Thaïs Lovinja* |
Les
conférences sont si nombreuses et variées que je suis encore dans l’excès et la
course pour en écouter le maximum. Pourtant deux ou trois fois, je me suis dit,
"fais confiance à ta guidance qui va te mener vers celles dont tu as le plus
besoin". Il est bon de s’informer, de connaître le point de vue des autres mais
il ne faut pas en oublier ses propres besoins et son système personnel de
guidance. Puis ce matin, je me suis dit que j’avais encore trop tendance à me
juger, me dévaloriser, à voir uniquement le côté sombre des choses. En tout, il
y a du "bon" et du "mauvais" et j’ai la fâcheuse habitude comme
la plupart des gens, à ne pas être assez objective. Le jugement dont je parle
c’est le fait de filtrer sa vision au travers de son vécu, de ce que l’ego a retenu
des expériences malheureuses du passé et non de son cœur. On ne peut connaître la vérité d’une situation à moins de
libérer toute notion de bien et de mal à son sujet. Cette vision de l‘ego qui
répond à l’instinct de survie n’est pas mauvaise en soi mais elle nous amène
trop souvent à interpréter de façon erronée.
Toute qualité porte son défaut et
l’inverse est aussi vrai.
Le souci de perfection peut faire basculer vers le
besoin de performance et nous faire oublier l’essentiel en nous attachant sur
un détail tout en nous collant la pression. L’empathie peut nous amener à
oublier de respecter nos limites et ainsi on finira par se sentir lésé. A
l’inverse, la colère canalisée, accueillie peut nous aider à respecter nos
besoins et à agir, aller de l’avant puisqu'une fois transmutée, elle se transforme en énergie de vie, en audace. Tout dépend de l’intention et de l’équilibre.