Quel révolution dans le mental ! Mettre tout à plat,
remettre les compteurs à zéro, modifier sa vision de soi-même et du monde, l’ajuster
à sa foi, représente un sacré travail, tant par le volume que par le processus
et en lâchent les croyances limitatives restrictives, toutes celles qui ont été
crées à partir de la peur et de toutes ses formes d’expression telles que la
colère, mais aussi un discours démagogique ou mielleux, on se dépouille de l’ancienne
personnalité aveugle et ignorante de ce qu’est l’amour vrai.
Il me faut donc
remettre en question tout ce qui est, réviser mes certitudes, et passer toutes
les soi-disant vérités imposées par une élite tapie dans l‘ombre, qui tire les
ficelles en jouant sur les peurs et l’ignorance.
Cette élite est représentée au
niveau individuel par le juge intérieur, l’ego spirituel qui détermine ce qui
est juste ou non. Le démasquer et le libérer revient à amplifier l’amour en soi
en voyant avec les yeux du cœur.
Comment l’amour pourrait-il condamner ? On peut
constater combien notre jugement s’adoucit dès lors qu’on observe quelqu’un qu’on
aime sans conditions. Combien il est facile de trouver des « circonstances
atténuantes » à ceux qui nous sont chers ! Ou encore à ceux qui viennent vers soi pour
recevoir de l’aide. On a beaucoup de facilité à les aider à avoir une vision
amoureuse d’eux-même alors que très souvent, on se condamne soi-même pour des
choses insignifiantes ou beaucoup "moins graves" que ce qu’on nous confie.
Derrière l’auto-critique, se cache l’illusion de devoir
être « parfait » pour guider les autres. Et comme c’est chose
impossible puisque la perfection est une invention issue de l’esprit de
compétition, du besoin d’être au-dessus des autres, on tourne en rond dans la
prison mental qu’on se fabrique à coup d’obligations et d’exigences !
Tant que l’estime de soi se réfère à quelque chose de
particulier, ça n’est pas de l’amour mais un simulacre issu de la comparaison.
Que l’objet de référence soit une vertu, un modèle humain idéalisé, ou encore
un défaut, cette façon de considérer les choses est un réflexe du mental ego et
la peur en est à l’origine.
La façon simple de savoir si on agit à partir du cœur, de l’amour,
c’est de voir si notre affirmation contient un jugement, une critique ou même une
flatterie.
L’amour ne juge pas, jamais, il observe les faits dans leur
globalité et peut voir la lumière, l’élan à communier, à contribuer, ou encore
le besoin qui sous-tend l’action.
Il reconnait l’amour en toute chose et
comprend que celui-ci peut s’exprimer par son contraire s’il émane d’une
conscience accablée ou en souffrance.
Il voit dans l’agressivité un appel à
être reconnu, dans la colère une frustration, un manque.
Bref, il a une large
vision des faits et laisse émerger la lumière en toute chose sans se laisser
influencer par quiconque ou par quelque valeur que ce soit.
Il sait que l’amour
s’exprime de mil et une façons et que toute ombre contient de la lumière.
Il
reconnait tout être comme une expression du divin et s’autorise à grandir par l’échange
en ayant conscience que chacun est éclairé et peut enseigner.
Quel intérêt de démasquer les croyances erronées si c’est
pour continuer de les nourrir, de les suivre. Il apparait donc que pour passer d’un
comportement issu du mental à un comportement issu du cœur, il nous faut lâcher
les masques du mental, ses modes de jugement.
Ce qui implique nécessairement de
lâcher la notion de bien et de mal.
Puis se rappeler que tout ce que je
qualifie de « mauvais », me renvoie à un manque, à une peur, un
besoin, à quelque chose qui nie ce que je suis dans l’instant.
C’est sûr que la personnalité s’en trouve chamboulée
puisque tout le personnage a été construit sur des notions de valeurs qui nient
l’individualité, en tentant de formater tout le monde, de faire en sorte que l’ensemble
suive une pensée unique proclamée comme une vérité absolue. Face aux
cafouillages de la science et par son principe même, qui veut qu’une théorie en
balaie une autre, il apparait très aléatoire de se fier à ses affirmations ou
plutôt ses hypothèses basées sur la généralité.
Or l’humain est unique, il n’y
a pas deux copies conformes, pas même chez les vrais jumeaux. On ne peut
réduire la vérité à un modèle auquel tout le monde doit se conformer ! Cette
tentative de contrôle élimine directement toute créativité. J’ai toujours aimé
l’exception qui confirme la règle !
Si on regarde de plus près, toute règle est aussi une
tentative de contrôle et se base sur la croyance que l’humain est mauvais,
imparfait et incomplet. Imparfait, une fois de plus, selon des standards
préétablis qui varient d’un peuple à l’autre, d’une époque à l’autre.
