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Oleg K. |
Tout se désagrège, la façade s’écroule et je commence à m'habituer à la sensation de vide ressentie depuis quelques temps. De toute façon,
je n’ai pas le choix. Tout m’échappe et la motivation à agir ne vient toujours pas. Je suis au fond du fond, mais l’obscurité me laisse
indifférente. Je n’ai plus envie de rien, c’est comme si le temps s’arrêtait.
Les vertiges ne m’affolent pas et la sensation de flotter dans le vide est récurrente.
Il n’y a pas d’émotion désagréable ou « négative » mais un je m’enfoutisme
général. Mes nuits sont longues mais je me réveille sans énergie. Je ne
cherche même plus à stimuler la joie par le faire. Je me nourri quand la faim
est là et passe mes journées à glander. Tout ce qui me motivait avant n’a plus
aucun attrait. Pourtant, je n’ai pas l’impression d’être perdue mais juste en
suspension dans l’air, dans le temps.
Un sentiment de
lassitude extrême me colle à la peau et je prends ça comme une conséquence
logique de la tombée des masques.
Il semble que je sois face à l’incohérence, la confusion du monde qui
fait écho à la mienne. Mais tout ceci est logique puisque cette phase de libération
des fantômes du passé laisse un grand vide intérieur. J’ai appelé l’énergie
christique à venir me remplir mais même ça n’a plus vraiment de sens. C’est
comme si je voyais maintenant l’appel comme insensé. Non pas que je renie ma
foi mais plutôt que je me rends compte du caractère illusoire de la prière qui
ramène toujours à la soumission à une autorité.
Je ne m’identifie à rien, à
aucun des personnages intérieurs et c’est peut-être ça qui créé la sensation de
vide.