La soirée continue dans la confusion, entre la colère et le
mépris de soi. Par rapport à ce que j’écris en ce moment et à cause de la
connexion qui déconne. Comme je crois que je crée mon quotidien selon mes
pensées, l’idée que j’ai fait quelques choses de "mal", hante sournoisement mon
inconscient. Elle se révèle à mesure que je confie mes peines, mon trouble à la
terre Mère.
Déjà, le fait de lui dire ce que j’ai sur le cœur, me soulage et je ressens
comme une douceur maternante, m’envelopper subtilement. Je culpabilise d’avoir
écrit que cette vie est une illusion parce qu’il y a un sens péjoratif derrière
ces mots alors que cette incarnation est précieuse. Je pensais plus au fait qu’il est
bon de ne pas s’attacher à ce qui se passe, de pouvoir ainsi libérer la peur de
la mort, de relativiser les événements douloureux de notre vie. Mais c’est vrai
que le détachement n’est pas la fuite et que ma peur de ne pas être à la
hauteur, de ne pas arriver à m’assumer seule, malgré que je sache que le divin m’habite
et qu’il est bienveillant, tout comme la terre Mère, est encore présente.
La relation intime que je
développe avec cette âme maternelle, m’a permis de surmonter beaucoup de
choses, de guérir, de retrouver la joie d’être, de libérer le passé douloureux, la peur du lendemain…
Puis en voyant les actualités et en me rappelant que je créée
effectivement mon monde selon mes pensées conscientes et inconscientes, que je ne suis pas la seule à avoir ce « pouvoir », j'ai libéré la culpabilité. La parano semble
gagner le pays et je comprends mieux le comportement des voisins. Je ne peux
pas agir sur leur humeur mais par contre, je peux me confier à mon âme, ma
présence divine, pour retrouver la paix et l’équilibre intérieurs.
Dans la course à celui qui gagnera l’éveil et pourra témoigner
du parcours de l’ascension, que l’on peut voir au travers des messages sur la
toile, j’ai tendance à me laisser prendre au piège de la comparaison. A douter
de mon propre ressenti et à minimiser la façon dont je nourris ma foi, dont je
contacte mon âme. Il n'y a pas un numéro de téléphone unique pour communiquer avec le divin, il y a autant de façon de le faire que d'individus. Et ma façon maladroite d'exprimer ce que je vis en dedans me fait sentir minable parfois. Le mental
dévalorisé se rétracte quand je commence à me trouver nulle et la division créé
un mal-être. Chaque fois que je rabaisse un de mes corps, je perds l’équilibre.
Chers corps pardonnez moi de ne pas toujours voir votre
valeur, le sacré qui vous habite et de mépriser ainsi, autant la terre que le « ciel », autant l’aspect humain que divin. Je me sens tellement nue et fragile en retirant mes
masques!
Cette façon d’appréhender la vie, de suivre aveuglément mon
âme, ma foi, mon cœur, en étant consciente de plus en plus de la puissance de l’amour
mais si peu habitué à m’aimer en totalité, que je m’y perds par moments. J’ai vite fait de
retomber dans les vieux schémas, de vouloir me cacher, de jouer un rôle, celui
de celle qui va bien, qui est capable, alors que dans l’inconscient des peurs
demeurent.
Reconnaitre son impuissance parfois, le fait de ne pas
gérer ses émotions, de vouloir les refouler, d’être décalé entre l’intention et
l’action, ramène au cœur et en ce lieu, la paix vaut tous les beaux discours,
les théories complexes. Admettre qu’on est largué, permet au divin, à l’âme de prendre
les rênes et la confiance revient en même temps que la présence divine qui est
alors ressentie comme une ancre.
Le fait de se savoir humain divin ne veut pas dire que les
parts enfantines disparaissent. Ce sont elles qui créent l’équilibre intérieur.
Elles préservent de l’orgueil, de la vanité et maintiennent ainsi dans le cœur.
Le fait de savoir que l’on est divin ne doit pas faire oublier qu’on est aussi
humain avec toutes les faiblesses, les doutes et la fragilité des corps
émotionnel et mental. Mais la fragilité, la sensibilité préservent de la dureté.
Le divin ne fusionne pas avec l’humain pour l’absorber, l'anéantir mais
ils s’unissent pour danser ensemble, créé l’harmonie, réunir ce qui est en haut
avec ce qui est en bas, ce qui est petit avec ce qui est grand...
Finalement, cette vague déferlante d’agressivité s’est diluée
et je vais pouvoir aller me coucher en paix. On verra demain pour la connexion,
pour le moment, je me contente du maigre flux et le prends comme une occasion
de lâcher prise, de me détacher de ce monde virtuel.
On dirait que la connexion est plus rapide...
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modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci