vendredi 29 mai 2015

« Comment j’ai appris à cesser de souffrir » Byron Katie, avec un long commentaire perso






Byron Katie
"Quand j'étais dans les débuts de la quarantaine, je dormais avec une arme chargée sous mon lit. 
J'étais devenue très déprimée durant ma trentaine, et pendant presque une décennie, je sombrais dans la paranoïa, la rage, la haine de moi, et les pensées de suicide. 
Je pesais alors plus de 90 kilos  (je mesure 1,65m), et durant les deux dernières années, j'étais souvent incapable de quitter ma chambre.
Puis, un matin, en février 1986, d'un seul coup, j'ai vécu une réalisation. En un instant, j'ai découvert que lorsque je croyais mes pensées stressantes, je souffrais, mais quand je les interrogeais, je ne souffrais pas

Je découvrais aussi un moyen simple de questionner mes pensées stressantes. 
Je l'appelais "Le Travail"
Je trouvais une joie en moi qui ne m'a jamais quitté depuis, pas un seul instant. 
Cette joie est en tout le monde, toujours.
 
La souffrance est facultative
La seule fois où nous souffrons c'est quand nous croyons qu'une pensée rivalise avec la réalité. (quand nous luttons contre la réalité et résistons à ce qui est)
Quand l'esprit est parfaitement clair, ce qui est, est ce que nous voulons.
 
Si vous voulez que la réalité soit différente de ce qu'elle est en ce moment, vous pourriez tout aussi bien essayer d'enseigner à un chat d'aboyer.
Vous pourrez essayer et essayer, et à la fin le chat vous regardera et dira: "Miaou".  
Vous pourrez passer le reste de votre vie à essayer d'enseigner à un chat d'aboyer.


Si vous faites attention, vous remarquerez que vous êtes constamment en train d'essayer d'enseigner aux chats à aboyer. 
"Les gens devraient être plus aimables", "mes enfants devraient mieux se comporter", "mon mari (ou ma femme) devraient être d'accord avec moi", "je devrais être plus mince (ou plus jolie ou avoir plus de succès)". 

Ces pensées sont des façons de vouloir que la réalité soit différente de ce qu'elle est. 
Si vous pensez que cela semble déprimant, vous avez raison.
 
De nouvelles personnes qui commencent "Le Travail" me disent souvent: 
"Mais cela m'enlèverai tout pouvoir d'arrêter d'argumenter avec la réalité. 
Si j'accepte tout simplement la réalité, je vais devenir passif. 
Je peux même perdre l'envie d'agir". 

Je leur réponds par une question: "Pouvez-vous vraiment savoir ce qui est vrai?" 
Ce qui est le plus stimulant, "Je voudrais ne pas avoir perdu mon emploi" ou "j'ai perdu mon emploi, que puis-je faire maintenant?"
 
"Le Travail" révèle que ce que vous pensez, c'est que ce qui n'aurait pas se produire, aurait dû se produire. 
Cela aurait dû se produire parce ce que cela s'est produit, et aucune pensée dans le monde ne peut rien y changer
Cela ne signifie pas que vous le tolérez ou l'approuvez. 
Cela signifie simplement que vous pouvez voir les choses sans résistance et sans la confusion de votre lutte intérieure...


Byron Katie
 


Vous pouvez lire la suite sur le site http://www.humanitysteam.fr

 






J’ai coupé le texte dont la traduction prêtait à confusion. Je ne blâme pas non plus la personne qui a généreusement réalisé la traduction parce que c’est un sujet difficile à comprendre, on a tous tendance à refuser la réalité.

On voudrait pouvoir changer tout d’un coup de baguette magique.
Et pourtant, la vie est parfaite !
C’est sûr que cette façon de voir demande un certain recul et peut-être des années de souffrance pour comprendre enfin qu’il ne sert à rien de lutter contre les faits et surtout contre soi-même. 
On peut trouver un certain "confort" à se plaindre puisque parfois, l’entourage peut éprouver de la compassion pour soi-même mais est-ce vraiment ce qui nous rend heureux que d’attirer la pitié des autres ?
Parce qu’il ne faut pas se leurrer ça n’est pas de l’amour ou de la bienveillance qu’on reçoit par ce genre de comportement.
On a tous quelqu’un dans notre entourage qui passe sa vie à se plaindre et qu’on évite dès qu’on l’aperçoit. J’ai une voisine championne dans le style.
Et pourquoi ce genre de personne nous dérangent-elles ? Parce qu’elle reflète ce même aspect en nous-même, ce côté plaintif, la victime intérieure que nous rejetons, que nous ne voulons pas voir en nous parce qu’elle nous rappelle notre impuissance face à certains évènements de la vie comme la mort d’un être cher, la séparation affective, la maladie, les menaces de guerre…

Oui il y a des injustices dans le monde, des abus de pouvoir, des drames…mais si on s’éloigne de son poste de télé, si on décide de commencer à gérer sa propre vie, son propre monde, on constatera que nous sommes injustes envers nous-même, durs, critiques, que nous nous trahissons régulièrement, que nous tentons de cacher la vérité de ce que nous sommes, ce que nous appelons "nos défauts", nos imperfections, notre poil aux pattes, nos rides, notre ventre rebondi…

Tant que nous luttons contre la réalité, contre des aspects intérieurs, des caractéristiques, nous ne pouvons pas en percevoir la lumière. J’ai passé ma vie à rejeter mon corps physique, mes émotions, à en vouloir à mon âme d’avoir vécu cette enfance douloureuse et même lorsque je disais avoir sincèrement pardonné à mon père, à moi-même, je continuais de me dire que soi je n’avais pas vécu ça, je serais autonome, indépendante financièrement, libre, heureuse…

Il a fallu que je regarde mes peurs en face pour en trouver le sens, que je parle à mon enfant intérieur pour retrouver la spontanéité, l’enthousiasme, que je parle à l’adolescente traumatisée pour envisager à nouveau la sexualité comme un acte naturel. Même mon corps physique en a été bouleversé parce que j'ai mes règles alors que ça faisait un an que je n'avais plus de menstruations régulières. Deux fois en une année, et encore en très faible quantité, je pensais être en phase de ménopause!

Se réconcilier avec des aspects figés dans le temps par un trauma, permet de libérer les énergies et de retrouver son intégrité. 
Puis ce parcours si spécial m’a permis de rencontrer le divin intérieur, de vivre selon mes souhaits, librement, en tout temps.  Enfin en dehors de l'enfance.

Avec du recul je peux voir que tout a été bénéfique même le décès de mon frère puisque maintenant je sais qu’il vit toujours, que sa conscience est vivante, que chaque fois que je pense à lui, il vit en mon cœur.  
Et puis de toute façon, il a agit librement, je ne pouvais rien y faire sauf libérer la culpabilité afin de garder en ma mémoire et en mon cœur, les meilleurs souvenirs, puis chérir les rêves semi conscients où on s'est retrouvés. Reconnaitre et accepter de lâcher l'amertume, les regrets, libère l'amour en soi. la vidéo du travail de Katie Byron à ce sujet m'a ouvert l'esprit et le cœur: "Accueillir l'amour en soi" (en bas de page)

Accueillir les parts blessées en soi, libère tout l’amour et la tendresse que notre résistance à la vie empêchait de reconnaitre, de ressentir. 
Lorsque j’ai parlé à mon corps physique comme si je m’adressais à mon meilleur ami puisque c’est la réalité, il est avec moi depuis la naissance et le sera jusqu’à la mort, cette reconnaissance a ouvert mon cœur et l’énergie d’amour inconditionnel se déversant, mon regard sur moi-même a complètement changé, en profondeur. 
Il y a eu tout un travail d’acceptation de mon ombre, c'est-à-dire tout ce que je jugeais négativement en moi, tout ce que je rejetais, refusais de reconnaitre et d’accepter. 
Mon cœur s’est ouvert un peu plus à chaque fois jusqu’à ne plus avoir de ressentiment, de colère vis-à-vis de la vie. 
Je vois maintenant mon potentiel, ma valeur, la beauté de mon parcours et tout ce que j’ai appris à travers lui.
Je ne regrette pas non plus le temps passé à m’intéresser aux anges, aux messages spirituels puisque c’était une étape importante d'ouverture de conscience mais maintenant, je ne veux plus vivre à moitié, derrière un écran d‘ordinateur, par procuration, en espérant je ne sais quel évènement ou non évènement. Enfermée dans mes souffrances, mon passé ou en me projetant vers un futur improbable, je veux passer à l'action. 

Nous avons le pouvoir de créer notre vie, de réaliser nos désirs profond mais nous nous connaissons tellement mal que la plupart du temps, on se réfère à ce que vivent les autres, on se compare, on se dit qu’on serait bien dans tel ou tel rôle, métier, personnage…et de cette façon, on passe à côté de soi-même, de nos vrais désirs, de ce que nous sommes en vérité. La reconnaissance de la lumière en soi amène à lutter contre ce qui est, à vouloir obtenir du pouvoir sur la matière, en utilisant la loi d'attraction mais on plonge dans l'illusion.
Oui, nous sommes des êtres constitués d’amour et de lumière, c’est notre essence primordiale, une conscience éternelle née de l’amour mais cette énergie comme toute énergie a besoin de se mouvoir et ça n’est pas par hasard si nous avons décidé de nous incarner dans un corps physique. 
C’est par lui que nous pouvons manifester l’amour et la lumière qui sont en nous, en le reconnaissant, en le faisant circuler entre tout nos corps, entre tous les aspects de ce que nous sommes, en éclairant notre ombre d’intelligence, de bienveillance et ainsi nous pouvons reconnaitre notre vraie nature, celle qui se cache derrière nos blessures. 
Mais ce sont ces mêmes blessures qui nous amènent à chercher et à trouver qui nous sommes, notre raison d’être, qui ouvre notre cœur à la compassion. 
Et chemin faisant, la vie nous enseigne, notre personnalité se forge selon nos choix, les expériences nous amènent la sagesse, la connaissance. Mais cette connaissance n’a tien à voir avec les livres, elle est inscrite en notre cœur qui nous parle de notre vérité, de notre chemin et de nos origines. 
Inutiles de broder autour, de chercher notre famille stellaire, galactique, le jour de notre mort, nous retrouverons la source, notre conscience élargie baignera dans le tout. 

Mais nous pouvons en goûter la présence maintenant, dans cette chair, si nous portons un regard amoureux sur nous même et sur la vie.



Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr  et ces trois lignes. Merci