Debout depuis 3h du matin, j’ai passé 5 heures à écouter de
la musique, principalement des chanteurs français de ma jeunesse, ceux qu’on
désigne comme les chanteurs à « voix » et à texte.
J’ai commencé par Serge Lama, « je suis malade » puis écouté la
version de Dalida. Ce ne sont pas les artistes qui me plaisent le plus d’ailleurs,
à l’adolescence, je les trouvais ringards, mais il faut reconnaitre qu’ils
étaient de bons interprètes. J’ai pu distinguer le genre de frissons et l’endroit
où ils se situent quand j’écoute des chansons qui suscitent des émotions et quand je me connecte à la Terre Mère. Je n’avais
jamais trop fait attention à cela parce qu’en général, quand je réagissais
émotionnellement, j’étais vite embarquée par les vagues. Mes propres
souffrances s’ajoutaient au ressenti et ça pouvait carrément influencer ma journée.
C’est dans ce genre de situation que je mesure maintenant, combien le nettoyage
du corps émotionnel est utile et efficace.
Quand je me connecte à la Terre Mère, je ressens quelque
chose au niveau de la colonne vertébrale, tout le long de cet axe, qui a tendance à me faire tressaillir. Là, en
écoutant ces chansons poignantes, mes poils se sont dressés sur les membres et
rien au niveau du ventre. C’est assez significatif parce que lorsque j’étais
prise émotionnellement, je sentais comme un étourdissement dans le ventre, un
tourbillon qui pouvait m’amener dans les profondeurs. J’ai même l’impression que j’étais accrochée à
cette sensation, comme si elle me donnait l’impression d’être vivante. Idem
quand j’ai écouté la chanson « je suis malade », j’ai pensé que j’avais
nourri cet état pendant toute ma vie. Que j’étais attachée à mes douleurs, que
ça donnait du relief à ma vie, une personnalité « colorée », une vie
teintée de drame.