On dirait que le calme est revenu dans ma tête depuis hier
soir et que la nuit a été plus sereine. J’ai dormi d’une seule traite, de 22h à
6h, ça change tout! C’est un créneau horaire qui me convient parfaitement. Seul
bémol, je me suis réveillée avec une double poche sous l’œil gauche !
J’ai eu l’impression d’être retombée en enfance hier !
Comme par hasard, ma sœur m’a envoyé un SMS très court où elle ne parle pas de la
visite de ma mère. Je lui ai répondu que j‘aurais aimé qu’on se concerte avant qu'elle décide de l’inviter. Comme nous sommes éloignées de 800km et qu'elle nous visite en même temps, j'étais agacée qu'elle décide les choses sans me demander mon avis. Je
n’étais pas trop en colère pour ce fait mais j’ai tout de même ressassé à ce sujet. J'ai bien senti que ma colère venait de très loin et qu'il me fallait tempérer les choses pour m'exprimer sans en rajouter.
J’ai
beaucoup de mal avec les gens qui veulent diriger les autres, décider pour tout
le monde et qui sont égoïstes. Avec qui on est toujours obligé de mettre des
limites…
Bon là, j’ai un aperçu de ce qui demeure en mon
inconscient. Même si je peux dire que je le savais plus ou moins, je sais
maintenant que tout ceci a besoin d’être extériorisé, que c’est en moi et que
ma sœur me renvoie ce reflet depuis l’enfance. J’ai donc appliqué l’accueil des
émotions et comme je n’en pouvais plus parce que ce qui rend le sevrage difficile,
c’est d’une part de ne pas être habitué à ressentir les émotions « normalement »
puisque par l’effet des médicaments, le corps est un peu anesthésié et d’autre
part, d’avoir eu l’habitude de refouler systématiquement tout ce qui faisait
des vagues en dedans. Comme je diminue
les doses, il y a un effet amplificateur de la sensation émotionnelle qui
limite ma capacité à prendre du recul. Du coup, j’ai bien du mal à ne pas m’identifier
à l’enfant intérieur.