La soirée continue dans la confusion, entre la colère et le
mépris de soi. Par rapport à ce que j’écris en ce moment et à cause de la
connexion qui déconne. Comme je crois que je crée mon quotidien selon mes
pensées, l’idée que j’ai fait quelques choses de "mal", hante sournoisement mon
inconscient. Elle se révèle à mesure que je confie mes peines, mon trouble à la
terre Mère.
Déjà, le fait de lui dire ce que j’ai sur le cœur, me soulage et je ressens
comme une douceur maternante, m’envelopper subtilement. Je culpabilise d’avoir
écrit que cette vie est une illusion parce qu’il y a un sens péjoratif derrière
ces mots alors que cette incarnation est précieuse. Je pensais plus au fait qu’il est
bon de ne pas s’attacher à ce qui se passe, de pouvoir ainsi libérer la peur de
la mort, de relativiser les événements douloureux de notre vie. Mais c’est vrai
que le détachement n’est pas la fuite et que ma peur de ne pas être à la
hauteur, de ne pas arriver à m’assumer seule, malgré que je sache que le divin m’habite
et qu’il est bienveillant, tout comme la terre Mère, est encore présente.