Ce
matin, je sens de la tristesse, de la compassion pour mon âme lorsque je lis
certains messages qui la situent comme un aspect de l’être de moindre
importance, appelé à s’effacer, un intermédiaire entre la personnalité et le
soi.
Certainement que le fait qu’on emploie le masculin et le féminin
pour les qualifier, les différencier, ajoute à ce sentiment.
J’ai bien du mal à déterminer si mon
point de vue est faussé par la victime intérieure et la position de la femme
dans la société parce que même si beaucoup de progrès ont été faits en matière
de droits, on est encore dans un système patriarcal.
Ou si ça vient de ma
vision des choses qui veut que la hiérarchie soit un leurre, une invention
humaine relative au besoin de pouvoir, de dominance.
Pas
clair tout ça ! Du coup, je n’arrive pas à écrire aussi facilement que d’habitude.
Dans un sens, ça n’est pas si mal parce que je ne sens pas de résistances et l’envie
de recevoir une réponse de l’intérieur, de ne pas cogiter mais de me fier à ce
que je ressens plutôt qu’à ce que je lis, est une façon de se faire confiance.
On
est forcément influencé par les infos qu’on trouve en dehors de soi et c’est d’ailleurs
l’intérêt de se tourner vers les autres, d’échanger puisqu’on s’enrichit dans
le dialogue, le partage, mais on peut aussi adopter des croyances qu’on ne sent
pas, simplement parce que ce qui est dit vient de quelqu’un qui affiche des
connaissances avec un certain aplomb.