Réveillée
à 5h avec cette phrase en tête : « je n’arrive pas à m’aimer car j’ai
besoin de me pardonner » ou quelque chose comme ça. J’ai écouté une autre
conférence de Lise Bourbeau, hier soir, qui parle de la sexualité. Elle explique que notre
conception de l’amour et de la sexualité est très affectée par le complexe
d’Œdipe. Si j'ai bien compris, et mémorisé, c'est l'idée que les enfants sont amoureux du parent du sexe opposé, de trois à six ans. C'est une phase "normale" du développement de la personnalité que chacun vit plus ou moins bien. Notamment ce seraient les petites filles amoureuses de leur père qui,
dans les cas d’inceste, susciteraient ce même désir que le père ne saurait pas
gérer. Beaucoup d'entre vous, vont avoir les cheveux dressés sur la tête et j'en fait un peu partie aussi. Mais comme je ne crains pas de bousiller mon brushing et que la coupe punk ne me déplait pas...
Elle va même jusqu’à dire que la petite fille aime ce qui arrive, sans
que ce soit forcément conscient. J’ai déjà eu l’occasion d’entendre des
témoignages de victimes d’inceste qui avouent avoir ressenti du « plaisir ».
Pour ma part, j’avoue que j’ai du mal à admettre ça comme une réalité. Je n’ai
pas du tout le souvenir que ça ait pu être agréable ! Bien au contraire je
décollais mentalement pour ne pas vivre la situation. Je n’ai jamais eu de
sentiment de culpabilité, ni ressenti de plaisir, en tous cas consciemment ! J’ai sûrement été
« amoureuse » de mon père mais je suis convaincue que je ne voulais
pas, de sa façon d’exprimer de l’amour. Déjà, une psy m’avait parlé de ça mais
franchement, honnêtement, je ne me reconnais pas du tout là-dedans. Même si l’idée qu’une petite
fille puisse être sensuelle ne me choque pas vraiment, et semble même logique, ça ne me semble pas être
ce que je ressens. Je connais la force de l’inconscient de cacher des croyances
donc je ne peux pas dire avec certitude que j’ai complété le complexe d’Œdipe.