Mark Hersch |
Comme très souvent, je suis réveillée à quatre heures et je
me lève comme pressée d’agir, d’être. Quand je pense que j’ai passé les trois
quarts de ma vie à me réveiller de mauvaise humeur, à tout faire pour être
absente, pour ne pas me lever et même agresser celui qui se trouvait près de
moi et avait le malheur de me sortir de mes rêves. C’était carrément un réflexe qui me gênait
puisque ça semblait n’avoir aucun sens, du moins, je n’avais aucune raison d’en
vouloir à mon partenaire. J’y ajoutais la culpabilité et le sentiment d’être
manipulée par le passé, par ses "fantômes". Il est clair que j’avais compris que ce réflex était
imprimé depuis l’enfance, que l’instinct de survie se déclenchait dès que la conscience
était à peine éveillée, puisque je vivais dans la peur en permanence, mais
comme je subissais ce comportement plus qu’autre chose, comme je m’en voulais de
ne pas pouvoir tirer un trait sur cette enfance, les choses ne pouvaient pas
changer.
Je résistais à tout, à la vie présente, au passé, refusait cette
injustice, je reproduisais sans cesse le schéma de la victime, de la proie
potentielle et attirait des situations qui le reflétait. Il a fallu que je
comprenne la loi d’attraction, le karma mais surtout le pardon à soi-même, l’amour
inconditionnel de soi, pour sortir de ce schéma récurent.
Finalement, la guérison est quelque chose de simple ;
l’amour de soi guérit Tout.
Je précise "de soi" parce que c’est essentiel. L’amour
qui vient de l’extérieur peut avoir un effet guérissant mais ça rend dépendant
de la personne ou du produit qui procurent cet effet et notre bien-être est à la merci de "l'autre". Comme un produit n'est pas aussi changeant qu'un humain, j'ai limité les dégâts en choisissant de m'accrocher à une chose plutôt qu'à un être humain.
La guérison réelle et définitive ne peut venir que d’une prise de conscience de sa vraie nature, de son potentiel divin, qui amène à se sentir capable d'être responsable de soi. En prenant en
charge ses émotions, ses pensées, son monde intérieur, dans l’acceptation
totale de tout ce que nous sommes, nous pouvons alors agir au lieu de subir.
Comme je lai dit plusieurs fois, le processus d’intégration,
de guérison, se réalisent par paliers successifs tout comme l’élévation, l’ouverture
de cœur et de conscience, qui sont intimement liés.
En dénouant les nœuds créés par la vision duelle, peu à peu
je découvre combien mes chakras, mes corps, recherchent l’équilibre et l’harmonie
en permanence, comme si c’était leur programmation, leur unique raison d’être.
Même quand j’étais inconsciente de ma vraie nature, lorsque je n’avais aucune
connaissance de qui je suis réellement et des lois universelles ; ils
étaient dans cette recherche en permanence.
Dirigés par l’ego, la marche de manœuvre
est réduite à l’essentiel, l’instinct de survie, mais ça permet tout de même de
rester vivant bien qu’endormi.
Le champ des possibles s’élargit énormément
lorsque la peur est intégrée dans l’amour divin. Lorsqu’on cesse de nier notre
vraie nature, qui est l’amour et la lumière incarnés dans un corps de chair, d’énergie
et de poussière d’étoile.
Je pensais au fait de fumer tout à l’heure et l’idée m’est
encore venue que ce geste est une recherche de détente, de relaxation avant d’être
une pulsion de mort. La façon de respirer quand on fume, est la même que lorsqu’on
se détend, qu’on médite ou qu’on veut se décrisper. Je me suis dit que je
pouvais peut-être tenter l’expérience et remplacer une cigarette par une séance
de respiration consciente.
Puisque il ne
s’agit pas de se contraindre, de forcer les corps à changer à tout prix mais de
leur proposer une autre réponse à la demande de relaxation, en ayant en tête le
seul objectif d’expérimenter, ça peut marcher. J’ai essayé de me raisonner, d’expliquer
à mes corps que par amour pour eux je voulais casser ce réflex mais ça ne
semble pas efficace. Non pas que je n’aie pas envie de respecter mon corps
physique mais plutôt que derrière ce désir, se cache un jugement, une critique.
