Ce
matin, levée à 5 heures, j’ai couru pour faire un maximum de choses avant que
la chaleur ne soit insupportable. Je suis rentrée du jardin complètement énervée.
Le sentiment de n’avoir le temps de rien faire, d’être obligée de cavaler et arriver
dans un appart salit par la chienne en chaleur m’a fait péter un câble ! Parfois,
je trouve l’incarnation si chiante ! Devoir s’occuper du corps physique
est tout un travail ! J’ai entamé la libération des émotions relatives au
couple, et je sens que cette colère intérieure en est la source. Colère d’être
seule à assumer le quotidien, même si c’est un choix, il est motivé par des peurs,
peur de se faire avoir, peur de devenir esclave, peur d’être trahie, peur d’être
déçue sexuellement...la liste est longue ! Je sais bien que tout est en
moi et que ça résulte certainement d’expériences passées tout comme des gènes
du côté maternel où les histoires d’amour ont été douloureuses. Alors j’ai
laissé la colère s’exprimer sans trop chercher son origine bien que des pistes
soient apparues. Evidemment, la colère vis-à-vis du manque affectif paternel
qui me renvoie directement à celle vis-à-vis de la source qui semblait si
lointaine et distante. Colère d’être née dans la souffrance, dans la densité
lourde de la dualité, colère du sentiment d’abandon lors de la séparation d’avec
la source...
Même si je sais que cette naissance était une magnifique
opportunité de grandir, d’évoluer, d’arriver à une certaine maturité. Peut-être
que j’oublie un peu trop que c’est aussi une danse entre esprit et matière et
que les positionnements de victime/bourreau/sauveur ont imprimés trop de
culpabilité, de sens du devoir, d’obligations, de regrets et d’amertume. Je
laisse venir, monter, sortir.
Peu importe son origine, ce qui compte, c’est qu’elle
soit en moi et qu’elle demande à être vue, reconnue, aimée et libérée. Je
pourrais passer des heures à chercher à trouver son origine mais ça n’aurait
aucun effet guérissant. Ce serait amplifier l’émotion alors qu’il suffit de la laisser
être, de l’accepter pour ce qu’elle est, une masse énergétique qui cherche la
sortie, la lumière. Alors va, ma colère, retourne à la source, je t’autorise à
faire le voyage de retour. Merci pour tout ce que tu m’as appris, pour ton énergie
qui m’a donné l’élan de m’affirmer, dans certaines circonstances.