vendredi 5 septembre 2014

« Démystifier la peur » & conférence consultation à distance avec Caroline Blanco





J’ai assisté à la conférence de Caroline Blanco hier soir, en différé parce que j’ai raté l’heure du direct. Le soin qu’elle a donné à distance m’a été profitable et surtout par le fait que ça m'a confortée dans ma foi, dans la confiance en soi, en son intuition, puisque c’est exactement ce que je fais. Disons que certains détails m’échappaient et cette séance a bien montré le processus. Pendant la méditation guidée, j’ai senti des larmes qui voulaient sortir mais elles sont restées en dedans. Il y a bien longtemps que je n’ai pas évacué par ce moyen et je sens que je vais devoir refaire une séance en prenant plus de temps. Il est vrai que l’énergie était puissante par l’effet de groupe et cette conférence va, je l’espère, aider les gens qui hésitent encore, à se tourner vers l’enfant intérieur. 
C’est vrai que ça semble insensé de pouvoir changer sa vie simplement "en se parlant" et pourtant c’est efficace. 
Il ne faut pas s’attendre à quelque chose de spectaculaire, ça peut être senti de diverses manières et déjà, arriver à parler à cet aspect de soi, est un immense progrès qui change le quotidien. 
C’est aussi ça s’aimer vraiment, oser regarder ce qui nous fait mal, ce qui en nous est blessé depuis des vies. Comme c’est incrusté dans l‘inconscient, les corps subtil et l’ADN, il faut un certain temps pour que tout se décante, les gardiens de l’enfant moi ne vont pas démissionner d’un coup. 
Il faut aussi les comprendre et ne pas s’imaginer qu’ils veulent nous faire du mal, saboter nos rêves…Ils font leur job par amour(enfin selon leur définition de l'amour), ils ont été créé par nous-même, en réponse aux stimuli extérieurs, à un moment où notre conscience ne pouvait rien faire puisque celle-ci s’éveillait à peine. 
Une chose existe en soi quand on porte son attention dessus mais tant qu’on refuse d’admettre que le problème vient de l’intérieur, non seulement on accuse le monde de nous faire souffrir mais en plus on se prive de la solution, la guérison.

J’admets que les hommes sont éduqués de façon à ne jamais montrer leurs émotions et que ce formatage puisse les amener généralement à refouler, à nier leur peur. 
Elle est une énergie qui s’exprime dans une multitude d’émotion variées. 
Je sais de quoi je parle puisque j’ai baigné dedans durant les trois quarts de ma vie. 
Elle a aussi divers degré d’intensité. 
Elle est une réponse instinctive, un réflexe de survie tout à fait légitime, qui peut même nous éviter la mort, mais lorsqu’on prend conscience que l’amour est plus puissant que la peur et qu’on peut choisir la fréquence sur laquelle on se situe, la peur devient juste un indicateur de déséquilibre interne, un manque de confiance en la vie qui se manifeste pour nous éclairer, nous aider à revenir en notre cœur par l’accueil de cette émotion qui, si elle se manifeste, nous montre que nous sommes sur le chemin de la guérison. 

Chaque émotion ne peut venir que de deux sources, soit la peur, soit l'amour et toutes les autres sont incluses soit en l'une soit en l'autre. On peut le formuler autrement; soit l'amour soit son contraire, le non amour.

Comme dans l’enfance, nous avons appris à cacher nos sentiments et que nous avons refoulé nos peurs afin de montrer que nous étions "grands", capable d'être responsables, le réflexe s’est inscrit en nous et lorsqu'on retrouve ses peurs de l’enfance, on devrait le voir comme une aubaine, une première libération, un lâcher prise qui nous montre que les gardiens intérieurs sont prêts à coopérer. Pas encore à lâcher leur mission mais au moins à écouter l’adulte d’aujourd’hui. Elles manifestent l'existence et la présence de l'enfant intérieur qui ose se montrer, qui commence à nous faire confiance.




Les mécanismes de survie de l’inconscient sont basés sur la nécessité de ne pas souffrir et le besoin d'être aimé, ils se traduisent par l’évitement, la fuite ou l’agression et quand on est enfant il n’y a pas trente six solutions, on va refouler les émotions désagréables pour se protéger, pour ne pas les ressentir. Comme on ne sait pas gérer nos émotions, et qu'on ne sait pas distinguer le vrai du faux, c'est l'inconscient qui va devoir s'activer, l'instinct de survie va se déclencher. 
Celui qui agresse se laisse tout simplement manipuler par ses propres peurs. Il pense qu’en agressant, l’autre va prendre sa peur et c’est plus ou moins ce qui arrive mais ça ne débarrasse pas l’agresseur de sa propre peur même si celui qui en est victime se trouvera submergé par la sienne. C’est une réaction suicide en même temps que criminelle où celui qui agresse se fait du mal en même temps qu’il en  fait à l’autre. 
Le principe est le même avec la vengeance ; Ceux qui se vengent se rendent compte au bout d’un certain temps, que ça n’a rien solutionné en eux. 
Par exemple un enfant battu qui bat à son tour ses enfants, non seulement il ne guérira pas de son propre passé mais en plus il ajoutera la culpabilité à sa souffrance. La culpabilité entrainera un dégoût de soi et s’il continue malgré tout à être violent, il ne fera qu’empirer les choses et ce sera la dégringolade dans le rejet, la négation de ses actes, l’accusation, la manipulation perverse afin de culpabiliser l’enfant, comme si cela pouvait le dédouaner de ces gestes …
Tant qu’on agit en mode réflexe, inconscient, on ne peut pas s’en sortir, on ne peut pas changer et par ce comportement, on renforce ce qui en soi était sensé servir uniquement pendant l’enfance. Pendant cette période où nous sommes comme des éponges et prenons toutes les émotions extérieures en pleine poire. 
C’est un réflexe légitime, naturel, quand on est enfant puisque l’intelligence n’est pas encore « organisée » d’une part et de l’autre parce que nous dépendons totalement de notre entourage. La difficulté à discerner ce qui est en nous et ce qui vient de l'extérieur, amplifiera au point que nous ne sachions plus qui nous sommes vraiment. On pensera être possédé alors que ce sont simplement nos émotions refoulées qui essaient de se montrer et leur intensité sera proportionnelle à l'énergie que nous avons déployé pour tenter de les faire disparaitre.

Mais une fois qu’on devient conscient de qui on est en vérité, qu’on comprend son pouvoir (d'aimer sans conditions) et qu’on admet par expérience, que c’est par la gestion de nos émotions qu’on devient plus lucide, équilibré et puissant puisqu’on sera de moins en moins déstabilisé par les mouvements internes, on commence à s’observer avec beaucoup moins d'appréhension. 
Cette écoute intérieure permet de débusquer les blocages qui sont des formes de peur. Quand on se place en spectateur puis qu’on accepte de prendre en charge ce monde interne, de voir la peur sans la juger, l’amour que nous sommes peut alors se déverser et donner une apparence complètement différente à la peur qu’on verra pour ce qu’elle est, une réponse inconsciente, une version distorsionnée de l'amour. La preuve de l’amour de notre ego pour les parts vulnérables qui sont en nous. La peur montrera alors son sens profond, son message et ainsi nous pourrons mieux nous comprendre et nous aimer.

Je doutais hier d’avoir fait le bon choix en revenant chez moi parce que ce sont des peurs qui m’ont poussées à déterminer que je n’étais plus à ma place là-bas. Ce qui m’a conforté dans ma décision, c’est que les peurs ont un sens, et en accueillant la charge émotionnelle, je peux voir l’utilité de chacune d’elles bien que tout ne soit pas encore déchiffré.

Pour connaitre le sens profond d’une peur, il nous faut la regarder en face, se l’approprier, c'est-à-dire arrêter de chercher comment l’autre à fait pour activer ce qui est en soi. Tant qu’on focalise sur la soi-disant culpabilité de l’autre, on n’a aucun pouvoir sur ce qui se vit à l’intérieur, c’est comme si on refoulait consciemment la peur. 
Oui l’autre a déclenché les émotions mais celles-ci étaient déjà en nous. Peut-être même depuis des vies. C’est certainement le cas, sinon, nous ne serions pas ici et maintenant. Surtout maintenant à cette période spécifique où on connait les mécanismes inconscients et en même temps, où on se reconnait en tant que co-créateurs.
Chaque fois que l’humanité est éclairée, c’est qu’elle est capable d’utiliser cette lumière pour le bien être de tous. Les connaissances sont données à mesure que nous acquérons la sagesse. Les interventions comme celle de caroline hier soir, d’ailleurs voici la vidéo de la conférence, ne sont pas le fruit du hasard mais le résultat d’une demande collective, consciente ou inconsciente. 


 


On est passé de vagues théories fumeuses qui accusent Pierre Paul, Jacques, en l’occurrence, les illuminatis, les annunakis, et je ne sais qui, à l’acceptation des émotions qui se manifestent en dedans, donc qui nous appartiennent et la reconnaissance que notre guérison en dépend. En soi, ça constitue un pas de géant, une élévation de conscience immense, un réel saut quantique!

Je l’ai dit maintes fois, tant qu’on n’accepte pas de se regarder honnêtement, c'est-à-dire d’écouter toutes les voix intérieures et de dialoguer avec l’enfant intérieur, on ne peut pas accéder à notre puissance divine. 
L’enfant intérieur, c’est une image qui regroupe toutes les énergies refoulées. 
Même la joie est parfois difficile à exprimer. J’ai bien vu que je bloquais à ce niveau là puisque ce sentiment était associé à de la culpabilité. 
Comme ma mère vivait sous pression à devoir assumer trois enfant seule et en plus un adulte, et qu’elle ne s’autorisait pas à faire de pause, on se sentait obligé de cacher notre joie de peur de se désolidariser de notre mère. De lui donner l’impression qu’on la trahissait d’autant plus que la culpabilité venait du fait qu’on se rendait compte que son stress était dû à son emploi du temps surchargé et comme nous faisions partie de ce poids, la culpabilité venait naturellement. 
On associait son stress au fait qu'elle devait nous nourrir. On se sentait donc responsable de son mal-être ce qui nous empêchait d’exprimer de la joie. Elle aurait pu donner l’impression qu’on se foutait de ce qu’elle vivait. Pourtant, personne ne l’obligeait à assumer sinon son sens du devoir et de la responsabilité. Mais quand on fait les choses par obligation, par peur du qu’en dira-t-on, par crainte de se critiquer intérieurement, de se juger soi-même, l’énergie qui est mise en avant, c’est celle de la peur et non celle de l’amour. Et ça un enfant le ressent de plein fouet et malheureusement l'interprète comme "je suis coupable et je ne suis pas aimable" ! 

Le problème, c’est que l’enfant va porter la responsabilité de ce qui cloche ! Il va se sentir coupable et pour minimiser sa culpabilité, il va alors prendre parti en mimant le comportement de son parent. Il va se sentir solidaire en endossant une part de la responsabilité. Il manifestera ce sentiment en mimant le comportement, les attitudes du parent. Si celui-ci est triste et déprimé, l’enfant aura le même comportement par empathie. Comme l’enfant a besoin d’être reconnu, il sera prêt pour ce faire, à endosser la responsabilité et à jouer le jeu de l’adulte. 
Et c’est de cette façon qu’il apprend à ne pas être lui-même, à ne pas se fier à son ressenti intérieur, à dissimuler ou à trier ses émotions jugeant certaines appropriées et d’autres non. Le sens du bien et du mal s’imprime dans ces moments où il choisit de jouer le jeu. Comme il se croit coupable, il s’en veut et juge qu’il mérite d’être puni. Dans cet état d’esprit, tout ce qu’il vit sera légitime, même les pires injustices.

Ce n’est qu’en devenant conscient de ces mécanismes et en ne les jugeant pas, qu’on peut s’en libérer. Puis, il nous faut expliquer à l’enfant intérieur, la part de nous qui s’accroche à ses fausses croyances, que celles-ci sont inappropriées. Comme dans la séance d’hier, lui expliquer que nous, en tant qu’adulte, sommes là pour lui, qu’il n’a plus à porter de fardeaux, que nous nous chargeons de cela. 
Beaucoup d'adultes de mon âge ont vécu ces schémas où le parent débordé par ses responsabilités, pousse l'enfant à devenir mature alors qu'il n'en est pas capable!
Beaucoup ont été privés de leur enfance, de ce qu'elle est censée être; l'expression de la joie, de l'innocence, de la créativité, la découverte de son corps, à son rythme, à mesure que les chakras s'ouvrent, de façon à l'habiter pleinement, à s'y sentir bien et pas en terre inconnue...


