vendredi 30 août 2013

Garder la foi, sans rien attendre*




Mario Maindl

Après avoir été réveillée à 2h du matin, par les bruits du voisin, force est de constater que je n’ai pas trouvé la solution ! Je devrais plutôt dire que je n’ai pas appliqué la bonne « méthode » à savoir : Le Lâcher Prise ! Je me suis réveillée en colère contre la terre entière, tout y est passé ! L’utilité de cette explosion, c’est qu’elle me permet de constater que je ne suis pas dans le pardon total vis-à-vis de mon père, de mon âme et de moi-même. Comme je ne me laisse plus envahir par la culpabilité, même si elle se manifeste, je peux faire le bilan, prendre conscience de mon état inconscient. Je choisis de positiver tout ce qui arrive et de ne plus nourrir la victime en me critiquant ou en me rabaissant. Oui, je suis en colère de me voir rejouer le même scénario mais non, je ne m’en rajoute pas en constatant que j’agis toujours à partir de la peur. Celle d’être manipulée, dominée et abusée qui correspond aux idées que je me fait du divin intérieur. Je focalise seulement sur ce qui a été libéré et continue de vouloir être consciente de ma façon d’être. Je continue aussi les séances d’EFT afin d’amplifier l’amour de soi.  
 « Même si je suis déçue de ne pas avancer assez vite, je m’aime infiniment, je m’accepte comme je suis et je me pardonne » ; 
« Même si je n’arrive pas à lâcher prise, je m’aime infiniment, je m’accepte comme je suis et je me pardonne » ; 
« Même si j’ai encore de la colère... » ; 
« Même si j’agis à partir de la peur... »
Comme le lâcher prise commence par soi-même, quand on peut voir où on en est, le mieux reste encore de libérer ses attentes de perfections. Comme je sais que la solution, c’est d’accepter ce qui est, je commence par me l’appliquer à moi-même afin de garder libre la circulation énergétique intérieure. Et même si les mêmes défauts reviennent se manifester, même si je fais sans arrêts les mêmes erreurs, je n’abandonne pas mon chemin. Je sais que c’est le bon et je m’en remets à l’univers pour pallier mes carences. Je reste sur la route mais je n’ai plus envie de marcher, je me pose !

"The garden of pensiveness"
Je sens bien que mon ego ne veut pas s’abandonner mais je vais me contenter de continuer de m’en désidentifier, d’apprendre à ne plus me laisser embarquer dans ses peurs, ses projections, ses délires nés de la peur ou du déni de soi. Ou même simplement d’essayer de le voir faire. Dès que j’essaie d’agir, ça foire. Je vais donc me contenter d’être, de vivre au jour le jour faisant en sorte de maintenir mon objectif vivant, sans me coller de pression. Je vais appeler la personne du conseil général pour avoir des conseils en me disant que je ne suis pas prête puisque c’est le cas. 
Remarque, j’ai constaté que je suis très douée pour conseiller les autres, pour les motiver à faire des choses que je ne suis pas capable de faire. La plupart du temps, nous agissons ainsi, plus nous sommes capables de convaincre l’autre de ce qu’il devrait faire et plus c’est le signe que nous cherchons à les sauver de quelque chose que nous ne gérons pas. La positon du sauveur étant motivée par des peurs, elle en cache plusieurs que la force de conviction révèlent.
Malgré que j’aie bien gueulé contre ma présence divine, cette nuit, je ne me sens pas du tout condamnée, ce matin. Au contraire, j’ai l’impression que cette colère a libéré l’image que je me fais d’elle. 
Après tout, elle est moi, une version plus raffinée, une version qui agit à partir du cœur. Je peux me dire que c’est facile pour elle étant donné son degré de conscience, sa proximité à la source, d'ailleurs, c'est ce qui est ressorti cette nuit, l'expression "du haut de ton perchoir" est très imagée!  Mais là, ce serait continuer d’entretenir l’idée d’un dieu éloigné, distant, autoritaire, vengeur et supérieur. 
Cette vidange ; ce lâcher prise de la peur d’être condamnée par une instance supérieure m’a permise de lister tous ce que je retenais, tout les ressentiments que je nourrissais par rapport au passé lointain et même récent.
J’ai besoin de grandement simplifier ma vie, de lâcher les pourquoi, quand, comment, et de me focaliser sur ici et maintenant, dans l’action et pas tant dans la réflexion. Je vais peut-être m’inscrire à la boîte d’intérim pour faire du ménage et apprendre à voir ce travail autrement. Mais au fait, j'ai fabriqué des petites affiches pour proposer mes services d'aide à la personne! Et si j'allais les coller un peu partout? Ces dernières expériences m'ont montrées que je pouvais enfin poser des limites sans trop culpabiliser. Plutôt que de me dire que c’est un boulot ingrat, ne pas anticiper pourrait m’amener à rencontrer des personnes intéressantes. De même que ça peut m’aider à lâcher le rôle de l’enseignant, celui qui cherche toujours à expliquer la vie ! Je propose l’initiation de base à l'informatique autant que du ménage, de l'entretien de jardin, bref, tout ce qui peut faciliter la vie de quelqu'un.
Bahman Farzad

Hier matin, au réveil, j’ai eu l’impression d’avoir résisté à quelque chose dans mon rêve. Je ne m’en souviens plus mais c’est comme si j’étais partie de « l’assemblée » ou de la réunion, en claquant la porte. Ce n’est pas la première fois que j’ai ce sentiment et en général, la journée ne se passe pas au mieux. C’est comme si on m’enseignait quelque chose que je refusais, comme si je disais "non, je vais faire autrement" et les événements de la journée me montraient que j’avais tort.
Une chose est certaine, c’est que je suis à fond dans le besoin de contrôler !
Mais là  non plus, je ne vais pas m’infliger de punition, c’est juste comme ça, pour le moment. J’ai aussi le fort sentiment que toute cette rancune vis-à-vis de mon aspect divin, provient des vies passées dans la frustration, dans la négation de certains besoins du corps physique; l'ascétisme, la chasteté, la pauvreté...Bref, toutes ces prescriptions inventées par les humains avides de contrôle. Je m’inclus dans ce groupe puisqu’il semble que j’ai eu des vies de ce genre. De toute façon même sans être certaine de la véracité de mes « visions » je constate dans cette vie, combien j’ai du mal à lâcher prise, à faire simplement confiance à cet aspect qui a créé ma personnalité humaine. 
Si je pars du principe qu’il est omniscient, omnipotent et omniprésent, je peux me dire qu’étant sa création, je suis parfaite telle que je suis. Non par narcissisme mais par reconnaissance de mes origines divines et éternelles, du fait que je me suis créée moi-même. Il me manque juste la légèreté face à ce que je vis pour dédramatiser ce qui arrive !
Imprime ça mon mental :
« Je suis parfaite telle que je suis », J’ai les clefs en main, mes défauts, mes faiblesses, mon vécu, pour vivre à partir du cœur. Puisque la voie de la peur ne m’amène que de la souffrance. Je cesse de juger les actes, les pensées de ma personnalité humaine et me contente de l’observer.
Je peux créer ce que je veux selon mes croyances donc je me focalise sur celles qui m’apportent de la joie, du plaisir et du bien-être. Je cesse toute critique envers qui je suis. Je ne suis pas uniquement cet humain qui tente de contrôler sa vie. Ce qui arrive m’amène à suivre le chemin du cœur. Je ne peux y cheminer tel un forçat, par obligation, par contrainte ou par peur. 
"Je libère le besoin d'être poussée à bout pour m'abandonner en toute confiance à cet aspect de moi que je sais être en moi, qui est Moi".
Tout ce que l’extérieur me renvoie me montre ce que je dois libérer. Je sais que ça peut demander beaucoup de temps. Si je n’y arrive pas dans cette vie, ce sera dans une autre. 

J’ai fait court, ce matin ! Je veux aller à l’essentiel. Je viens de me fixer des objectifs à long et à cours terme afin de donner une direction temporelle à ma vie. J'en parlerais au fur et à mesure, quand je serais dans l'action. Pour le moment, jardin. Après réflexion, je vais me faire une petite séance d’accueil de la colère, histoire d'être plus calme, centrée. 

"Je t'accueille colère, tu es bienvenue, je vous accueille chaleureusement toutes ces parts en moi qui craignent de lâcher prise!" 

Un petit troupeau d'agneau est venu se rassembler autour de moi. Autant de noirs que de blancs. Certainement pour que j'aie une vision plus tendre envers ces aspects apeurés. 

"Venez petit troupeau, je vous emmène dans un lieu où vous pourrez être, en toute sécurité"... 
Pour illustrer ce message, je me suis baladée sur Facebook et j'y ai trouvé un message magnifique de Nicky Hamid qui tombe à pic! Je suggère à tous ceux qui comme moi, s'infligent des punitions, de le lire et de le relire!
Je viens de me dire devant la glace, spontanément: 
"Je m'aime infiniment, je m'accepte comme je suis et je me pardonne" sans commencer par même si! Je m'épatasse!

*J'ai un doute, je ne suis pas certaine que la façon de formuler la phrase soit correcte mais ceux qui savent auront rectifié d'eux-mêmes et le fait que je ne bloque pas dessus même si j'en parle, est une façon d'intégrer, par de petites choses, le droit à l'erreur, le fait que ça n'a aucune importance de se planter.