Debout depuis 3h du matin, j’ai passé 5 heures à écouter de
la musique, principalement des chanteurs français de ma jeunesse, ceux qu’on
désigne comme les chanteurs à « voix » et à texte.
J’ai commencé par Serge Lama, « je suis malade » puis écouté la
version de Dalida. Ce ne sont pas les artistes qui me plaisent le plus d’ailleurs,
à l’adolescence, je les trouvais ringards, mais il faut reconnaitre qu’ils
étaient de bons interprètes. J’ai pu distinguer le genre de frissons et l’endroit
où ils se situent quand j’écoute des chansons qui suscitent des émotions et quand je me connecte à la Terre Mère. Je n’avais
jamais trop fait attention à cela parce qu’en général, quand je réagissais
émotionnellement, j’étais vite embarquée par les vagues. Mes propres
souffrances s’ajoutaient au ressenti et ça pouvait carrément influencer ma journée.
C’est dans ce genre de situation que je mesure maintenant, combien le nettoyage
du corps émotionnel est utile et efficace.
Quand je me connecte à la Terre Mère, je ressens quelque
chose au niveau de la colonne vertébrale, tout le long de cet axe, qui a tendance à me faire tressaillir. Là, en
écoutant ces chansons poignantes, mes poils se sont dressés sur les membres et
rien au niveau du ventre. C’est assez significatif parce que lorsque j’étais
prise émotionnellement, je sentais comme un étourdissement dans le ventre, un
tourbillon qui pouvait m’amener dans les profondeurs. J’ai même l’impression que j’étais accrochée à
cette sensation, comme si elle me donnait l’impression d’être vivante. Idem
quand j’ai écouté la chanson « je suis malade », j’ai pensé que j’avais
nourri cet état pendant toute ma vie. Que j’étais attachée à mes douleurs, que
ça donnait du relief à ma vie, une personnalité « colorée », une vie
teintée de drame.
Ce qui est agréable quand on libère la notion de bien et de
mal c’est de pouvoir porter un regard neutre, objectif, sur ce qui est. On n’est
plus manipulé par ses émotions mais on reste tout de même vivant. C’est principalement
au niveau du cœur qu’on ressent la vie. C’est beaucoup plus doux et petit à
petit, ça s’équilibre en dedans. J’ai l’impression que la peur de perdre la
passion de vivre, m’empêchait de m’ouvrir plus à l’amour. Maintenant que je
libère les masques je ne crains pas « l’ennui » puisque je plonge
dans l’inconnu en suivant mes élans. L'imprévu promet des surprises mais quand on anticipe pas, tout se qui vient est cadeau.
Quand je dis que je distingue deux sortes de
ressentis, je ne dénigre pas le corps émotionnel mais seulement le fait d’être « coincé »
dedans, d’appréhender la vie à partir de ce centre. L’harmonie se réalise en
étant dans l’amour inconditionnel et les émotions s’ajoutent aux sentiments
sans devenir envahissantes, elles confirment les choix, indique un décentrage,
me montrent quand je suis prise par la peur qui se décline en toutes sortes de sensations.
Des tremblements, à la tristesse, en passant par la colère, le déni, la
jalousie, l’accusation… tout semble tirer son origine de la peur. Comme si l’émotion
naissait toujours de la peur.
La peur de vivre en couple, venait de la peur d’aimer parce
que j’associais le sentiment amoureux aux émotions que je ressentais. Il y
avait quelque chose de ressenti au niveau du cœur qui était comme étouffé par
la sensation de poussée d’adrénaline, par les boyaux qui se tordaient. Je me
demande comment ça fait d’aimer quelqu’un lorsqu’on ne se laisse plus engloutir
par ses émotions? Je me demande même si c’est possible d’aimer quelqu’un en
particulier lorsqu’on n’est plus dans ses peurs?
