Je me
rends compte qu’il est plus que temps que je m’affirme au niveau matériel mais
j’ai encore beaucoup de mal à oser le faire. Une tristesse monte quand je
réfléchis à ça. Je suis partagée entre l’envie d’être autonome et la peur de ne
pas faire le bon choix. J’ai pourtant senti que mon âme me poussait fortement à
proposer un accompagnement mais les quelques critiques reçues ont suffit à me
faire reculer. J’ai senti une montée en puissance à tous les niveaux, un
sentiment d’être sur ma voie quand j’ai créé le blog et un genre de dépression
une fois que je l’ai fermé qui ne correspondait pas à une frustration purement
égotique.
C’était
plus facile de faire des choix quand j’étais jeune. J’avais une assurance et un
culot qui m’ont permis de faire des choses "hors norme", de prendre des décisions
en un éclair, que j’aie bien du mal à retrouver maintenant. Je suis rentrée au
cirque Gruss par amour pour les chevaux sans avoir de formation en équitation.
Même si je ne faisais que les préparer à entrer en scène, j’en avais 15 sous ma
responsabilité, des entiers en plus. J’ai acheté un double poney que j’ai
débourré moi-même, j’ai fait la route seule avec ma chienne et mon accordéon
pour tout moyen d’existence, j’ai appris à tailler la vigne sur le tas, idem
pour le travail du cuir...
Ma foi
en Jésus Christ m’a guéri de certaines blessures mais d’un autre côté, le fait
de me situer par rapport à la croyance bien/mal, bons et méchants, m’a
complètement déconnectée de mon énergie masculine. Enfin pas complètement mais
j’ai perdu la confiance en mes capacités, à croire en un sauveur extérieur.
Même si ça fait plus de dix ans que j’en suis sortie, je garde pas mal de
séquelles de cette période !
Ce qui
est fait est fait ! Il est inutile de s’appesantir sur le passé mais il
est plus que temps que je retrouve mon plein potentiel et cet équilibre tant
attendu.