J’ai la sensation d’intégrer tant bien que mal, une grosse
vague d’énergie en provenance de la source, en ce moment. Je réfléchissais pour
essayer de déterminer depuis quand exactement ça bousculait sérieusement en
dedans mais en fait, depuis 2012, nous sommes passés à la vitesse supérieure en
matière d’intégration et nous sommes bombardés constamment par ces
énergies révolutionnaires!
Et malgré les apparences, nous avançons réellement à grand
pas dans l’œuvre de renaissance intérieure. Comme toute éclosion suppose une germination,
celle-ci se réalise dans le silence et la noirceur des profondeurs de la Terre.
C’est en embrassant nos ombres que la magie de l’alchimie s’opère et avec la
patience d’une mère en attente de l’heureux évènement, que le processus délicat
se réalise avec fluidité.
Attendre des résultats visibles amène des frustrations
puisque tout se passe premièrement au niveau subtil de l’être. Ce qui rend
inconfortable cette expérience c’est le fait de devoir réformer toutes nos
croyances basées sur la peur et comme tous nos comportements y trouvent leur
origine, ça demande de faire le vide avant de pouvoir restructurer le mental.
La période où nous lâchons une croyance donne l’impression de flotter dans le
vide parce que ce qui s’en vient est totalement inconnu et ce que nous voulons lâcher
est incrusté en profondeur. J’ai des moments d’absence, la sensation de ne plus
pouvoir réfléchir par moments !
Les émotions associées aux croyances, demandent à être vues,
vécues afin d’être extraites de nos archives. Comme nous avons toujours refoulé
ces énergies excessives du fait d’être coincées et accumulées, ça demande
premièrement de reconnaitre les situations qui poussent à occulter, à vouloir
fuir, et d’accueillir la peur de sentir ces émotions déstabilisantes.
C’est un premier exercice qui demande de l’audace et une
attention soutenue afin de casser le réflexe qui consiste à utiliser l’inconscient
comme un réservoir d’objets indésirables. En essayant de pratiquer cet exercice, on s’habitue
peu à peu à devenir conscient de ce qui se vit en soi et cette étape peut
demander beaucoup de temps avant qu’elle devienne un réflexe naturel.
Peu à peu, on apprend à se détendre physiquement en cessant
de bloquer mentalement sur les émotions qu’on voudrait voir disparaitre
rapidement. On s’habitue à ressentir ces vagues et petit à petit, elles nous
effraient moins. Jusqu’à réussir à casser le geste conditionné. Mais pour y
arriver, il est indispensable d’avoir beaucoup de tendresse et de patience pour
notre mental qui a toutes les raisons de paniquer. Or la plupart du temps, quand
on entreprend de se libérer de vieilles croyances, on l’accuse, on le critique,
on lui reproche de s’accrocher à ses stratégies. Et en ayant cette attitude, on
continue de réagir comme auparavant par rejet, par jugement. On reproche au
mental ses stratégies mais on continue de les utiliser sans même s’en rendre
compte. C’est ce qui rend difficile la désidentification à l’ego.
Pour cette raison, j’ai définit ce qui suit pour repérer
les fois où je m’identifie à l’ego alors même que je pense le contraire :
dès que je juge, émet une critique, suis dans l’excès, la confusion ou la peur,
je m’identifie à ma personnalité humaine. Bien que ça semble être un raccourci,
c’est un moyen de simplifier les choses. Puisque la confusion bloque la libre
circulation de l’énergie, en faisant ce genre d’association, on évite de se
perdre dans le raisonnement. Évidemment ça ne peut être efficace que si on a
validé ceci par l’expérience.
Je suis à traiter l’info reçue dimanche, qui perturbe
grandement mon état d'être et mon sevrage. Depuis que je sais que ma mère va venir à la fin de l’année,
je passe par tous les états ! Il me faut accueillir la colère vis à vis de
ma sœur qui décide très souvent toute seule de réunir la famille et libérer les
énergies de la victime à ce sujet.
Moi qui voulais me libérer de la dépendance
dans les meilleures conditions, il me faut accepter le fait que ça peut être
aussi une occasion de libérer avec plus d’efficacité les émotions contenues
depuis l’enfance. Je suis tentée de dire ce que je pense mais ma mère risque de
se vexer et de décider de rester chez elle.
J’avoue que ça me gonfle de devoir me taire et c’est peut
être ce que je dois changer mais comment faire pour ne pas la vexer ? En
théorie, ce que j’accepte sincèrement ne doit pas me revenir en pleine face sous
la forme d’un reproche ou d’une incompréhension. Logiquement, si je fais la
paix avec la peur de la vexer, elle devrait se dissiper et changer mon point de
vue ou du moins s’apaiser et me permettre de dire les choses sans émotions.
Testons la chose en directe live ! Bon et bien voilà
qui est un peu plus clair. Il est évident pour moi que j’aie à régler des
choses avec ma sœur, et ce depuis l’enfance. En commençant par lui dire que j’aurais
aimé qu’elle me demande mon avis avant de proposer à ma mère de venir, je peux
déjà lâcher le vieux contentieux entre nous.
Ce qui m’agace profondément, c’est de devoir casser mon
élan vis-à-vis du sevrage. Évidemment, les pensées se bousculent à l’intérieur
et des phrases du style, « la famille vient encore me mettre des bâtons
dans les roues » viennent me montrer où j’en suis à ce niveau là. La
plus grande peur, c’est de ne pas arriver à gérer les émotions dans l’instant.
Il est certain que la famille réveille de vieux fantômes et même si ça s’arrange,
il reste encore des frustrations à gérer.
D’un côté, je me dis que ça peut être l’occasion de faire
un grand bond en avant puisque le contexte me permettrait de traiter les émotions
les plus douloureuses mais de l’autre comme je doute de ma capacité à assumer
mes besoins face à celle qui m’a donné la vie, ça rend la situation pénible.
J’ai peut-être tort de croire que le sevrage serait
facilité si je n’avais aucune contrainte extérieure. L’interaction amplifie les
émotions, fait ressurgir des peurs, et une peur vue et acceptée, est libérée.
Dans ce sens ça peut être une occasion de libérer beaucoup de vieilles
croyances et peurs mais le risque d’échouer est aussi amplifié.
Je n’aime pas me fixer d’échéance parce que ça me colle la
pression. Le fait de savoir que j’aie deux mois pour épurer au maximum tout ce
qui se manifeste ne m’enchante pas du tout. Je peux aussi commencer à gérer ce
qui vient à la seule évocation de cette visite.
Ce travail préparatoire me
montrera si j’arrive à adopter le bon réflexe qui consiste à ne pas accuser l’autre
de susciter, d’éveiller, les émotions en moi. Je sais sans l’ombre d’un doute
que l’autre est un miroir mais ça n’est pas encore un réflexe naturel.
Je sais aussi que tout ce qui arrive est une occasion de
guérir, de grandir en sagesse, en capacité d’aimer…mais malgré tout, ça
coince. Je crois que le mieux, c’est que je cesse de cogiter à ce sujet et que je
continue mon chemin comme si de rien n’était. Puis en accueillant les émotions,
les pensées au fur et à mesure, j’y verrai plus clair.
Si je devais m’écouter, ne tenir compte que de mon opinion,
je leur dirais que je ne suis pas en mesure de les recevoir. Mais cette
attitude est une fuite, c’est clair ! Parce que c’est la peur de l’échec
qui m’influence en ce sens. Il ne s’agit donc pas de mon besoin véritable mais
plutôt d’une stratégie de l’ego. En venant en mon cœur, ma vision des choses est
différente et une part de moi se réjouit de passer des moments en famille d’autant
plus que c’est rare !
Une fois de plus, je constate que c’est le fait d’être
divisée intérieurement qui crée le mal-être. Je peux aussi planifier un
programme de ménage intérieur parallèlement au nettoyage extérieur, comme un
jeu. Tu parles d’une rigolade ! Il y a encore une forte tendance à
dramatiser en moi !
L’objectif du jour, comme d’habitude, accueillir ce qui
vient, observer, se calmer, libérer, extérioriser tout ce qui demande à sortir.
Et surtout la colère qui continue de me remplir ! J’explose rarement mais
quand ça arrive, je constate que les autres sont tétanisés. Si je ne veux pas
qu’elle conditionne mes gestes, il me faut la libérer avant toutes choses.
Peut-être aussi que je focalise trop sur ce désir de
sevrage, sur le succès de cette entreprise. J’associe encore trop le succès à
ma valeur, à l’amour de soi. S’aimer vraiment c’est accepter aussi ses carences
et surtout ne pas conditionner cet amour au "faire".
On associe la bonne action à
la manifestation de l’amour mais la motivation est un besoin de reconnaissance
extérieure et non l’envie de donner librement.
Je me rends compte que je suis
encore attachée à ce que les autres vont penser de moi. Enfin, les autres en
général, je ne m’en soucie pas trop mais la famille représente les relations
les plus compliquées, celles qui mêlent les sentiments, les émotions aux faits
et dont il est difficile d’avoir un regard objectif, une attitude neutre.
Là
encore, les fausses croyances au sujet de l’amour ne facilitent pas les choses.
L’amour qu’on a pour sa famille se mélange avec toutes sortes d’émotions
refoulées, de croyances, qui rendent les relations très délicates.
"Présence divine, c’est le moment d’agir, d’envoyer les
énergies de la patience, la persévérance et de la confiance en toi, en ta
capacité à me faciliter le chemin. Parce que là, je sature !"
La façon dont la seule évocation de la visite de ma famille
a déclenché les symptômes de manque m’indique que je touche de très près le
noyau de la souffrance. Je devrais me réjouir d’y pressentir une occasion de
guérison complète mais pour le moment, la colère et l’agacement me voilent les
choses. En travaillant exclusivement à libérer ces émotions là, ça devrait
alléger le fardeau !
C’est tout de même difficile de gérer ce qui se manifeste
en soi et mon choix de me couper de mes émotions, il y a près de quarante ans,
n’est pas prêt d’être abandonné !
Quand je pense à toute l’énergie
déployée dans les stratégies de lutte, de fuite ou d’agression alors que l’abandon
ne coûte rien en terme d’effort, je me dis que le mental a besoin encore de
libérer la notion de sacrifice ou du moins de la réviser !
J’adore me prendre la tête dès le matin ! Je suis
debout depuis 5 heures et face au chantier, je n’ai qu’une envie, c’est de me
recoucher !
Revenons à l’essentiel ; j’ai foi en l’humain divin que
je suis, en ma capacité de revenir au cœur en toutes circonstances et j’appelle
le divin en moi, à déverser sa grâce afin de libérer définitivement ce corps de
souffrance que je ne veux plus nourrir.
Le truc aujourd’hui, sera de ne pas forcer, de maintenir la
paix intérieure et de ne pas s’affoler face aux peurs qui m’amènent à me renfermer,
à vouloir me couper du monde. Je vois bien que je continue de fuir mais déjà si
j’arrive à ne pas juger ce fait, ce sera très bien !
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci