jeudi 14 février 2013

Je veux aimer tout ce que je suis




Ce matin, en voyant la date du jour, je me suis dit que c’était l’occasion de marquer ma volonté d’unir ce qui s’oppose, en moi. Célébrer le mariage du féminin avec le masculin. Même si je n’ai pas cerné ce qu’était l’un et l’autre, mon désir de fusion est plus que jamais d’actualité.
Mais je bloque, les mots ne s’écoulent pas. J’en ai oublié l’heure et j’ai failli louper le contrôle technique.

Comme je m’y attendais, il y a des réparations à faire. Je me suis étonnée de me dire que j’avais deux mois pour changer les amortisseurs et que c’était une chance qu’il n’y ait que ça à faire ! Avant, ça m’aurait angoissé, je me serais posé mil questions pour trouver des réponses, histoire de calmer le mental ou cette part de moi qui vit dans la peur...

L’idée de cette union que j’avais tant de mal à exprimer naturellement, a trotté dans ma tête jusqu’à maintenant. Je peux voir que ça n’est pas encore clair et que même si le désir est là, il y a de la résistance qui se manifeste à l’intérieur.

Je me suis adressée à ces deux entités qui cohabitent en moi, dans une lutte perpétuelle. Masculin féminin, pourtant indissociables. Considérés à tort comme opposés puisqu’ils sont de la même source, de la même essence.


Toi, la femme qui est en moi, que j'incarne en ce jour, reçois l’amour de la source afin de guérir tes souffrances. Oui, tu as été abusée, bafouée, vendue, violée, violentée, je reconnais les faits. Je vois aussi en toi, une force, une puissance qui découle, de la connexion à ton cœur, à ton âme, qui vient de ton pouvoir d’engendrer la vie. Cet aspect de toi qui pour l’homme est un mystère, l’a poussé à croire qu’il devait se défendre. Se sentant inférieur puisqu’il n’a pas ta capacité de procréer et étant lui-même coupé de sa divinité et de ce fait, soumis à la peur de la mort, il a voulu par la force, te contraindre, te contrôler, te posséder, comme pour gagner son immortalité.
Tout ceci était le fruit de l’ignorance, de l’incompréhension, du manque de lumière. 
Mais reconnais qu’il en a lui aussi souffert.

Toi, l’homme qui est en moi, et que je fus un jour, reçoit l’amour et la lumière de la source afin que tu guérisses les blessures du passé. Oui tu as été manipulé par tes peurs puisque tu t’es coupé de ton cœur, de ton âme, et de ce fait, tu as dû dépendre de l’amour des femmes pour toucher le divin. Ignorant qu’il était en toi, tu as cru qu’il te fallait gagner ta vie, qu’il te fallait tuer pour pouvoir exister, détruire pour reconstruire. Tu as vu en la femme un objet de plaisir et le moyen par elle, de toucher l’éternité par la descendance qu’elle pouvait te donner. Comprends qu’elle ait pu jouer de ta naïveté et par la séduction regagner un peu de dignité.

L’un comme l’autre, reconnaissez que vous avez souffert de ce jeu puéril et qu’il serait bien temps de faire enfin la paix, de reconnaître en l’autre ce qui vit en lui-même, la source divine et éternelle.

Tout ça nous a permis de connaître dans la chair la puissance de l’amour. 
D’apprendre à le connaître en vivant ce qu’il n’est pas. 
Nous avons tour à tour, endossé chacun des rôles que nous proposait l’illusion de la séparation. Nous avons tout expérimenté dans la dualité, revêtu des manteaux de victime de bourreau et même de sauveur. 
Toutes ces expériences nous ouvert le cœur, et amené à comprendre par la compassion, le pardon que l’amour sans conditions pour soi-même et pour toute vie est ce que nous avons toujours recherché ; L’amour pur de la source.

Cette ouverture de cœur à permis la reconnaissance du divin en nous.
Maintenant que nous sommes affranchis, maintenant que nous savons que l’amour guérit tout et qu’il est notre constitution de base, réunifions tout ce que nous sommes, dans la paix.
Célébrons le mariage du féminin et du masculin, de l’ego et du cœur, de l’humain et du divin, de la lumière et de l’ombre, de tout ce qui semble opposé mais qui en fait est le reflet de la variété, de la richesse et de l’abondance de la création.

Bien que l’unité soit mon souhait, et que j’ai pu enfin le formuler, j’ai un genre de nausée qui me montre que tout n’est pas gagné.

Amour pur de la source, amour de ma présence divine, rayonne et dissous par ta puissance, les souffrances, les rancœurs, les incompréhensions, fait briller ton soleil sur tout ce que je suis. Absorbe les conflits et rétabli la paix entre tout ce qui me constitue puisque tel est mon souhait. Puisque je veux m’aimer sans faire de différences, entre humain et divin, entre masculin et féminin, entre ombre et lumière, apprends moi à aimer à ta manière.

Photo d'Ipomées et de belles de jour du jardin, l'été dernier