Mark Hersch |
Comme très souvent, je suis réveillée à quatre heures et je
me lève comme pressée d’agir, d’être. Quand je pense que j’ai passé les trois
quarts de ma vie à me réveiller de mauvaise humeur, à tout faire pour être
absente, pour ne pas me lever et même agresser celui qui se trouvait près de
moi et avait le malheur de me sortir de mes rêves. C’était carrément un réflexe qui me gênait
puisque ça semblait n’avoir aucun sens, du moins, je n’avais aucune raison d’en
vouloir à mon partenaire. J’y ajoutais la culpabilité et le sentiment d’être
manipulée par le passé, par ses "fantômes". Il est clair que j’avais compris que ce réflex était
imprimé depuis l’enfance, que l’instinct de survie se déclenchait dès que la conscience
était à peine éveillée, puisque je vivais dans la peur en permanence, mais
comme je subissais ce comportement plus qu’autre chose, comme je m’en voulais de
ne pas pouvoir tirer un trait sur cette enfance, les choses ne pouvaient pas
changer.
Je résistais à tout, à la vie présente, au passé, refusait cette
injustice, je reproduisais sans cesse le schéma de la victime, de la proie
potentielle et attirait des situations qui le reflétait. Il a fallu que je
comprenne la loi d’attraction, le karma mais surtout le pardon à soi-même, l’amour
inconditionnel de soi, pour sortir de ce schéma récurent.