Très souvent, ce qui nous
attire chez une personne, c’est l'intensité des émotions qu'elle suscite. Même si ça se passe au niveau
invisible, avec un peu de recul, on peut constater que l’attirance se réfère au
mental associé à l’émotionnel. Selon des croyances basées sur la notion de
dualité, on juge si l’autre est beau ou laid, s’il correspond à nos attentes, nos besoins, si
la relation nous valorisera, ce qu’on pourra en tirer et notre désir se mélange
à ces références mentales.
Le fantasme de la femme parfaite et du paradis |
J’ai déjà constaté avec du recul, qu’une relation nous
amenait à progresser, à mieux nous connaitre, nous aimer par la valorisation ressentie en étant l’objet de l’attention de quelqu’un.
Puis selon ma foi en la réincarnation, au parcours initiatique que constitue le
fait de prendre un corps pour connaitre ce que nous sommes en vérité ; l’amour
divin manifesté dans la chair, j’ai considéré les relations amoureuses sous un
angle nouveau, élargit. Les rencontres sont souvent d’ordre karmique mais elles
nous permettent de nous connaitre intimement, à travers l’autre et de
comprendre ce qu’est l’amour, très souvent par rapport à ce qu’il n’est pas ou
encore dans une version très limitée.
Depuis que je m’observe, tant au niveau des pensées que des
émotions et du comportement, je peux voir les schémas du mental qui s’active
lors d’une rencontre avec une personne du sexe opposé. Il va se faire des
films, des projections, imaginer ce que serait une relation avec cette personne, se mettre en situation mentalement. Pendant pas mal de temps, j’ai
jugé ce fait, ça m’agaçait de constater ce « calcul » intérieur mais
en étant plus neutre, je peux voir que c’est un genre de programmation, une
façon limitée de concevoir l’amour par comparaison, à travers les peurs, le
passé, le conditionnement mental, des schémas qui se répètent instinctivement,
par attraction ou par répulsion.
Devenir conscient de son mode de fonctionnement
est une bonne chose pour peu qu’on n’en fasse pas une occasion de se
dévaloriser, de se juger, puisque lorsqu’on sait ce qui est, on peut alors
changer, choisir d’agir différemment ou du moins de ne plus jouer les mêmes
scénarios. Jusqu’à peu, les médicaments me permettaient de ne pas être
embarquée dans une histoire d’amour et de m’y perdre mais depuis que j’apprends
à libérer les émotions, à les gérer, à les accueillir, à mesure que les peurs
sont désamorcées, et en devenant consciente de ma façon d’agir, en général, je
peux envisager la relation à deux, d’une façon beaucoup plus saine. Je n’en
suis pas à espérer vivre le couple sacré bien que ce soit très tentant. Mais là encore, le risque de prendre l'autre pour un objet, un miroir et un outil spirituel expérimental, est trop grand.
Avant
de pouvoir vivre quelque chose d’épanouissant avec quelqu’un, il faut déjà
savoir être en amour avec soi-même, apprendre à s’aimer sans se trahir, sans se
faire mal, sans être l’objet de ses émotions et de ses pensées.Si on a pas trouvé l'harmonie intérieur, on sera dans l’attente, le besoin, le manque et donc pas dans l'amour sans condition.
Le fantasme de l'homme parfait...euh un peu démystifié... |
L’amour de soi, le véritable amour, inconditionnel, divin,
est à intégrer d’abord en soi. Il est nécessaire de trouver l’autonomie
affective et ça représente tout un parcours qui demande de libérer les vielles
croyances de manque, de besoin, de dépendance…Mais déjà, en n’étant plus
manipulé par ses propres émotions, le cœur est purifié, guérit et la notion d’amour
devient plus claire, équilibrée.
Tant que notre cœur est dans ses souffrances, il sera à l’affut
d’une guérison et très souvent se tournera vers l’extérieur pour ce faire. C’est
ce qui fausse complètement les relations puisqu’on est alors dans une
interdépendance qui peut devenir destructrice.
