La sensation d’être amoureuse révèle des fantômes du passé,
des peurs, des questions que seul le retour au moment présent arrive à calmer.
Puis, l’accueil des émotions libère ces énergies et la paix s’installe. J’ai dû
aller voir mon copain le chêne et la rivière pour retrouver l’équilibre
intérieur, le sentiment de complétude que la peur du manque avait mise à mal.
Mon équilibre intérieur est précaire mais le fait de l’accepter permet de ne
pas être trop déstabilisée. Le chat a senti cette vulnérabilité et il m’a
accompagné avec la chienne jusqu’à la rivière puis est resté à la maison le
temps que les énergies s’équilibrent.
Je comprends mieux pourquoi j’ai tant craint d’aimer. La
sensation d’être perdue, seule, fragile n’était pas apparue depuis très longtemps. Derrière
cette peur se cache celle de devenir dépendante de l’amour d’une personne
extérieure à soi.
Jusqu’à maintenant, cette peur me préservait de toute
tentative d’approche et l’idée même d’aller vers l’autre ne me venait pas à
l’esprit. Mais c’était une parade, une façon de construire un mur autour du cœur.
Même si j’ai exprimé l’envie de connaitre un autre genre de relation, j’avoue
que je ne m’attendais pas à être autant déstabilisée.