Décider de sortir de la vision, de la division bien/mal,
est un premier pas vers la liberté mais ça n’est pas réalisable du jour au
lendemain. Je me disais quand je lisais « faire taire le mental »,
que ce n’était pas possible pour moi mais en fait, ça commence à le devenir.
Quand on veut sortir de la dualité, on est attentif à nos pensées pour ne pas juger
ou du moins pour discerner au lieu de juger.
Je ne pense pas qu’on puisse
cesser de juger puisque le mental est conditionné pour appréhender les choses
en terme de bon ou mauvais mais, plutôt que de s’en vouloir pour ça ou encore
de feindre d’être neutre, il m’apparait utile de garder le côté positif de ce
mode de raisonnement, c’est à dire la
capacité à se faire une opinion, à se situer, à faire un choix...
La première idée qu’on se fait dans toute situation, c’est
toujours une forme d’évaluation, une façon de cerner l’objet, de le comprendre,
de le situer. Ce qui cause du tort, c’est le fait de s’accrocher à son point de
vue, de vouloir avoir raison à tout prix ou d’enfermer quelqu’un ou quelque
chose dans une case, de l’étiqueter. Mais ce réflexe est naturel puisqu’il nous
permet d’affirmer nos choix, de poser des limites. Quand on parle de se centrer,
c’est le fait de prendre un peu de recul, c'est-à-dire de ne pas être en
réaction mais de voir avec objectivité, considérer tous les aspects de la
situation pour pouvoir se faire son opinion.