Budi Cceline
 

C’est là que la foi au divin intérieur ou même tout simplement en la puissance de l’amour intervient. Le fait d’accepter de regarder ses peines et fausses croyances en face et d’en prendre la responsabilité, ouvre en grand la porte à l’amour et la lumière divins. La personnalité humaine fait preuve de sagesse et ainsi invite la sagesse divine en soi.
Le point de vue change à mesure que les émotions sont accueillies puisque cet acte signe notre engagement à assumer notre monde intérieur. 
Ce choix d’assumer active le féminin maternant intérieur et le masculin sacré. Alors, les personnages qui jouaient jusque là le rôle de parent, qui n’étaient autre que la copie conforme de nos propres parents, sont renvoyés à leur juste place, restitués à leur créateur, c'est-à-dire nos parents. 

J’ai remarqué qu’à chaque fois que je me critiquais, j’utilisais des expressions de ma mère, des phrases que je l’ai entendue prononcer ! Le fait de calquer notre comportement sur celui du parent qu’on souhaite soutenir, par empathie, mais aussi par besoin vital d’amour, nous dépossède de notre vraie personnalité et on adopte en même temps toutes les croyances qui ont amené ce comportement parental. 
Enfin selon le karma, on hérite de ces comportements parce qu’ils sont déjà en nous, ce sont des croyances que nous portons depuis d’autres vies et qui trouvent écho avec ceux de notre famille biologique. Pour cette raison, nous n’avons pas non plus à en vouloir à nos parents ou à les accuser mais à reconnaitre notre responsabilité et pas notre culpabilité tout autant que la leur (responsabilité). On redistribue les "rôles", on remet chacun à sa place.
L’enfant n’a pas les outils pour comprendre les mécanismes sous-jacents dans les relations humaines et il interprète en terme de culpabilité ce qui n’est pas du tout sa responsabilité. D’où l’importance de lui expliquer qu’il n’est pas responsable de ce que les autres ont fait, de distinguer ce qui appartient à l’enfant et ce qui apparient à l’adulte. L’enfant intérieur a besoin qu’on lui explique ses « erreurs d'interprétation » et sa non responsabilité dans ce qui s’est passé. Il faut pour cela être convaincu de son innocence.

Comme les émotions refoulées ne sont pas toujours agréable à vivre, on aura tendance à vouloir les éclipser ou encore à accuser notre enfant intérieur de jouer les troubles fête mais c’est au contraire en les vivant pleinement dans notre corps d’adulte, qu’on libère l’enfant du poids qu’il porte. On le délivre de ce fardeau qui ne lui a jamais appartenu que dans ses croyances d’alors. 
D’autant plus qu’enfant on ne sait pas distinguer ce qui nous appartient et ce qui appartient à l’autre, tant au niveau mental qu'émotionnel. Si en plus le parent a le malheur de dire quelque chose comme « j’ai cinq bouches à nourrir », l’enfant reçoit cela comme une vérité et ça vient confirmer sa croyance, sa culpabilité. Il n’a alors aucun moyen de discerner quoi que ce soit puisqu’il est pris dans le jeu qui consiste à tout faire pour être aimé.Ce comportement perdurera tant qu'on ne le reconnait pas.

Mais la très bonne nouvelle, c’est que lorsqu’on restitue à chacun la responsabilité de ses actes, il s’en suit une guérison magnifique. Il ne s’agit pas d’accuser nos parents, je le répète, parce que c’est souvent le premier réflexe qui se met en place. Eux-mêmes ont réagit selon leur vécu, leur enfance, leurs croyances, la capacité à gérer leurs émotions, à assumer leur choix…
Le seul moyen de casser ce cycle infernal, c’est de devenir conscient de ce qui se vit en soi. Si on a du mal à distinguer nos émotions de celles des autres, c’est tout simplement par ce que l’enfant intérieur n’est pas reconnu et que le contact n’est pas établit. Tant que celui-ci se sent coupable, on aura tendance à accuser l’extérieur de notre mal être et à moins de prendre en charge ce qu’il a porté, on ne peut pas se libérer. 

Merci à Caroline pour sa générosité, son courage aussi parce que cet exercice n'est pas commun encore moins en direct. Merci aussi à Patricia, la personne qui a accepté de "jouer" le jeu. 
Je vous recommande vivement d'effectuer cette méditation guidée qui, même si elle peut être éprouvante puisqu'il s'agit de réveiller des ombres qu'on a toujours redoutées, peut vous libérer et en même temps vous révéler à vous même. Il est clair que ça ne va pas se faire en une séance mais le principe est très bien décrit et il n'y a plus qu'à le mettre en pratique dès qu'une émotion enfouie ressurgit.


Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr  et ces trois lignes. Merci