Il est 4h et je suis debout depuis 3 heure du matin ! Je me
suis levée reposée malgré la journée chargée d’hier mais comme je n’ai rein
retenu émotionnellement, la fatigue n’était que physique. Je me suis laissée
guider sans réfléchir et suis tombée sur une vidéo qui m’a parlé et permis de
faire un exercice de tendresse vis-à-vis de mon ego protecteur, un retour
éclairé et amoureux sur le passé, comme pour y apporter une énergie nouvelle,
de guérison, de purification. Il est vrai que revenir sur des événements douloureux
peut être perçu comme une forme de régression et même replonger dans la douleur
et maintenir dans l’état de victime, enfermer dans des énergies lourdes, mais
quand on sait accueillir ses émotions et qu’on a connaissance du pouvoir de l’amour,
ça peut être une grande libération. Je ne l’ai pas fait dans l’idée de
décortiquer les choses mentalement parce
que ce « travail » est déjà fait et qu’il ne résout pas grand-chose au
contraire, être conscient de ses souffrances et de leur origine peut ajouter au
mal être, donner l’impression d’être coincé dans le temps. Prendre conscience de ce qui est caché en soi est important mais c'est une première étape. Chaque fois que je
vois l’amour de mon ego pour ma personnalité, même si sa façon de me protéger a créé de lourds
handicaps relationnels, je suis remplie d’une douce énergie par le constat que
cette part de moi, contre laquelle je me bats encore parfois, a plus besoin de reconnaissance
que de critiques.
Il n’est pas non plus question de tomber dans l'excès, de le glorifier, mais d'être honnête et de reconnaitre qu’il a su mettre en place des stratégies de défense qui nous
ont maintenus en vie. Le temps n’étant pas figé, il est bon de projeter l’énergie
d’amour sur le passé, d’entourer le bébé fragile que nous avons été afin de
remplacer peu à peu les stratégies de protection.
Je sais que l’être divin en
moi, a tout pouvoir, que son amour peut tout guérir et en reprenant en charge
mon enfant intérieur, celui qui a enregistré les traumas, qui porte encore des
blessures, peut alors non seulement recevoir cet amour guérissant mais aussi
peu à peu, permettre au cœur de s'ouvrir. L’ego lâchera la garde au fur et à mesure et la
présence divine pourra dissoudre les stratégies pour que de nouveaux mécanismes soient
mis en place.
Il n’est pas nécessaire de remonter dans le passé, puisqu’en
accueillant les émotions présentes, dans la confiance au divin intérieur, son
pouvoir et sa bienveillance, le processus de désintégration de la carapace se
réalise. Mais lorsqu’une émotion s’accompagne d’une image du passé, lorsqu’on prend
conscience qu’il n’y a pas d’ennemi à l’intérieur, qu’il n’y en a jamais eu, on
peut alors décider de devenir son propre « gardien », informer l’ego
de notre désir de le faire, en étant dans le lâcher prise chaque fois que c’est
nécessaire. C'est-à-dire en prenant en charge les émotions suscitées dans les
relations présentes et en n’usant pas des stratégies passées. En se rappelant
que notre réaction est légitime pour une part de soi mais qu’elle n’est pas non
plus la seule que nous puissions activer.
Le pardon aux autres et à soi-même
permet de casser les anciennes stratégies et d’en créer de nouvelles.
C’est
réalisable en apprenant à prendre en charge se qui se vit en soi, dans l’intimité,
quand nous pouvons parler aux personnages intérieurs. Lorsque nous vivons des
situations qui réactivent nos anciens modes de protection, il est essentiel de
ne pas s’en vouloir, de ne pas se dire qu’on devrait réagir autrement, que ça n’est
pas adapté à notre âge, notre compréhension actuelle…La part de nous qui réagit,
fait ce qu’elle a toujours fait et son âge est celui de la mise en place de la
stratégie. Si le trauma a eu lieu à 5 ans, cette stratégie a le « même âge ».
J’ai donc entouré d’amour l’enfant que j’étais, comme si un
ange de lumière se tenait à ses côtés lors des moments douloureux du passé.
Enfin les rares souvenirs que j’en ai parce que le mental envoie la scène, les
émotions vécues alors, dans les profondeurs de l’inconscient. Disons plutôt que
c’est comme si la part consciente de soi se débranchait. C’est un des
mécanismes de survie enclenché par l’ego.
Remercier ce baby sitter pour son
rôle passé et prendre en charge la protection de sa propre vulnérabilité, de
ses ombres est une voie de guérison qui demande de la patience parce qu’il ne
prendra pas le risque que l’enfant qu’il protège depuis toujours, se retrouve en
danger. Il faut en quelque sorte lui prouver que nous sommes capables de le
remplacer, de prendre soin de nos aspects fragiles et qu’il puisse « sentir »
la puissance de l’amour que nous utilisons pour ce faire.
Plutôt que de l’incriminer, de le juger, d’imaginer qu’il
nous empêche volontairement d’accéder à notre être divin, l’entourer d’amour,
le baigner dans cette énergie lui permet de « prendre contact » avec
notre présence divine, d’être reconnu pour son mérite, d’être valorisé de l’intérieur.
Ainsi, il n’aura plus à quémander la reconnaissance extérieure, à attendre d’être
reconnu par les autres, à chercher l’amour en dehors. Il se détendra à chaque
fois que l’amour divin le touchera et finalement il pourra lâcher la garde. On
peut éventuellement lui parler, essayer de l’éduquer mais l’entourer d’amour
divin est beaucoup plus efficace puisque lorsque qu’on le prend de haut, il se
rebellera légitimement. Il usera de stratégies de défense et un conflit peut s’installer
alors que s’il ressent l’amour de la source, il en redemandera et deviendra un
participant actif dans le processus d’accueil des émotions. Son attention se tournera
plus facilement vers l’intérieur.
En écoutant cette vidéo, j’ai senti la tendresse m’envahir
et c’est dans cette énergie que j’ai fait un retour en arrière par la
reconnaissance de l’aspect amoureux, protecteur de mon ego. Mais si ça suscite
en vous de la colère, en accueillant cette émotion, en la laissant s’exprimer,
sans jugement ni retenue, quelque chose s’ouvrira et c’est à ce moment que l’énergie
d’amour de la source pourra faire son effet en circulant sur toutes les zones
contractées et en les décrispant.
"De quelle couleur est votre ego ?" Darpan
..."Qu'on ne peut pas faire voler en éclat" Il parle ici des barrières de protection créées par l'ego. On ne peut pas les exploser mais les dissoudre dans l'amour de la présence divine, OUI...
Quand on sent cet amour en soi, on peut le rayonner sur le
passé, le présent et ainsi bouleverser le cours du temps comme le passé sera
modifié, revisité dans l‘amour, le présent en bénéficiera aussi. Par plus d’ouverture,
une facilité à lâcher prise, une envie de prendre véritablement soin de soi, de
se faire passer en premier, de se sentir capable de gérer sa vie, de guérir…la défense est remplacé par l'amour.
Puisque la « mission » de l’ego est de protéger
la personne, et que c’est une crispation qui indique qu’il est à l’œuvre, en
relaxant le corps physique par la respiration, on lui permet de relâcher la
garde et de pouvoir se détendre aussi.
Bon, je vais me recoucher et accueillir la raideur au
plexus qui m’indique qu’une peur a déclenché le processus de défense de l’ego.
L’occasion de prendre en charge l’émotion en association avec ce protecteur loyal !
Deux heures de relaxation, de détente, de tendresse intérieure
pratiquement sans paroles ! J’ai repensé à la soirée d’hier quand j’entendais
les portes des voisins claquer violemment accompagnés de quelques cris. C’est
une spécialité ici, d’exprimer cette émotion de cette façon. Puis selon ma
réaction à cette situation, je peux mesurer mon degré d’évolution intérieure,
de paix.
Au début que j’étais ici, j’avais peur pour Allister, l’enfant du
bâtiment et vivais les symptômes de celle-ci, en étant crispée, j'imaginais les pires scénarios, parfois même, j'allais pleurer dans la chambre, comme si je me cachais. Puis ensuite, il y
eu la colère et je gueulais, reprochais tout haut ce comportement sans craindre
les retombées puisque je commençais à connaitre les personnages d‘ici et leur
façon d’agir. Ensuite, j’y ai cherché ce que ça me renvoyait, j’ai supposé que
je bloquais de la colère à l’intérieur puisque je ne réagissais plus mais c’était
un comportement dicté par l’idéal que je m’étais fixé.
Hier soir, comme dans la
journée, j’ai accueillie les émotions violentes à l’intérieur, au fur et à
mesure qu’elle venait, sans accuser l’extérieur qui l’activait et surtout sans
culpabiliser de vivre ces émotions, les cris des autres n’ont pas eu d’effet
sur moi. Même si j’ai gueulé la première fois, comme je n’ai pas jugé ce fait,
la fois d’après, j’ai envoyé de l’amour après avoir ressenti la paix en dedans,
l’idée m’est venue comme une évidence.
Je ne peux pas changer le comportement
des autres, je peux par contre changer ma réaction et je peux faire la
différence en rayonnant la paix que je porte, sans penser que je sauve les
autres, sans même espérer que les bruits, la violence cessent mais juste
maintenir un espace préservé. Je ne pensais pas non plus à me protéger ni à m’isoler,
mais à étendre mon état intérieur vers l’extérieur. Je n’ai pas entendu de
bruit ensuite mais peut-être que je n’y ai plus prêté attention.