J’espérais que la spiritualité échapperait à ce système d’évaluation
mais on dirait que c’est encore pire avec en plus la connaissance de la
puissance de la pensée qui amplifie l’esprit de compétition, la notion de
rejet.
Au lieu de voir la loi d’attraction comme un moyen de se
connaitre en profondeur, par effet miroir et une façon d’apprendre à s’aligner,
entre autres, on a mis en évidence le fait qu’on pouvait commander sa vie !
Comme un enfant qui fait sa commande au père Noël.
Ce qui reste du domaine du contrôle
et nourrit l’illusion du manque et du besoin.
Heureusement qu’il est nécessaire
d’être aligné, en cohérence intérieure pour pouvoir créer en conscience sinon,
il ne pourrait y avoir de réel progrès de possibilité d’aller vers un monde pacifique.
Il suffit de voir comment fonctionne le monde pour se rendre à l’évidence ;
seul l’amour existe, dans le sens où c’est le principe même de la vie en
évolution, en perpétuel mouvement. C’est la seule vérité qui peut tout englober,
qui tient compte autant de l’individu que de l’ensemble.
Même si on sait que le besoin et le manque sont des
illusions, ils sont des moteurs d’action et lorsqu’on les libère de la peur ils
nous permettent d’agir avec enthousiasme, une fois qu’on est sur la fréquence
de l’amour. A mon avis, du moins selon ce que je comprends, ça n’est pas l’élimination
de ce qui nous dérange ou la volonté d’être meilleur qui permet de toucher au
divin en soi et de grandir en sagesse.
Seule l’expérience vécue dans l’amour inconditionnel, peut
réaliser la métamorphose souhaitée.
Le réel changement s’opère de lui-même
quand on cesse de vouloir diriger, contrôler, commander. C’est un mot qui me
dérange parce que l’amour ne commande pas plus qu’il ne condamne.
Vouloir
commander son esprit ou même son mental, c’est nier la réalité du divin en soi,
c’est jouer les apprentis sorciers, c’est oublier que tout est parfait.
Parfait
dans le sens de complet, tout est là, en soi et il n’y a rien à changer.
Il s’agit
plutôt d’intégrer dans le sens de comprendre, c'est-à-dire de voir avec les
yeux du cœur et laisser le divin nous guider en s’ouvrant à la nouveauté.
La nouveauté, par définition, ne peut pas être envisagée
par le mental puisqu’il se réfère à ce qui est connu, à ce qui a été vécu et
interprété au travers du filtre bien/mal.
Le réel changement se situe dans notre
façon d’envisager les choses et dans notre faculté de faire confiance à la vie.
Dès que nous cessons de juger quoi que ce soit, une vision nouvelle nous est
donnée, les yeux du cœur s’ouvrent et la conscience s’élargit en même temps ce
qui permet d’être ouvert à de nouvelles réponses aux questions récurrentes.
Admettre que nous avons été borgne, que nous sommes des
enfants en matière de gestion émotionnelle, de compréhension du monde et de
nous-même, nous ramène au cœur et nous pouvons communier avec toute vie dans un
esprit d’égalité, de fraternité tout en étant ouvert à notre potentiel divin.
Si la source est Amour, la meilleure façon de le sentir et
de le savoir, c’est de vivre sur cette fréquence. Quand on constate que le
monde est régit par l’ego, par la prédation, la domination et qu’on comprend
que c’est la raison pour laquelle il va si mal, on se rend à l’évidence qu’il
nous faut délaisser tout système de valeur basé sur le profit.
L’ego existe
selon une vision duelle et individualiste qui divise tout ce qui est afin de
déterminer ce qui est bon pour lui. Il ne s’agit pas de le rejeter mais de l’associer
au cœur, de faire en sorte qu’il cale sa vision sur celle de l’amour, qu’il
devienne moins égoïste. Qu’il cesse de croire que la vie est une lutte et
accepte de lâcher le besoin de contrôle.
Être dans le cœur ne signifie pas de devenir Un avec le
monde mais d’exister en tant qu’unité dépouillée de l'orgueil. Nous sommes
UN au niveau de la conscience et lorsqu’on est en son cœur, on communie automatiquement
avec le monde, on saura agir pour le bien de tous même si on commence par
penser à soi-même. Nos désirs seront respectueux de l’autre puisque notre
comportement vis-à-vis de l’extérieur correspond à la façon dont nous nous
traitons. La relation à soi qui devient plus aimante favorise l’autonomie
affective et comme on se valide soi-même en acceptant d’être ce que nous sommes
dans l’instant, comme le jugement de soi n’est plus, l’idée de juger l’autre n’existe
plus non plus.
J’ai lu un article à propos du tabac qui a fait ressortir
beaucoup de fausses croyances et m’a amenée à chercher l’origine de celles-ci.
Au bout du compte, c’est encore la peur qui en est génératrice.
Personnellement, malgré que j’aie été opérée des artères qui étaient bouchées,
selon la médecine à cause du tabac, je n’ai pas cherché à arrêter. Je ne
voulais pas le faire par peur de mourir, d’avoir des maladies, d’empirer les
choses…
J’ai souvent considéré que c’était un geste qui compensait des manques
et j’y ai même vu un besoin inconscient de se relaxer, de respirer en profondeur.
Puisque ce geste est, c’est qu’il a un sens, une raison d’être
et ça n’est pas en brandissant le spectre du cancer du poumon que je vais être
motivée à cesser de fumer. On sait que la science manipule ses résultats afin d’enrichir
les laboratoires pharmaceutiques et cette connaissance devrait amener à penser
par soi-même, à s’écouter, à apprendre à connaitre son corps physique de l’intérieur.
J’ai pu constater qu’un changement se produit lorsqu’il n’y
a plus rien pour nourrir l’ancienne façon de faire, lorsqu’on prend conscience
de ce qui est et qu’on le fait avec amour.
Ce n’est qu’en changeant sa vision
des choses qu’on peut changer vraiment. Parce que ça n’est pas la contrainte ou
la peur qui sont pour moi des moteurs d’action mais l’amour véritable de soi.
Plutôt que de croire aveuglément les vérités énoncées par d’autres,
je m’emploie à amplifier la confiance en soi, au Soi, même si je n’aime pas trop
faire de distinction entre la personnalité et le divin qui sont des partenaires
et non des adversaires.
Tant qu’on veut commander, contrôler sa vie, on nourrit la
division, l’exclusion et on se maintient dans le mental limité, on se ferme à l’énergie
divine, on nie son propre pouvoir qui se situe dans la capacité d’aimer.
Oui, nous sommes créateurs mais tant qu’on agit à partir d’un
seul point de vue limité, celui de l’ego, nous reproduisons au lieu d’innover.
Bien sûr, ça demande une confiance totale au divin en soi
mais en même temps, c’est en lâchant les anciens comportements qu’on lui donne
carte blanche. Seule la peur du lendemain peut freiner cet élan d’amour et de
foi. Lorsqu’on l’accueille, on sait qu’on est sur la "bonne voie", celle du
renouveau, le ressenti amplifie la foi au divin et l'énergie de la peur absorbée par l'amour, vient le nourrir. Puis s’il reste des doutes quant à la pertinence du choix de se fier
à son ressenti, à son cœur, il suffit de voir l’état du monde pour s’en
convaincre aisément.
Une période de transition implique une déconstruction mais
ça ne veut pas dire de lâcher des croyances pour en adopter d’autres similaires
ou améliorées. Nous sommes devant le choix crucial de vivre soit à partir de l’ego,
d’une vision duelle, soit à partir du cœur.
Il ne s’agit pas de croire au divin
mentalement mais de faire l’expérience de la divinité en soi. De se reconnaitre
en tant qu’humain divin et de se fier à son ressenti plutôt que d’adhérer à la
pensée jugée valable selon le monde et ses autorités autoproclamées. Le seul
fait d’adhérer signifie qu’on se renie et que le besoin d’être inclus, reconnu,
est plus fort que la confiance en soi.
Quand l’estime de soi dépend du regard et donc du jugement
extérieur, c’est le reflet de notre propre jugement, de notre tendance à
vouloir exclure des parts de soi.
La reconnaissance de soi implique d’accepter
Tout ce que nous sommes ici et maintenant, sans se soucier du regard extérieur.
Tout veut dire tout et encore plus ce que nous jugeons mauvais. Il ne s’agit
pas d’être indulgent, mais de cesser de se juger, de s’invalider. J’allais
écrire que le pardon à soi est important mais là encore, si j’estime qu’il doit
y avoir pardon c’est que je juge que quelque chose en moi est incorrect. Idem
pour la justification, ça n’est pas en se défendant, en argumentant, qu’on amplifie
l’amour de soi, on ne fait que chercher à avoir raison. C’est un mécanisme
égotique issu de la peur qui n’a rien à voir avec l’amour.
Se valider ne veut pas dire avoir raison mais juste cesser
d’agir ou de penser en termes de bien et de mal. Il n’y a donc pas à prétendre non
plus d’être quelqu’un de bien mais juste oser être soi-même sans s’occuper de
ce que les autres diront ou penseront. Ce qui n’est pas si facile puisque dès l’enfance,
tout nous pousse à nous évaluer, à nous situer selon la norme.
C’est cette
forme de reniement qui créé une scission entre le cœur et l’ego nous éloignant
peu à peu de notre vraie nature, notre vrai moi. Il nous faut donc retrouver l’unité
intérieure, harmoniser tous nos corps. Le seul organe capable de réaliser cette
réunification, c’est le cœur et comme il est la porte du divin, il nous faut l’ouvrir
pour que tout en soi s’équilibre naturellement.
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci