Un des avantages de vouloir se dépouiller des masques, des
rôles, du superflu et de l’illusion, c’est que tout devient très simple. Le
mental humain est si imaginatif et créatif qu’il complexifie tout ce qui se
présente à lui. Il cherche à comprendre alors il décortique, mais comme la peur
motive très souvent son comportement, il finit par perdre l’essence et le véritable sens
des choses.
Revenir à la simplicité, tel un enfant, ça veut dire appréhender
les choses objectivement, sans y a jouter quoi que ce soit.
Par exemple, l’éveil, ça n’est rien
de plus que de devenir conscient de soi, dans tous nos aspects, même si ça peut demander des années de
se dépouiller des conditionnements, le principe est simple. L’amour de soi
aussi, c’est l’acceptation sans conditions de tout ce que je suis, c’est écouter
et répondre à mes besoins vitaux.
Réunifier l’humain et le divin, c’est
réaliser, comprendre en intégrer, que ces deux aspects ne sont pas séparés, éloignés et qu’ils sont tous
les deux essentiels dans cette incarnation même si un est éphémère et l’autre
éternel.
Je pourrais reprendre tous les thèmes évoqués sur ce blog
et faire la même chose, épurer de façon à ne garder que l’essentiel.
J’écoutais
hier, une conférence qui parlait de la CNV, communication non violente, et je me
disais une fois de plus, que cette façon de faire est tout à fait naturelle.
Quand on a souffert dans les relations aux autres, on sait ce que ça fait et on
va traiter les autres de façon à ce qu’ils ne souffrent pas, ça vient
automatiquement même si la motivation c’est d’abord de ne pas réveiller la part en soi qui a souffert.
Pour cette raison il
est nécessaire d’appliquer d'abord ces principes à la relation à soi, pour guérir cette
part et trouver l’équilibre intérieur qui permet de ne pas faire passer les
autres avant, de savoir poser des limites, affirmer ses besoins, oser dire
les choses sans craindre de froisser l’autre, de perdre son amour…
Puisque tout commence en nous, en notre cœur/ego, il est
essentiel de commencer par guérir ce couple intérieur.
Pour toute
introspection, il faut oser se regarder en face sans complaisance mais avec
bienveillance.
Ne pas se mentir afin de voir honnêtement ce que nous portons
dans notre inconscient, notre corps émotionnel et notre corps mental.
Libérer
les croyances qui nous maintiennent dans l’illusion, le non amour de soi, le
déni de soi.
On peut le voir comme une investigation périlleuse ou bien comme
une chasse aux trésors mais dans les deux cas, en commençant par libérer la
peur, cette énergie qui nous domine lorsqu’on a une piètre estime de soi, qui floute
notre regard et nous fait vivre un enfer, bridant notre potentiel et agissant
en mode de survie en toute circonstance.
En partant du principe que nous sommes constitué pour être
libre et autonome, il n’y a plus qu’à s’autoriser à être soi-même.
Depuis l’enfance,
on a tenté de nous formater, on nous a dit comment il fallait être, vivre,
penser, on nous a conditionné à obéir et ainsi à être l’ombre de nous même.
Maintenant que nous savons que nous sommes divins et humains,
on tente de plaire à cet aspect de soi en s’imaginant qu’il a lui aussi des
exigences, que l’on doit se comporter de façon à lui plaire.
On sépare les deux
aspects qui ne le sont que par nos croyances, notre façon d’envisager la vie à
travers le mental, la notion de division, de dualité. Nous sommes éduqués à lui faire confiance, à développer ses
capacités de façon à pouvoir se débrouiller dans la vie, faire sa place et si
possible une place de choix. On passe l’adolescence focalisé sur notre cerveau
afin de faire des études qui nous éviterons d’être dans les rangs des exclus et
si possible d’être dans celui des privilégiés.
Pourtant, à cette même période, les énergies sexuelles, la source de toute vie,
envahissent notre être et les questions existentielles apparaissent.
Tout est
fait pour nous maintenir en esclavage, nous éloigner de notre ressenti, de
notre véritable potentiel.
Déjà, dans l’enfance, on nous interdit d’exprimer
nos émotions, on nous apprend à les trier, à exprimer uniquement celles qui plaisent
au monde, celles qui nous rendent aimable.
Comment pourrait-on être soi-même, intègre, vivant, sans nos émotions et sans
la pulsion de vie qui s’exprime à travers la sexualité? Mais comme ce sujet est
tabou, on nous apprend là encore, à réprimer cet aspect de soi, à cadrer nos
pulsions, notre désir.
J’ai eu la "chance" de mettre en avant ma soif de liberté et
de me préserver de toute forme de conditionnement extérieur. C’est la drogue
qui m’a permis d’oser être moi-même, d’oser vivre mon désir sans honte ni tabou.
Même si j’ai faussé un peu ce que j’étais, le choix de ne pas être comme tout
le monde m’a permis de garder intact mon désir d’exister selon mes aspirations
profondes.
Je n’ai pas voulu marcher selon l’esprit de compétition et
ne veut toujours pas puisque je considère non seulement que ça rend malheureux puisque
ça éloigne de son cœur mais qu’en plus c’est la raison de l’état lamentable du
monde, de la société actuelle.
Bien qu’avec la drogue, j’étais une version "falsifiée"
de moi-même, au moins j’avais choisi mon masque et pourrai le retirer le
moment venu, sans avoir à lutter avec l'extérieur.
Quand on est un père, une mère, un employé…tout ce qui fait intervenir une tierce personne, il est plus
difficile de s’en libérer…
Je pars du principe que chacun est unique, qu’il a sa place
sur terre il que pour cette raison, il n’y a aucune raison d’avoir a
revendiquer son droit d’être.
Bon, ça c’est ma façon de voir actuelle qui a demandé
tout un travail de prise de conscience, que l’amour de soi, du Soi, a permis de
réaliser, de comprendre.
J’ai commencé par reconnaitre
l’être de lumière en moi, le divin, pour pouvoir aimer au moins cet aspect de ma
personnalité puis ensuite par l’acceptation de tout ce que je suis, arriver à m’aimer
entièrement.
Le premier besoin de l’humain, c’est l’amour. Sans cette
énergie nous nous desséchons, nous devenons aigri, rabougri, laid…
La première
erreur c’est de la chercher en dehors de nous, par des stratégies issues du
mental qui finalement nous amène à avoir une vision totalement faussée de l’amour
qui devient un objet de convoitise alors que c’est une énergie qui ne demande
qu’à circuler, grandir et rayonner.
Cette conception de l’amour se base sur
notre compréhension mentale puisque celui-ci a enregistré les expériences
douloureuses et leur contexte, mettant de côté toute situation qui nous faisait
souffrir, avoir honte, être exclu..., nous obligeant à renier de nombreuses parts de nous-mêmes
afin de plaire.
Au fil des années, nous construisons une personnalité
factice qui occulte totalement l’être véritable jusqu’à nous pousser à chercher
un dieu extérieur qui vienne nous sauver, un miracle, quelque chose qui nous
sorte de notre brouillard et de notre malheur.
Là, le risque de tomber sur des gourous, des
charlatans, des personnes qui vivent de la détresse humaine, est immense
puisque tout est basé sur le manque et le besoin.
La société crée des besoins et en même
temps des manques, tout aussi irréels que les besoins préfabriqués, qui nous éloignent de notre vérité, de notre moi authentique.
Katerina Plotnikova |
La solution, c’est de faire le chemin à l’envers, de
réapprendre à se connaitre, à s’aimer, à trouver sa propre valeur selon
justement, ces différences qui nous ont obligés à nous trahir en jouant des
rôles.
Tout ce que nous avons mis de côté, renié, constitue notre vraie personnalité
et lorsque nous accueillons ces aspect sans conditions, il deviennent des "qualités", des facettes brillantes de notre être.
Cet acte de reconnaissance nous montre une
part du divin intérieur puisqu’alors le cœur s’ouvre et libère l’énergie d’amour
pur, divin. Peu à peu, on se rend compte que ce que nous avions cherché en
dehors, dans la relation à l’autre, nous rendant dépendant et faux, et en fait
au cœur de notre cœur.
Les maitres enseignent cette vérité mais ne disent pas
franchement les choses parce qu’alors, ils se heurtent aux limites humaines, au jugement et
à la peur.
"Il est plus facile de tromper quelqu’un que de les convaincre qu’ils ont été trompés", disait Marc Twain, à juste
titre.
On est si attaché au personnage que nous avons créé qu'il devient impossible de risquer de le compromettre, de reconnaitre que l'on s'est trahi. Avoir raison est vital.
Pour être crédible, il faut utiliser le langage que l’autre peut
valider.
Parler du divin en le situant au-dessus de la personnalité, correspond
aux attentes de la majorité des gens.
Depuis des siècles on nourrit l’image d’un
dieu tout puissant, vivant très loin dans le ciel, dans la galaxie…au-dessus de
tout ce qui concerne la chair, considérée comme impure parce que fragile et mortelle.
Comme
nous sommes conditionnés pour concevoir les choses en terme de bien et de mal,
de supérieur et d’inférieur, on va naturellement invalider tout ce qui est dans
les cases « mal » et « inférieur ».
C’est là que le déséquilibre
s’installe, que nous perdons la notion d’unité, d’entièreté, d’authenticité.
Nous avons créé le personnage de chair et d’os qui vit ici
et maintenant et contient l’esprit divin, l’essence de la source, l’amour du
divin.
Selon l’intelligence de notre être, de notre conscience divine
omnisciente, omnipotente et omniprésente.
Ce qui veut dire que nous sommes
parfaits, entiers, puissants et que le divin est nous-même.
Il n’est pas situé
uniquement dans notre cœur, notre mental supérieur mais s’étend au-delà de nos
limites physiques, comprenant Tout ce que nous sommes.
La seule chose qui nous empêche de le voir, de le
constater, c’est le fait de renier des aspects de soi ou de mettre en avant
seulement quelques parts jugées adéquates parce que validées, acceptées par les
autres mais surtout par nous-même.
Quand on libère la peur et toutes ses
stratégies d’évitement, de fuite, de déni et de rejet, on retrouve peu à peu la pureté de
l’être, la vérité de la personnalité qui n’est pas une erreur sur le parcours
mais l’entité qui nous permet d’exprimer le divin, de manifester l’amour sur ce
plan.
En réintégrant les parts rejetées, en se fiant au cœur, à
ses élans, à son regard neutre, on trouve notre puissance d’aimer, notre être
véritable complet et en toute logique, notre souveraineté.
S’identifier soit à
la personnalité seule, soit au divin uniquement, nous coupe de la vérité de l’être.
Nous maintient dans la division et la séparation.
Réaliser l’unité, c’est réintégré Tout ce que nous sommes,
de cette façon nous trouvons l’harmonie, l’équilibre et la complétude.
Nos ombres, nos défauts
réintégrés, créent l’équilibre intérieur, nous situent dans le juste milieu et
comme ça se réalise par l’amour vrai de soi, il n’y a pas d’excès, ni de
violence.
Adam Elmakias |
Se croire uniquement lumière ou divin, c’est vivre dans le
mensonge, c’est renier notre aspect créateur, son choix, tout notre potentiel, notre vérité.
Notre vulnérabilité, nos failles sont autant de portes qui permettent justement
à la lumière amour de la source de pénétrer notre cœur et d’être humble malgré
la connaissance de ce que nous sommes.
Si
nous exprimons uniquement la lumière qui est en nous, nous nous situons
au-dessus des autres et à côté de nous-même. Nous nous trahissons et faisons de
même avec les autres.
Ce n’est qu’en se regardant sincèrement, en étant vrai qu’on
peut voir et vivre l’unité, le divin que nous sommes, de l’intérieur et non au
travers de projections fantasmatiques à la façon des scénarios hollywoodiens.
Le
cinéma est le parfait reflet de nos croyances, de nos illusions. Les personnages
fictifs répondent aux besoins de l’inconscient individuel et collectif ; l’image du
super héros, de la princesse, des guerres est le parfait reflet de nos
croyances illusoires et superficielles.
C’est
une vision du monde totalement immature et irréaliste !
Nos véritables ennemis, bien qu’ils puissent aussi être des
interrupteurs qui nous permettent d'allumer et de voir notre lumière, sont la peur, la
notion de séparation, de dualité qui faussent totalement la vision.
Qui nous
donnent une vision de l’amour étriqué, conditionné, limité, l’inverse de ce qu’il
est réellement.
L’amour c’est la liberté d’être, l’acceptation de tout ce
qui est, l’abandon de tout jugement, accusation, c’est ce qui permet d’avoir
une vision claire, réaliste, objective de soi et de la vie.
Il n’a pas besoin d’un
objet pour exister mais il s’amplifie dans le mouvement, la réflexion, l’échange
et le partage.
Il est Tout.
Il n’est pas une chose en particulier, n’appartient
à personne mais il circule en tout.
Nous sommes sur terre pour le constater, le vivre, le
vibrer, le manifester, le faire circuler et cette expérience est voulue et
validée par l’être divin que nous sommes éternellement.
Nous n’avons pas à envier
les êtres de lumière, les extra-terrestres, les maitres, les anges et les
guides mais juste à reconnaitre que tout est parfait, ici et maintenant.
Que nous
sommes entiers, complets, et que tout dépend de notre propre vision, de notre
reconnaissance intime, de notre capacité à aimer ce que nous sommes de la façon
dont le fait le divin, pour sentir sa présence en notre cœur mais aussi en nos
tripes, nos organes, nos cellules, en chaque geste du quotidien.
Cette compréhension mentale est l’illumination et la
sensation physique de la source divine, de la vie en soi, en est la
réalisation. C’est aussi simple que cela !
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci