Ce
matin, levée à 5h, je suis quand même obligée de courir pour mon rendez vous de
10 heures avec l’assistante sociale !
J’ai de
moins en moins d’appréhension avant d’y aller. Il faut dire que tant que je
n’ai pas totalement lâché le sentiment de culpabilité à être ce que je suis, à
ne pas travailler…
ça restera un souci d’autant que je voie bien que c’est mon
inconscient qui créé ses peurs puisque la personne que je vais rencontrer est
très ouverte, humaine et compréhensive.
J’ai fini
par arriver en avance au rencard. La route était bien dégagée. Quelques
grêlons, à un moment, m’ont poussé à appeler le ciel à être clément ce qui m’a
rapproché de mon âme. Puisque la « prière » est une forme de
communication avec ses aspects invisibles.
Je suis
épatée de voir combien j’ai progressé à plein de niveaux.
Je ne
flippe plus à l’idée de tomber en panne, je suis à l’aise sur la route et ne
gueule presque plus sur ceux qui se traînent.
Il faut
dire que j’ai trouvé un bon moyen pour déstresser au volant, je prends mon
harmonica et j’invente des morceaux, en conduisant. Comme je n’utilise qu’une
main, ça n’est pas dangereux.
Je fume
moins, je n’entends pas les bruits du moteur, du coup, je ne me fais pas de
film à croire qu’il y a des bruits bizarres…
J’ai
même poussé jusqu’au magasin d’informatique pour me renseigner des prix pour
mettre à jour mon matériel.
J’étais
tranquille, joyeuse à l’aller comme au retour.
L’entretien
a été agréable, sincère, comme d’habitude et la personne qui suit mon dossier
RSA a eu une idée intéressante à cogiter.
Pourquoi
pas devenir « écrivain public ». Il est vrai que je me régale à
écrire et que ça serait un beau moyen de gagner ma vie.
Proposer mon aide aux
personnes âgées en matière d’informatique, les notions de base. Rédiger des
courriers tant personnels qu’administratifs, aider à remplir des formulaires, à
organiser le classement de la paperasse…Une piste est ouverte…
Ce qui
est bien, c’est qu’on arrive enfin à parler de l’avenir et plus seulement
d’auto-guérison. Depuis que je la vois, j’ai toujours été sincère et ne lui ai
rien caché de mon parcours ni de mes désirs. Je lui parle de ma volonté de ne
plus prendre de cachets, d’être libérée de cette dépendance pour pouvoir être
moi-même, en possession de tous mes moyens.
Du projet du site, maintenant
réalisé même si c’est un blog. C’est déjà un premier pas vers l’affirmation de
soi, vers plus d’estime de soi, de sociabilisation, tout ce qui est nécessaire pour se situer et
devenir autonome temporellement. Je lui ai dit que j’envisageais plutôt mon
sevrage au printemps. Le temps de m’organiser et d’apprendre à gérer le
quotidien et le blog sans stress.
Il est
déjà 20h et je n’ai posté que deux messages ! Il va falloir que je revoie
mes priorités de façon à mieux gérer mon temps. Je suis décalée et fatiguée.
Phot depuis le pont sur le Tech, à Amélie les bains, en plein centre ville