vendredi 7 novembre 2014

« Face à la folie du monde » & une courte vidéo d'Etienne Chouard





J’ai bien l’impression que les doses homéopathiques pour limiter les bouffées de chaleur, font effet seulement la journée. Le toubib m’a prescris des doses hebdomadaires dont la première prise a été très efficace le premier jour puisque je n’ai pas bouilli de l’intérieur avant le milieu de la nuit. Je me contente d’observer le phénomène pour essayer de le comprendre. 
Je pars du principe que chaque cycle de la vie apporte son lot de nouvelles expériences avec des leçons de sagesse à la clef. Déjà, ça aide à accepter ce qui est, puis au lieu de subir, ça donne l’impression d’accompagner le truc. 
Il semble que ça corresponde à des montées d’énergie parce qu’à chaque fois, je sens comme un trop plein, quelque chose qui pourrait ressembler à de la colère mais qui se vit sans agressivité, sans emportement.
Je suis retombée sur un article qui parle de la plainte portée par un père contre Jacques Lang et cette fois-ci, je l’ai lu intégralement et j’ai regardé les vidéos. Je n’ai pas pu aller au bout parce que les émotions suscitées par les témoignages ont dû être traitées. 
J’ai pu constater dans cet exercice, que j’avais effectivement allégé la charge énergétique puisque la gestion émotionnelle fait partie de mon quotidien.

Je me suis encore  plus rapprochée de l’enfant intérieur, de cet aspect meurtri de ma personnalité qui guérit à mesure que je tiens compte de ces manifestations, que je lui parle.
Le plus gros progrès se situe dans le fait de ne plus vouloir refouler les émotions. 
Même quand on comprend comment fonctionne le système humain divin, enfin quand on perçoit l’essentiel, c'est-à-dire les stratégies de survie de l’ego qui consistent ni plus ni moins à occulter ce qui dérange la personne, on continue de réagir inconsciemment de cette façon. D’où la nécessité de se libérer de la tendance à juger parce que ça ne fait qu’empirer la situation.
Tant qu’on divise, qu’on juge et qu’on accuse, c’est comme si on invitait l’ego à continuer de gérer sa vie puisqu’il fonctionne de cette façon. Il ne sait pas appréhender les choses autrement. 
En revenant au centre, en observant ce qui est, sans juger, l’énergie du cœur apaise l’ensemble des corps qui offrent alors une vision élargie des faits. 

On ne peut pas passer d’un système à l’autre aussi facilement puisque les réflexes automatiques sont inscrits profondément et comme ça n’est pas conscient, à moins de casser le réflexe, on reproduira les mêmes situations sans même s’en rendre compte.  
Même quand la compréhension du processus est acquise et validée, on ne peut faire l’économie du centrage, de l’observation sans jugement, sans commentaire de ce qui est.

Au beau milieu de la vidéo, malgré que je n’aie pas été submergée par les émotions, j’ai senti que c’était assez. J’ai pu utiliser cette situation pour sonder mon inconscient et constater que je digérais beaucoup mieux tout ceci. 
Il y a eu un grand écœurement, un sentiment d’impuissance qui a remplacé celui d’injustice. Mais ça ne m'a pas coupé l'appétit comme la dernière fois. 

Je ne dis pas non plus que je pense maintenant que la folie humaine est justifiée, bien au contraire, je suis passée par un moment de lassitude extrême et j’ai même demandé à ma présence divine de me donner les moyens de poursuivre ma route malgré tout le chaos.
Mais j’ai perçu encore plus profondément la nécessité d’écouter, de sentir ce qui se passait en moi alors que j’écoutais les témoignages d’enfants. 
L’enfant intérieur a réagi mais comme j’ai posé les deux mains sur mon ventre et que je me suis tournée vers lui directement, sans passer par tout le raisonnement habituel qui consiste à se remémorer le processus, la paix est vite revenue en moi. 
Une infinie tendresse s’est manifestée en moi m’invitant à faire appel à la source afin qu’elle s'exprime au travers d’énergies de douceur, de réconfort, de chaleur. J’ai senti comme une force m’envahir, un genre de certitude que tout était parfait.

La patience que j’acquiers à mesure que je pratique l’accueil de ce qui est, amplifie l’amour vrai de soi et la capacité à réconforter l’enfant intérieur. Il est vrai qu’au début, je me sentais si démunie face aux émotions qui surgissaient, qu’il était difficile de trouver les mots de réconforts puisque je m’identifiais encore trop à tous ces mouvements internes. 
Je sentais tellement de peine, de colère et de mal être que j’avais bien du mal à m’en détacher. C’est le fait de respirer, de ne pas réagir en mode automatique qui m’a permis peu à peu de me désidentifier de cet aspect fragile. Il ne s’agit pas de l’ignorer, bien au contraire mais plutôt d’en prendre soin, de protéger sa propre vulnérabilité en laissant l’énergie d’amour faire son œuvre.  

Et comme au manque d’amour on répond par l’amour, la boucle est bouclée ! On s’inscrit dans une spirale ascendante dont la fréquence vibratoire permet de s’élever, de prendre du recul sur tout ce qui se manifeste en soi et par effet miroir, à l’extérieur. 
Je suis satisfaite de commencer à considérer effectivement l’extérieur comme le miroir de mes croyances. 
Entre la compréhension d’un concept et son application, il peut se passer pas mal de temps mais c’est aussi une période où on amplifie la foi, la persévérance, l’espoir, la confiance en soi, la tendresse vis-à-vis de soi-même, de tout ce que nous ne comprenons pas ou n’acceptons pas.

Depuis dimanche, je suis perturbée par ce que m’a dit ma mère au téléphone. Elle pense venir pour les fêtes de fin d’année et ça ne m’arrange pas du tout ! Je suis partagée entre l’envie de la voir et une forme d’agacement par rapport à mon sevrage. 
La facilité relative avec laquelle je m’en libère vient du fait que j’agis selon l’élan de l’instant, je ne m’impose rien, aucune obligation, j’apprends à me libérer du regard extérieur et cette visite m’oblige à trouver le juste milieu. Ma plus grande crainte, c’est de ne pas arriver à répondre à mes besoins, de changer mon comportement pour lui plaire et ainsi de frustrer l’enfant intérieur.  
Je cogite pas mal et l’idée essentielle que j’ai retenue, c’est qu’il me faut combiner mes besoins et en même temps, l’amour que j'aie pour j’aime ma mère. Je veux profiter au maximum de sa présence. Quand je dis profiter, ça veut dire que je veux que ça se passe dans les meilleures conditions. Comme on se voit peu souvent, je n’ai pas envie de gâcher ces moments en exprimant de la colère ou tout autre sentiment que mon enfant intérieur laisserait échapper.

Le travail d’écoute de l’enfant intérieur, est quelque chose qui se vit entre soi et soi. C’est une entreprise qui consiste à assumer ses réactions intérieures, afin de ne pas les éclabousser sur les autres, puisque même si ça pourrait sembler légitime, ce mode de fonctionnement est tout à fait destructeur et ne permet pas de guérir ses blessures, bien au contraire, ça les ravive et les amplifie.
Il m’appartient de gérer mon monde intérieur, c’est une affaire intime qui ne regarde que moi et c’est dans cet exercice que l’unité se manifeste à l’intérieur. 





Le monde souffre de projeter ses manques, ses frustrations, ses attentes, ses peurs, ses émotions sur les autres. C’est cette façon d’être qui fausse les relations et les rend conflictuelles. Tant que l’individu agit inconsciemment, il est en mode égoïste, de défense, de survie, d’attaque même et dans ce cadre, la croyance en la séparation est vécue de l’intérieur et se manifeste naturellement à l’extérieur. C’est le serpent qui se mord la queue. Si je réponds à la peur par la fuite, l’attaque, non seulement je ne permets pas au divin d’agir mais en plus je nourris la division et donc la souffrance.

