Si vous croyez
que vous êtes libre parce que vous vivez seul, parce que vous avez atteint une
liberté financière ou parce que vos enfants ont quitté votre maison, sachez que
tout ceci n’a rien à voir avec la vraie liberté.
La liberté véritable
ne peut venir que de l’intérieur de vous.
La plupart des
gens confondent être libre avec être libéré de contraintes. Il va de soi
qu’avoir moins de contraintes vous donne plus de liberté mais c’est rarement
une liberté réelle.
Prenons l’exemple d’une personne qui se croit libre parce
qu’elle a décidé de vivre seule. Cette personne peut quand même vivre des
moments de solitude ou avoir des problèmes financiers. Elle a des contraintes
qui l’empêchent d’être totalement libre.
C’est la même
chose pour quelqu’un qui se croit libre parce que sa situation financière est
très agréable. Cette situation peut lui causer des problèmes relationnels tels
des désaccords au plan financier avec son conjoint et ses enfants. Elle peut
aussi avoir peur de n’être aimé que pour son argent et vivre de la frustration
en pensant qu’on profite d’elle ou avoir peur de perdre son argent. La vraie
liberté ne peut pas être atteinte lorsque seul le plan matériel est
satisfait.
Pour ma part,
j’ai cru que j’étais enfin libre lorsque les enfants ont quitté la maison. Je
me suis rendu compte que ce n’était pas le cas. La majorité des parents ont de
la difficulté à laisser leurs enfants complètement libres et à ne plus s’en
faire pour eux lorsqu’ils ont quitté la maison. Pourquoi?
Parce que les parents
n’ont pas atteint leur propre état de liberté.
Ils ne peuvent donc pas laisser
leurs enfants être libres de TOUTES leurs décisions sans vivre des émotions, de
la frustration, de la colère, de la déception, etc.
Je me souviens
des émotions que je vivais lorsque mon fils aîné ne m’appelait pas ou ne
retournait pas mes appels pendant plus d’un mois. J’imaginais plusieurs
scénarios qui alimentaient mes peurs. Je croyais même qu’il ne m’aimait pas
beaucoup pour agir ainsi. La réalité était toute autre : il se disait que
je préférais sûrement ne pas avoir de ses nouvelles si elles n’étaient pas
bonnes. J’ai fini par comprendre qu’il aimait m’appeler ou me voir que
lorsqu’il avait des choses agréables à me dire. Il voulait me faire
plaisir.
J’ai entendu
beaucoup de grands-parents partager leurs émotions et leurs frustrations face à
leurs petits-enfants dans mes ateliers. Certains ne sont pas d’accord avec la
façon d’agir des parents face à leurs enfants ou des enfants face à leurs
parents. D’autres se sentent obligés de s’en occuper alors que ça ne leur plaît
pas toujours. Malgré le fait qu’ils sont rendus à un âge auquel ils pourraient
vraiment profiter de la vie, ils ont de la difficulté à vivre pour eux-mêmes et
n’écoutent pas le besoin de leur âme de vivre sereinement, sans s’en faire pour
les autres.
Peu importe notre âge ou les situations que l’on vit, on se crée
toutes sortes de contraintes qui briment notre liberté.
Sachez qu’être
libre c’est se donner le droit d’être soi-même.
C’est oser écouter ses besoins
même s’ils ne correspondent pas aux attentes des autres. C’est sentir que nous
sommes le seul maître de notre vie.
Au cours de mon
premier mariage, je me croyais vraiment libre puisque j’avais une belle
carrière dans la vente, je gagnais très bien ma vie et je dirigeais tout à la
maison. Par contre, je justifiais toujours mes décisions et quand mon mari
n’était pas d’accord avec moi, je vivais de la colère et je faisais tout pour
avoir raison.
Quand on a besoin de l’accord des autres pour s’autoriser à écouter
un besoin, nous sommes dépendants de leur opinion. Nous ne sommes donc pas
libres.
J’ai vécu tout
autre chose dans ma relation avec mon second conjoint. Lorsque je voulais
partir seule pendant quelque temps dans un endroit quelconque pour me ressourcer
par exemple, je lui faisais part de mon besoin. Je ne lui demandais pas son
accord mais vérifiais plutôt comment il se sentait avec ma décision et s’il
avait besoin que je fasse quelque chose pour lui avant de partir. Il me disait
toujours qu’il préférait m’accompagner mais qu’il comprenait mon besoin. Il
savait que j’aimais beaucoup voyager avec lui mais que parfois être seule était
essentiel pour moi. Puisqu’il n’était jamais en réaction par rapport à mes
décisions, je savais que j’étais vraiment libre dans ma relation conjugale.
S’il avait été en colère ou avait essayé de me culpabiliser, j’aurais su que je
n’étais pas libre et que je me sentais encore coupable.
Ceux qui ne
vivent que pour les autres au lieu d’écouter leurs propres besoin penseront peut-être
que de répondre à leurs propres besoins est signe d'égoïsme.
J’aimerais
donc rappeler à tous qu’être égoïste c’est vouloir que l’autre écoute
nos besoins avant qu'il écoute les siens.
Si vous faites partie de ceux qui
vivent pour les autres, je vous suggère de relire cette définition au moins
trois fois.
En vous
empêchant d’être libre, vous faites probablement partie de ceux qui SONT
ÉGOÏSTES. Pourquoi?
Parce que vous avez un grand nombre d’attentes face aux
autres.
Vous croyez que s’ils agissaient selon vos désirs, vous n’auriez pas de
soucis, d’émotions, de peurs. Vous voulez donc qu’ils écoutent vos
besoins avant les leurs.
Si vous voulez
vivre en paix, libre et avec le moins de contraintes possibles, sachez que vous
seul pouvez faire en sorte qu’il en soit ainsi.
Devenez d’abord conscient de
vos besoins puis agissez en conséquence pour les combler.
Vous saurez que vous
êtes libre quand vous respecterez les besoins de ceux que vous aimez et que
vous accepterez qu’ils peuvent, eux aussi, manifester tout ce qu’ils veulent
puisqu’ils sont les seuls à assumer les conséquences.
Avec amour,
Lise Bourbeau
http://www.ecoutetoncorps.com