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07 Quand la vie nous contrarie on a tendance à râler et à risquer de retomber
dans l’identification au rôle de victime. C’est dans ces moments là qu’on peut
mesurer les progrès effectués et la validité de l’approche d’écoute et de
dialogue avec les corps mental, physique et émotionnel.
Ceci dit, je découvre
le corps mental dans ses nombreux aspects et ne sait pas encore grand-chose au
sujet du corps émotionnel, de ses fonctions, son mode de fonctionnement.
La
complexité du mental est telle que plus je l’observe et plus je suis épatée par
ses nombreuses capacités. Elles ne sont pas encore maitrisées et ça crée plutôt
de la confusion puisqu’une de ses fonctions est de canaliser, de capter des
fréquences, des infos et de les traduire. Ajouté à cela le fait qu’il les
traduit selon les modes de traitement duels et par le contrôle émotionnel, ça
brouille l’écoute et la compréhension.
En
ce sens, commencer par observer objectivement est la base mais ça demande de
lâcher le mode jugement arbitraire, la projection des sensations désagréables
vers l’extérieur sous forme d’accusation, de critiques, mais aussi à l'intérieur par l’auto-jugement et l’auto-critique.
On voit que ce sont des programmes et que par sa fonction de
canal, il peut capter des infos provenant autant de l’extérieur que de la
mémoire proche ou lointaine, ancestrale et même primitive.
Ce qui au bout du
compte fait qu’on passe du coq à l’âne, qu’on peut capter tout autant la voix
de l’amour, de la sagesse que celle de la souffrance, des croyances
invalidantes, des superstitions, les pensées des autres par télépathie ou par la mémoire génétique,
l’inconscient et la conscience collective. Enfin par effet de résonance puisque
de par notre structure et les fonctions du mental, nous recevons des infos de
toutes parts.
Sans parler des émotions qui sont aussi captées par notre corps,
notre mémoire, celle de notre vécu, de celui de nos ancêtres et qui entrent en résonance ou par empathie sont perceptibles voire palpables.
J’ai
découvert que j’avais un jukebox dans la tête depuis quelques temps mais je n’y
prêtais pas trop attention jusqu’à ce que je me retrouve en panne d’ordinateur
pendant quelques jours et que je me tourne plus souvent vers l’intérieur,
l’observation des corps, des émotions, des voix…
La
faculté d’adaptation a été assez remarquable parce que je n’ai pas paniqué
et l’idée que ça pouvait être justement une occasion de mettre en pratique avec
plus d’attention et d’assiduité ce que je pense être la voie de libération et
d’épanouissement intérieurs, est venue comme une évidence.
J’en parle depuis le début de ce blog mais c’est
surtout en abordant les émotions comme le préconise Nassrine Reza que j’ai pas
mal progressé dans ce désir de cultiver la paix et l’amour en soi.
Avant
la panne d’ordinateur, je constatais que je manquais de présence, d’attention,
que cette approche était difficile à appliquer tellement j’avais l’habitude de
fuir les émotions dites négatives et comment le mental élaborait des stratégies
toujours selon ce mode de fuite, d’évitement. Mais en me retrouvant sans cette
possibilité de fuir par le divertissement, l’écriture, la lecture, je me suis
dit que ce serait l’occasion d’être plus tournée vers l’intérieur.
Déjà,
ne plus suivre les pensées réactionnaires, agressives en les repérant comme
telles ou comme un programme qui tente de refouler l’émotion, m’a demandé plus
de présence et d’attention. Puis comme le mental et l’émotionnel fonctionnent
en binôme lorsqu’il y a élaboration d’une croyance ou validation d’un conditionnement
déjà inscrit dans l’inconscient, repérer les association d’idées qui les
forment aide à s’en détacher et à mieux se comprendre.
Je trouve plus facile de
savoir ce que je suis en repérant les conditionnements, les croyances
invalidantes et donc ce qui ne peut pas me définir en tant qu’individu, qu’en
lisant des infos au sujet de ce qu’est un humain sur le plan psychologique ou
spirituel. Un tirage sur le site de Lulumineuse que je visite de temps en temps me ramène encore à l'évidence de l'importance du détachement...
"Je
vois de la colle. Des choses qui te 'collent aux basques' et ont tendance à te
freiner dans tes objectifs. Ne te laisse pas engluer, pour cela, il faut bien
veiller à rester dans une 'productivité' de l'esprit. C'est un 'lâchage de
grappe' permanent auquel il faut veiller. Cela demande certains aménagements.
