lundi 9 décembre 2013

"Manque d'assurance"


Joséphine Wall


Petit à petit, j’arrive à dormir un peu plus longtemps mais ça n’est pas le résultat de la paix intérieure c’est plutôt l’accumulation de la fatigue. C’est certainement le fait de balancer entre deux, de continuer de nourrir l'idée de séparation qui créé un « malaise », une tension que je ne pense pas toujours à prendre en compte et à libérer en respirant tout simplement, qui me pompe énergétiquement. J’ai encore trop tendance à vouloir trouver des solutions par le raisonnement sans me centrer avant et ça m’embarque souvent dans une impasse. D’ailleurs ce que j’ai écrit à propos du pouvoir hier, manquait de conviction.
J’ai tellement considéré le divin comme une figure paternelle que je suis encore à chercher la validation de ce que je pense, à l’extérieur de moi. Mon enfance a été compliquée et l’inceste a faussé totalement ma relation au père, à l’autorité, celle qui représente la référence, la connaissance, qui sait ce qui est vrai...Partagée entre mon désir d’émancipation, le besoin de m’affranchir et le besoin inconscient de reconnaissance paternelle. Enfin de toute figure qui incarne la « vérité ». C’est certainement la conséquence de nombreuses vies passées à envisager le divin d’une façon totalement faussée qui a poussée mon âme à créer ce vécu afin que je puisse pointer le problème et le résoudre. Une vie de moine cloîtré, de « sorcière », une autre du côté « sombre » à développer les capacités psychiques...Toutes ces approches du divin basés sur la notion de supériorité, de recherche de pouvoir ou au contraire de dépouillement total, de sacrifice, des visions directement sorties de la vision bien/mal, ont grandement perverti ma conception du divin.

Greame Guy

En buvant mon café, ce matin, c’est passé de travers et ce genre de truc est caractéristique, ça se produit à chaque fois que je suis dans le flou, que je me crispe, que je bloque la circulation de l’énergie au niveau du plexus. Ce qui me fait penser que je recherche la reconnaissance extérieure, c’est ma façon de parler de Darpan par exemple et ce que je ressens vis-à-vis de lui. Tout comme mon ressenti partagé vis-à-vis d’Isabelle Padovani. La première réflexion qui m’est venue à l’idée d’envisager de participer à un séminaire de Darpan, c’est : « attention risque de transfert ». Son côté "paternaliste", sa façon de parler de la femme, enfin disons plutôt que c’est en terme de ressenti que j’ai flairé le danger de perdre ma souveraineté.
Pas évident de traduire en mot l’ambivalence intérieure. L’envie de m’affranchir de toute autorité est énorme mais en même temps, la peur de fonder mes certitudes sur mon propre ressenti et mon raisonnement est grande puisque le risque de l’erreur d’interprétation est présent.
Pour être sûr de moi, il faut que je continue d’épurer l’inconscient de ses peurs et avoir le réflexe immédiat, premier, de respirer, de détendre toute crispation permettant le retour de la libre circulation énergétique qui clarifie la pensée.
A côté de ça, je dois abandonner l’idée que les messages des channels peuvent m’éclairer parce qu’il y a vraiment tout et n’importe quoi à ce niveau.
Très peu donnent les moyens d’être autonome et un aperçu clair de ce qu’est réellement la source.
En tant qu’humain nous avons tendance à la voir comme un « personnage », à lui donner une identité, une forme, (d'où mon choix de la peinture de Josephine Wall pour illustrer cette vison) mais c’est souvent notre besoin d’identification qui nous pousse dans ce sens, quand ce n’est pas celui de combler des carences. On le voit comme celui qui va venir rétablir l’ordre, punir les méchants, nous reconnaître comme des enfants sages donc dignes d’être aimé. Enfin, ça n’est pas toujours conscient. C’est là où j’ai besoin d’être indulgente vis-à-vis de moi-même. Oui quelque part, ce besoin est légitime pour l’enfant intérieur, d’ailleurs j’ai eu le réflexe de le consoler, de le rassurer hier soir en me couchant. Le besoin d’amour est toujours présent et même si je suis convaincue qu’il me faut me le donner afin d’en guérir, tout autant que je sais qu’il sera toujours là et d’une certaine façon maintiendra mon envie d’aller vers l’autre, le réflexe premier reste de rechercher l’approbation extérieure, la validation.
Là encore, patience, je ne peux changer en deux jours, ce qui a été imprimé pendant des siècles. Il me suffit de croire que c’est possible par l’amour de soi. Plus je vais le cultiver et moins le besoin d’être validée se fera sentir. Je pense que cette peur et cette interdépendance avec le divin, vu comme une figure d’autorité, s’exprime au travers de ma difficulté à devenir autonome sur le plan matériel. Tout ce dont je parle ici, sur ce blog, en l’affirmant, c’est bien souvent quelque chose qui est évident au niveau de l’âme mais pas totalement intégré au niveau de la personnalité. Il y a une part de moi qui n’a aucun doute et l’autre qui a du mal à se caler. Ce qui me laisse croire que la fusion personnalité/présence divine, soit tarde à venir, soit est impossible.
Pourtant, en théorie et au niveau du ressenti profond, ça me semble être l’unique « moyen » d’être vraiment soi-même, intégralement.
 
Lydia Féliz

Le doute ne porte plus sur l’existence du divin intérieur mais le problème reste le sentiment d’illégitimité. Quand je personnifiais la source en tant que Père j’ai senti de l’amour en moi mais plus je la voie comme une énergie, comme le tout et moins cette sensation est présente.
Ce qui me pousserait à croire que le fait d’avoir une image paternaliste du divin créerait un genre de sécurité affective, une forme de relâchement des tensions, des peurs, comme un abandon qui permettrait à l’énergie d’amour en moi, de circuler sans entrave.
Ou carrément ce serait un mécanisme interne un genre de cohérence intérieure née de l’accord entre le mental, la conscience et l’inconscient, les trois se complétant entre besoin et réponse à ce besoin? D’un autre côté, cette vision me rendrait mon autonomie. J’ai bien du mal à lâcher les vieux concepts !
Je vais me contenter de me fier à mon ressenti et de faire confiance à ma présence divine, en sa capacité de m’éclairer sans conditions, sans avoir besoin de mériter sa lumière. Il y a encore en moi des notions de mérite, de récompense à libérer. Ce qui est déjà un « progrès », c’est d’avoir bien éliminé le concept de punition ! De toute façon, je n’ai jamais vraiment imaginé le divin comme un père fouettard puisque ce que j’ai toujours vu dans les enseignements du Christ, c’est l’amour parfait mais il est clair qu'au niveau inconscient, ça n'est pas la même chose.

Libérer l’image du père serait un immense pas en avant ! Là encore, petit à petit, en reprenant la responsabilité de mes émotions, en les accueillant justement comme un parent. C’est une étape intermédiaire qui peut m’affranchir de l’idée d’une autorité supérieure, extérieure à moi. Parce que même si des concepts erronés sont encore en moi, ça n’est qu’en accueillant ce qui me traverse que je peux retrouver une forme de souveraineté. L’émancipation à l’échelle humaine se vit en se coupant de l’influence parentale mais à l’échelle du divin, c’est plutôt en intégrant cette part de soi, que ça se réalise. En se rapprochant de son cœur, de son esprit, sans rejeter le mental.
On en revient toujours à l’idée qu’il faut réunir tout ce qui nous constitue, trouver un accord intérieur. Libérer l’idée de division, de séparation. C’est encore bien compliqué ce matin !
Là encore, c’est la confiance à la guidance intérieure qui peut m’aider à avancer mais il faut bien que l’intellect suive !
Bon, j’appelle ma présence divine à unifier tous mes corps, à les aligner sur la vérité divine.
En fait, ce qui me rassure, c’est qu’il n’y a pas d’ennemi intérieur mais seulement différents plans de conscience qui ont chacun leur propre vérité. Seulement, c’est sur le plan éternel que je veux aligner mon intellect, fonder ce que je suis sur quelque chose de solide, voir à partir de ma présence divine, associée au cœur. L’âme a un point de vue, une façon de concevoir les choses selon le principe de cause à effet si elle définit l’incarnation dans laquelle elle « plongera » afin d’intégrer l’amour inconditionnel. Enfin, c’est comme ça que je vois les choses. Donc si elle planifie l’incarnation dans ce but, elle le fait par rapport aux contrastes, elle prend en compte le monde duel. Elle n’est pas dans l’unité mais agit selon la dualité.
Je vois ma présence divine comme l’intermédiaire entre la source et l’âme, un degré de conscience « au-delà » de la dualité et c’est peut-être ce qui fait que je me réfère maintenant plus à ma présence divine qu’à mon âme.
Mais bon, c’est encore un concept, d’un autre côté, si je veux comprendre par le mental, il faut bien que je traduise mon ressenti par son langage.
Rebelote, présence divine, j’ai besoin de ta lumière !

J’appelle déjà tous mes corps à se réunir, à s’harmoniser sur la fréquence du cœur et à se laisser pénétrer par l’énergie de la source.

Cher mental, tu vois bien qu’on tourne en rond alors calme toi et laisse toi éclairer par le divin.

Présence divine, merci de fusionner avec mon âme et ma personnalité afin de réunir le père, la mère et l’enfant intérieurs.

Bon respire !
Gilles Desnos

C’est dingue comme ça peut faire du bien de respirer profondément et calmement ! Je viens de lire un texte que j’avais trouvé sur la presse galactique il y a quelques jours à propos de la respiration. Les exercices proposés sont un peu compliqués, du moins comme il ne s’agit pas seulement de respirer calmement mais de contrôler la respiration, ça ne me tente pas top. Je préfère me contenter pour le moment, de respirer en profondeur afin de débloquer les tensions.
C’est marrant comme je me méfie d’instinct, de toutes les postures ou pratiques. Enfin de tout ce qui est à la mode. Tout comme l’utilisation de mots étrangers dont on ne connaît pas vraiment le sens mais qui sont adoptés par des groupes comme pour s’identifier à une catégorie spéciale. C’est légitime de vouloir se démarquer mais de baser sa force derrière le groupe, ça fait un peu trop tribal à mon goût d’autant que ça créé des distinctions, donc ça exclue quiconque ne possède pas les « codes ». C’est comme le fait de se renforcer en famille, de défendre son nom. C’est certainement un réflexe de protection pour palier les souffrances engendrées par la sensation de division intérieure.
Je n’ai jamais eu cette volonté d’adhérer à un groupe et la seule fois où je l’ai fait, bien que j’y ai guéri en partie ma relation à l’autre, j’y ai aussi perdu mon intégrité. J’en garde encore de lourdes séquelles liées à la vision de séparation qui est véhiculée dans toutes les églises. C’est toujours nous contre eux, on oppose tout, le masculin et le féminin, l’humain et le divin. C’est tout à fait compréhensible mais ça amplifie la sensation d’être divisé intérieurement et selon ce que je pense, seule l’unité peut amener la paix, l’harmonie. On dit que l’union fait la force et c’est vrai seulement il ne faudrait pas que celle-ci se fasse par l’exclusion du reste du monde.

Je suis gelée ce matin pourtant le poêle fonctionne et j’ai bien dormi. J’ai l’impression que les tuyaux sont déjà encrassés après seulement 1 mois et demi d’utilisation ! Remarque vu comment le ramoneur a bossé, ça n’est pas étonnant ! J’ai été dégoûté qu’il ait le culot de se contenter de monter le hérisson jusqu’en haut et voilà, il avait accompli sa tâche ! J’ai bien essayé de l’inciter à repasser une deuxième fois en tapant sur le tuyau pour faire tomber les résidus de goudron mais ça n’a pas marché. J’aurais dû lui dire carrément mais dans ce genre de situation, je suis tellement abasourdie que ça me laisse muette. L’idée qui me vient systématiquement, c’est : « la victime en moi est encore présente » au lieu de manifester mon désaccord ! Je n’aurais pas le culot de travailler aussi mal, si je fais quelque chose, je fais toujours de mon mieux ne serait-ce que par respect pour moi-même !
Il faut vraiment que j’apprenne à dire les choses à ne plus rester bloquée sur le mode « victime » quitte à prendre le risque de me fâcher. Le problème est résolu en partie puisque j’ai trouvé des gens qui travaillent à l’heure. Au moins, je pourrais leur demander de passer plusieurs fois le hérisson. C’est toujours pénible pour moi de devoir défendre me droits mais hier, je me suis dit que ça devait changer.
Je raisonne souvent en me disant que l’autre à plus de droits que moi parce qu’il à une famille à nourrir, et comme je n’ai pas d’enfant...

Source inconnue

J’ai souvent sacrifié mes propres besoins selon ces critères puis je me suis dit, mais si j’ai un enfant à nourrir ! Mon enfant intérieur, mon corps physique ! J’ai autant le droit que les autres de défendre mes besoins ! Au boulot, je laissais le choix des temps de vacances à ceux qui avaient des enfants, idem pour les postes à pourvoir jusqu’au partage d’une tarte par exemple, où je prends systématiquement la plus petite part ! Comme si mes propres besoins passaient après ceux des autres ! Là encore, des influences karmiques sont à l’œuvre tout comme mon vécu, mon enfance !
D’un autre côté, je ne veux pas entrer en compétition pour défendre mon bifteck comme ont dit. Pas simple de trouver le juste milieu mais l’amour de soi devrait m’aide à changer de positionnement. J’ai pris conscience que j’avais ce sens du sacrifice très marqué en écoutant la conférence de Bénédicte Ann qui explique pourquoi nous sabotons nos relations de couple ; comme ma mère a souffert avec mon père, pour obtenir sa reconnaissance, je ne pouvais pas m’autoriser à être heureuse en amour, il fallait que je nie la possibilité de m’épanouir amoureusement comme pour lui montrer que j’étais solidaire ! Jusqu’où peut aller le besoin d’être aimé, reconnu !