Si on agit en ayant des attentes, en général, on affirme
quelque chose en soi qui manque d’équilibre, on amplifie le malaise parce qu’on
tente de changer l’extérieur. Alors que si on se contente de revenir en son cœur
par l’accueil de ses propres émotions/réactions, on ne fait que gérer son
monde, avec amour et comme cette énergie est rayonnante, elle agira selon sa
propre volonté.
J'ai décidé de ne plus bloquer mes élans d’amour, je ne
réfléchirais plus si c’est "bien ou mal", de projeter l’amour, si je risque de tomber dans le
piège de me croire "sauveur". Accepter ce fait, c’est aussi une
forme de lâcher prise. Peu importe la raison profonde, si ça vient, c’est que
ça doit se faire.
Le "problème", c’est quand le mental y ajoute quelque chose,
quand on cherche à y mettre une étiquette. La confiance en soi est aussi à
acquérir à ce niveau là. Peut-être que ça soulage le justicier intérieur mais
si je ne me focalise pas sur le fait, si je ne relève pas cet acte, je ne me l’approprie pas.
Pour que le cœur s’ouvre,
il faut que l’énergie circule et lorsque ça se fait de façon spontanée, en
laissant faire, sans commenter, le processus se réalise et l’amour
inconditionnel grandit en soi.
J’ai proposé à mes corps d’honorer ensemble la vie, de s’unir
pour créer en conscience une journée portée par l’amour en soi, l’amplification
de cette énergie, sa libre circulation, par des gestes tendres, une écoute
bienveillante et attentive aux messages intérieurs et une réponse appropriée
afin de maintenir l’unité et l’harmonie.
Voici une clef de sagesse trouvée sur le site de Monique Mathieu "du ciel à la terre", qui est encore en parfaite
résonance avec mon état d’esprit du jour sauf que le terme "travailler"
me semble inadapté. Je dirais plutôt "rester conscient de sa vraie nature", et "répondre" avec amour à tout ce qui s’en vient de l’intérieur ou de l’extérieur.
Clef 418
Travaillez sans relâche le lâcher
prise, l’acceptation et la tolérance, travaillez sans relâche l’amour pour
vous-même, la compassion, la compréhension. Travaillez sans relâche la
connexion avec ce qu’il y a de plus sacré en vous et la connexion avec tout ce
qui vous entoure. Travaillez sans relâche l’Amour, l’Amour pour vous, l’Amour pour
toute vie.
A ce moment-là, soyez certain que partout où vous passerez vous génèrerez l’énergie de paix, et les êtres le sentiront. Vous n’aurez pas besoin de pancarte, vous n’aurez pas besoin de dire : je milite pour la paix, je veux que la paix soit dans ce monde ! Les êtres auront plaisir à être auprès de vous, et de ce fait vous les ferez évoluer tout simplement dans le silence et dans le rayonnement de ce que vous serez devenu.
A ce moment-là, soyez certain que partout où vous passerez vous génèrerez l’énergie de paix, et les êtres le sentiront. Vous n’aurez pas besoin de pancarte, vous n’aurez pas besoin de dire : je milite pour la paix, je veux que la paix soit dans ce monde ! Les êtres auront plaisir à être auprès de vous, et de ce fait vous les ferez évoluer tout simplement dans le silence et dans le rayonnement de ce que vous serez devenu.
J’ai envie de rajouter:
Je ne suis jamais victime des
circonstances, j’ai toujours le choix de ma réaction aux cocréations qui se
manifestent dans mon quotidien.
Que ce soit entre mes corps ou avec l’extérieur,
en revenant au centre, au point zéro, je change le cours des événements en
accueillant ce qui est.
Je suis responsable uniquement de ce que je vis et mon
plus grand pouvoir et celui d’aimer.
Je m’autorise à laisser cette énergie
circuler en moi, à être un canal d’amour entre ciel et terre.
Je m’autorise à
recevoir l’amour de l’extérieur, et j’accueille les peurs que ça suscite, celle
d’être abusée, de croire que l’autre veut me manipuler, qu’il y a un piège...
Je laisse le divin intérieur me guider en toute confiance,
m’apprendre à aimer tout ce que je suis et tout ce qui est, en lui offrant
chaque émotion agréable ou non, afin d’en être détachée, de ne pas m’y
identifier sans pour autant renier quoi que ce soit.
Ce que je créé ne m’appartient
pas, c’est la vie en mouvement qui s’exprime à travers moi et je la laisse s’écouler
librement, sans vouloir la retenir. J'en suis une expression particulière, unique, ici et maintenant.
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci