Josephine Wall |
Puisque
l’humain est doté de la faculté de penser, de rêver, autant utiliser ce don
pour le meilleur, aujourd’hui et demain. Nous avons toujours la possibilité de
sélectionner les pensées qui surgissent en nous. Même si celles-ci se
manifestent de façon aléatoire, notre « pouvoir » réside dans la mise
en avant de celles que nous préférons, celles qui nous apportent de la joie, de
l’espoir et vont influencer notre comportement dans ce sens. Plusieurs réalités, points de
vue, cohabitent en nous et ce qui forge notre personnalité, c’est cette
sélection, le choix que nous faisons.
FAIRE NAÎTRE ENSEMBLE LE NOUVEAU
MONDE de Bertrand Duhaime
L’être humain, engendré à l’Image et à la Ressemblance de
l’Absolu, mélange de l’Essence céleste et de la Nature terrestre, d’où il
est désigné chef-d’œuvre de la
Création, a été nommé Gardien de la Terre et de ses créatures.
Aussi, au terme d’une plongée dans la matière, qui lui a assuré une
densification extrême dans la troisième dimension, le plan de la dualité, qui
lui a permis, par son apparente séparation d’avec la Source unique, de faire
l’expérience de l’individualisation et de l’expérimentation dans la liberté,
doit-il se résigner, puisque son Créateur n’a plus rien à apprendre de son
ancienne expérience, à accomplir son But ultime : vivre son Ascension, soit
retourner consciemment à la
Maison originelle ou à la Source divine, en s’intériorisant et en écartant,
du mieux qu’il le peut, les distractions et les diversions qui surgissent de
l’Illusion et ne l’amènent qu’à se détourner de sa véritable finalité.
Ainsi, le Moment annoncé et redouté de la Fin d’un Temps, même de la fin
du Temps, est-il arrivé. Dès lors, tout être incarné doit, avec ses semblables,
dans une collaboration intense, engendrer le Monde nouveau, produire le passage
dans la cinquième dimension, qui représente l’état du Ciel sur Terre ou du Paradis
terrestre. Ce qui lui manque, pour stimuler sa motivation d’assumer sa
responsabilité, conformément à son Alliance éternelle avec Dieu, qui implique
le respect de sa Volonté ou de son Plan cosmique, afin que sa volonté propre se
fasse, c’est une idée de ce que peut représenter cet état glorieux
d’Immortalité et d’Éternité, de sorte qu’il mette un terme à son histoire
passée en se dépouillant de sa personnalité (son ego), de ses constructions
mentales approximatives, de ses fausses croyances, de ses anciens modèles de
conditionnement, de ses mécanismes de défense et de compensation, de ses
motivations à ras des pâquerettes, de ses liens éphémères, de ses attachements
stériles, bref, de tout ce qui n’est pas ajusté à sa Source d’origine.
Alors, il faudrait voir à quoi peut ressembler l’accès
à l’Éden qui l’attend en partage, dans la Conscience christique, s’il peut se vider de
lui-même afin de se tirer de son cauchemar, en se remplissant de l’Absolu. Il
est difficile d’exprimer une conception mentale de cet état béatifique de
plénitude infinie puisque l’intellect comprend les diverses réalités surtout à
partir des contrastes afin de mettre du relief et de permettre ainsi de mieux
percevoir ce qui sépare le vide du plein, la fausseté de la Vérité. Autrement
dit, la Maison
du Père-Mère se comprend difficilement dans son expression mystique puisqu’une
telle description ne contribuerait qu’à faire fuir tout lecteur dont l’intérêt
est plutôt matérialiste ou intellectuel. Aussi, importe-t-il de faire
comprendre ce qu’elle comporte par des oppositions apparentes, mais
diamétrales.
