Je me
rends compte qu’il est plus que temps que je m’affirme au niveau matériel mais
j’ai encore beaucoup de mal à oser le faire. Une tristesse monte quand je
réfléchis à ça. Je suis partagée entre l’envie d’être autonome et la peur de ne
pas faire le bon choix. J’ai pourtant senti que mon âme me poussait fortement à
proposer un accompagnement mais les quelques critiques reçues ont suffit à me
faire reculer. J’ai senti une montée en puissance à tous les niveaux, un
sentiment d’être sur ma voie quand j’ai créé le blog et un genre de dépression
une fois que je l’ai fermé qui ne correspondait pas à une frustration purement
égotique.
C’était
plus facile de faire des choix quand j’étais jeune. J’avais une assurance et un
culot qui m’ont permis de faire des choses "hors norme", de prendre des décisions
en un éclair, que j’aie bien du mal à retrouver maintenant. Je suis rentrée au
cirque Gruss par amour pour les chevaux sans avoir de formation en équitation.
Même si je ne faisais que les préparer à entrer en scène, j’en avais 15 sous ma
responsabilité, des entiers en plus. J’ai acheté un double poney que j’ai
débourré moi-même, j’ai fait la route seule avec ma chienne et mon accordéon
pour tout moyen d’existence, j’ai appris à tailler la vigne sur le tas, idem
pour le travail du cuir...
Ma foi
en Jésus Christ m’a guéri de certaines blessures mais d’un autre côté, le fait
de me situer par rapport à la croyance bien/mal, bons et méchants, m’a
complètement déconnectée de mon énergie masculine. Enfin pas complètement mais
j’ai perdu la confiance en mes capacités, à croire en un sauveur extérieur.
Même si ça fait plus de dix ans que j’en suis sortie, je garde pas mal de
séquelles de cette période !
Ce qui
est fait est fait ! Il est inutile de s’appesantir sur le passé mais il
est plus que temps que je retrouve mon plein potentiel et cet équilibre tant
attendu.
Je peux
comprendre que certains aient critiqué le fait que je propose mon aide tout en
confiant mes faiblesses sur ce blog mais en même temps, je suis convaincue que
les relations humaines doivent changer et dans le domaine des soins aussi. Il
faut arrêter de vouloir croire que les soignants sont des super héros ! Même
un maître, n’est pas à l’abri de l’ego ! Enfin un humain qui dit avoir atteint
la maîtrise. On m’a déjà demandé si j’avais
rencontré un maître, j’ai dit que non et heureusement ça m’aurait dévié de ma
route. Même le fait d'être en contact avec son soi "supérieur" peut amener à renier son côté humain qui relie à l'humanité. Qui permet de considéré l'autre en égal.
Mais en fait, je me souviens avoir rencontré un vieil homme qui a croisé
ma route une nuit alors que j’errais dans Perpignan. Il était apparu de nulle
part. Notre conversation avait été des plus intimes et nous parlions en
dehors de toute considération d’âge, de sexe, de statut social. C’était très
spécial comme ambiance. La fois où j’ai rencontré le clochard quand j’avais seize ans et qu’il m’avait enseigné
simplement en me parlant de son choix de vie, a été un moment décisif de ma vie et je peux considérer qu'il a eu un rôle d'enseignant.
Mais celui qui se dit "maître", se situe au dessus de l'ensemble. Ceux qui se vendent comme
tel, qui s’entourent de groupies...même O. M. Aivanhov que beaucoup vénèrent. J’ai
regardé quelques vidéos et son ton suffisant par moments, quand il parle des psychanalystes,
est très spécial et m’a semblé excessif. Il emploie beaucoup le terme d’initié,
comparant ceux qui savent et ceux qui ne savent pas. Flattant les personnes qui
l’écoutent, qui suivent ses enseignements où il y a peu de substance en fait...Je
ne pourrais pas mettre ses vidéos puisqu’elles ont été retirées de You Tube. Il
faut dire qu’elles datent des années 80 et la vision du Christ sauveur des
églises tout comme le besoin d’être guidé était encore très fort. Je préfère largement les enseignements qu'il a communiqués depuis l'au-delà.