La seule façon de savoir que nous sommes divin, c’est de devenir transparent, lucide, conscient de ce que nous vivons en dedans et comme l’énergie essentielle de la source se manifeste par l’unité, l’harmonie, à moins de réaliser la paix en soi et de lâcher la notion de jugement, on ne peut accéder à cette vérité de l’être.

L’authenticité ne veut pas dire que l’on dise tout ce que l’on pense tout comme la transparence n’invite pas à se balader nu dans la rue. Lorsqu’on pratique l’accueil de l’émotion, on sent que les énergies s’équilibrent intérieurement. On le sait par les pensées qui sont alors beaucoup moins radicales, les émotions beaucoup plus légères. 
D’un autre côté, plus on libère le trop plein énergétique et plus notre perception s’affine. Ce qui est une chose indispensable parce que tout en soi devient beaucoup plus subtil.
On voit beaucoup plus facilement en soi parce qu’on focalise son attention sur l’intérieur mais du coup, on peut avoir l’impression que c’est le grand bazar puisque on est plus conscient de ses pensées.
Puis au bout d’un certain temps, on se rend compte que bon nombre d’entre elles sont des programmes qui tournent en boucle et qu’il suffit de ne plus les alimenter pour qu’ils soient moins dérangeants. On cesse de les nourrir en arrêtant de juger, de compartimenter, de valider ou d’invalider.

Il y a les pensées automatiques, réflexes, qui s’enclenchent selon les situations, comme un logiciel qui traite l’info à sa façon mais on peut enclencher le mode observation qui va permettre aux énergies de s’équilibrer, de venir au point zéro afin d’être dirigées depuis le cœur. Le "travail" d’auto-guérison, consiste à laisser le cœur diffuser l’énergie vers l’enfant intérieur puisque l’énergie suit la focalisation de l’intention.

Toute la difficulté dans le sevrage, c’est de ne pas se laisser submerger par les émotions qui vont apparaitre comme exacerbées puisqu’enfin elles se montrent.
Quand je réconfortais l’enfant intérieur alors que j’écoutais les témoignages d’enfants dont les pleurs ont éveillé le passé en moi, j’ai pu constater que les pensées qui venaient alors, étaient moins vindicatives qu’avant face à la folie humaine. 

Le sentiment d’impuissance m’a amenée à me connecter à la terre mère afin de sentir la reliance amoureuse entre nous et que ces sentiments à l’égard de la nature, des règnes, maintiennent mon désir d’être ici et maintenant. Je peux aussi  noter le progrès dans le fait que je n’ai pas eu de colère pour les abuseurs mais plus de la pitié.
Puis au niveau des solutions, il m’apparait vraiment de plus en plus clairement que tant que ça ne sera pas le peuple qui écrira la constitution, qui imposera des limites au pouvoir, nous serons toujours dans un monde dont les règles sont écrites pour maintenir l’hégémonie de l’élite intellectuelle. 
Or, le problème avec ces personnes, c’est qu’elles sont coupées de leurs sentiments, elles vivent uniquement dans leur têtes et envisagent tout de façon calculée et froide. Celui qui veut avoir du pouvoir sur les autres est obligé de choisir les stratégies qui appartiennent à l’ego et pour ce faire, il doit ignorer sa vraie nature.

Voici un extrait d'une conférence donnée par Étienne Chouard qui défend l'idée d'une vraie démocratie dont les élus seraient tirés au sort. L'idée demande à être approfondie et développée de façon à ce qu'elle pénètre la conscience d'un maximum de gens. 




Tant que ceux qui sont au pouvoir n’auront aucunes limites, ils abuseront tout naturellement de leur position. Puis comme l’ego est avide, comme il lui faut toujours plus, on assiste naturellement à toutes les dérives inimaginables pour celui qui vit dans l’amour et le respect de toute vie.

Le pouvoir de l’ego se base sur la domination, la prédation, la loi du plus fort, la séduction, les manipulations et ceux qui s’identifient uniquement à cet aspect de l’être, sont nécessairement égoïstes et outranciers. Ils trahissent l’être divin intérieur et ce comportement se manifeste aussi vers l’extérieur. Ils vivent dans un déséquilibre permanent qui les oblige à compenser leur manques en proportion, en allant de plus en plus loin dans la domination, en abusant, en défiant la mort, en jouant avec la vie d’êtres fragiles comme s’ils s’imaginaient pouvoir satisfaire leurs besoins de cette façon.

On associe la liberté au pouvoir parce que le monde est en mode de survie et qu’il croit que la matière prévaut sur le vivant. On accumule des biens, des objets, on s’imagine que notre valeur se situe dans la quantité et on méprise totalement le vivant, la qualité du vivant.   
Les notions de pouvoir et de liberté sont totalement faussées. Le seul pouvoir, cependant immense de l'humain, c'est de manifester l'amour, de canaliser et rayonner cette énergie divine. 
La liberté se situe dans la capacité à être vrai, à être soi-même, à s'accepter tel que l'on est afin de mieux se connaitre, connaitre ses vrais besoins et les satisfaire soi-même.

On a tous pu constater la chute vertigineuse dans laquelle on est entrainé quand on ment. On commence par un petit mensonge qui en entraine un autre puis encore un autre puis on se retrouve à raconter une histoire qu’on a jamais vécue.

Les gens de pouvoir calculent toujours leur intérêt, agissent pour gagner, écrivent leur discours afin de gagner des électeurs. Ils jouent la démagogie, s’entourent d’experts en marketing, de personnel dédié à la communication pour mieux gruger la populace. Ils se valorisent et construisent leur carrière sur des mensonges privilégiant l’image, l’apparence et méprisant totalement les droits élémentaires de l’humain.

J’ai entendu parler d’un projet d’émission qui consisterait à plonger des politiciens déguisés, dans des milieux professionnels spécifiques afin qu’ils soient plus près du peuple et de sa réalité quotidienne. Enfin ça, c’est l’image du projet mais le fond est tout autre, il s’agit ni plus ni moins d’une campagne de publicité visant à faire connaitre et à rendre populaire ces gens qui sont de plus en plus désavoués par l’opinion.

Depuis quelques temps, j’écoute les grosses têtes en replay, une émission de radio animée par Laurent Ruquier. J’aime bien sa simplicité, son œil critique, ses talents de médiateur et sa façon de démystifier les choses. Je ne suis pas toujours d’accord avec son point de vue mais au moins il a l’art de rendre l’actualité ludique en débusquant les arnaques, en posant des questions pertinentes. 
Bref, je suis donc au courant de ce qui se trame dans ce monde mais en l’abordant sous l’angle de la dérision, j’arrive à trouver l’équilibre. Puis c’est une forme de détente pour le mental qui se focalise sur l’aspect comique des situations plutôt que sur le drame.

J’intègre à petites doses la réalité illusoire de ce monde et m’en libère en ne jugeant pas ce qui est. De toute façon à part me miner le moral ou vivre de la frustration, je n’ai aucun pouvoir sur ce que fait le monde. Comme je n'ai pas de solution directe, je peux au moins établir la paix en dedans et me libérer de l’inconscient collectif en vivant à partir du cœur. Accepter cela, permet de se détacher des rôles du triangle émotionnel de la victime, du bourreau et du sauveur.

Quand une énergie est refoulée , elle en attire d’autres de même fréquence et ça finit par créer une sorte d’entité autonome qui va demander une nourriture quotidienne obligeant l’individu à mettre toute son énergie dans le mensonge s’éloignant ainsi de sa véritable nature, par identification à l’image, à la personnalité.
En apprenant à gérer ses émotions au fur et à mesure, on arrête de nourrir ces fantômes et il ne reste plus qu’un potentiel énergétique neutre qui amplifiera l’amour en soi et la perception subtile de l’être réel.  


Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr  et ces trois lignes. Merci