Dans ce contexte, on peut dire que le Royaume éternel
correspond à la Réalité
divine, mieux dit, au Jardin des délices qui comporte le comble éternel de tous
les besoins dans un état permanent de félicité. C’est dire qu’un être pénètre
dans la Vie du
Bonheur constant dans un corps restauré dans sa vitalité, son intégrité, son
immunité et sa perfection, ce qui implique la disparition de la douleur, de la
souffrance, de la maladie, de la pénurie, des questionnements, du doute, des
peurs et des angoisses, des conflits et des guerres, des restrictions et des
limites, même de toute quête. Cet état amoureux exclut toute idée de solitude,
d’hostilité, d’inimitié, de concurrence, de rivalité, de ségrégation, éliminant
les préférences et les privilèges. C’est que l’exigence ne s’en fait plus
sentir, puisqu’il s’agit d’un état qui élimine, pour tout âme, toute nécessité
de produire des efforts et de lutter pour obtenir une réalité ou une autre, du
fait que tous les besoins sont comblés sans gêner ni spolier qui que ce soit,
en raison de sa possibilité de puiser instantanément, par sa propre créativité,
dans le Réservoir infini des potentialités divines, soit de la Substance cosmique ou
l’Intelligence universelle.
Dans la cinquième dimension, tous les êtres vivent en
paix, d’où chacun peut s’exprimer dans la détente, la joie sereine, le respect
mutuel, l’acceptation des différences et peut développer ses facultés
créatrices infinies, mises au service de son intuition et de son imagination,
en contribuant au bonheur des autres âmes. Il n’y est plus question de métro,
boulot, dodo, mais d’émerveillement constant devant les potentialités divines
inhérentes à chaque résident. Chacun peut s’exprimer sans méfiance, sans
soupçons, sans jugement, sans attente, sans déceptions ni frustrations, sans
crainte de trahison, uniquement dans une bonté immense, un tact délicat, une
gentillesse exquise sans exclusion, une vénération profonde et dans la
coopération générale constante, afin de favoriser le bien de tous. Car il n’y
existe plus de critères ethniques, de frontières, de système financier, de
gouvernements, d’impôts et de taxes, de différences sociales, raciales,
religieuses et culturelles, plus de riches ni de pauvres, plus de faibles ni de
forts, uniquement des âmes qui se sentent soudées dans la Conscience de l’Unité.
Dans cette dimension, chacun occupe, dans l’Échelle
cosmique, la place que son ouverture de conscience lui assigne, qui est en
correspondance avec son taux vibratoire et sa fonction cosmique. Surtout, comme
il n’y existe plus de division ni de séparation, de sentiments d’abandon ou de
rejet, d’impuissance, d’infériorité ou de supériorité, chacun détient
l’aptitude d’accéder à tous les autres Royaumes spirituels qui se superposent
jusqu’à l’Absolu, l’Être un et unique, qu’il se sent lui-même être. Pour cette
raison, chacun reçoit immédiatement tout ce qu’il peut désirer ou imaginer
avoir besoin pour faire ce qui représente son bonheur, d’où il ne peut que
vivre dans la confiance, se sentant toujours en parfaite sécurité. Tiré de
l’emprisonnement, par la fin de l’enfermement, il s’exprime en toute liberté
sans jamais se sentir bousculé dans son rythme vital ou critiqué dans ses choix
personnels.
Voilà grosso modo comment chaque être incarné, qui
aspire à l’Idéal, doit commencer à concevoir le Monde nouveau sachant que,
au-delà de l’aide des sphères supérieures, c’est l’humanité, par la
participation de chaque membre, qui devra produire son propre salut. Pour
chacun, qui doit se sentir responsable dans la quote-part qui lui est dévolue,
cela implique qu’il doive cesser de tenter de maintenir les vieilles
structures, les vieux rêves d’un paradis illusoire, les vieilles façons de
faire et de vivre, qui n’amènent qu’à répéter ce qui a été encore et encore
expérimenté, au cours d’innombrables incarnations, et qui n’apprend donc
presque plus rien, ne contribuant qu’à perpétuer la ronde dans un cercle
vicieux, au pied de la
Montagne sacrée, qui retient dans un enferment qui n’est
qu’apparent.
Le changement procède du changement, la nouveauté du
renouvellement, non de la répétition ad nauseam de la vielle histoire humaine.
De ce fait, chacun doit se tirer du statu quo, maintenu par le désir de
maintenir sa zone de confort sécurisante, mais régressive, faire table rase du
passé, consentir à devenir différent, donc accepter de passer à autre chose,
accepter d’inventer une nouvelle réalité, d’innover à tous égards. Cette
initiative doit impérieusement s’accompagner du choix de fusionner avec son
Centre divin et de la décision de s’ouvrir à l’Inconnu, de rétablir le sens des
valeurs, de découvrir le sens de sa mission immémoriale, de remettre les moyens
au service de la fin, de moins s’extérioriser pour s’intérioriser davantage, en
pensant, non plus en termes de considérations personnelles, mais en termes de
cohésion et de bien commun de l’humanité. La priorité personnelle doit cesser
de nourrir les désirs égoïstes, qui amènent un être à se fermer sur lui-même,
dans sa peur de perdre au change, et à chercher à se réaliser dans la réalité
extérieure, vaine et éphémère, afin d’y obtenir une place enviable dans le
monde ou un sort heureux, pour engendrer un paradis artificiel, dans le choix
inverse de nourrir un idéal nouveau partagé en commun.
Dans cette entreprise, chacun doit éviter de se sentir
petit, faible, démuni, insignifiant et impuissant, mais se reconnaître fort, du
moins accepter que l’union fait la force, de manière à se motiver à se changer
et à changer le monde, puisque, ce que l’un fait pour lui-même, par le lien
indissoluble des êtres, cela se répercute sur l’ensemble de la Terre et des
créatures terrestres. Par les changements auxquels il peut procéder, qui font
forcément une différence, chacun doit croire en son pouvoir de contribuer au
changement du monde et d’engendrer un état plus heureux, voire prodigieux,
émerveillant, magique et grandiose. Pour l’être incarné, se savoir divin, c’est
se savoir partie du Tout, voire se sentir le Tout en action, mais c’est
également reconnaître qu’il est possible de rendre tous les impossibles
apparents tout à fait possibles. Car c’est ainsi qu’apparaîtra le Monde
nouveau, celui où pourront s’accomplir les rêves les plus grandioses.
Chacun est partie prenante de la réalité mondiale et il
détient un rôle, même en cette fin de cycle, surtout en cette fin de phase.
Aussi doit-il en venir à choisir, comme but unique, de trouver la Voie du Retour à sa Réalité
primordiale en s’accordant intérieurement à la vibration de l‘Absolu. Car, la
cinquième dimension, l’état du Paradis terrestre ou du Ciel sur Terre, c’est
précisément le plan où chacun se retrouve dans cette sublime résonance d’accord
avec l’Infini, ce qui commence par le fait d’accorder sa vibration à la Réalité nouvellement
enfantée de l’Essence divine de l’Être.
Alors, pourquoi ne pas commencer à rêver
quotidiennement, non dans l'état vague et absent de celui qui rêvasse, mais
dans celui du rêve conscient de l'être qui imagine, dans la foi et la
confiance, le plus merveilleux des avenirs au moment de l’accession à l’Instant
éternel et qui, ainsi, le co-crée avec son Créateur? Puis, dans cette
entreprise bénie, que chacun se rappelle qu’il ne peut jamais concevoir quelque
chose de trop beau ou de trop grand pour couronner ses œuvres au terme de son
épuisant périple évolutif et de son Retour dans la Patrie originelle.
Que la
Célébration du Grand Rêveur, qui marque le Retour à la Demeure éternelle,
s’exprime à travers chacun des Atomes divins que sont les êtres incarnés et qu'il
se manifeste dans sa réalité la plus sublime!
© 2013 Bertrand Duhaime (Douraganandâ) Note :
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