Le
thérapeute qui se positionne en maître, en père ou en sauveur, ne permet pas à
celui qui est aidé, de trouver sa propre lumière. C’est dangereux pour l’un
comme pour l’autre. S’éveiller ne veut pas dire de continuer de se laisser
éclairer par d’autres. D’un autre côté, pour être crédible, il faut se présenter
comme quelqu’un de fort, presque invincible. Il est encore question de trouver
le juste équilibre.
Peut-être
que si je limitais mes publications aux textes « positifs » ceux qui
sont écrits dans mes moments de force et d’équilibre, ça me protégerait de la
critique. En même temps, garder une certaine intimité, c’est aussi du respect
pour soi. Puis tout dire, c’est aussi risquer d’être comprise de travers. Quand
je parle de la victime que j’ai été, j’encourage encore les autres à me blesser
ou à me plaindre. D’un autre côté, feindre la force tout le temps n’est pas
honnête. Ou alors il faudrait que je trouve le moyen de vendre mes photos,
vidéos pour séparer le côté témoignage, de l'argent. Je pourrais ainsi garder ma liberté et ma spontanéité dans l’écriture. Je sature ! J’ai faim ! C’est déjà une
bonne chose !
Voilà ce
que j’ai cogité hier soir et que j’ai décidé de publier, ce matin. Je vais
aussi ajouter des textes de O. M. Aivanhov, transmis par le
site « Autres dimensions ». J’ai écouté beaucoup de canalisations de
ce site et lu bon nombre de messages. Puis j’ai arrêté quand j’ai eu une expérience que
je n’étais pas prête à vivre.
J’écoutais un message d’Yvonne Aimée de Malestroit,
et je me suis fondue en toute chose. J’étais tout et ça m’a fait flipper. J’avais
déjà vécu cette sensation de l’illusion de la chair en prenant des buvards
(LSD) quand j’avais 20 ans.
Comme au
printemps 2012, je commençais à guérir par le désir d’aimer ma chair, tout ce
que je suis de façon inconditionnelle, j’ai préféré arrêter d’écouter ses
enseignements que je trouve encore très vrais. Enfin qui résonnent très fort en
moi. Je peux comprendre que celui qui canalisait, ait eu des problèmes avec la
justice. Le niveau de ces enseignements a amené à lui beaucoup de médecins,
psychologues, thérapeutes qui se plaisaient à se sentir privilégiés de recevoir
de tels enseignements. Mais, quand il a commencé à parler de la futilité de
la connaissance, de l’absolu et du fait que tous pouvaient vivre cet éveil sans
être initiés, ceux qui avaient payé cher pour savoir, pour accéder à « la
connaissance », ont été très frustrés et les accusations ont fusé. La jalousie, l'envie, la possessivité et le besoin de privilège ont été plus forts que l'humilité et la reconnaissance du divin en chacun.
Enfin,
c’est mon humble point de vue. J’ai retiré le lien du site que j’avais mis
quand j’ai été au courant de l’arrestation de Jean Luc Ayoun afin de ne pas nourrir de
polémique tout comme je l’ai fait pour le site de Laurent Dureau. Là c’est encore
autre chose. Il semble qu’il ait été victime de ses propres ombres égotiques et
son accoquinage avec Khubya n'est pas des plus lumineux. J’ai marqué la page de ce site par curiosité et y
suis allée hier pour « voir ». J’ai vite retiré de mes "marques pages", ce
site qui bien qu’il y soit dit quelques vérités, sent trop la division.
Il
semble logique, puisque nous sommes à une période de révélation et que le voile
s’affine, que la proximité de la quatrième dimension soit visible. Elle est
peuplée de toutes sortes d’entités qui tout comme sur terre, sont encore dans
le besoin de reconnaissance extérieure, de gloire. Moi-même, je vois bien que je n'en suis pas à l'abri.
Chacun
est ce qu’il doit être, ce qu’il choisit d’être selon le désir de son âme, de
son cœur.
Je viens
de réécouter le message d’Yvonne Aimée de Malestroit qui m’a encore touchée
profondément bien que je n’ai pas eu cette fois-ci, la sensation de "partir".
Néanmoins, le mariage mystique, la fusion du christ intérieur et de la
personnalité humaine reste mon vœu le plus cher. Même si là encore, vouloir
appartient à l’ego, et même à l’ego spirituel.
Je me
contente de vivre l’étape de l’intégration de l’amour inconditionnel pour tout
ce que je suis. Ce choix de témoigner, d’être, de retrouver mes origines
divines à partir de mon corps de chair, est le parcours choisi par mon âme. La résistance
à s’abandonner à l’absolu, provient tout autant de mon ego que de mon âme et
peut-être aussi de mon corps spirituel. Je n’ai pas encore étudié de près ni contacté en conscience les
corps reliés aux chakras du haut mais je veux le vivre, bien que le risque de s’y attacher
et de tomber dans l'ego spirituel soit aussi présent à ces niveaux là.
Ne rien forcer, intégrer l’amour
inconditionnel, accueillir ce qui est, également, est encore mon intention.
Le désir
d’unité m’a amené à comprendre la nécessité de connaître les énergies masculine
et féminine et à vouloir les réunifier. C’est déjà tout un programme mais je
peux constater à la deuxième écoute du message précité, que la peur de "disparaitre"
est moins forte.
Tant que
je n’ai pas intégré l’amour total de soi, vouloir m’abandonner à l’absolu
serait, au stade où j’en suis, une fuite, un désir d’échapper au quotidien et je
ne pense pas que ce soit souhaitable.
Pour l’heure,
je suis ici, sur cette terre, et bien que le quotidien puisse être pesant par
moments, mon objectif premier, c’est de guérir par l’ouverture de cœur et de
conscience. Mon âme ressent encore le besoin de se "réconcilier" avec l’aspect
masculin de la source avant de pouvoir s’abandonner en totalité, à l’absolu.
J’appelle donc l’énergie masculine intérieure à se manifester dans sa pureté, telle qu’elle est en vérité afin qu’elle soutienne l’énergie féminine et qu’elles puissent s’unir, créant l’harmonie intérieure.
J’ai l’impression
d’avoir besoin de guérir mon corps physique, et ceux qui sont reliés aux
chakras du bas, afin de leur rendre toute l’attention, le soin et le respect
dont ils font preuve à mon égard, par leur fidélité. D’honorer la chair, les
plans denses tout comme mon âme pour toutes les expériences vécues dans cette
dimension de dualité. Comme si je voulais les remercier pour toute la
connaissance accumulée tout au long de mes incarnations.
Bon, je
crois que je vais aller rendre le pain que j’ai commandé au boulanger. C’est la
deuxième fois qu’il me fait le coup de me falsifier la recette. Cette fois-ci,
c’est si flagrant que je ne peux douter de sa tricherie ! Il a carrément
mélangé de la farine blanche et jeté quelques graines dans la pâte. Habituellement,
j’achète du pain aux céréales dont la couleur de la mie est plutôt noire. Le goût
de celui-ci est dégueulasse. Je pourrais me contenter de me taire, de prendre ça
à la légère mais le besoin de s’affirmer, se fait encore ressentir. Comme j’ai
décidé d’honorer tout ce que je suis, je vois là une occasion de libérer le rôle
de la victime. Juste lui dire gentiment que j’irai acheter ailleurs, chez
quelqu’un d’honnête. Peut-être que ce geste est motivé par mon ego mais je m’en
fous. Après tout, il est une partie de ce que je suis. L’idéal serait de lâcher
l’affaire mais je sens que j’aie besoin de réparer le sentiment d’injustice que
mon enfant intérieur porte encore. Même si ça peut aussi être considéré comme
une façon de nourrir ce rôle, je veux tenter l’expérience puisque je suis ici
pour ça.
Finalement, après avoir passé plus d'une heure à trier et recadrer les photos que j'ai prises hier, je me suis dit que j'ai autre chose à faire que d'aller à la boulangerie. Je verrais bien si l'idée tient toujours. Puis j'ai décidé de soigner l'enfant intérieur en écoutant mes envies et tant pis si l'ego se sent floué. La recherche d'équilibre implique des "ratés"et je préfère me fier à ce que me disent mes corps ensembles, dans l'instant présent et utiliser mon temps dans des activités qui m'élèvent. Ce n'est pas en allant réclamer "justice" pour une bricole que la guérison sera effective mais en continuant de chercher l'unité intérieure. Connaitre la véritable nature de l'énergie masculine sans faire l'amalgame avec un surcroît d'ego n'est pas simple. Comme la peur de l'échec est aussi à libérer...
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