Gilles Desnos |
Je parle
très souvent de la loi d’attraction, du moins du fait que je créé ma vie selon
mes croyances, mes aspirations...Il serait plus juste, approprié de dire que je
vis selon ma vision du monde et par le filtre de ma perception et surtout le
choix de mes réactions, je participe à mon bien-être ou mon mal-être. Je manque
de précision lorsque j’affirme ma foi et ça peut prêter à confusion.
Oui, mon
quotidien change selon ma façon d’envisager la vie, selon les fréquences que j’émets,
mais je n’ai de pouvoir que dans mon choix de vision, d’interprétation et d'affirmation de ce que je veux. Je
peux choisir mon état d’esprit, le modifier selon mes croyances et mes
aspirations, mais je n’ai aucun pouvoir sur la vie elle-même, les autres, tout
ce qui m’est extérieur. J’apprends à réaliser l’unité intérieure afin d’être
en harmonie et de créer de façon cohérente, en accord avec mes élans et désirs.
Je n’ai pas de contrôle sur les pensées qui surgissent dans ma tête mais je peux
les sélectionner, les modifier, les diriger, les comprendre, les interpréter de
différentes façons. Je n’ai pas non plus de contrôle sur mes émotions mais je
peux les accueillir, les accepter et ainsi les libérer de leur charge
énergétique, les transmuter. Le recul me permet de réagir de façon plus sereine mais la
première étape de l’acceptation est indispensable. La loi d’attraction nécessite
non seulement d’agir ; il ne suffit pas de visualiser, c’est une première
étape qui doit s’accompagner d’actions concrètes, un mouvement doit suivre l’intention,
mais en plus, il me faut apprendre à accepter ce qui est, parce que tout le
monde crée selon ses croyances, sa vision du monde et ses rêves.
Alexej Ravski |
De la même
façon que je suis en paix lorsque mes pensées sont alignées à mes gestes et mes
émotions, il faut trouver cette harmonie à l’échelle du monde pour que son
état s’améliore.
Tant que
je m’imagine pouvoir décider pour d’autres, agir à la place de l’autre, sauver
l’autre, non seulement c’est un abus de pouvoir mais ça créé des situations où
chacun devient dépendant du rôle qu’il interprète.
Visualiser
quelque chose pour obtenir un résultat ne m’a jamais convaincue. On va me dire
que ça ne marche pas si je n’y crois pas mais il me semble que c’est incomplet
puisque ça nierait le fait que chaque corps a son utilité, que chacun d’eux est
nécessaire au bon fonctionnement de l’ensemble. Si nous n’avions qu’à
visualiser un « objet » et à maintenir ce souhait pour qu’il se
manifeste ça reviendrait à dire que les organes vitaux seraient donc le cerveau
et les yeux, les autres existant uniquement pour « profiter » de l’objet
désiré.
Or si nous sommes constitués de plusieurs corps c’est pour une bonne
raison. Le but ou l’intérêt de la création, c’est tout ce qui se met en place
du début à la fin, c’est le voyage, les mouvements que ça implique, les
émotions ressenties, le sentiment d’accomplissement, de réalisation et d’épanouissement,
d’expansion. Rêver ou visualiser n’est pas suffisant, pour que ça puisse être
réalisé, il nous faut amener l’idée dans le cœur pour que la rencontre de l’idée
et de l’amour créent la passion, l’élan qui permet la mise en action, les
gestes qui construisent un projet. C’est tout un processus qui passe par tous
les corps créant un sentiment d’harmonie. Une idée qui reste au stade de la
pensée n’engendre que frustration et déception. Le mécanisme qui permet de
faire voyager la pensée dans toute les dimensions de notre être intérieur amène
sa manifestation dans la sphère matérielle. Du plus subtile au plus dense. La
matérialisation des pensées jusque dans la matière est un processus qui nous
permet de mieux comprendre ce qui nous constitue, de rencontrer nos corps
intérieurs, de les faire vibrer ensemble et tous ce que nous apprenons sur ce parcours
est ce qui nous permet d’élargir notre conscience, nos connaissances. Et tout
comme nous apprenons sur nous même, par les interactions, les rencontres, les
échanges, la communication avec le monde extérieur, nous amplifions les
sensations tout autant que les connaissances et notre cœur "grandit".
Ce qui motive l'humain à agir c’est
le fait de vouloir se sentir pleinement vivant, de laisser sa marque, sa vibration particulière qui s'inscrit dans la matière et perdurera
après son passage dans l’autre monde, pour se reconnaître lui-même et être
reconnu par ceux qui sont en résonance et même ceux qui le rejettent.
Le summum de
la création, à mon sens, c’est de pouvoir le faire dans le désir d’amplifier l’amour
de soi et de toute vie, "d’élever le niveau", d’éclairer l’humain.
On peut
critiquer éventuellement celui qui voudra être reconnu en méprisant les autres,
en voulant se sentir « supérieur » aux autres, mais son besoin initial
c’est celui d’être aimé. Plus le manque d’amour sera ressenti et plus il aura besoin d’exister, de se sentir aimé.
google images |
Ce qui est magnifique avec la foi c’est
tout le potentiel qui s’ouvre.
Non seulement on peut combler les carences
affectives par l’interaction avec le divin mais comme il nous poussera à aller
vers l’autre à partir du cœur, avec le désir de partager, d’échanger, de se
construire et de remplir sa vie de joie, les relations deviennent très
agréables. Il n’y a plus cette peur qui pousse à la méfiance puisque l’assurance
intérieure n’appelle pas à rechercher à exister en écrasant l’autre.
Il n’y a
plus de conflit lorsqu’on n’a plus besoin de se confronter à l’autre pour avoir
raison, on n’existe plus par comparaison. Au contraire, on affirme ses
différences parce qu’on les considère comme notre richesse, ce qui nous distingue
des autres qui fait notre originalité. Cet état d’être ne peut venir qu’en
ayant un amour sincère pour soi-même.
Je discutais avec Yann Thibaud hier et il me
faisait remarquer que j’avais souvent tendance à me dévaloriser, à me
déprécier. Je lui faisais part de ma crainte d’être orgueilleuse mais notre
conversation a porté ses fruits et je vois déjà les choses d’une autre manière.
Il est vrai que le fait d’oser être entièrement soi-même n’est pas évident. Beaucoup
de peurs sont générées mais au lieu de les voir comme des freins, maintenant, je
les regarde en face et n’ayant plus peur d’être déstabilisée par mes émotions,
j’apprends à "entendre" ce qu’elles signifient.
Je manque encore de confiance en moi
mais en acceptant mes défaut et surtout en abandonnant l’idée que je suis
imparfaite et qu’il me faut donc m’améliorer, être quelqu’un d’autre
finalement, je gagne en assurance.
Il ne s’agit pas d’arrogance ou de culot en
fait mais plutôt d’honorer qui on est.
D’accepter de croire en soi, en l’intelligence
de la part divine qui nous a créés tels que nous sommes. Puisque cet aspect
divin, en contact avec la source ou peut-être même en communion avec la source
est « parfait », omniscient, omnipotent et omniprésent, il ne peut en
être autrement.
Finalement
je commence à penser que ce que je suis, en cet instant présent, est parfait.
Evidemment si on considère la perfection selon un modèle établi, selon des
critères spécifiques auxquels tout le monde devrait se conformer afin d’être
perçu comme tel, c’est insensé et irréalisable. Pourtant, dans la bible, il est
dit que nous sommes créés à l’image et à la ressemblance de Dieu. Comme nous
sommes tous différents mais que tout le monde est créé à l’image du divin et
donc légitime, qu’est-ce que la perfection sinon l’acceptation totale et
entière de tout ce que nous sommes.
On va me dire oui mais, c’est potentiellement
puisque il est question d’être parfait. Je répondrais, il n’est pas dit de
devenir parfait ce qui implique qu’il n’y ait pas d’action à poser, de chemin à
parcourir.
Finalement il m’apparaît, tout comme le dit Jeshua dans les leçons « l’art
de faire la paix spirituellement » que c’est en changeant notre regard sur
nous-même, en ayant la même vision que lui, que nous réalisons notre perfection.
Lydia Féliz |
Le monde
a tenté d’établir des modèles de perfection mais c’est en fait une stratégie
qui pousse les gens à se déprécier, à se dévaloriser et ainsi à ignorer totalement
leur véritable nature. Lorsqu’on se croit impuissant, victime, on tombe dans le
déni, l’accusation, le jugement, les comparaisons et la vie devient un enfer,
une lutte permanente pour exister.
En s’acceptant
tel qu’on est, on reconnaît la main du divin en soi, on reconnaît son
existence, son intelligence et dès lors cet aspect peut se manifester dans
toute sa gloire. Quelqu’un de sûr de lui, de confiant en la vie, en sa nature,
reflètera sa propre lumière, rayonnera l’être divin qu’il est en vérité. Même s’il
n’a aucune connaissance de sa véritable nature, celle-ci brillera spontanément.
L’amour
de soi, qui nait de la reconnaissance du divin intérieur, du lien intime qui est
reconnu et nourrit, ne donne pas le besoin de se sentir supérieur aux autres, il n’enlève
rien aux autres mais au contraire il permet de reconnaitre la lumière qui
brille en chacun. L’acceptation de ses "défauts" permet de relativiser ceux des
autres et on finit par ne voir que ce qui nous unit dans tous
nos aspects. Ce sont mes défauts qui me préservent de me sentir au
dessus et en les voyant sous cet angle, je peux considérer que je suis « parfaite »
dans cet équilibre.
Lorsque
j’aime autant ma personnalité humaine que ma personnalité divine, je créé une
harmonie intérieure qui me permet d’aimer tout ce qui est. En accueillant mes
émotions, j’apprends à aimer l’eau, le mouvement, la fluidité en accueillant ma
colère j’apprivoise le feu, ma puissance, ma force, en accueillant ma ténacité,
ma détermination, ma transparence, mon intégrité, j’apprécie les minéraux, en accueillant
mes pulsions de vie, mon désir de croitre, de nourrir la vie, j’aime le règne
végétal, quand j’aime ma nature spontanée, sauvage, authentique, j’accueille le
règne animal...
Tout ce qui est vu comme un défaut comporte autant de qualité.
Chaque
aspect intérieur aimé et intégré m’inspire le respect et m’apprends à aimer les
différences en moi et en dehors de moi et comme l’amour émané est amplifié en
retour, une harmonie se crée à l’intérieur et avec l’extérieur.