Joséphine Wall |
Petit à
petit, j’arrive à dormir un peu plus longtemps mais ça n’est pas le résultat de
la paix intérieure c’est plutôt l’accumulation de la fatigue. C’est
certainement le fait de balancer entre deux, de continuer de nourrir l'idée de séparation qui créé un
« malaise », une tension que je ne pense pas toujours à prendre en
compte et à libérer en respirant tout simplement, qui me pompe énergétiquement.
J’ai encore trop tendance à vouloir trouver des solutions par le raisonnement sans
me centrer avant et ça m’embarque souvent dans une impasse. D’ailleurs ce que j’ai
écrit à propos du pouvoir hier, manquait de conviction.
J’ai
tellement considéré le divin comme une figure paternelle que je suis encore à
chercher la validation de ce que je pense, à l’extérieur de moi. Mon enfance a
été compliquée et l’inceste a faussé totalement ma relation au père, à
l’autorité, celle qui représente la référence, la connaissance, qui sait ce qui
est vrai...Partagée entre mon désir d’émancipation, le besoin de m’affranchir
et le besoin inconscient de reconnaissance paternelle. Enfin de toute figure
qui incarne la « vérité ». C’est certainement la conséquence de
nombreuses vies passées à envisager le divin d’une façon totalement faussée qui
a poussée mon âme à créer ce vécu afin que je puisse pointer le problème et le
résoudre. Une vie de moine cloîtré, de « sorcière », une autre du
côté « sombre » à développer les capacités psychiques...Toutes ces
approches du divin basés sur la notion de supériorité, de recherche de pouvoir
ou au contraire de dépouillement total, de sacrifice, des visions directement
sorties de la vision bien/mal, ont grandement perverti ma conception du divin.
Greame Guy |
En
buvant mon café, ce matin, c’est passé de travers et ce genre de truc est
caractéristique, ça se produit à chaque fois que je suis dans le flou, que je
me crispe, que je bloque la circulation de l’énergie au niveau du plexus. Ce
qui me fait penser que je recherche la reconnaissance extérieure, c’est ma façon
de parler de Darpan par exemple et ce que je ressens vis-à-vis de lui. Tout
comme mon ressenti partagé vis-à-vis d’Isabelle Padovani. La première réflexion
qui m’est venue à l’idée d’envisager de participer à un séminaire de Darpan,
c’est : « attention risque de transfert ». Son côté
"paternaliste", sa façon de parler de la femme, enfin disons plutôt que c’est en
terme de ressenti que j’ai flairé le danger de perdre ma souveraineté.
Pas
évident de traduire en mot l’ambivalence intérieure. L’envie de m’affranchir de
toute autorité est énorme mais en même temps, la peur de fonder mes certitudes
sur mon propre ressenti et mon raisonnement est grande puisque le risque de
l’erreur d’interprétation est présent.
Pour
être sûr de moi, il faut que je continue d’épurer l’inconscient de ses peurs et
avoir le réflexe immédiat, premier, de respirer, de détendre toute crispation
permettant le retour de la libre circulation énergétique qui clarifie la pensée.
A côté
de ça, je dois abandonner l’idée que les messages des channels peuvent
m’éclairer parce qu’il y a vraiment tout et n’importe quoi à ce niveau.
Très peu
donnent les moyens d’être autonome et un aperçu clair de ce qu’est réellement
la source.
En tant
qu’humain nous avons tendance à la voir comme un « personnage », à
lui donner une identité, une forme, (d'où mon choix de la peinture de Josephine Wall pour illustrer cette vison) mais c’est souvent notre besoin
d’identification qui nous pousse dans ce sens, quand ce n’est pas celui de
combler des carences. On le voit comme celui qui va venir rétablir l’ordre,
punir les méchants, nous reconnaître comme des enfants sages donc dignes d’être
aimé. Enfin, ça n’est pas toujours conscient. C’est là où j’ai besoin d’être
indulgente vis-à-vis de moi-même. Oui quelque part, ce besoin est légitime pour
l’enfant intérieur, d’ailleurs j’ai eu le réflexe de le consoler, de le
rassurer hier soir en me couchant. Le besoin d’amour est toujours présent et
même si je suis convaincue qu’il me faut me le donner afin d’en guérir, tout
autant que je sais qu’il sera toujours là et d’une certaine façon maintiendra
mon envie d’aller vers l’autre, le réflexe premier reste de rechercher
l’approbation extérieure, la validation.
Là
encore, patience, je ne peux changer en deux jours, ce qui a été imprimé pendant
des siècles. Il me suffit de croire que c’est possible par l’amour de soi. Plus
je vais le cultiver et moins le besoin d’être validée se fera sentir. Je pense
que cette peur et cette interdépendance avec le divin, vu comme une figure
d’autorité, s’exprime au travers de ma difficulté à devenir autonome sur le plan
matériel. Tout ce dont je parle ici, sur ce blog, en l’affirmant, c’est bien
souvent quelque chose qui est évident au niveau de l’âme mais pas totalement
intégré au niveau de la personnalité. Il y a une part de moi qui n’a aucun
doute et l’autre qui a du mal à se caler. Ce qui me laisse croire que la fusion
personnalité/présence divine, soit tarde à venir, soit est impossible.
