Ce soir,
je suis de plus en plus convaincue d’avoir eu raison de réagir en me plaignant
auprès du propriétaire. Même si j’ai pas mal cogité à me dire que ça faisait un
peu "fayotte", je me dis que j’ai bien fait de défendre mon droit à être
respectée. Si la plupart des voisins ne disent rien, c’est à cause de la peur
d’affronter un homme ou l’admiration qu’ils ont pour la belle voiture qu’il a
exhibée pendant plusieurs mois. Je ne lui reproche pas son goût pour la frime
mais sa façon de se croire seul sur terre et de mépriser son entourage. Je suis
passée par tous les raisonnements, avant de dire stop. Je me suis dit qu’il
éveillait peut-être en moi des sentiments enfouis tels que l’envie ou le fait qu’il ait
de l’argent facilement.
Puis, j’ai fini par me dire que si j’avais choisi de me
contenter du minimum, c’était pour ne pas tomber dans l’attachement aux choses
matérielles, pour ne pas me sentir supérieure aux autres et que si j’avais
voulu m’en mettre plein les poches, j’aurais eu plus d’une occasion. Même si ça
me dérange d’être assistée, d’un autre côté, c’est aussi un choix momentané.
J’ai jugé plus opportun de disposer de temps afin de m’auto-guérir plutôt que
d’être prise dans un boulot débile puisque quelqu’un qui n’a pas de
qualification, qui plus est, une femme âgée de quarante neuf ans, se voit
contraint de faire du ménage ou des boulots saisonniers forcément précaires.
J’ai opté pour ce qui me permettait de guérir en profondeur et choisi de
cultiver un jardin pour ne pas être obligée de manger des cochonneries
industrielles, faute de moyen.
Je n’ai donc aucune raison d’envier cet homme qui
a gagné de l’argent de façon illégale et qui vient chez maman, pour qu’elle
guérisse son enfant intérieur. Là encore chacun fait ce qu'il veut. Quand je faisais pousser mon herbe, j’aurais pu
gagner très bien ma vie, mais j’ai préféré ne pas gagner de l’argent sur la
misère humaine. J’attache beaucoup plus de valeur à la vie qu’à l’argent et
vendre des produits qui rendent inconscient ne me correspond pas du tout. J’ai tendance à vouloir aider les gens plutôt que
de les enfoncer. Ce n’est pas le malheur des autres qui me rendrait heureuse.
Bref, ces sentiments d’envie par rapport à l’argent ne sont pas en moi et ce
n’est donc pas ce qui a amené cette personne dans mon entourage.
Croire
que chacun choisi sa vie est une chose mais ça n’empêche pas de pouvoir changer
de film puisque nous en sommes les scénaristes autant que les acteurs. Même si
je peux comprendre pourquoi mon âme a choisi ce passé de victime d’inceste, je
ne suis pas obligée de vivre dans ce rôle toute ma vie.
Pour en
sortir, il y a tout un travail de libération à faire mais il est aussi
nécessaire de faire des choix concrets. Je pense à une chose que j’aie toujours
trouvée bizarre, c’est le sort des enfants en Inde. Sous prétexte qu’ils
croient en la réincarnation, il existe des castes et des enfants crèvent de
faim dans les rues. Pour s’en sortir, certains se prostituent auprès de
touristes occidentaux. Peut-on réellement laisser faire ce genre de choses ou
faut-il intervenir ? L’exemple est peut-être mal choisi mais c’est un peu le même principe. Ce n’est pas parce que
l’âme choisi un certain type d’incarnation qu’elle est obligée de le subir
jusqu’à sa mort. Ou serait l’évolution et à quoi servirait-il de prendre conscience
de qui on est, pour se maintenir dans un des rôles de troisième dimension.
Accepter ce qui est ne veut pas dire se résigner ou subir ce qui se passe.
L’amour
inconditionnel pour soi-même c’est aussi être capable de se faire respecter. Il
est nécessaire de s’affirmer sans écraser l’autre. La voie du juste milieu
c’est l’équilibre entre la force et la douceur. Se taire sous prétexte que l’on
veut être dans l’amour n’est pas non plus une solution. Subir c’est se
maintenir dans le rôle de la victime.
J’ai
encore le besoin de me justifier d’avoir osé mettre des limites.
Je copie colle
un passage du message de Jeshua qui parle des énergies masculines et féminines et
particulièrement l’énergie féminine dans un contexte historique. C’est extrait
du message « Les énergies masculines et féminines », transmis par Paméla Kribbe que vous pouvez sur le site: http://jeshua.net/fr
...« Le
masculin et le féminin dépendent l'un de l'autre. Quand ils se battent, les
conséquences sont désastreuses. Mais les temps changent. Depuis les 19e et 20e
siècles, l'énergie féminine retrouve sa force et s'élève au-dessus du rôle de
victime. Cette résurrection provient du tréfonds de l'énergie féminine. Elle a
enfin atteint l'extrême limite du déni de soi. A ce point, elle s'est regardée
en face et elle a constaté : ça n'ira pas plus loin.
En
passant, c'est toujours ainsi que cela se passe dans la dynamique
victime-oppresseur. Cela commence à changer à partir du moment où la victime
refuse d'accepter davantage. L'oppresseur peut fort bien continuer dans son
rôle, car il n'a aucune raison d'arrêter. La révolution commence quand la
victime refuse d'accepter davantage et reprend enfin son pouvoir. Dans toutes
les situations de répression, par exemple les femmes dans leur famille ou
dans la société, le vrai moment où cela change, c'est quand la femme (ou l'énergie
féminine dans une personne) décide en elle-même : je ne supporterai plus
ça. C'est à ce moment-là que le changement commence réellement à se
faire. Les mesures externes sont inutiles jusque là.
L'énergie
féminine monte et son étoile s'est levée. En fait, le sujet le plus urgent en
ce jour et à cette époque, c'est la transformation de l'énergie masculine ! Il
est maintenant temps de définir à nouveau l'énergie masculine »...
Puis cet
autre extrait du message « Se connecter à ses énergies masculine et féminine » où
il décrit les conséquences du déséquilibre:
...« Que
se passe-t-il lorsque l'énergie féminine est trop prégnante et ne se connecte
pas assez à l'énergie masculine ? A l'opposé d'un ego tendu et contrôleur, cela
mènera à un ego faible et bancal. Être en déséquilibre vers l'énergie féminine
signifie que les choses sont facilement « trop » pour vous. Vous
réagissez d'une manière hypersensible aux énergies des autres. Il vous est
difficile de dire « non » et d'établir des frontières bien nettes autour
de vous parce que l'énergie masculine nécessaire pour délimiter votre espace ne
semble pas disponible pour vous. Il vous est difficile même de savoir ce que
vous voulez car vous vous laissez facilement entraîner dans les humeurs et les
désirs des autres. Avoir un surplus d'énergie féminine signifie que vous êtes
dans l’empathie et que vous comprenez facilement ce que les autres ressentent.
Vous êtes aussi capable d'aller en profondeur dans vos émotions et vos humeurs,
mais en réalité, vous êtes incapable de vous exprimer émotionnellement et
créativement dans le monde. Vous n'avez pas suffisamment accès aux énergies
masculines de conscience de soi pour vous affirmer, être centré(e) et
focalisé(e). L'énergie féminine, qui est de nature fluide et réceptive, a
besoin d'être ancrée à un « je » bien défini. C'est ce que l'énergie
masculine peut lui donner, à condition que la partie féminine veuille bien lui
faire confiance et laisser aller sa peur d'être un « je » séparé avec
ses besoins et des frontières bien nettes. C'est ce que craint l'énergie
féminine chez beaucoup de gens, surtout les femmes, parce qu'on leur apprend
que c'est bien d'être sensible, gentille et docile (tandis qu'on apprend aux
hommes à être solides et compétitifs). Mais si elles ne développent pas cette
aptitude masculine à être centrées dans leur être, leur énergie créative sera
gaspillée et fragmentée. L'énergie de leur âme ne s'exprimera pas de manière
adéquate et cela génèrera de la tristesse dans l'âme, cause de mélancolie
et de dépression.
Cette
ère demande un rééquilibrage des énergies masculine et féminine »...
( Extrait du message de Jeshua transmis par Paméla Kribbe que vous pouvez trouver ici:
Il y a
le fait de savoir « gérer ses émotions » mais dans l’histoire avec le
voisin, ça n’est pas la colère contre lui qui m’a motivée. Celle que j’ai pu
avoir, était plutôt dirigée contre mon incapacité à oser dire stop à sa façon
d’abuser.
En tout
cas, je vais continuer d’appeler cet équilibre en moi afin de ne plus être en
situation de devoir me défendre.