J’ai dû commencer la journée en accueillant l’amertume, la
lassitude, la tristesse, afin d’élever mon taux vibratoire ! Il n’est plus
question de vagues énergétiques à intégrer mais il semble que ce soit carrément
des marées. Depuis trois jours, il m’est difficile de rester sur la fréquence
de la joie et d’être enthousiaste. Bien que je croie au processus de libération
des énergies par l’accueil des émotions, je suis arrivée à saturation. Le
mental ne sait plus où donner de la tête mais malgré tout, je suis en paix.
La sensation d’être en total décalage avec le monde
extérieur devient de plus en plus forte et la nostalgie du foyer me pèse.
J’appelle mes corps à s’unifier, afin d’intégrer
les énergies de la source dans la joie, la fluidité énergétique et la grâce divine
à se manifester.
Bon, positivons ! Les émotions lourdes libérées, même
si la joie n’est pas revenue, je peux tout de même la réveiller. Je vais au
jardin histoire de m’ancrer dans la réalité de la nature. Je n’arrive même pas
à écrire !
Je note que ce qui me met mal à l’aise, c’est de vouloir à
tout prix comprendre ce qui se passe. Si je me contente de vivre dans l’instant,
c'est-à-dire de faire ce que j’ai envie, sans juger, critiquer, douter de l’intérêt
ou de la pertinence de mes gestes, ça va beaucoup mieux. Il est vrai qu’on peut changer son état d’esprit
selon la façon dont on perçoit les choses mais tant que la sécurité se fonde
uniquement sur le bien-être du mental, sur sa cohérence et sa compréhension, un
rien peut tout bouleverser.
Il devient vraiment urgent et nécessaire de s’ancrer
un maximum et de se laisser aller à suivre son désir, dans le moment présent. Je
cesse les questionnements et j’accueille ce qui est, sans y attacher d’importance.
Tout ce qui se passe maintenant n’existera plus dans quelques instants et si
je laisse s’écouler les pensées, les émotions sans les arrêter, les interroger,
chercher à les comprendre, elles n’auront plus d’impact sur mon état d’esprit.
L’interprétation de ce qui est, peut aider à se sentir bien mais c’est à double
tranchant comme ça entretient le flot de pensées, ça donne l’impression de maitriser les choses,
mais il suffit d’un grain de sable pour faire dérailler la "machine".
Le mental ne peut pas comprendre le divin, il est conçu pour être fonctionnel
au niveau de l’incarnation, il peut intégrer des concepts mais quand il s’agit
d’énergies, il ne peut rien, même s’il peut éventuellement traduire le ressenti
et peut être inspiré ou éclairé par l'esprit.
Le cœur accueille les énergies
de la source et les transmet aux cellules mais c’est un processus où le mental n’intervient pas. Il peut juste
bloquer la fluidité énergétique par des questionnements, des doutes ou des
peurs. Ce que je vis en ce moment ne peut pas être exprimé puisque ça se passe
au niveau énergétique. Je sais qu’il y a un phénomène intérieur particulier en
action, par les symptômes de mon corps physique, comme la nausée tout à l’heure,
mais la seule chose à faire, c’est d’être en confiance, de me dire que c’est le
processus naturel de l’ascension qui est à l’œuvre.
Même avec toutes les
connaissances du monde, ma personnalité humaine ne peut qu’accueillir ce qui s’en
vient dans le moment présent, être le plus possible en paix afin que tout se
déroule sans difficulté. La souffrance vient de la résistance et en cessant les
questions qui sont sans fin, je limite les dégâts. Puis cher mental, réalise
que l’élévation énergétique est orchestrée par la présence divine et que tu ne
peux pas imaginer le dixième de sa réalité.
Nous savons l’essentiel, accepter,
accueillir, laisse être et laisser faire, quand les symptômes et les sensations
nous signalent une arrivée massive de lumière. Les émotions lourdes réagissent
à ces vagues, tout naturellement en devenant visibles, perceptibles, et en
ayant confiance dans le fait qu’ainsi elles sont libérées, on s’épargne bien
des souffrances. On a compris le
mécanisme et suffisamment pratiqué pour être sûr de l’efficacité du processus.
Maintenant, l’heure n’est plus à se demander ce qui se passe mais à faire avec,
à suivre les élans, les désirs, les impulsions du cœur, afin d’être dans la
joie simple, qui nait de l’harmonie entre tous les corps. Le divin, l’âme, la
présence divine, peu importe comment on les nomme, sont toujours présents, tout
comme le soleil derrière les nuages et c’est tout ce qui compte maintenant.
On dirait que cette petite mise au point a calmé le flot de
pensées et les émotions qui se manifestent n’ont plus autant d’impact puisqu’elles
ne sont pas amplifiées par le regard du mental. Direction le jardin après
quelques parties de Majong. J’ai remplacé mes lectures spirituelles par ce jeu
qui me permet de focaliser le mental sur quelque chose d’insignifiant et
pendant qu’il réfléchit aux stratégies pour éliminer les tuiles, l’énergie peut
circuler plus librement, sans interférence. La connexion à la terre va me
revigorer et m’ancrer.
"The return of the divine feminine" |
Je suis heureuse de constater que ma fréquence
vibratoire est remontée ! J’ai faim et envie de m’activer ! Il m’aura
fallu plus de six heures pour retrouver la pêche ! J’ai commencé à me dire
que j’aurais pu m’épargner des souffrances mais en fait les émotions qui se
montrent doivent être vécues, du moins il est normal de les ressentir mais ce
qui met mal à l’aise, c’est de s’arrêter dessus et de chercher à comprendre ou
encore à les changer. C’est d’ailleurs pour cette raison que je n’ai pas
cherché à les refouler ou à susciter la joie d’une manière ou d’une autre. Si j’avais
fait diversion, le processus n’aurait pas été efficace. Il me faut accepter de
ressentir ce qui est désagréable sans m’y attacher. Je peux les accompagner en
respirant calmement mais là encore, ça n’est pas le mental qui agit. Même s’il
peut comprendre le processus, son rôle se limite à verbaliser puis à se "ranger"
derrière l’esprit divin.
Il serait bon que je commence à réaliser vraiment que je
suis Une ! Le fait de diviser mes corps, de leur attribuer des rôles est
une façon de nourrir l’illusion de la séparation. Des picotements aux plexus
solaire me poussent à croire que je vexe mon mental quand je lui dis qu’il est
limité ! Je me le suis pourtant dit des centaines de fois ; aucun des
corps n’est mieux ou moins bon, ils sont tout simplement et c’est leur union
qui me permet d’être qui je suis, ici et maintenant.
C’est la journée des
mises au point ! J’espère qu’avec l’habitude, je pourrais lâcher prise
plus rapidement et ainsi ne pas être vidée énergétiquement. J’ai encore envie
de dormir ! Je crois que le jardin attendra. Pourtant, le soleil m’invite
à sortir. Je suis à me dire que même les émotions que je juge agréable
devraient être traitées de la même manière. Si je m’attache à la joie lorsque
la tristesse arrivera, je me sentirais en manque, comme si quelque chose allait
de travers. Puisque toute émotion est passagère, vouloir en retenir certaines
peut créer un déséquilibre, un manque, donc un besoin.
S’aimer et aimer la vie
uniquement quand tout va bien créé de la souffrance puisqu’alors, c’est l’extérieur,
les conditions de vie et mon humeur qui influencent mon état d’être. Tant que
mon état d’esprit dépend de mes émotions, je suis à la merci des moindres
vagues. Il y a la joie suscitée par les circonstances de la vie et celle qui
vient directement de la source, de la paix intérieure et ne dépend d’aucune
action ou pensée. Le corps émotionnel n’exprime pas toujours les sentiments, il
réagit aux stimuli, aux pensées et les traduit par des réactions chimiques
internes. Je recommence à diviser ! Bon, j’ai assez cogité pour aujourd’hui,
c’est l’heure de la sieste.
Cette fois-ci, je crois que la charge émotionnelle est bien
libérée ! Toute la tristesse de mon enfant intérieur s’est exprimée dans
un rêve à demi éveillé où j’ai éclaté en sanglot. C’était carrément vécu dans
le rêve et dans la réalité en même temps. J’ai laissé faire bien que je me
savais aussi dans le lit allongée dans le lit à ce moment là et j’ai assisté à une
scène des plus étranges. Un gros chien est venu me consoler au moment où j’ai
commencé à pleurer. Il s’est assis dans mon dos, me collant littéralement comme
pour absorber les énergies et un autre, de type Jack Russel s’est mis devant
moi, sur ses pattes de derrière, pour me lécher le visage. Bien que je n'aime pas ça, je le laissais faire sachant qu'il m'aidait énergétiquement. Je continuais de
pleurer sans pouvoir m’arrêter et j’ai vu le mot "amour" se dessiner progressivement, devant mon troisième
œil, en lettres dorées, scintillantes, comme vivantes, apparaissant lettre par
lettre, puis un point doré qui s’est agrandit jusqu’à former un soleil doré
aussi. Des larmes continuent de couler tandis que j’écris mais il n’y a pas de souffrance.
Juste une libération énergétique. Comme si je n’étais pas celle qui pleure. Ce
rêve montrait avant les pleurs, comment j’avais vécu le trauma dans l’isolement
et l’incompréhension. Mais je n’étais pas enfant dans le rêve, j’avais plutôt l’apparence
de l’adolescence.
Je pense que c’est une représentation des souffrances
accumulées depuis l’enfance jusqu’à l’âge adulte où se mêlent la douleur d’être
incomprise depuis le trauma de l’inceste jusqu’à ma vie d’aujourd’hui où ma foi
m’a isolée de ma famille depuis 1996. Bien que nous soyons toujours en contact et en bon termes, il y a comme une distance, des sujets qu'on évite d'aborder comme celui de la foi.
C’est comme si j’avais libéré toute la
charge accumulée pendant tant d’années. Ma conscience sait que cette douleur a
existé et le pardon l’a libéré de tout ceci mais il restait la marque dans l’inconscient,
la mémoire encore présente dans les corps émotionnel et énergétique, qui certainement
m’empêche d’exprimer pleinement la joie. En toute logique lorsqu’un corps se
ferme, l’énergie, les émotions ne peuvent pas être vécues intensément, les "bonnes"
comme les "mauvaises".
Je sentais bien que quelque chose voulait sortir ce matin mais ça
restait coincé. Même si j’ai accueilli la tristesse, le fait que je ne retrouve
pas le sourire me montrait que ça n’était pas complètement libéré. Je pense que
bien que j’aie compris la technique, je ne l’applique pas correctement. Je suis
trop dans le mental quand je fais cet exercice. Son efficacité dépend de la
capacité à vivre l’émotion physiquement et non à l’accepter mentalement, par le
raisonnement, parce que je sais que c’est la solution. Les cachets perturbent
le processus parce que la chimie synthétique s’ajoute à celle des émotions
enfouies, elle agit comme un couvercle.
Cette expérience me montre que je n’ai
pas à craindre de m’abandonner totalement au processus, de vivre pleinement l’émotion
puisqu’elle ne fait pas souffrir. Les larmes sortent de mon corps mais le
mental ne s’y identifie pas, il y a une sorte de détachement, une distinction
entre le présent et ce qui vient du passé. Pour le coup, je peux remercier mon
corps mental de ne pas en faire un drame ! D’arriver à se dissocier de la
situation. C’est très étrange comme expérience. Comme si j’avais été l’actrice
d’un scénario regroupant mon passé. Les émotions sont réellement ressenti mais
n’ont pas d’effet sur le moral.
Je me sens bien motivée et pleine d’énergie pour
aller au jardin !
Une heure trente de bêchage, désherbage, de connexion à
la terre mère, de calme mental, c’est une vraie thérapie, un baume !
Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter
l’intégralité et de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la
source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces deux lignes. Merci
Bien que ça puisse paraître prétentieux, ça participe au
processus de guérison, par l’amour de soi en sachant poser des limites et ainsi
équilibrer le masculin et le féminin intérieur…