vendredi 17 octobre 2014

« La peur de lâcher prise »





Ce matin, je me laisse guider par le hasard pour écrire. Je n’avais aucune idée du thème que j’aborderais alors j’ai suivi l’élan qui m’a amené sur le site de Monique Mathieu où un nouveau message a été publié. Il parle du pardon tout comme la première clef de sagesse que j’ai piochée sur ce même site « du ciel à la terre ».

Clef 459
« Essayez de travailler le plus possible les colères intérieures, le lâcher prise, et surtout le pardon, les peurs et l’Amour.
Une immense énergie est à votre disposition. Plus vous l’appellerez, plus elle viendra de l’extérieur, et plus elle s’ouvrira de l’intérieur. Il y aura fusion entre les énergies d’Amour appartenant à votre âme et toutes les énergies d’Amour que vous attirerez à vous venant de l’Univers et aussi des Hiérarchies de Lumière qui sont des êtres extraordinaires, des constructeurs de mondes, des dieux créateurs. » 

Je peux effectivement témoigner des effets très positifs qui résultent du fait de pardonner sincèrement et surtout de se pardonner à soi-même. Car c’est une phase du processus de guérison qu’on a tendance à minimiser voire à ignorer ou encore à refuser. 


Je constate que la culpabilité est aussi toxique que la peur et c’est une raison de plus pour lâcher tout jugement. En ce sens, vouloir se pardonner implique tout un travail à faire au niveau du mental, des croyances. Il ne faut pas oublier non plus que c’est un processus qui comporte plusieurs étapes et qu’il est indispensable de les vivre toutes.

En fait, le pardon est en soi, un chemin initiatique et en même temps une délivrance et comme nous vivons dans un monde de contraste, où la lumière s’exprime dans son ensemble, d’un extrême à l’autre, il nous faut gravir l’échelle émotionnelle, pas à pas, avec persévérance et patience afin que le processus puisse guérir la personne en profondeur tout en lui permettant d’être enseignée à chaque étape du parcours. Le principe est simple, il s’agit de commencer par reconnaitre les faits jusqu'à pouvoir abandonner tout jugement.

Beaucoup de traumas sont occultés, enfouis dans les profondeurs de l’inconscient, mais la vie, les situations du quotidien, les rencontres, sont autant d’occasion de sonder ces parts de nous-même qui régissent notre personnalité tant que nous sommes identifiés uniquement à l’ego.
Commencer par exprimer ses souffrances auprès d’un psy, d’un ami, d’un animal, d’un arbre, de tout être apte à nous écouter sans juger, permet de vider le mental et de libérer la charge émotionnelle, celle dont les émotions sont révélées, telles que la colère, le sentiment d’injustice, la haine même et la tristesse. 
Peu à peu, à mesure que nous ouvrons notre cœur, par le processus d’accueil des émotions, en lâchant prise lorsqu’elles émergent, la lumière de la source commence à éclairer notre vision, l’âme se manifeste, on pourra ainsi changer sa perception des choses en douceur et l’amour qui pourra pénétrer en profondeur guérira le passé. 
Comme on accepte de se voir en face, de guérir ses blessures par la prise en charge de l’enfant intérieur, de nos émotions, la vérité de ce que nous sommes nous sera révélée selon notre capacité à laisser les énergies de la source circuler librement.  

Il faut savoir aussi que ce processus n’est pas linéaire et les retours en arrière qui nous permettent de lâcher le passé en le revisitant, nous font aller toujours plus loin dans les profondeurs de l’inconscient et en même temps dans les différentes dimensions de l’être, les plus subtiles, éclairées, rendant illusoire la notion de passé et de futur, abolissant les barrières du temps et de l’espace.

La notion de jugement perd aussi son sens puisque le pardon et la sensation de l’amour en soi, puis la lumière qui révèle notre sagesse, nous permettent de savoir que nous sommes un être éternel qui existent au-delà des apparences, en dehors de l’espace temps. 
Nous comprenons que nous sommes des êtres d’amour et de lumière en sentant ces énergies circuler en nous, depuis notre cœur et en constatant leur effet guérisseur sur nos différents corps. 

En apprenant à venir en notre cœur, notre essence divine est ressentie de l'intérieur et nous pouvons constater que son intelligence surpasse celle du mental. Peu à peu en prenant confiance en l’amour et la lumière qui nous habitent et en constatant par effet miroir, la réalité de la loi d’attraction et de notre potentiel créateur, le mental accepte de suivre le cœur.

La libération émotionnelle, par son processus nous permet de ressentir la vibration d’amour et de communier avec le divin, de le sentir en sa chair et on constate alors que l’ouverture du cœur permet l’intégration de la sagesse; nous passons de la croyance à la connaissance.
Quand on libère le mental et l’émotionnel de l’accusation, du jugement, la paix qu’on ressent, rend la vie beaucoup plus facile et légère, peu à peu on lâche la notion de bien et de mal qui devient obsolète. On se rend compte que c’est cette vision qui nous maintient dans la peur et  l’ignorance de ce qu’est l’amour, de notre vraie nature, de l’être divin que nous sommes.
J’ai nourri la culpabilité en jugeant le comportement de fuite par la prise de médicaments alors même que mon désir était de me rapprocher du divin intérieur, d’être présente à mon corps physique. Je ne pouvais pas encore admettre que c’est en acceptant mes ombres que ma lumière se révèle. Puisque je considérais l’ombre comme quelque chose de négatif je voulais être uniquement dans la lumière, m’identifier à cet aspect en refoulant, en ignorant, les appels de mon enfant intérieur. Peu à peu, j’ai compris que ma vision duelle des choses m’empêchait de vivre à partir du cœur et de réaliser l’unité intérieure.
Il ne faut pas se leurrer, à moins de souffrir ou de sentir les bénéfices qui résultent de la guérison émotionnelle, le mental ne voudra pas lâcher le contrôle et il continuera à agir en mode survie.
La gestion émotionnelle ne fait pas que soulager la personne d’un poids, elle ouvre aussi la conscience et comme il nous faut venir en notre cœur pour réaliser cet exercice efficacement, peu à peu nous reconnaissons l’intelligence du cœur, sa puissance. Nous comprenons que depuis cet espace, nous pouvons avoir une vision juste des choses, une vision complète qui nous permet de comprendre que tout a un sens. 
La paix que nous expérimentons à chaque fois que nous libérons des émotions, nous motive à continuer ce travail qui devient plus facile à force de pratique et dont les synchronicités et les résultats parfois miraculeux nous invitent à laisser tomber le jugement.

Longtemps lorsque des émotions qui éveillaient des blessures du passé, se manifestaient, j’étais triste et en colère, je pensais que le processus ne marchait pas ou que je ne serais jamais libre, totalement libérée. Puis peu à peu, j’ai pu constater que j’étais mon propre bourreau et que le déséquilibre venait du fait que ma vision était totalement limitée par le concept de bien et de mal.
En fait, je continuais de me punir d’avoir été victime, je me jugeais encore et c’est mon corps physique qui en faisait les frais.  En niant les élans de mon cœur en freinant mes envies, en jugeant mes faiblesses, je me privais moi-même de ressentir l’amour que je suis. J’avais un regard rempli de compassion pour mon père, lui trouvait beaucoup de circonstances atténuantes puisqu’il reproduisait un schéma vécu mais je n’arrivais pas à avoir ce même regard sur moi.
J’ai donc décidé de faire des séances d’EFT pour changer mon point de vue à mon propos. Tant que je me juge de prendre des médicaments, de fumer des cigarettes et parfois même de l’herbe, je m’enferme dans la prison du mental et me coupe de mon cœur. Il a fallu pas moins d’un an pour que je sois convaincue que le jugement envers moi-même était précisément ce qui m’empêchait de recevoir plus d’amour de la source.

J’ai dû libérer la peur de tomber dans la décadence, en abandonnant la notion de bien et de mal, le jugement. Ce lâcher prise m’a amené à comprendre que le monde reflète mes croyances et que ma vision dépend totalement de ma façon d’interpréter les choses.
Quand on cesse de s’invalider, on se libère d’un poids énorme qui nous maintenait dans la gravité et nous amenait à nous identifier aux personnages construits par la peur et le jugement. 
Ma quête de lumière, ma volonté de n’être qu’amour et lumière m’obligeait à renier des aspects importants de ma personnalité et ainsi, je nourrissais la division, amplifiait la croyance en la séparation, en la hiérarchie, la comparaison, la sensation d’être incomplète, vide, impuissante ; je m’identifiais toujours à mon mental.  La souffrance qui en résultait me poussait à vouloir vivre à partir du cœur, à m’y loger le plus souvent possible afin de sentir la paix, à choisir l’amour en toutes circonstances.
Ce choix m’a permis de constater le pouvoir de l’amour inconditionnel et ma vie qui devenait de moins en moins dramatique, commençait à me renvoyer ce même amour amplifié. En lâchant progressivement la notion de bien et de mal, j’ai élargit ma vision et les choses me sont apparues dans une perspective beaucoup claire. 
Je peux maintenant constater la pertinence de mes aspects cachés qui une fois perçus à partir du cœur délivrent leur message et me permettent d’amplifier l’amour en soi, l’amour de soi, la confiance en soi et en la vie.
De ce point de vue, la notion de temps devenant aussi obsolète puisque les allers retours entre passé et présent permettant la guérison des blessures, révèlent la mobilité du mental qui devient alors un atout. Son côté aléatoire peut être considéré comme la capacité à être souple, flexible, ce sont ces vertus ou ce contexte qui préparent à accueillir le changement.

Chaque aspect autrefois perçu comme négatif s’équilibre lorsqu’il est amené au cœur et comme il n’y a plus d’identification au mental seulement, les personnages se désagrègent et les énergies de la source s’activent et s’harmonisent. En utilisant la vie comme un miroir, je peux constater mon évolution, l’efficacité des libérations et dès lors, les expériences sont perçues comme telles. Elles ne définissent plus qui je suis mais sont simplement des occasions de mieux me connaitre, de pouvoir ajuster ma fréquence vibratoire et de me maintenir dans le cœur. Tout m’amène à constater que mon pouvoir  réside dans la maitrise des émotions et donc des énergies. Comme c’est l’amour sans conditions qui guérit, mon pouvoir est celui d’aimer, de choisir d’ouvrir mon cœur et ainsi de laisser la source se déverser.

Clef 357
« Il n’y a pas de privilégiés aux yeux de la Source, il y a simplement des êtres qui ont le courage de travailler sur eux, de s’ouvrir, d’aimer, d’aimer leurs ennemis plus que leurs amis. Tout n’est qu’une question d’apprentissage, de volonté. »

La volonté devient une notion obsolète quand on se rend compte que le bien-être dépend de l’alignement des corps, des chakras, de leur harmonisation à l’essence divine en soi. Tout est fluide lorsqu’on suit le cœur, lorsque la volonté de la personne s’accorde à celle du divin en soi. Quand on se rend compte que la souffrance résulte de la résistance à ce qui est, on s’abandonne peu à peu au mouvement de l’être, de la source, de la vie. On constate que le jugement créé une forme de dysharmonie et que le lâcher prise offre un confort intérieur, une force indestructible, une paix durable.
C’est en délaissant la tendance à juger qu’on se libère du mental egotique, de sa vision étriquée et qu’on vit alors à partir du cœur, dans une dimension où le conflit et la séparation n’existent pas.
On lâche aussi peu à peu le besoin de comprendre avec l’intellect, à mesure que l’on constate les bienfaits de l’abandon à l’amour que nous sommes. La vie devient magique et facile lorsqu’on décide de suivre son cœur. La peur et la culpabilité qui peuvent être considérés comme des ennemis, deviennent des instructeurs, des panneaux indicateurs qui nous permettent de revenir à la raison du cœur. En aimant ses ombres, on invite la lumière et l’amour divins à diriger notre vie. 
L’acceptation de nos faiblesses nous réconcilie avec la vie que nous considérons alors comme un jeu tout en ayant conscience que tout en soi est divin, sacré. Les énergies de l’enfant intérieur qui sont celles de l’âme, peuvent s’exprimer sans retenue, sans complexe.

On renait en reconnaissant les forces complémentaires en soi comme des énergies parentales qui peuvent guérir l’enfant en soi. Celui-ci n’a plus de raison de s’exprimer en force puisqu’il est aimé et reconnu. Le corps émotionnel se stabilise et toutes les énergies, les facettes de la personnalité s’expriment alors dans l’harmonie et l’équilibre.

La prise en charge de son monde intérieur libère de toute autorité extérieure, du besoin d’être guidé puisqu’on laisse l’âme et le divin nous inspirer et l’harmonie rétablit la souveraineté de l’être. Cependant il nous faut aussi libérer l’idée que nous sommes créateurs tous puissants vis-à-vis de l’extérieur.
Nous avons le pouvoir de changer notre perception des choses en voyant avec les yeux du cœur. Nous ne changeons pas les faits mais la façon de les voir, de les interpréter et de les intégrer. Accepter d’avoir des limites en tant qu’humain invite le divin à agir mais comme le mental ne peut appréhender qu’un dixième de la réalité, on comprend qu’il nous faut lâcher prise. Que la lumière en nous agit avec plus d’efficacité quand nous lui faisons totalement confiance. C’est une position inconfortable pour le mental au début mais il se calme petit à petit, en constatant le mieux être immédiat et les résultats positifs qu’engendrent le lâcher prise.
Quand on craint de se laisser aller à être soi-même c’est que nous n’avons pas encore lâché la notion de jugement, que nous continuons de raisonner à partir de la peur, que nous continuons de comparer, de hiérarchiser. C’est alors que le pardon à soi nous ouvre le cœur et libère l’amour de la source, une sensation de paix nous envahit et nous délivre de l’attachement aux résultats, des attentes et donc des déceptions.

On est alors ouvert à la vie, à la nouveauté, au présent. Comme on vit la paix par l’abandon du jugement, le pardon à soi, on va l’appliquer aux autres. On s’autorise à être soi-même sans rejeter quoi que ce soit dans la confiance que notre cœur nous guide toujours au bon endroit, au bon moment, et comme ça se vérifie, on peut alors goûter la liberté d'être en cessant de se juger, de se rejeter. 
Puis plus on apprend à venir en soi quand quelque chose nous déstabilise plus on comprend où est notre pouvoir véritable ; dans la responsabilisation de soi, l'amour inconditionnel de soi. Le comportement des autres ne vient plus nous titiller puisque nous ne cherchons plus à changer.
J’ai pu constater un immense mieux être quand j’ai décidé de ne plus juger quoi que ce soit en moi. Les épandages chimiques ont suscités de la colère, de la tristesse et ce sont ces énergies qui continuaient de me maintenir dans l’impuissance et nourrissaient la croyance que j’étais manipulée. 
Ce constat m’a amené à voir que je continuais de souffrir parce que je croyais encore que des aspects de moi me manipulaient et en acceptant la dépendance, en lâchant le jugement, je n’ai pas pour autant augmenté les doses. Au contraire, l’envie de diminuer à nouveau, selon mon rythme, mon ressenti en me contentant de lâcher tout jugement, se manifeste. Je ne me fixe aucun résultat, aucune date ni ne projette comment je serais une fois libérée de ça. 
Je fais confiance à l’intelligence du cœur, du corps physique et du divin en sachant que la seule chose à faire, c’est justement de laisser faire, de me laisser être ce que je suis à chaque instant. 


Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr  et ces trois lignes. Merci