Le premier est de veiller à s'aménager du temps pour NE RIEN FAIRE. C'est
peut-être drôle comme ça, mais ça ne t’arrive pas souvent. Le deuxième, c'est
d'aménager un espace réservé à la PAIX à l'INTERIEUR de toi, car à l'extérieur
c'est beaucoup plus compliqué et surtout beaucoup plus limité. Ensuite, le
troisième aménagement est très important, car il te permet de REVENIR à la
productivité du MOI qui aimerait bien ne plus être relégué dans les situations
de 'devoirs' et 'obligations'. Pour cela, il te faut revoir les SENS de tes
priorités. LE SENS qu'elles ont ! Vraiment le SENS. Quels sens ont-elles pour
qu'elles soient en bout de liste ou en première ligne? En observant leur
véritable sens, tu pourras mieux les trier. Ils y a beaucoup d'encouragements
de la part de ton équipe actuellement."
25 07 Je viens de comprendre pourquoi je sur-réagis vis-à-vis d’un voisin qui a été maltraité dans l‘enfance. Il reste identifié à la victime et son comportement m’agace parce qu’il fait des coups en douce. L’effet miroir s’applique ici mais pas comme je l’ai pensé au début. J’ai commencé par me dire que c’est la blessure de trahison qui me faisait réagir puisque je lui ai confié pas mal de trucs, d’infos et sa façon de jeter des trucs dans mon jardin, m’a révoltée.
Puis c’est face à cette réaction démesurée
à son égard que je me suis demandée ce que ça éveillait en moi. Le fait que ma
mère vienne habiter dans la région et que je doive lui chercher un appart
révèle pas mal de trucs en moi et il semble que le mental reste en contrôle.
L’idée, c’est que cette enfant ne devrait pas réagir, qu’en tant qu’adulte je
devrais mettre les réactions enfantines de côté pour éviter le conflit. Ma mère
est contrôlante et là aussi je me retrouve dans ce schéma.
C’est clair que ça
n’est pas évident de se dire que des blessures d’enfance soient encore actives
à 55 ans et surtout quand on en est conscient mais en fait, c’est un contexte,
une dynamique. Un moyen d’apprendre à lâcher prise au niveau mental, de se
désidentifier des rôles et d’accueillir les émotions afin d’être libre et authentique.
Parce qu’à mon sens, c’est à la fois ce qui nous permet d’être autonome à tous
les niveaux mais aussi de guérir les blessures, de lâcher définitivement les
rôles, de s’aligner à sa vraie nature, à la source en soi. Et par extension de pacifier la relation aux autres, quels qu'ils soient.
Déjà parce que ça permet la maitrise du mental, la pacification de la relation entre le mental et le Je. Puis en même temps l’identification au Je et la reconnaissance du corps mental comme un ami, un partenaire au même titre que le corps émotionnel et le corps physique, mais aussi comme un outil, un canal qui capte les infos de la sphère mentale. Autant les pensées des aspects internes que celles de l’extérieur, de la conscience collective, de l’inconscient collectif et par la connaissance de la nature humaine, des rôles, de savoir ce que pense l’autre.
L’idée de ce canal qui capte
les infos des égrégores ou des autres vient de plus en plus souvent comme une
évidence mais surtout par logique pour le moment.
J’ai souvent eu la sensation
de savoir ce que l’autre pensait mais comme la peur venait troubler les
perceptions tout autant que les croyances, c’était trop confus.
Plus on connait
les traits psychologiques des rôles, plus on reconnait les voix du système
binaire de pensée et plus on peut savoir le genre de schéma de pensée ou le
type de comportement des gens. On sait d’autre part que le cœur capte les infos
avant même qu’on en ait conscience mais le hic, c’est la traduction par le
mental qui est conditionné et qui se réfère à la mémoire. Puis si c’est fait
selon la peur, l’interprétation sera faussée parce que l’intention de départ
sera de prévoir, de pré-connaitre afin de se défendre ou de manipuler l’autre,
ou encore de le dominer, consciemment ou pas d'ailleurs.
Avec cette histoire de panne d’ordinateur, j’ai
perdu tous les documents depuis 2012 et même si ça ne crée pas trop d’angoisse
mais plutôt un sentiment qu’une page se tourne en cohérence avec les
changements intérieurs, j’ai comme des trous de mémoire. Une sorte de lassitude
à vouloir utiliser ce mode de fonctionnement, cette référence.
J’ai dû relire
ce que j’avais publier en dernier parce que d’une part c’était en décalage
avec le moment présent et parce qu’en plus j’avais écris d’autres articles.
Le
thème principal était celui de cette projection littérale de ce qu’on vibre, de
ce qu’on est structurellement et psycho-émotionnellement.
En relisant les
premières phrases, j’ai souri parce que c’est clair que la fameuse mise à
l’épreuve est venue à travers cette perte momentanée d’outil et de documents.
Ce qui me rend triste, c’est la perte des photos parce que pour le reste,
c’était des messages canalisés dont je me disais qu’ils encombraient la mémoire
de l’ordi, sa capacité de stockage.
J’ai aussi écouté la conférence de Lulumineuse à propos des portails organiques et ça m‘a fait la même impression que lorsque j’entends des gens parler du diable. L’idée que c’est la projection de notre mode de fonctionnement basé sur la survie, le refoulement de la peur, et la vision binaire des choses, vient en avant.
C’est clair qu’il y a toutes
sortes de fréquences, de formes dans l’énergie mais ça montre l’importance de
la focalisation. Penser que des gens sont néfastes parce que leur structure est
limitée me semble un peu facile. De plus dans cette interview, la relation
entre Lulumineuse et celle qui l’interroge est trop émotionnelle à mon goût. Il y a comme une sensation de compensation d'un manque affectif maternel vécu dans l'enfance qui fausse un peu les choses. Mais là, je parle de ce que je ressens et c'est peut-être juste la résonance interne, l'effet miroir...
Notre vécu influence grandement notre vision des choses et tant qu’on est
identifié aux rôles parce qu’on refoule les émotions de colère, de tristesse…on
ne peut pas avoir une vision neutre des choses. Neutre dans le sens
d’objective et juste.
C’est vrai aussi qu’il y a des personnes
tellement identifié aux rôles qu’elles sont en mode prédation par protection,
parce que c’est inscrit dans leur mémoire ancestrale et traumatique. Les
traumas peuvent être de faible intensité si on peut dire, une sensation de
rejet vécue par un hypersensible peut provoquer autant de dégâts, de confusion,
qu’une maltraitance quotidienne étalée sur toute une enfance.
Là encore, nous
ne portons pas les mêmes mémoires ancestrales, les mêmes stratégies ni le même
degré de conscience.
Une personne qui vit le même trauma que son frère ou sa
sœur ne réagira pas de la même manière, selon le contexte, sa position dans la fratrie, le rôle endossé…Tout comme des jumeaux ne sont jamais parfaitement
identiques.
On sait que le monde est tordu, que le refoulement
de la peur peut amener l’humain aux pires atrocités et que l’usage de drogues
dures favorise ce genre de comportements. Hitler et sa clique était
multitoxicomanes par exemple. Puis il y a aussi le contexte de fin de
civilisation qui amène beaucoup de gens à être cyniques, à réagir en mode
survie, à être dans les extrêmes.
Mais si on observe nos propres modes de
fonctionnement, on va constater qu’on porte tout en soi et que notre pouvoir
réside dans la capacité d’écoute intérieure et de suivre la voix du cœur, celle
du juste milieu.
Le cœur dans son aspect harmonisateur et inclusif qui ne juge
pas.
La capacité de discerner se développe dans le recul mental et l’accueil de
l’émotion dans l’instant lorsque le néocortex peut alors être actif.
L’abandon
du jugement nous libère des rôles et de la vision binaire simpliste et
réactionnaire.
Plus on refoule nos propres émotions et plus on veut sauver le
monde, la planète, les autres, ça fait partie des schémas de pensées des rôles
du triangle de Karpman.
Plus on critique les autres et plus on est dur envers
soi, plus on est identifié au rôle de sauveur, au système binaire.
Se critiquer
lorsqu’on est sur ce chemin de lâcher prise, c’est regarder négativement le
système binaire et s’en prendre au mental émotionnel pour sa façon de réagir. Là encore, on
veut trouver la paix en faisant la guerre au mental, à l’inconscient, à ce mode
de fonctionnement du mental qui intègre les infos en mesurant en terme de bien
et de mal, qui élabore des stratégies de refoulement par défaut.
Et quand on
veut accueillir les émotions, on constate qu’il contrôle par habitude, par
réflexe conditionné.
