Je me
réveille avec la forte sensation que tout s’accélère et que le dépouillement
total, le lâcher prise au niveau du mental devient urgent. Non seulement au
niveau du mental mais aussi au niveau du corps émotionnel puisque les deux
fonctionnent ensemble. J’observe ce que je suis depuis une nouvelle perspective
mais ça m’amène à me critiquer et ça créé la confusion en dedans. Le fait que
je publie un sketch de Dieudonné me positionne dans cette histoire, même
si ça n’étais pas mon intention puisque je mettais en avant le fait que tout le
monde exprime des vérités (tout autant que des conneries). Mais comme cette "affaire" est une manipulation de
masse caricaturale à l’image de la dualité intérieure, je m’en veux un peu d’être
tombée dans le panneau. Le caractère fluctuant du mental/émotionnel, m’amène à
penser que tant que je continuerais de m’identifier à ces aspects de ma personnalité, je serais ballotée au gré du vent. Si j’ai joué le jeu de la victime, c’est
que mon enfant intérieur a besoin de compassion et c’est la seule chose à
retenir. Et même si je peux parfois douter qu’il guérisse définitivement, je
constate que la tendresse à son égard me permet de retrouver la paix intérieure.
Ce qui
revient souvent en ce moment, c’est cette phrase, plus comme un constat que
comme une critique, bien que ce soit limite par moments : « qu’est-ce
que je peux dire comme conneries » ! Puis tout de suite derrière, je
me dis que c’est simplement le fait que je reste identifiée à ce qui est
illusoire, aux personnages intérieurs, à l’ego, qui créé la confusion.
Facebook
est un sacré miroir ! Comme tout est instantané, c’est le
reflet des réactions primaires, réflexes automatiques, qui révèlent la
prédominance de l’inconscient et le fait que les blessures ne soient pas encore
complètement cicatrisées. Je me demande finalement si ça n’est pas un piège de
vouloir les guérir, du moins de chercher à le faire puisque le fait de
focaliser dessus, les amplifie, les maintient sur le devant de la scène, oblige
les gardiens à continuer leur job.
Je me
dis qu’un lâcher prise total serait une libération complète beaucoup plus « facile »
que de vouloir se rendre à l’esprit après avoir trouvé un sens à ce qui est. A
nouveau, l’acceptation ou même l’abandon me semblent être une solution beaucoup
plus efficace. Le point de vue du mental est conditionné. Celui de l’âme aussi
et les interprétations sont très aléatoires.
Tant que
je cherche à comprendre, c’est que je résiste à la vie, que je rejette quelque
chose. Tant que j’ai une opinion sur quoi que ce soit, c’est que je j’appréhende
ce qui est, à travers le mental et l’émotion. Dans cette posture, je m’enferme
moi-même dans le triangle émotionnel dont la seule façon de s’en
extraire, c’est de revenir à la confiance en Soi. S’abandonner totalement, ne
plus rien chercher, ne plus se poser de questions mais juste être.
Le mental
est limité, l’âme est limitée et bien que ça puisse être rassurant de se sentir
dans une « maison », c’est en même temps flippant de se savoir
enfermé. Il ne s’agit pas de les rejeter, encore moins de les accuser mais plutôt
de prendre à la légère tout ce qui se vit en moi, en ce moment.
Google + Anu Sri |
J’ai
fait un gros ménage sur mon bureau et dans mes documents qui sont encore
remplis de messages relatifs à l’ascension. Quand je vois la quantité, je m’effraie
de constater ma boulimie ! Ce processus ne peut être réalisé par l’intellect,
il peut être appréhendé dans les grandes lignes et par le cœur, en s’y logeant,
on peut juste amplifier la confiance.
Tous ces
messages sont à double tranchant. D’un côté, ils élargissent l’horizon mais de
l’autre ils continuent de me maintenir
dans le cadre du mental. Je crois que ce qui me pousse à cesser de chercher à
comprendre, ce sont les contradictions qui sont de plus en plus nombreuses. Puis
en étant sur Facebook, je peux constater que cet outil est aussi un moyen de
dévier mon attention, de m’éloigner de l’être. Même si le fait de pouvoir être
en interaction donne l’impression d’exister, d’être vivant, d’être en lien, ça
n’est jamais que du vent. Puisque ça reste au niveau de l’expression du mental/émotionnel
et même si parfois c’est à partir du cœur qu’on parle, ça reste des mots.
Je vais
donc me contenter de faire confiance à cette part qui est à l’origine de qui je
suis et essayer de me détacher encore plus du raisonnement stérile et des
émotions qui en découlent. Tant que je me situe dans ces dimensions de la
personnalité, tant que celles-ci ne sont pas totalement fusionnées avec ce que
je suis véritablement, j’aurais cette sensation de tourner en rond, même si
parfois ma vision s’élève au niveau du cœur.
Le fait
de croire qu’en retirant la camisole chimique, j’accéderai à une partie plus
vraie de moi-même est encore un leurre. Je serai une version plus authentique
de ma personnalité mais comme celle-ci n’est pas non plus qui je suis en
vérité, en totalité...
D’un
autre côté, faire le plongeon, s’abandonner totalement au Soi, soulèvera
toujours des résistances, des peurs, et à moins de ne pas en tenir compte, je
serais toujours enfermée.
Il me reste
à choisir l’amour aveuglément !
La
question que soulève l’abandon, c’est qu’est-ce qui va se passer ? Si je
ne suis plus mon raisonnement, si je ne cherche plus la cohérence ?
Et bien
on verra ! Pour le moment, j’ai une grosse envie de vomir !
Pour
faciliter l’abandon à l’être véritable que je suis, pour ne pas me laisser
impressionner par ce qui se vit à l’intérieur, je peux me dire que ce qui sort
est libéré, que ce qui se manifeste est « normal » et donc que Tout est
bien.
Je me
sens paumée, ça tombe bien puisque j’ai mon rendez-vous avec l’assistante
sociale ! Je passe de l’envie de rire à celle de pleurer sans m’arrêter
sur une des deux ! Super état d’esprit pour aller parler de mon projet !
Je me vois en train de lui dire : je ne sais pas, je ne sais plus, je ne
sais rien ! Parce que si je dois être parfaitement honnête, c’est la seule
chose que je peux dire aujourd’hui!
Je n’ai même
pas envie d’écrire ! Tout ça me semble si illusoire, un brassage d’idées
qui vont et viennent, se contredisent, s’attirent et se rejettent. Un bavardage
qui donne corps au mental, mais me laisse une sensation de vide.
Christ intérieur, embrasse mon âme, mon cœur, je m’abandonne entre tes mains.
Peur du
vide, de l’inconnu, exprime-toi dans toute ta grandeur, à travers mon corps
physique, afin que ma présence t’entoure de sa tendresse, de sa lumière. Tu es
la bienvenue, tu es légitime, je t’accueille à bras ouverts.
Après deux heures de relaxation, la faim a
remplacé la nausée, mais l’angoisse fait son apparition ! Devant cette succession
d’émotions, je ne cherche plus à comprendre! C’est et ça partira comme c’est
venu.
Je vais
choisir la facilité : « je ne suis pas mes émotions, je ne suis pas
mes pensées, je suis ce qui est traversé par ces mouvements intérieurs ».
Mon âme,
je te laisse t’occuper du rendez vous de tout à l’heure, mon enfant intérieur,
je t’entoure de mon amour et renouvelle mon désir de prendre soin de toi.
Je vous
appelle tous mes corps, à vous unir afin d’être sur la fréquence de l’amour.
Je
choisis la paix, l’amour, la liberté d’être, de faire et d’avoir, dans la joie
et la facilité.
Je m’aime
en totalité, je me pardonne de continuer de me juger et j’accueille tout ce que
je suis, au cœur de mon être, dans l’amour de la source.
Le ciel est gris, brumeux, super! Heureusement, le soleil intérieur brille tout de même derrière le brouillard des pensées.
Bon activons les vibrations positives par le soin du corps physique, allez hop, à la douche histoire de laver tout ça et de repartir à neuf!
On n'est jamais obligé de subir quoi que ce soit et le choix de l'amour de soi amène toujours un mieux-être!