Cette
question revient régulièrement et avec force.
Quand j’ai
décidé de consommer des produits dérivés d’opium, c’était pour répondre à la
sensation d’être prisonnière de mon corps physique.
Esclave de cette enveloppe
qu’il fallait entretenir, nourrir. Et puis pour nourrir ce corps, il fallait
travailler, ne plus être libre, en chier pour mériter le droit d’exister. Tout
ça pour faire vivre cette chair où je me sentais étrangère, qui ne représentait pas
du tout ce qui vivait, en moi.
Pour se tenir debout, il fallait être à genou,
plier devant des règles établies par les peurs, celle de mourir, de disparaître qui pousse à tout faire pour être reconnu.
Alors
la grande faucheuse, je l’ai appelée mais elle m’a refusé la délivrance suprême.