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Jan Betts |
Depuis
pas mal de temps, et peut-être encore plus après avoir lu : "Anna,
grand-mère de Jésus" et "La voix des Madeleines", j’associe
le saint Graal, à l’utérus féminin. Bien que ça ne soit pas dit précisément, je
le ressens ainsi. Le lieu ou naît la vie, la matrice de l’humanité et comme ce qui est en bas est à l'image de ce qui est en haut... Je me dis
que ce pouvoir de donner la vie ne doit pas être limité à la procréation. Il y
a une puissance immense dans l’énergie sexuelle, un pouvoir divin. Et là, je ne
parle pas de la façon dont le monde l’a compris et vécu depuis des millénaires,
à travers la séduction, qui est l’expression la plus vile de cette puissante
extraordinaire et amène à la manipulation et la dominance. Non, je parle de la
force de création, le pouvoir d’attraction entre le masculin et le féminin.
Nous réprimons énormément notre libido, par honte, par culpabilité. C’est tout
de même hallucinant que la femme un peu partout sur la planète, soit considérée
soit comme une mère respectable qui se sacrifie pour ses enfants, son mari,
soit comme une sainte, vierge, soit carrément comme une salope. Soit victime, soit séductrice, rien entre les deux!
Le Saint Graal, sa symbolique, sa puissance a été remplacée par les églises dont les édifices, leurs clochers, sont une représentation phallique qui imprègne l'inconscient collectif de la main mise, du pouvoir de l'homme sur la femme, de la toute puissance du patriarcat.