Patrick Smith |
Tout est
relié et ce que nous faisons dans la matière est l’expression de ce que nous
vivons en dedans. Le monde extérieur reflète le monde intérieur, l’individu
et le collectif sont intimement reliés. Voilà la base de ma foi et ma façon d'envisager ce qui est.
Difficile dans ces conditions de ne pas
être influencé par l’extérieur, de ne pas réagir aux stimuli, aux idées, aux
croyances balancées sur la toile, dans une course à celui qui dénoncera plus,
enseignera plus, sera le plus visible, le plus lu, le plus crédible et le plus
reconnu. Comme je n’ai jamais voulu entrer en compétition, cette tendance au
sensationnel me donne plutôt l'envie de me taire, de chercher le silence intérieur.
C’est comme si tout le monde
voulait réaliser la prophétie, être le premier à révéler les secrets de la vie,
de l’élite, de l’humain divin et même de l'univers.
Mais y-a-t-il un intérêt à affirmer qu’on sait la
vérité ? La seule qui me semble juste, utile et qui n’affecte pas la souveraineté
de chacun, c’est seulement l’amour, l’acceptation de ce qui est. Selon mon expérience, mon ressenti et ma logique, Il y a 7 milliard d'humains, 7 milliards de chemins, donc autant de "vérités",
mais il y a une seule porte ; celle du cœur.
Une
phrase revient souvent dans ma tête en ce moment, c’est : « malheur à
celui par qui le scandale arrive ». Elle vient de nulle part et n’est pas
portée par une vibration de peur ou de jugement. Elle me donne à réfléchir et j’en
viens toujours à me dire que cette mise en garde de Jésus est tout fait à propos. Selon ce que je pense, son malheur, c'est de projeter ses propres ombres à l'extérieur, et ça le maintient dans le déni, l'irresponsabilité, la fuite, ce qui ne résout rien ni en dedans ni au dehors.