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06 Après une semaine d’action/observation dans une situation que j’ai qualifiée
tour à tour de bénéfique puis de maléfique, je suis heureuse de retrouver mes
esprits et de sentir à nouveau mon corps physique. Un ami m’a offert de l’herbe
et comme je n’avais rien calculé puis comme c’est une personne qui a toujours
été manipulée par la peur de manquer et qui par conséquent était plutôt radine,
je l’ai accepté de bon cœur.
Il
est clair que pour lâcher la compulsion aux jugements, la culpabilité, les
peurs et intégrer la liberté d’être, c’est en vivant des situations où nous
nous critiquons le plus, que nous pourrons sortir de l’identification aux
pensées et aux émotions et de la vision duelle.
Arriver à agir sans se juger,
sans culpabiliser permet de voir justement les réflexes conditionnés par la
peur, et en accueillant les voix qui jugent, en offrant à la source tout ce que
ce genre de situations fait émerger, on se dissocie ou du moins on ne
s’identifie plus à ces programmes internes automatiques. Le geste étant toujours précédé par la pensée, c'est en changeant son mode de pensée que le changement est possible.
Le
mental est conçu pour élaborer des stratégies de fuite, d’évitement,
d’agressivité afin de survivre. C’est le contexte naturel de ce monde où nous
sommes individualisés et l‘ambiance générale qui nous placent d’emblée dans
cette configuration, cette croyance en la séparation tant avec la source
qu’avec les autres.
On peut dire que le mental ego fonctionne en mode
automatique par défaut tant qu’on n’a pas conscience de qui nous sommes en
vérité. Tant qu’on croit être seulement un corps physique et une conscience
humaine limitée bien que le mental n’ait aucune limite réelle, on va être
convaincu qu’il nous faut survivre, se battre pour pourvoir exister, dominer pour
avoir du pouvoir ou encore s’isoler pour être en sécurité.