éveille des croyances qui restent à libérer. Je connais son goût pour la liberté, la justice et il aurait été capable d’envoyer promener toute autorité ou perçue comme telle.

Selon la société, le sens du travail est tellement faussé par l’esprit de compétition, la hiérarchisation des dons, des qualités et l’exclusion de ceux qui sont différents, que le sujet demande un examen profond. Déjà, il est bon de s’intérioriser pour voir ce qui en soi est relié à l’inconscient collectif, ce qui nourrit les croyances basées sur la peur et le manque d’amour, de reconnaissance de soi.

On nous dit que nous devons gagner notre vie, avoir une fonction, être rentable, productif, pour avoir le droit d’exister. Depuis l’école, on nous apprend ce qui est bien et ce qui est mal, selon des critères déjà faussés puisque ils se basent sur l’idée que l’humain est imparfait et qu’il faut donc l’éduquer, faire en sorte qu’il rentre dans une des cases prédéfinies, selon un modèle à suivre. On nous dit que si on agit, si on fait des choses, on aura de la valeur alors on nous pousse à choisir un des rôles, une des fonctions et à se perfectionner dans un domaine, à devenir un spécialiste. 
Le problème, c’est que ça créé une société hiérarchisée, aseptisée composée de personnalités qui vivent dans la dualité, s’exprimant à moitié, en développant l’intellect au mépris de l’âme, de l’enfant intérieur, du cœur. La spontanéité est perçue comme dangereuse parce qu’elle va à l’encontre de ce qui est exigé de nous. 

Un des bénéfices du trauma de l’inceste, c’est qu’il a semé en moi la graine de l’insoumission. La capacité à dire "non" mais comme c’était toujours en réaction vis à vis de l’extérieur, ça crée encore plus de conflit intérieur et avec les autres. Chaque "non" a crée une barricade autour de mon cœur, me coupant de mon corps physique, de mon ressenti et de mes élans qui ne faisaient que répondre aux agressions extérieures ou considérées comme telles. 
Le fait d’accueillir maintenant les émotions et pensées qui se présentent, démoli peu à peu toutes ces barrières qui m’empêchaient de sentir l’amour en moi et donc de pouvoir m’épanouir.

Il est primordial de sentir cet amour en soi, mais trop souvent on ne le perçoit pas parce qu’on attend quelque chose de particulier, quelque chose qui entre dans la case « amour », telle que nous l’avons définie depuis des millénaires.

Ce qui me motive à diminuer les dose de médicaments, c’est justement de pouvoir être connectée en permanence à l’énergie du cœur, d’en être consciente à chaque instant jusqu’à ne plus avoir à y penser. 
Je vois bien combien c’est naturel, combien c’est évident, comment ça coule de source quand je n’ai pas encore pris les médocs et commet au fil des heures, mon cœur s’endurcit, s’insensibilise et me donne l’impression d’être coupée de mon essence divine. 
C’est simple, dès que je commence à me demander si je suis sur le bon chemin, dès que des questions émergent, c’est le signe que je suis hors de mon centre, que l’ego fait cavalier seul, qu’il n’est plus en contact avec les énergies du cœur, de l’enfant intérieur, de l’âme.

Le report du stage de trois mois me donne un sentiment de liberté, comme la conséquence directe du fait que je m’autorise à libérer les masques en douceur, à prendre le temps de faire retour, afin d’inscrire ce mouvement qui consiste à tout ramener au cœur, jusque dans l’inconscient. Que ça devienne le premier réflexe afin de passer de la réaction à l’action depuis le cœur.

J’ai l’impression d’être en vacances ! C’est dingue la puissance de la pensée et je peux voir combien elle peut modifier mon état d’être selon les circonstances. Mais ces circonstances sont reliées à des croyances et c’est pour cette raison que le mental semble aussi puissant. Une croyance s’installe après que le mental l’ait validé mais comme ce dernier fonctionne selon des critères basés sur la peur et l’exclusion, on est dans la superstition, l’aspect négatif de la croyance. Elle sera limitante et restrictive, fondée sur une interprétation subjective des faits, amplifiée par les croyances collectives aussi faussées par la peur et l’idée de séparation.
Cette puissance de l’esprit qui se met au service du cœur permet de libérer les croyances, les superstitions qui se transforment alors en une foi solide. 

Accepter d’avoir des émotions, les vivre en soi, les extérioriser et en être le spectateur bienveillant, nettoie le corps émotionnel tout en ancrant dans la réalité de sa vraie nature. Celle qui est reliée au cœur de diamant de la Terre Mère.

Je suis émue par sa patience, sa bienveillance, sa guidance et son soutien permanent ! Elle est si précieuse et généreuse tout comme le corps physique auquel elle est naturellement reliée, qui est carrément une de ces extensions. Ces milliards de cellules qui dansent en permanence, se multipliant, se divisant, s’harmonisant et activant la vie éternelle dans le processus de cicatrisation, de régénération, soutiennent la vie en soi sans que nous ayons à intervenir.

Quand le mental cesse de croire qu’il faut éliminer, évincer, éviter, écarter, contrôler, réfréner la Vie, il se détend, lâche le besoin de saisir, de s’approprier, de définir, de trier et en s’associant au cœur, bénéficie de ses énergies d’expansion, de douceur, de lenteur. Il lâche le besoin d’avoir raison et commence à vouloir connaitre, non pas pour cerner, contrôler, mais juste pour faire l’expérience, pour découvrir sous un nouveau jour, tout ce qu’il avait cru comprendre, savoir.
Cet acte d’humilité libère les énergies de l’enfant qui vont s’équilibrer avec celles du masculin et du féminin intérieurs. 
Quand on laisse faire ce qui se vit en soi, on voit que ça se tempère naturellement. 
Les pensées qui s’expriment se complètent au lieu de s’opposer dès lors qu’on ne les juge pas. Juger ce qui est, revient à résister à la vie, au divin et c’est impossible. Reconnaitre et accepter ce qui se manifeste en soi permet aux énergies de la source de réaliser l’harmonie intérieure.
L’amour divin veut s’infiltrer partout, jusqu’aux bout des ongles en passant par l’inconscient, par tous les corps, jusqu’au plus dense. 
C’est une énergie de transparence, de vérité, de tendresse, qui éclaire ce qui est, et permet de voir depuis le cœur, la beauté, la perfection de tous les corps et de leur interaction.

Je suis remplie d’une infinie gratitude vis-à-vis de ma mère, la Terre ! Ce qui est magnifique, c’est que cet amour a guérit la relation à ma mère biologique ! L’amour de la terre mère et le fait que je reconnaisse notre filiation n’a pas enlevé ou remplacé l’amour envers ma mère biologique mais au contraire, il me permet de trouver l’équilibre, de couper le cordon ombilical en douceur, de libérer l’attachement, les liens toxiques, les vaines attentes de la voir manifester son amour pour moi, d’une façon spécifique, telle que je le conçois. Je n’ai plus besoin de la reconnaissance maternelle, d’être convaincue de son amour, je peux voir comment elle l’exprime selon sa personnalité, son vécu, je ne m’attache plus à la forme puisque je ne doute plus de la sincérité de son amour. 
Je n’en doute pas et je n’en ai plus besoin.

En ayant de l’amour pour mon corps physique, de la reconnaissance pour la bienveillance de la Terre, je peux constater combien elle prend soin de moi. Cette relation de cœur à cœur me libère de la peur du lendemain et m’invite à vivre pleinement l’instant présent. 

L’amour divin ne bouscule pas même si sa lumière pénètre les profondeurs. 
La violence émane de nos pensées elles-mêmes générées par la peur, les croyances négatives, les superstitions. Quand j’ai écouté les revendications des personnages intérieurs, je n’ai pas jugé ce que j’entendais même si j’ai donné des noms aux voix. Les revendications sont devenues des suggestions, des options, des pistes de réflexion et les énergies qui se sont équilibrées naturellement ont renforcés ma conviction profonde qu’il n’y a pas d’ennemi, ni en dedans, ni au dehors.

Cette croyance est libérée dans l’acceptation de ce qui est en soi. L’abandon du jugement révèle cette vérité éternelle ; il n’y a jamais eu d’ennemi. Cette impression a été ancrée dans les vies passées, chaque fois qu’un trauma était vécu. Mais finalement ça n’était que la projection du rejet de parts de soi jugées mauvaises.

Ramener tous ces personnages au cœur, dans l’amour inconditionnel, l’acceptation entière, restitue l’intégrité de l’être. C’est une force indestructible, fondée sur l’amour vrai de soi, la conscience que tout est parfait, acquise dans le retour au centre de soi-même.

Merci source père mère de prendre soin de moi, de me soutenir, de me faciliter la vie en palliant mes carences et ainsi me montrer que je ne suis pas seule dans la gestion de tout ce qui me constitue. Qu’il me suffit de faire confiance à la vie, à mon ressenti, à ma propre sagesse reliée depuis le cœur à la vôtre, pour que tout s’écoule dans la paix, la facilité et la joie. Merci à mon âme et à ma présence divine de prendre en charge l’enfant intérieur, de m’aider à le laisser s’exprimer.
Hier, j’ai eu un flash alors que je roulais un pétard. J’ai dit à mon enfant intérieur qu’il n’avait pas besoin de l’herbe pour pouvoir manifester sa joie de vivre. Bien que ça puisse sembler étrange, comme j’ai toujours contrôlé les émotions, je ne m’autorisais pas à être spontanée naturellement et la joie devait être vécue à des moments précis. Comme si le produit était un prétexte, une raison légitime d’éprouver de la joie ou du plaisir. Je ne réprimais pas seulement la colère ou la tristesse, la joie devait aussi être contrôlée, provoquée ! 
Que ce soit par des produits ou des stratégies mentales d'évitement, la joie n'a pas à être recherchée, elle émane d'elle-même quand on se réconcilie avec soi-même.

L’idée est déjà venue mais cette fois-ci, je me suis contentée de parler à l’enfant intérieur de l’autoriser à exprimer aussi cette énergie. Sans l’obliger à quoi que ce soit mais juste lui faire passer l’info. L’information porteuse de l’énergie d’amour inconditionnel fera son petit bonhomme de chemin et je me contente de maintenir mon cœur ouvert, afin de recevoir, de voir comment ça évolue.

On peut se dire, en lisant ce que j’écris, que je suis bien compliquée, que j’attache beaucoup d’importance au mental, que je devrais plonger dans la vie, sans me poser de questions…Ce qui n’est pas totalement faux cependant, je ne veux plus fonctionner selon des modèles définis, suivre une ligne de conduite imposée par la peur ou en occultant des aspects intérieurs. 
Puis ce mental est ce qu’il est, il est l’expression de ce que je suis en tant qu’individu,  il me faut l’aimer tel qu’il est avant même d’essayer de le changer. Commencer par le connaitre, savoir comment il fonctionne et ainsi apprendre à l’aimer. 
En libérant la peur et le jugement, il révèle d’innombrable qualité et défaut qui ont juste besoin d’être associés, de s’harmoniser, d’être reconnus avec les yeux du cœur et ainsi de se servir mutuellement, naturellement. J’insiste sur ce mot parce que ça se fait tout seul puisque notre nature fondamentale, c’est l’amour et la lumière.   

En théorie, c’est simple et facile mais dans la pratique, c’est autre chose. Ce corps que je considérais comme une prison et que je continue un peu de percevoir de cette façon au niveau inconscient, m’apparait aujourd’hui comme un temple magnifique dont je veux visiter tous les étages, connaitre tous les recoins, afin de l’habiter pleinement et consciemment, en faisant du cœur, la pièce principale, celle où toutes les voix peuvent s’exprimer et se concerter, où les énergies se marient, s’unissent pour prend soin de l’enfant intérieur et lui permette de manifester ses rêves et ses aspirations profondes.

L’alchimie émotionnelle rend transparent et révèle les facettes de la personnalité qui forment alors ensemble un magnifique diamant qui capte la lumière de la source et la restitue fidèlement, naturellement, instinctivement, sans y penser ou chercher à remettre en question la façon dont elle se manifeste.

Beaucoup de gens continuent de nourrir l’idée que l’amour de soi est quelque chose de narcissique, d’égoïste alors que c’est essentiel. 
Bien-sûr que le fait de donner est important mais peut-on donner ce qu’on n’a pas ? Comment pourrait-on aimer vraiment si on ne s’aime qu’à moitié ? 
Le seul fait de vouloir donner trahit un manque, un besoin. 
La volonté dissociée du cœur n’est qu’un moyen pour le mental de tenter de contrôler les choses, de s’approprier ce dont il pense manquer.

Aimer est naturel pour le cœur, il ne « pense » pas à aimer, il rayonne cette énergie sans chercher une cible, une destination. Le mental qui se croit seul, agit toujours en vue d’un résultat, il calcule ce qu’il va donner et anticipe ce qu’il recevra en échange puis s’il pressent qu’il sera lésé, il retiendra la main. 
En associant le cœur et l’ego, ce dernier n’a plus besoin de calculer dès lors qu’il fait confiance au cœur. 
Peu à peu, sa volonté qui est en fait une énergie d’action, d’extériorisation, s’aligne sur celle du cœur et la peur d’être vrai, spontané et authentique, s’efface dans l’alchimie émotionnelle.

Je suis allée en ville me faire avancer une boîte de médocs parce que le médecin habituel est en congés et la façon dont ça s’est déroulé me montre une fois de plus que la révolution intérieure est parvenue jusque dans la matière. Ce sont des petits détails insignifiants pour tout le monde mais très significatifs pour moi. C’est le "patron" de la pharmacie qui m’a servie et qui a tout de suite accepté de m’avancer le produit qui avant était vital mais devient de plus en plus superflu. 
Tant que je critiquais cette addiction, l’extérieur me reflétait ce rejet et à chaque fois, c’était compliqué dans la réalité. Il y avait toujours un blocage soit un problème de carte vitale qui ne passait pas, soit il manquait une boîte et je devais revenir, encore pire lorsque j’étais dans l’Aveyron, bref, ça n’allait pas aussi facilement que maintenant. Non seulement ça n’a posé aucun problème cette fois-ci mais en plus, je ne me suis pas du tout inquiétée de savoir s’il serait d’accord ou pas. Je n’ai pas cogité du tout, j’étais juste confiante. 
Je note aussi que la progression a été lente pour passer de la peur à l’assurance, à ce sujet, mais ça s’est manifesté dans la réalité, proportionnellement à ma capacité d’accepter d’être ce que je suis, là, maintenant. Le recul permet de vérifier l’exactitude des lois universelles d’attraction et de manifestation, l’effet miroir entre l’extérieur et l’intérieur et la puissance de l’amour inconditionnel.

Je suis émue aux larmes par cette vague d’amour en mon cœur qui me remplit, s’écoulant depuis mon propre cœur, relié à la source de vie, jusque dans mes corps, mes pensées, mes émotions et mes gestes. C’est puissant et vertigineux ! 
La sensation a commencé par un froid intérieur puis en me relaxant, simplement en respirant en conscience (en étant consciente de ma respiration) c’est devenu une onde douce et chaude qui s’est propagée jusqu’à faire sortir des larmes d’une infinie gratitude.

Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr  et ces trois lignes. Merci