C’est à la conscience plus éclairée ou neutre de l’aider à
s’élever au-delà de cette vision afin d’user de discernement. Là encore, la
vision que j’aie du mental, de la conscience neutre et de l’émotionnel comme
des corps à part entière est la projection psycho-émotionnelle de la structure
du cerveau.
A mesure que je lâche prise sur les pensées binaires en conscience
et non en luttant ou par choix, en dialoguant avec le mental, je change ma
vision du corps émotionnel, de cette partie du cerveau, de ce corps, de ces
fonctions et du rôle des émotions, de ces différentes fréquences.
Elles font
partie de ce système d’évaluation qui permet de savoir ce qui est juste pour
soi-même dans l’instant. Tout comme l’enfant qui s’approche d’une flamme, se
brûle et sait alors qu’il vaut mieux éviter.
En changeant ma vision à la fois des
corps mental, émotionnel et des stratégies, des émotions, de leur rôle, l’unité
s’installe en conscience, il s’agit maintenant d’être solidaire.
Les croyances
s’élaborent par associations d’idées et se défont justement en percevant cela
et en se détachant des pensées automatiques puis en accueillant l’essence,
l’émotion qui fait le lien entre le mental inconscient et le corps physique,
entre la pensée et la réaction physiologique, physique.
Mais tant que ces
associations ne sont pas défaites, on aura tendance à s’identifier aux
pensées automatiques et à vouloir lutter contre l’inconscient, les stratégies
adoptées par défaut.
Devenir conscient de cela ne suffit pas, il est nécessaire
de laisser l’émotion s’exprimer mais ça ne va pas se réaliser tout seul. Déjà,
on prend conscience des nombreuses stratégies mises en place de façon
inconsciente selon les programmes de traitement de l’info que nos ancêtres ont
utilisés et que notre conscience d’enfant a validé par la vision binaire des
choses elle-même inculquée par nos parents, la société…Parce que si on fait
appel à notre mémoire d’enfant on peut constater, en tous cas pour moi que la
connaissance de ce qui est juste ou non n’était pas fondée sur des
raisonnements binaires mais davantage sur le ressenti, l’impression vécue lors
des expériences dans la relation aux autres.
Pas vraiment le sens du bien et du
mal mais plutôt du juste ou non, selon l’effet intérieur. Comme l’incohérence
entre le discours général fondé sur le christianisme et le comportement était
flagrant chez mon père, ça m’a obligé à me fier à ce que je ressentais et à mon
propre jugement.
Puis en grandissant, j’ai mis des mots sur ce vécu, la vision
binaire m’a permis de verbaliser ce que je vivais et plus tard d’affirmer que
j’avais été victime.
Mais c’est en m’élevant au-delà de cette vision, de ce
rôle que j’ai pu en accueillant l’enfant en moi, peu à peu me détacher de la
vision binaire et des rôles. Je dis des rôles parce que l’enfant victime
devient sauveur et bourreau puisque le sauveur veut à tout prix changer le
monde, les autres, afin de se sentir mieux. Et ce n’est qu’en apprenant à lâcher
les jugements, accusations, en écoutant l’enfant en soi, les besoins, que l’on se
détache des rôles, de celui de victime, de sauveur et de bourreau parce qu’on
apprend la douceur envers soi par l’abandon de l’auto-critique,
l’auto-jugement.
C’est presque systématique lorsqu’on accueille, lorsqu’on écoute l’enfant en soi sans le juger, lorsqu’on observe le mode de pensée binaire pour ce qu’il est, on est beaucoup moins critique à l’égard du monde, des autres.
Mais là encore, ça se réalise peu à peu, à mesure qu’on pacifie la
relation au mental, celle avec ces stratégies, avec le mode binaire, la vision des émotions et les étiquettes qu'on leur colle.
Affirmer qu’il y a des personnes incapables de
résilience, c’est nier le pouvoir de l’amour, de l’accueil, du lâcher prise.
C’est croire que l’amour est un sentiment exclusif et réservé aux relations de
couple, à la famille, aux "gens biens". Enfin c'est une vision qui relève de la dualité du "nous" contre "eux", des gentils versus les méchants, qui ne me satisfait pas simplement parce que c'est encore regarder au dehors, rester en mode accusation et s'éloigner de ses propres mondes intérieurs.
En vieillissant, les couples savent bien combien la
douceur, la tendresse, sont des éléments essentiels qui permettent à leur
relation de perdurer. Et ça se vérifie aussi dans la relation à soi. Plus on est
dans l’ouverture, le dialogue avec les différents aspects internes et plus la
tendresse et la douceur s’installent.
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