Pourtant,
en théorie et au niveau du ressenti profond, ça me semble être l’unique
« moyen » d’être vraiment soi-même, intégralement.
Le doute
ne porte plus sur l’existence du divin intérieur mais le problème reste le
sentiment d’illégitimité. Quand je personnifiais la source en tant que Père j’ai senti de l’amour en moi mais plus je la voie
comme une énergie, comme le tout et moins cette sensation est présente.
Ce qui
me pousserait à croire que le fait d’avoir une image paternaliste du divin
créerait un genre de sécurité affective, une forme de relâchement des tensions,
des peurs, comme un abandon qui permettrait à l’énergie d’amour en moi, de
circuler sans entrave.
Ou
carrément ce serait un mécanisme interne un genre de cohérence intérieure née
de l’accord entre le mental, la conscience et l’inconscient, les trois se
complétant entre besoin et réponse à ce besoin? D’un autre côté, cette
vision me rendrait mon autonomie. J’ai bien du mal à lâcher les vieux
concepts !
Je vais
me contenter de me fier à mon ressenti et de faire confiance à ma présence
divine, en sa capacité de m’éclairer sans conditions, sans avoir besoin de
mériter sa lumière. Il y a encore en moi des notions de mérite, de récompense à
libérer. Ce qui est déjà un « progrès », c’est d’avoir bien éliminé
le concept de punition ! De toute façon, je n’ai jamais vraiment imaginé
le divin comme un père fouettard puisque ce que j’ai toujours vu dans les
enseignements du Christ, c’est l’amour parfait mais il est clair qu'au niveau inconscient, ça n'est pas la même chose.
Libérer
l’image du père serait un immense pas en avant ! Là encore, petit à petit,
en reprenant la responsabilité de mes émotions, en les accueillant justement
comme un parent. C’est une étape intermédiaire qui peut m’affranchir
de l’idée d’une autorité supérieure, extérieure à moi. Parce que même si des
concepts erronés sont encore en moi, ça n’est qu’en accueillant ce qui me
traverse que je peux retrouver une forme de souveraineté. L’émancipation à
l’échelle humaine se vit en se coupant de l’influence parentale mais à
l’échelle du divin, c’est plutôt en intégrant cette part de soi, que ça se
réalise. En se rapprochant de son cœur, de son esprit, sans rejeter le mental.
On en
revient toujours à l’idée qu’il faut réunir tout ce qui nous constitue, trouver
un accord intérieur. Libérer l’idée de division, de séparation. C’est encore
bien compliqué ce matin !
Là
encore, c’est la confiance à la guidance intérieure qui peut m’aider à avancer
mais il faut bien que l’intellect suive !
Bon,
j’appelle ma présence divine à unifier tous mes corps, à les aligner sur la
vérité divine.
En fait,
ce qui me rassure, c’est qu’il n’y a pas d’ennemi intérieur mais seulement
différents plans de conscience qui ont chacun leur propre vérité. Seulement,
c’est sur le plan éternel que je veux aligner mon intellect, fonder ce que je
suis sur quelque chose de solide, voir à partir de ma présence divine, associée
au cœur. L’âme a un point de vue, une façon de concevoir les choses selon le
principe de cause à effet si elle définit l’incarnation dans laquelle elle
« plongera » afin d’intégrer l’amour inconditionnel. Enfin, c’est
comme ça que je vois les choses. Donc si elle planifie l’incarnation dans ce
but, elle le fait par rapport aux contrastes, elle prend en compte le monde
duel. Elle n’est pas dans l’unité mais agit selon la dualité.
Je vois
ma présence divine comme l’intermédiaire entre la source et l’âme, un degré de
conscience « au-delà » de la dualité et c’est peut-être ce qui fait
que je me réfère maintenant plus à ma présence divine qu’à mon âme.
Mais
bon, c’est encore un concept, d’un autre côté, si je veux comprendre par le
mental, il faut bien que je traduise mon ressenti par son langage.
Rebelote,
présence divine, j’ai besoin de ta lumière !
J’appelle déjà tous mes corps à se réunir, à s’harmoniser sur la fréquence du cœur et à se laisser pénétrer par l’énergie de la source.
Cher mental, tu vois bien qu’on tourne en rond alors calme toi et laisse toi éclairer par le divin.
Présence divine, merci de fusionner avec mon âme et ma personnalité afin de réunir le père, la mère et l’enfant intérieurs.
Bon respire !
Gilles Desnos |
C’est
dingue comme ça peut faire du bien de respirer profondément et calmement !
Je viens de lire un texte que j’avais trouvé sur la presse galactique il y a
quelques jours à propos de la respiration. Les exercices proposés sont un peu compliqués,
du moins comme il ne s’agit pas seulement de respirer calmement mais de
contrôler la respiration, ça ne me tente pas top. Je préfère me contenter pour
le moment, de respirer en profondeur afin de débloquer les tensions.
C’est
marrant comme je me méfie d’instinct, de toutes les postures ou pratiques.
Enfin de tout ce qui est à la mode. Tout comme l’utilisation de mots étrangers
dont on ne connaît pas vraiment le sens mais qui sont adoptés par des groupes
comme pour s’identifier à une catégorie spéciale. C’est légitime de vouloir se
démarquer mais de baser sa force derrière le groupe, ça fait un peu trop tribal
à mon goût d’autant que ça créé des distinctions, donc ça exclue quiconque ne
possède pas les « codes ». C’est comme le fait de se renforcer en
famille, de défendre son nom. C’est certainement un réflexe de protection pour
palier les souffrances engendrées par la sensation de division intérieure.
Je n’ai
jamais eu cette volonté d’adhérer à un groupe et la seule fois où je l’ai fait,
bien que j’y ai guéri en partie ma relation à l’autre, j’y ai aussi perdu mon
intégrité. J’en garde encore de lourdes séquelles liées à la vision de
séparation qui est véhiculée dans toutes les églises. C’est toujours nous
contre eux, on oppose tout, le masculin et le féminin, l’humain et le divin.
C’est tout à fait compréhensible mais ça amplifie la sensation d’être divisé
intérieurement et selon ce que je pense, seule l’unité peut amener la paix,
l’harmonie. On dit que l’union fait la force et c’est vrai seulement il ne
faudrait pas que celle-ci se fasse par l’exclusion du reste du monde.
Je suis
gelée ce matin pourtant le poêle fonctionne et j’ai bien dormi. J’ai
l’impression que les tuyaux sont déjà encrassés après seulement 1 mois et demi
d’utilisation ! Remarque vu comment le ramoneur a bossé, ça n’est pas
étonnant ! J’ai été dégoûté qu’il ait le culot de se contenter de monter
le hérisson jusqu’en haut et voilà, il avait accompli sa tâche ! J’ai bien
essayé de l’inciter à repasser une deuxième fois en tapant sur le tuyau pour
faire tomber les résidus de goudron mais ça n’a pas marché. J’aurais dû lui
dire carrément mais dans ce genre de situation, je suis tellement abasourdie
que ça me laisse muette. L’idée qui me vient systématiquement, c’est : « la
victime en moi est encore présente » au lieu de manifester mon
désaccord ! Je n’aurais pas le culot de travailler aussi mal, si je fais
quelque chose, je fais toujours de mon mieux ne serait-ce que par respect pour
moi-même !
Il faut
vraiment que j’apprenne à dire les choses à ne plus rester bloquée sur le mode
« victime » quitte à prendre le risque de me fâcher. Le problème est
résolu en partie puisque j’ai trouvé des gens qui travaillent à l’heure. Au
moins, je pourrais leur demander de passer plusieurs fois le hérisson. C’est
toujours pénible pour moi de devoir défendre me droits mais hier, je me suis
dit que ça devait changer.
Je raisonne
souvent en me disant que l’autre à plus de droits que moi parce qu’il à une
famille à nourrir, et comme je n’ai pas d’enfant...
Source inconnue |
J’ai
souvent sacrifié mes propres besoins selon ces critères puis je me suis dit,
mais si j’ai un enfant à nourrir ! Mon enfant intérieur, mon corps
physique ! J’ai autant le droit que les autres de défendre mes
besoins ! Au boulot, je laissais le choix des temps de vacances à ceux qui
avaient des enfants, idem pour les postes à pourvoir jusqu’au partage d’une
tarte par exemple, où je prends systématiquement la plus petite part !
Comme si mes propres besoins passaient après ceux des autres ! Là encore,
des influences karmiques sont à l’œuvre tout comme mon vécu, mon enfance !
D’un
autre côté, je ne veux pas entrer en compétition pour défendre mon bifteck
comme ont dit. Pas simple de trouver le juste milieu mais l’amour de soi
devrait m’aide à changer de positionnement. J’ai pris conscience que j’avais ce
sens du sacrifice très marqué en écoutant la conférence de Bénédicte Ann qui
explique pourquoi nous sabotons nos relations de couple ; comme ma mère a
souffert avec mon père, pour obtenir sa reconnaissance, je ne pouvais pas
m’autoriser à être heureuse en amour, il fallait que je nie la possibilité de
m’épanouir amoureusement comme pour lui montrer que j’étais solidaire !
Jusqu’où peut aller le besoin d’être aimé, reconnu !