C’est une façon de vouloir exprimer l’amour à partir d’un sentiment de rejet,
de négation.
Comme je constate que rien ne peut changer par la
contrainte, l‘obligation, et que l’accueil inconditionnel de tout ce qui me
traverse permet un changement ne serait-ce que dans la réponse aux stimuli, qui
amène un mieux-être réel instantané, je réfléchis à partir du cœur. On verra bien
si j’arrive à penser à appliquer cette méthode, ce geste motivé par la
curiosité, l’amour et non par la culpabilité et le devoir. En éliminant déjà
les énergies lourdes autour de ce comportement, ça devrait être plus facile à
gérer puisque le fait de diaboliser, de rejeter quelque chose ne fait que l’amplifier,
l’inverse est aussi vrai.
Avoir un regard bienveillant sur quelque chose élève
la vibration et permet d’aborder le problème d’une toute nouvelle façon, avec
plus de clarté, même si ça semble totalement illogique pour le mental, la
médecine, la majorité des gens.
J’ai commencé la journée par me relaxer ce qui m’a permis d’aller
aux toilettes et d’en constater les bénéfices directs puisque depuis hier, j’étais
bloquée. Le caillou qui se balade dan mon rein droit est toujours présent mais
la douleur est gérable par la respiration profonde et calme.
Le seul fait que
le mental ne cogite pas à ce sujet, qu’il ne cherche pas le pourquoi puisque ce
genre de symptôme est normal lorsqu’on se désintoxique, n’amplifie pas le
problème, la douleur. Puisque les reins sont des filtres, il semble logique qu’il
y ait quelques déchets accumulés par la prise des produits et qu'à la longue, ils aient de la difficulté à traiter les
toxines. Je me contente d’écouter les envies pour m’alimenter de façon à aider
le processus d’épuration. Je bois aussi beaucoup plus qu’ordinairement pour
faciliter la décristallisation. J’évite les graisses, les trucs difficiles à
digérer, trop sucré, trop salé, j’essaie de doser, de trouver l’équilibre pour
garder tout de même le plaisir de me nourrir, ce qui favorise l‘appétit. J’ai
vite fait de ne pas avoir faim et si je commence à sauter un repas ou à ignorer
les appels de l’estomac, j’ai vite fait de déprimer, de m’affaiblir. Ensuite, c’est
la chute libre, je suis plus sensible au froid, fragile émotionnellement, les
pensées sombres deviennent difficiles à gérer…
Comme tout est relié, il est
important de s’écouter et de répondre aux besoins des corps, sans trop
privilégier le mental comme j’ai tendance à le faire. Mais d’un autre côté, je
peux aussi utiliser son côté volontaire pour diriger les pensées, le faire
participer aux séances de relaxation en tant qu’observateur, trouver des
solutions aux problèmes, l'occuper de façon optimiste, développer l'imagination…
Comme je pense qu’aucun de mes corps n’est mon ennemi, mais
que c’est plus ma façon de chercher un coupable, qui me pousse à voir du mal où
il n’y en a pas, je prends mes corps en charge de façon à devenir responsable
de tout ce monde invisible.
La libération des croyances basées sur la peur et le manque
d’amour de soi, change totalement la vision et plus j’aime tout ce qui me
constitue, moins je me sens étrangère en mon propre corps et plus j’ai envie de
l’habiter.
J’ai eu le réflexe de respirer au lieu de fumer et il m’est
venu un truc comme une évidence, puisque je suis constituée d’amour et de lumière,
puisque ce sont ces énergies qui m’animent, tout ce que je suis vit sous cette influence
et en voyant les choses de cette façon, elles apparaitront ainsi. Puisqu’une
chose existe dans la forme que je la conçois, c'est-à-dire qu’un objet aura une
forme selon ma façon de le considérer, de le nommer, de lui attribuer une
fonction. Je ne suis pas certaine d’être très claire...
Le programme du jour sera très simple ; respirer en
conscience, décrisper, détendre, relaxer régulièrement de façon à avoir de l’énergie
naturellement. Il y a aussi cet argument dans le fait de prendre des
médicaments, c’est qu’ils me donnent l’illusion d’avoir la pêche. Je dis
illusion parce qu’en fait comme le corps est anesthésié, je ne ressens pas la
douleur ou la fatigue mais quand l’effet n’est plus là, c’est autre chose, c’est
carrément l’inverse, je reçois tout en pleine face, les émotions, les
sensations corporelles. Quand on ne sens pas ses limites, la fatigue, on dérègle
tous le rythme biologique, l’horloge interne.
Je pense qu’en commençant par relaxer le corps physique
puis en apprenant à ressentir les signes de fatigue, à y répondre je devrais
retrouver un sommeil plus long. Pour le moment, je me contente d’accompagner le
changement intérieur, les corps qui gèrent le manque de produit en même temps les arrivées massifs d’énergie
de la source.
La dépendance aux lectures spirituelles m’irrite presque
autant que celle aux cachets. Remarque, les deux sont étroitement liés puisqu’ils
cachent un manque de confiance en soi. Il me faut régulièrement revenir en
moi-même par le souvenir des propres expériences qui m’ont convaincue, sans
aucun doute, de qui je suis vraiment et apprendre à ressentir la présence, à la
reconnaitre de façon à imprimer la mémoire aussi au niveau du corps physique.
Celui-ci ne sait pas mentir, c’est le mental qui interprétera différemment mais
le corps parle toujours de façon authentique. Quand on voit combien de fois les
croyances peuvent changer, évoluer, et même se contredire, il vaut mieux se
référer à ce qui est perçu à travers les sensations. Les émotions aussi sont
vraies mais tant qu’on se les cache il n’est pas évident d’apprendre à les
distinguer. Le message est très souvent la peur et un manque d’amour de soi, la
raison de son expression, un blocage énergétique et c’est suffisant pour
appliquer la détente.
J’ai vraiment fait un grand pas vers le mieux-être en
libérant la peur des émotions, du corps émotionnel ! Là aussi la
libération de la notion duelle a énormément modifié mon point de vue. Tant que
je croyais que je devais subir ces vagues et qu’elles étaient des ennemies à
abattre, je n’avais d’autre solution que de les camoufler. Savoir qu’elles sont
des messagères de l’âme, change tout. Même si j’étais accrochée à l’idée que
par la pensée, la compréhension, les visualisations...je pouvais accéder au divin puisque cette méthode était plus
facile et m’évitait de souffrir, je restais très éloignée tant de ma réalité
humaine que divine.
Ce ne sont d’ailleurs pas la pensée ou la croyance qui m’ont
convaincue de ma nature divine mais bien le ressenti, la connaissance au niveau
du cœur. Ensuite, la pensée s’y est attachée, à voulu comprendre, interpréter
et c’est là que tout se complique !
Heureusement, en revenant
régulièrement au cœur, à la sensation et à l’intuition, qui est en fait une
association des deux premières et de la pensée, le doute, les questions cessent
et peuvent même venir amplifier la foi. Tout est question d’alignement, d’harmonie
et tant que le cœur est le diapason, la paix, la sensation de plénitude et la
joie sont manifestes.
Bon je vais remplir la corbeille de tous les messages spirituels
que je copie colle et ne lis finalement jamais. Faire de la place sur le bureau
et en même temps dans la tête, histoire d’épurer, de laisser entrer de
nouvelles pensées venues de l'intérieur, qui engendreront de nouveaux comportements…En parallèle évidemment, je fais en sorte de laisser aller, de ne pas m'accrocher à l'irritation que cause le constat des nombreuses dépendances qui m'habitent. Être conscient est un premier pas vers la libération ensuite, lâcher prise constitue le deuxième puis la patience, le troisième. Liberté, liberté
chérie…je t'approche, j'apprends à te connaître, à ne plus te craindre, à t'apprivoiser...
Allez un petit exercice de respiration en focalisant la
pensée sur le comptage, aidera à ne pas se disperser. J’ai intégré cette
méthode qui permet de mieux se focaliser sur la respiration, de l’accompagner. Parfois,
je pose la main sur la poitrine au niveau du centre cardiaque pour être encore
plus concentrée sur la respiration, amplifier la détente et le ressenti.
Voici quelques vidéos qui m’ont bien amusée et fait
réfléchir avec légèreté.
Nicole Ferroni, chroniques sur France Inter: "On va tous y passer"
"Le franc parler" :
"Soyons sauvages" :
"L’avenir de la vie c’est la mort" :
Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter
l’intégralité et de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la
source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces deux lignes. Merci