La sensation d’être amoureuse révèle des fantômes du passé,
des peurs, des questions que seul le retour au moment présent arrive à calmer.
Puis, l’accueil des émotions libère ces énergies et la paix s’installe. J’ai dû
aller voir mon copain le chêne et la rivière pour retrouver l’équilibre
intérieur, le sentiment de complétude que la peur du manque avait mise à mal.
Mon équilibre intérieur est précaire mais le fait de l’accepter permet de ne
pas être trop déstabilisée. Le chat a senti cette vulnérabilité et il m’a
accompagné avec la chienne jusqu’à la rivière puis est resté à la maison le
temps que les énergies s’équilibrent.
Je comprends mieux pourquoi j’ai tant craint d’aimer. La
sensation d’être perdue, seule, fragile n’était pas apparue depuis très longtemps. Derrière
cette peur se cache celle de devenir dépendante de l’amour d’une personne
extérieure à soi.
Jusqu’à maintenant, cette peur me préservait de toute
tentative d’approche et l’idée même d’aller vers l’autre ne me venait pas à
l’esprit. Mais c’était une parade, une façon de construire un mur autour du cœur.
Même si j’ai exprimé l’envie de connaitre un autre genre de relation, j’avoue
que je ne m’attendais pas à être autant déstabilisée.
Heureusement qu’il n’y a
pas eu de relation sexuelle sinon ça aurait été ingérable ! J’ai passé
l’après midi à me laisser guider par le besoin de comprendre en lisant des
textes qui parlent de l’amour, de la sexualité mais ça n’a fait qu’empirer les
choses ! Remarque j’ai pu voir que le sentiment de ne pas être à la hauteur,
le doute de soi, étaient encore présent et j’ai pu les accueillir.
Je me retrouve dans une situation totalement inconnue et
j’ai bien l’impression que c’est ce qui créé le malaise. Avant quand j’avais du
désir, je l’exprimais et même si maintenant, je sais canaliser l’énergie, tous les schémas
psychologiques qui accompagnaient ce comportement un peu sauvage, sont apparus
pendant l’après midi, au point que j’ai failli mettre la chienne dans la
voiture direction l’Aveyron.
Mais cette façon de réagir aux stimuli, au désir,
avait un côté prédateur, très masculin et les 10 ans passés à l’église dans la
loi de chasteté m’ont amené à considérer les hommes comme des frères puis les
femmes autrement que comme des rivales.
J’ai apprécié de sortir du schéma
bestial, très masculin mais les croyances qui sous tendaient ce
comportement ont dû être traitées hier. La
gestion des émotions m’a bien aidée à ne pas sombrer dans la dépression. Parce
que mon attitude d’alors aurait pu motiver mon ami à revisiter le passé pour se
libérer d’un mythe créé autour de la frustration causée par la rupture.
A l’époque,
j’étais tellement instable que j’avais fuit le risque de tomber amoureuse. Le
fait que j’ai très peu de souvenir ressemble beaucoup à cela. Je me suis
protégée psychologiquement par un décollage du mental ! La drogue me
permettait de vivre les choses de façon superficielle et répondait à ma peur
viscérale de l’engagement.
J’ai revécu ces derniers jours mentalement mais c’est une
erreur puisque ce qui est fait est fait et le mental a tendance à chercher des
preuves qui viennent confirmer ses croyances. En l’occurrence, ça ne pouvait qu’amener
une dépréciation, une dévalorisation, un jugement vis-à-vis de mon comportement
issu de la peur.
Je comprends mieux ce que pourrait être une vie à deux épanouie,
enrichissante mais suis encore incapable de le vivre. Ce qui m’a troublée c’est
de ressentir du désir pendant la méditation. Normalement, ces moments me
ramènent au cœur et même si j’ai senti comme une déchirure à ce endroit, la
puissance du feu dans les chakras du bas m’a déconcertée.
J’ai réfléchit au
pourquoi de cette réaction en mettant de côté l’effet attractif du aux phéromones
puisqu’on était éloigné l’un de l’autre. Mon mental n’a pas non plus suscité
cette réaction par des pensées spécifiques.
Ma plus grande crainte serait de
croire que j’aime pour des raisons « spirituelles », au niveau du cœur,
de l’âme et de constater qu’en fait ce sont juste les émotions ou le contexte
qui donne l’illusion de l’amour.
Pour ce qui est du contexte basique, "je suis
en présence d’un homme qui pourrait me désirer", j’ai déjà eu l’occasion de le
vivre et ça n’a pas suscité cette marée !
Ensuite, le contexte en rapport avec les points communs très nombreux, pourrait
avoir déclenché cette réponse du chakra sacré mais je ne peux même pas parler d’émotions
puisque rien n’est apparu, du moins je n’ai pas senti de peur, c’était agréable
au contraire. Il y a eu la joie de maitriser le désir mais aucune émotion ne l‘a
provoquée avant.
J’avais beau me dire que l’amour vrai de soi est la solution,
je n’ai même pas pu me faire à manger ! Je suis allée au jardin avant hier
soir pour cueillir les fraises mais je n’y suis pas retournée et les fruits
sont encore sur la table. Plutôt que de faire diversion en essayant de
rechercher la joie, j’ai tout laissé sortir. En allant au bout du processus les
choses se sont un peu éclairées.
C’est une occasion de libérer le corps émotionnel enfin
plutôt l’inconscient parce que c’était tellement enfouit qu’il a fallu que les
cachets ne fassent plus effet pour que je voie mon état intérieur. Je vais me
contenter de ne pas avoir augmenté les doses hier, de ne pas avoir usé des
habituels stratagèmes de fuite, de refoulement et d’avoir osé regarder tout ça en face.
C’est marrant mais le seul fait de l’écrire m’a redonné de
l’appétit ! C’est dans ce genre de situation que je me dis que ma foi est
bien fragile. Il y a aussi l’effet des énergies Reiki ! Mais comme il n’y
a pas de hasard, je me dis que c’est venu au bon moment.
Approfondir la
connaissance de soi au niveau énergétique est un soutien, une force puis les
libérations qui s’effectuent sont autant de pas vers la liberté d’être et
d’aimer.
Je comprends relativement bien, en théorie ce qui préserve
d’un amour possessif mais je me rends compte que les croyances faussées au
sujet de l’amour sont encore actives. J’ai écouté ces vidéos de Darpan pour
accueillir les émotions. J’avais besoin d’une piqure de rappel, d’un soutien, pour
réaliser ce qui commence heureusement à devenir un réflex. Mais j’ai aussi
constaté que je ne maitrisais pas bien le truc :
Darpan : L’instant présent et ce qui l’encombre
Darpan :- La puissance de
vie dans l'acte charnel
Finalement, ce matin, je me dis que de revenir au moment
présent est encore la solution la plus efficace et facile puisqu’elle permet de
plonger dans les profondeurs en ayant assez
de recul.
La libération émotionnelle est indispensable, et je vois cette
situation comme une occasion de sortir définitivement des vieux schémas. Une
raison de plus de continuer de libérer les masques, les rôles et je ne cherche
pas à voir plus loin. Ça vaut mieux parce que sinon, je suis mal.
Mais si je
commence à cogiter, j’en profite pour libérer le non amour, les critiques, les « j’aurais
dû », les « et si… », c’est malheureusement très souvent de
cette façon qu’on démarre une histoire bancale basée sur les supputations, les
projections.
Le dialogue est indispensable et c’est déjà une chance de pouvoir
parler librement, dans la transparence. Même si je me suis dit que j’avais tout
fait pour me rendre détestable en mettant en avant mes carences, mes défauts, mes
faiblesses…
Ce comportement ressemble à une stratégie de fuite, d’évitement,
mais à la limite je préfère ça plutôt que de jouer la séduction. L’idéal serait
d’être dans le juste milieu. Quelque fois, mon âme m’a suggérée d’être vraie et
c’est ce que j’ai fait.
Enfin ce qui me rassure c’est que le travail effectué hier
semble avoir été efficace. J’ai vraiment vécu les symptômes de manque, de
perte, d’abandon, d’échec…Tout ce que j’avais refoulé lors de ma première histoire
d’amour à l’adolescence. Je n’étais pas du tout préparée et la souffrance m’avait
poussée au suicide. Il faut dire qu’à l’époque, je croyais fermement que l’amour
d’un homme me guérirait du passé ! Le mythe du prince charmant s’est
écroulé en même temps que j’ai fermé mon cœur à l’amour. J’ai tout fait après
cette histoire très douloureuse, pour me couper des émotions, pour me protéger
et ne surtout pas risquer de retomber amoureuse. D’ailleurs, ça n’est pas par
hasard si j’ai choisi des hommes plus jeune que moi, après m’être enfuie de
chez mon ami. Au moins, je ne risquais pas d’envisager de fonder un foyer !
Ce retour en arrière me montre combien on est conditionné par l’enfance, l’adolescence
et comment l’ego élabore des stratégies d’évitement, de fuite, de protection…
Même si ces quatre jours ont été difficiles, je ne regrette
pas cette plongée dans les profondeurs. Il y a eu libération et guérison et je
vais pouvoir aborder les choses d’une façon nouvelle. C’est aussi une occasion
de voir ma peur de l’inconnu en face. Rien qu’en écrivant cela, mes tripes sont
en feu et se tordent !
Hougaard Malan |
Et bien encore un progrès. Plutôt que de prendre le premier
bout de cachet du jour, j’ai respiré pour accueillir la peur, qui s’est changée
en tristesse puis finalement en paix et en joie par un bouillonnement en mon ventre.
Cette fois-ci, c’était la source de vie qui se frayait un chemin !
Maintenant, la patience, la persévérance et la tendresse,
seront mon soutien. J’ai parlé mon ego
qui se contractait et l’ai remercié d’avoir créé toutes ses barrières. Je lui
ai dit qu’il pouvait lâcher la garde, que j’étais maintenant présente, apte à
gérer ce qui se manifeste et que sa coopération dans la libération des vieux
comportements était bienvenue.
Même si beaucoup de "sages", de maitres, d'enseignants, critiquent l’ego,
parle de la nécessité de dissoudre cet aspect de la personnalité, je ne crois
pas que ce soit la meilleure solution, du moins que ça doit se faire naturellement. Et qu'il est plutôt question de "mutation".
Je pense qu’il est tout à fait capable d’évoluer,
de suivre le cœur.
Depuis des siècles qu’il se contracte, qu’il est en mode vigilance
extrême, il a dû comprendre que ça ne le rendait pas heureux. La preuve est
dans son acharnement à vouloir comprendre.
Même si là encore, ce comportement
est une stratégie de protection, de contrôle, peu à peu, en voyant que la
présence divine, sa lumière, font le travail avec efficacité, et surtout qu’il
n’est pas mis au placard, sa nature originelle bien que très lointaine, quoi qu’on en dise, l’amène à
rechercher l’unité.
J’ai confiance en l’intelligence parfaite de la source, de
ma présence divine et cet ego dont la mission consiste à protéger l’intégrité
de l’enfant intérieur. D’ailleurs plus ça va et plus cet aspect de la
personnalité me semble être l’expression du masculin intérieur qui associé avec
le féminin, amènera la complétude.
Il a juste besoin de se sentir aimé, accepté et valorisé. Des
larmes montent en écrivant, des larmes de reconnaissance, devant ce chevalier
servant même s’il est encore dans la brutalité, je sens qu’il s’adoucit à
chaque fois que je le regarde avec tendresse.
Je suis convaincue que tout en
moi recherche l’amour, l’unité, la complétude, tout est influencé par l’essence
vitale qui me parcourt et en la laissant circuler librement, elle sera d‘autant
plus efficace.
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci