J’ai carrément eu la flemme d’écrire hier. Il faut dire que
je devais partir tôt de la maison pour aller à Perpignan et en revenant de ce périple, j’étais vidée !
Mais ça m’a fait du bien de casser la routine même si j’ai regretté d’avoir
conduit comme une dingue et risqué de manger une voiture en pleine face, en
doublant. Je n’ai pas eu d’autre choix que de me glisser entre deux voitures
puisque sinon, je me serais rabattue sur le véhicule que je doublais. J’ai
préféré suivre l’élan plutôt que de freiner et semer la panique autour. J’ai eu
vite fait de calculer que j’avais la place de passer.
Ce n'est qu'une fois rentrée à la maison, que j’ai accueilli la peur de
la punition, la culpabilité, la honte aussi d’avoir été si inconséquente. Si j’avais
été seule, je n’y penserais même plus mais comme j’avais une passagère, j’ai
pas mal ruminé avant de lâcher prise. J’ai dû m’y reprendre à deux fois tant les
idées négatives venaient. J’ai aussi cherché à comprendre ce qui avait motivé
ce comportement mais j’ai vite abandonné parce que ça augmentait le malaise et m'embrouillait encore plus.
De
toute façon, il n’y a pas eu de conséquences graves sauf peut être la peur
suscitée chez mon amie et les autres conducteurs. En plus, je venais de lui préciser que je ne prenais pas de risques non calculés ! Il est vrai que
les autres conducteurs n’ont pas eu d’autres choix que de se ranger et c’est
certainement pour cette raison que je n’ai ressenti aucune peur, j’ai gardé mon
sang froid.