Un autre aspect positif de la gestion des émotions, qui
amène à plus d’autonomie affective, c’est de ne plus être manipulé par son
désir sexuel. Quand on accueille une émotion et qu’on l’entoure d’amour, c’est
le divin intérieur qui agit, l’amour de la source qui circule à nouveau
librement et guérit peu à peu les blessures, cet acte renouvelé permet de gérer
les énergies qui sont en soi. Plutôt que la personnalité s’en empare et la
traite selon les stratégies de défense, de refoulement ou de déni, l’envoie
dans les profondeurs de l’inconscient, activant les mécanismes de survie, la
conscience éclaire l’ombre et lui permet de libérer son message ainsi que
la charge énergétique qu’elle contient. Ce processus permet de pouvoir gérer le
désir sexuel puisqu’alors, une fois déchargé de l’énergie de la peur, l’amour
libéré pourra être dirigé vers le cœur, donner une impulsion de créativité.
Comme
rien n’est refoulé, il n’y a pas de frustration, il y a juste un équilibre
retrouvé, une harmonie qui se crée entre tous les corps permettant de servir la
vie. Les énergies contraires ne s’opposent plus et peuvent alors danser
ensembles, créer ensembles.
Apparemment bien que le corps émotionnel soit en meilleur
état qu’avant, le fait de parler des relations amoureuses révèle de vieux
fantômes. Le bois peine à s’enflammer ! Je vais aller m’allonger un peu,
je suis debout depuis 7 heures et la fatigue est là ! Demain sera la fin
du cycle de 21 jours de soins énergétiques et j’ai hâte d’en voir le bout. C’est
sûr que la gestion de ce qui se vit en dedans est un travail quotidien mais
déjà, je peux constater les progrès et l’effet de ce soutien !
Je crois en l’auto-guérison mais il est clair que l’interaction
amplifie l’énergie et comme les blocages viennent des difficultés
relationnelles passées, restaurer la confiance entre soi et l’autre, est une étape
essentielle au processus. Comme la maladie, la souffrance sont causées par la
disharmonie, le déséquilibre énergétique, les blocages qui empêchent l’énergie
de la source père mère de s’écouler librement, libérer les tensions en soi et avec l’extérieur permet de
guérir le passé.
La confiance s’acquiert par l’expérience, tant avec soi qu’avec
les autres, en écoutant ses propres besoins, en y répondant et en étant capable de les
exprimer aussi envers les autres.
J’ai fait ma séance de respiration consciente en étant
focalisée sur mon bassin que je sentais comme fermé. J’ai essayé de relaxer
cette partie de mon corps mais je n’y suis pas arrivée totalement. Ce sera l’objet
de mes prochaines « méditations ». Je suis déjà très contente d’avoir
pu localiser, ressentir cette fermeture, pour la première fois ! J’avais
noté que lorsque j’arrivais à me détendre jusqu’à un certain point, je devais
me lever pour aller aux toilettes et ça interrompait un processus qui je le
sentais, me situait à la porte de quelque chose d’inconnu mais aussi très
attractif. Comme l’intuition que je bloquais juste devant l’entrée sans pouvoir
pénétrer dans un espace qui m’apparait immense, très spécial. Ce sera la
destination de mon prochain voyage au cœur de moi-même !
My shots.da |
Il semble logique qu’après avoir libéré des énergies
bloquées, figées, de nouveaux espaces se présentent. J’en ai déjà eu quelques
aperçus trop brefs mais si puissant que ça me motive à continuer l’investigation.
Les profondeurs de l’être humain recèlent des trésors, c’est une chose pressentie
qui devient de plus en plus évidente à mesure que je comprends que ce qui
constitue l’être humain, son anatomie, est très complexe et parfaite tant au
niveau physique, qu’énergétique. Les systèmes autonomes, les écosystèmes
internes sont vraiment des mondes inconnus qu’il me tarde de découvrir de l’intérieur !
Les dimensions de l’être sont très certainement accessibles au travers du
véhicule terrestre. En tous cas, le feu est maintenant bien ravivé tant dans le
poêle qu’à l’intérieur ! Il faut dire que le bois est vert tout comme je
suis novice dans la maitrise des émotions et des énergies !
Mais déjà, le
fait de pouvoir ressentir à nouveau mes émotions, sans jugement et donc sans
être happées par elles, me permet d’accéder à un niveau plus profond et subtil
de connaissance de soi, ce qui me laisse un sentiment de joie et du courage, de
l’enthousiasme pour continuer le long processus de guérison !
En parlant de guérison et de blocages, j’ai bien aimé le message de Selacia d'hier, qui parle justement du fait que Tout le monde a des
blocages. Ce qui m’a toujours semblé une évidence et celui qui croit être
totalement libéré se fait du cinéma, se cache quelque chose. Nous sommes parfaits
au niveau divin et ce sont justement nos « imperfections », nos
blocages, qui nous permettent d’être en mesure de comprendre les autres, d’avoir
de la compassion, celle qui nait de la reconnaissance réciproque. S’il n’y
avait pas cette ressemblance, il serait difficile d’expérimenter la fraternité,
l’égalité.
La personnalité se fait une
certaine idée de la perfection qui n'a absolument rien à voir avec le sens de
perfection divin puisque toute vie est en perpétuelle évolution, croire le
contraire, serait se prendre pour plus intelligent que la source elle-même qui
ne cesse de s’expanser. La perfection c’est le mouvement éternel, la vie
elle-même. Tout ce qui est figé est mort. Une fois de plus, je n’ai pas les
mots pour décrire ce que je ressens mais ça aussi, c’est parfait puisque si je
vous peignais La vérité, vous ne pourriez plus en faire l’expérience, vous chercheriez
à adopter mon point de vue et seriez à côté de vous-mêmes. C’est le danger de
vouloir être sûr, de vouloir savoir pour contrôler, mais la vie ne peut pas être
contrôlée, elle EST.
Quand on cherche auprès d’un maitre, de quelqu’un qu’on
imagine savoir mieux que soi, on vit sa vie par procuration, on passe à côté du sens de l’incarnation. De la
richesse qu’apporte l’expérience, seul celui qui dispense son savoir est
"gagnant" dans l’histoire. Enfin en apparence parce que l'argent n'achète pas tout.
Les guides de lumière, ne se présentent pas comme des
encyclopédies universelles, ils dispensent leur point de vue sachant que toute
expérience enrichit l’ensemble, la source. Mais cette tendance révèle très
souvent un rejet d’une part de soi, on pense qu’un de nos corps est plus valable
que les autres. Évidemment on considère l’esprit comme supérieur mais sans le
corps physique, il ne pourrait pas s’exprimer ici et maintenant, les deux sont
indispensables à l’expérience, même si l’un d’eux est éphémère. Mais là encore,
je ne suis pas si sure que ce soit réellement le cas puisque tout se recycle,
se transforme et au niveau spirituel, énergétique et cellulaire, rien ne disparait. Les âmes,
même si elles sont immortelles, ce qui sous entend que leur état actuel est
éphémère, reviennent à la source, l’enrichissent d’expérience. Les parts de nous
qui portent les traumas, se réincarnent dans le corps, par la mémoire cellulaire
et elles ne sont pas détruites mais transmutées.
Enfin c’est ma façon de voir
les choses, non par peur de la mort mais juste par logique puisque la source est
éternelle et que nous sommes aussi cette source…
Il ne s’agit pas, selon ce que je pense, de diviser,
de faire le tri et jeter ce qui ne semble pas approprié mais réaligner, ramener
tout en un point, pour que celui-ci s’expanse à nouveau, dans un cycle infini…La vie, l'univers, la source, les énergies, les cellules, les atomes, le souffle, le sang...tout est mouvement.
Je mets quelques chansons pour que vous puissiez faire l'expérience du ressenti. Privilège des humains que de pouvoir s'émouvoir et lorsqu'on n'est plus prisonnier de ce corps ou trop éloigné de lui, c'est un réel plaisir que de pouvoir goûter ...
"Je suis malade" Serge Lama
"Je suis malade" Dalida
Les deux ensembles"
Celle-ci va bien avec le texte que j’ai écrit plus haut…Je n'aimais pas trop son côté sûr de lui et cette chanson l'a rendu plus humain, plus humble à mes yeux...
Gabin "Je sais"
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci