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Sljapko Lokic |
Plus la date du stage approche et plus je me sens stressée.
Je fais en sorte de rassurer le mental par des raisonnements logiques, afin qu’il
n’amplifie pas la peur. Puis je prends en charge les tensions dans le corps, qui
se révèlent lorsque j’appelle la peur à se montrer. Comme je sais que le
processus est efficace, j’ai décelé un blocage au niveau inconscient,
concernant ma capacité à réaliser correctement cet exercice. La foi est indispensable
dans le processus de guérison et constitue 50% de celle-ci. Pour le moment c’est
tout ce que je me sens capable de faire. Je n’ai absolument rien préparé et ne
cherche même pas à gagner de l’assurance à ce niveau là puisque tant que la
charge émotionnelle est trop forte, elle perturbe tout processus de création, brouille
l’écoute et empêche l’action. J’ai donc accueilli le manque de confiance en soi
et je m’interdis de lire les messages qui parlent de l’ascension. Comme j’ai
tendance à me critiquer, à me dévaloriser par comparaison, ça n’est pas l’idéal
pour gagner la confiance en soi. Le fait de parler de guérison est assez
frustrant parce que ça donne le sentiment d’avancer trop lentement, d’être à la
traine. Le traitement des peurs me semble sans fin et bien souvent je dois
accueillir cette énergie de découragement, de sensation de tourner en rond. Mais
d’un autre côté, on ne peut continuer d’avancer dans le déni, faire semblant de
progresser alors que des peurs subsistent et présenter une image de vainqueur
pour rendre la foi en l'humain divin crédible. Oui, « ça marche » mais pas de la façon dont
on l’imagine, à l’ancienne.