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Pascal Duvet |
« Nous
ne sommes pas partisans d’une vie longue. Nous sommes partisans d’une vie
joyeuse, car lorsque vous êtes dans la joie, la longévité suit généralement.
Nous n’estimons donc pas le succès d’une vie en fonction de sa longueur ; nous
l’estimons en fonction de sa joie. »
Abraham,
publié dans La presse galactique
Voilà ce
que je me dis depuis que je suis adolescente. A quoi bon vivre si c’est pour se
trainer, s’ennuyer ? Pour durer dans le temps ? Mais le temps n’est
qu’une illusion tout comme la mort. Je ne sais pas si c’est le fait de lâcher
les médocs mais je suis désabusée. Tout me semble vain. Dès que quelque chose m’enthousiasme,
en l’espace d’une demi-journée, ça perd totalement l’intérêt premier. C’est une
bonne chose en soi, j’y vois la bienveillance de mon âme. Puisque tout est
éphémère, à quoi bon s’accrocher à quoi que ce soit ? Et puis s’accrocher
n’est autre que l’expression d’une peur, celle de tomber. Celle de perdre, puis
finalement, celle de s’abandonner.
Quand j’étais
enfant, au moment où j’allais m’endormir, j’avais une sensation désagréable de
tomber dans un puits sans fonds ou comme si je ratais une marche. C’était peut-être
déjà la peur de la mort et de l’abandon qui se manifestaient.