Je suis profondément touchée par la lecture de l'article
qui parle de la circoncision. C’est une info à laquelle je n’avais prêté aucune
attention jusqu’à aujourd’hui mais elle vient d’ouvrir un peu plus mon cœur et
ma conscience à propos du masculin, de l’énergie mais surtout de l’homme.
Si on
considère que la majorité de l’humanité est blessée intimement et profondément
dès son enfance, on peut comprendre la raison des souffrances de ce monde.
La négation de l’enfant intérieur devient plus évidente tout autant que la certitude que cet être fragile est le sauveur de l’humain.
La négation de l’enfant intérieur devient plus évidente tout autant que la certitude que cet être fragile est le sauveur de l’humain.
Puisque tout commence par le déni et le rejet, puisque la souffrance de l’humain vient de l’enfance, la guérison dépend totalement de la façon dont on va prendre en compte les appels de l’enfant que nous avons été et qui demeure en soi.
Tant qu’on n’admet pas l’existence de cet aspect intérieur, on ignore sa vraie nature et l’amour en soi s’étiole. L’enfant intérieur, c’est cet être que nous avons été, qui porte les rêves de notre âme, mais aussi nos plus grandes souffrances.
Nous avons vécu des millénaires en projetant nos besoins sur le monde, en essayant de manifester notre essence primordiale, nos énergies, au travers du couple, de la famille, dans l’espoir inconscient de réparer la blessure originelle. Mais en cela, nous nous sommes décentrés, nous avons perdu le sens de notre vie, de notre raison d’être, de qui nous sommes en réalité. L’expérience nous a permis de comprendre que tout ce que nous attendions, tout ce que nous cherchions, est en nous et l’a toujours été.
Nous avons en notre cœur, un accès sur l’infini, une
énergie précieuse qui s’appelle l’amour. C’est une énergie qui englobe tout un ensemble
d’énergies telles que la gratitude, l’humilité, la paix, la sagesse, la joie,
tous les états d’être qui rendent heureux mais aussi la volonté, l’audace, la
détermination…au final, l’amour englobe Toutes les énergies et son expression
la plus pure, c’est la trinité, un mélange subtil, harmonisé, de sagesse, de
tendresse et de volonté.
Manifester la source, notre essence véritable, c’est
choisir la voie du juste milieu, l’harmonie, c’est vouloir agir à partir du cœur,
allier le masculin et le féminin, les énergies parentales en soi, afin qu’elles
prennent soin du monde énergétique, mental et émotionnel. Qu’elles offrent une
structure d’accueil idéale pour l’enfant intérieur ; l’énergie de la
vulnérabilité, de la légèreté, de l’insouciance, de la curiosité, du jeu, de la
joie…
En guérissant sa vision que l'on a de l’homme, de la femme, de l’enfant,
on sacralise les énergies intérieures, on leur restitue leur rôle, leur
fonction première. Le fait de libérer les émotions constitue un nettoyage, un rééquilibrage
énergétique qui favorise l’expression de la source divine qui circule en soi.
Le fait de savoir combien les hommes souffrent lors de ce
qui n’est autre qu’une mutilation, a remis les pendules à l’heure dans ma
conscience.
J’avais déjà eu ce genre de révolution de la conscience en
comprenant la douleur issue du conditionnement que subit l’homme dès l’enfance
puisqu’il est obligé de se couper de ses émotions, de refouler la peur, de
combattre, bref d’utiliser les stratégies de l’ego pour être considéré comme un
homme. Un genre de compassion s’était alors emparé de moi, m’aidant à changer
ma vision générale du masculin.
Ce matin, c’est à peu près le même électrochoc
que je ressens. C’est comme si la tendresse remplissait mon regard au sujet des
hommes. Ce n’est pas de la pitié mais au contraire, une forme de reconnaissance
qui ouvre le cœur, qui permet de comprendre la nécessité de pardonner. Comment continuer
à en vouloir à des êtres qui souffrent
en cachette ?
Car la difficulté des hommes est bien celle-là, admettre qu’ils
portent des blessures, qu’ils sont fragiles et vulnérables.
D’un côté, ils
doivent afficher une image forte, solide et à l’intérieur, c’est une prison
glaciale dans laquelle ils s’enferment, condamnés à s’endurcir pour ne pas sentir
la souffrance de l’enfant intérieur.
Et comment d’ailleurs pourraient-ils
reconnaitre cet enfant s’ils sont coupés de leurs émotions ?
Ils répondent
aux besoins de cet enfant, en faisant de la vie un terrain de jeu, de combat où
les relations sont considérées comme des jeux de pouvoir d’où il faut sortir
vainqueur. Mais ça n’est pas en achetant des grosses voitures, en multipliant
les conquêtes, en ayant du pouvoir sur les autres que l’enfant intérieur
peut-être satisfait ! On a tous constaté combien la joie de ce qui est
nouveau perd en intensité au bout de quelques temps.
Je suis allée en course et j’ai donné une pièce à chacun
des hommes qui faisaient la manche devant le magasin. Je donne toujours mais cette
fois-ci, j’ai senti que quelque chose en moi s’était ouvert, que mon geste
était rempli de respect pour ces êtres qui refusent de jouer le jeu de la
compétition, du pouvoir, de la lutte. J’ai eu la sensation d’être en famille,
encore plus qu’avant. Le geste est le même mais l’énergie qui l’actionne est
beaucoup plus raffinée, intense et profondément sincère.
L’ouverture de conscience, la compréhension depuis le cœur,
amplifie l’amour inconditionnel en soi et il rayonne jusque dans les gestes
vers l’extérieur.
C’est par les yeux et les mains que se transmet l’amour.
L’écriture
en ce sens peut aussi agir comme un baume.
Tenir un journal est une chose
vraiment magique.
On libère le mental, on l’autorise à s’exprimer, on apprend à
ordonner ses pensées, à se connaitre intimement puisque l’inconscient s’exprime
aussi.
C’est un outil thérapeutique qui peut aussi révéler la sagesse divine en
soi.
En écrivant et en se relisant, on découvre les multiples voix, les
différents aspects de l’être, les stratégies de l’ego, les appels de l’enfant
intérieur, on se découvre intimement. Si en plus on joue le jeu de la totale
transparence, on accède aux dimensions subtiles de l’être tout en créant une
intimité avec les personnages en soi. On devient plus conscient de soi, de sa vie et de ce qui nous motive. On apprend à développer les capacités du mental comme un outil qui permet de créer en conscience.
On pense souvent à tort qu’on n’a rien à dire, à écrire,
mais en fait ça devient automatique lorsqu’on veut se connaitre sincèrement. C’est
un exercice qui est à la portée de tous puisque tout le monde sait s’exprimer.
Faire des fautes d’orthographe n’a aucune importance puisque l’écriture s’adresse
à soi-même.
L’ego "craint" d’être démasqué au travers des pages et la résistance
à écrire en est la manifestation.
J’avais un peu de mal à voir ce que mon
inconscient cachait il y a quelques années et je suis tombée sur un texte qui
parlait d’une technique pour sonder cet aspect mystérieux de l’être. Il
consistait à écrire un mot, par exemple, « homme » et d’écrire tout
ce qui nous passait par la tête à ce sujet. Bon, l’exemple est trop immense à
développer mais le principe est là.
J’ai commencé à écrire une liste
interminable. En me relisant, j’ai pu voir les croyances dominantes que je
portais, nourrissais et qui me limitaient. J’ai été étonnée de lire certaines choses, des
phrases que tout le monde prononcent machinalement mais dont on ne mesure pas
le sens. Ce fut une découverte qui m’a montré le pouvoir de l’écriture.
J’ai commencé à tenir un journal de bord, il y a quatre
ans. J’ai déménagé un peu avant et c’est venu naturellement, comme un exutoire,
un dialogue avec l’invisible, une envie de mieux comprendre les enseignements
de la vie.
Comme une expérimentation, un dialogue avec l’âme, sous forme de
questionnements auxquels j’ai répondu selon ma foi en l’humain divin et en
appelant le divin à s’exprimer à travers les mots.
L’idée de le publier est
venue un an après, à mesure que ma foi amplifiait. Il m’a fallu tout de même
près de deux ans avant de céder à l’appel intérieur qui se faisait de plus en plus
pressant. Évidemment, pour le lecteur, c’est un peu rébarbatif de lire des
textes qui relatent un quotidien banal, c’est nécessairement répétitif parce
que malgré tout, le mental humain a ses limites et sa capacité d’intégration
dépend de l’équilibre énergétique, émotionnel.
Le ciel est encore gris et bas mais j’ai pu tout de même
récolter mon bol de framboises quotidien. C’est le petit cadeau de la terre
mère, comme un clin d’œil, un rappel de sa bienveillance et de son abondance.
Plutôt que de me laisser influencer par la grisaille ambiante, j’ai profité de
la température en baisse et du soleil voilé pour amener la chienne avec moi en
courses. Je ne l’amène jamais habituellement parce qu’avec sa robe d’Husky,
elle a vite fait d’avoir trop chaud. C’est peut être une erreur parce qu’un
chien aime la complicité qui se créé dans l’interaction. Là aussi, penser à la
place de l’autre n’est pas forcément une bonne chose. Il y en a des choses à
changer !
Comme le changement se réalise d’abord au niveau subtil,
dans la pensée, la croyance puis au niveau énergétique, émotionnel, il s’effectue
au jour le jour, pas à pas et c’est par la tendresse qu’on mettra, dans ce
processus d’apprentissage, appelé quotidien, qu’on en verra la manifestation.
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci