vendredi 17 juillet 2020

« Sacré nerf vague » & vidéo-entretien avec Jean-Marie Defossez





7 07 Je me sens de plus en plus légère et c’est bien agréable. Le jardin me ravit même si ça suscite de la colère mais là aussi, je vois que je ne m’accroche plus autant aux réactions impulsives et que ça coule de mieux en mieux. Je dors bien, j’ai bon appétit, je digère bien, j’ai de l’énergie quand il faut et tout cela témoigne de l’équilibre intérieur qui s’installe en profondeur ou du fait que les aspects internes et les forces ne soient plus en mode conflictuel mais plutôt dans une dynamique fluide. 

Tout comme au jardin, je récolte ce que j’ai semé, je sens enfin la stabilité psycho-émotionnelle et les fruits de cette approche intérieure de lâcher prise et d’accueil, d’ouverture. Cette sensation de complicité avec les corps, de cohérence, cette solidarité, augmentent à mesure que je suis l’inspiration du moment, l’élan enthousiaste en confiance, sans même me poser de question quant au résultat. Parce que le plus important, ça n’est pas le "pourquoi", pourquoi je fais ça ou ça mais plutôt comment je le fais, avec quelle énergie, dans quel état d’être, selon quelle vibration et, en suivant l’élan du moment, je suis le courant. Je le suis dans les deux sens du terme, suivre et être. 

Ceci dit, le "pourquoi" participe aux prises de conscience et à la reconnaissance intime de soi mais ici, je parle de la phase qui suit l'accueil, la détente mentale et physique. J’expérimente la joie et le pouvoir de l’accueil, du fait de ne s’attacher à rien mentalement ni émotionnellement. Percevoir les pensées et les émotions comme des énergies qui circulent et qui par nature sont éphémères, qui passent tout simplement, aide beaucoup à accepter ce qui est. 
Il ne s’agit même pas d’accepter, ça n’est pas vraiment le cas mais plutôt de se détacher de ce qui se manifeste en positif ou en négatif sachant que c’est l’expression d’un système de pensée qui ne me correspond pas et que par conséquent je ne veux plus nourrir. 


En écrivant cela, l’idée que je vais avoir à valider cela par une sorte de mise à l’épreuve émerge mais comme je retrouve l’habitude de ne rien prévoir, de vivre au jour le jour sans anticiper, sans me préoccuper de la suite, je m’en fous. 
D’ailleurs ce qui est étonnant c’est que moins je me préoccupe de quoi que ce soit et plus je fais les choses en détail et en m’éclatant. La moindre action portée par l’élan enthousiaste en sachant qu’il n’y a aucune obligation de réussite ou de résultat ni de besoin de terminer ce que j’aie commencé devient un jeu où les gestes sont méticuleux, précis, efficaces. 
Mes journées sont bien remplies et même quand il se passe quelque chose de désagréable, comme ça m’amène à écouter ce qui se dit et se vit à l’intérieur, à prendre l’habitude d’observer avec détachement, je m’endors sereine le soir. 

Même les frustrations liées au fait d’avoir du mal à exprimer ce qui est perçu et vécu à l’intérieur se dissolvent par le fait d’être en mouvement, au présent. 
Il y a parfois de l’ennui ou des sensations de lourdeur mais je me contente de le remarquer en sachant que si quelque chose est à comprendre ou à noter, ça sera donné en temps voulu. Moins je cherche à comprendre et plus les visions apparaissent spontanément. Visions dans le sens d’images symboliques qui décrivent une évidence que le mental n’a même pas besoin de comprendre parce que c’est servi sur un plateau, le sens est dans l’image.

Plus je suis consciente d’être avant tout un être vibratoire en perpétuel mouvement et plus il est facile de laisser couler les choses, les pensées, les émotions, les situations. 
Pas de déni non plus mais aucune résistance face à ce qu’une situation fait émerger. 




Les réactions sont naturelles et heureusement qu’il y en a sinon ça voudrait dire que je ne suis plus vivante, que je suis insensible. La sensibilité est aussi un terme connoté parce qu’en fait c’est juste la capacité à être conscient des modes de perception humaines, des sens et du fait que ce soit une façon de capter des infos extérieures, intérieures, de percevoir la résonance vibratoire, émotionnelle. 

Le mode de traitement de l’info dépend de notre degré de conscience et d’ouverture, de notre vision de ce qu’est un humain et de la capacité à lâcher le mode automatique correspondant aux conditionnements auxquels on s’identifie. 
Se voir comme une boule de lumière rayonnante ne veut pas dire qu’on brille plus que les autres, qu’on est spécial ou privilégié, c’est notre structure fondamentale, notre essence. 

Déjà la lumière, c’est de l’information, c’est la conscience manifestée au travers de particules en mouvement, de photons en mouvement. C’est la conscience neutre qui observe les mouvements des corps subtils et physique. Elle rayonne des vibrations que le mental peut capter et transmettre à nouveau comme un feedback, une réponse aux stimuli. Je pense que le cœur capte ses fréquences et par effet de résonance, par la comparaison vibratoire, il y a comme une actualisation des données selon ce que le mental émotionnel perçoit, traite et restitue. 
Jusqu’à parvenir à un alignement, une cohérence entre les deux, le plus souvent possible. Entre le cœur qui syntonise et harmonise l’ensemble des fréquences des différents corps et la conscience qui vibre sur certaines fréquences. Les fréquences du vivant, de la paix, de l’expansion, de la solidarité, de la joie d’être, de la conscience d’être.   

Je viens de publier le dernier article sur facebook et comme je n’écoute pas les infos, j’ai pu voir que des changements étaient survenus au niveau du gouvernement et on parle de changement de société…
C’est clair que ça bouge pas mal dehors et c’est justement pourquoi je me focalise davantage à l’intérieur afin de réaliser ces changement internes. 

Notre vision de nous même et du monde, est directement liée à la façon dont on vit en soi, dont on aborde nos pensées, nos émotions. Tant qu’on est identifié aux croyances, aux conditionnements qui tournent par défaut dans notre psyché, tant qu’on traite l’info, les stimuli qui nous parviennent de l’intérieur et de l’extérieur en mode résistance, révolte ou rejet, on est balloté au gré de nos humeurs qui sont des réactions automatiques et incontrôlables. 
Apprendre à lâcher, à reconnaitre et lâcher permet de cultiver le discernement, de savoir qui nous sommes et de ne pas se sentir manipulé ni de l’intérieur ni par l’extérieur.

Cela permet de changer en profondeur et de cultiver la faculté d’adaptation non plus en mode survie mais en mode ludique. Plus on se détache de toutes ces croyances et conditionnements et plus on peut accueillir les vagues émotionnelles qui vont s’échouer naturellement sur la plage de notre mer intérieure. 
Plus on reconnait une peur comme un phénomène naturel et moins elle a d’impact sur notre mental, notre émotionnel parce qu’on n’y résiste pas. Et ça n’est pas si difficile ni compliqué finalement. C’est l’impression qu’on en a parce qu’on a toujours fonctionné en mode déni ou rejet des émotions dites négatives. 




Quand on autorise le mental à lâcher le contrôle émotionnel, quand on apprend à laisser l’émotion s’extérioriser, elle perd en intensité et peu à peu on retrouve une stabilité psycho-émotionnelle qui favorise le bien-être et la confiance en soi.

J’ai dit plusieurs fois que la peur et la culpabilité sont à la fois les facteurs de stress, poisons pour tout l’organisme et les ressort des manipulateurs de masses mais souvent on pense qu’il nous faut les combattre, les fuir ou les rejeter. Ce qui fait qu’on est en conflit interne permanent et c'est ça qui amplifie le mal-être, détruit l'organisme puisqu'alors il est en mode survie, de stress intense. 
Le seul fait de les percevoir, que ce soit par des pensées ou des sensations physiques en étant conscient que ce ne sont pas des ennemis, que ce sont comme des vagues émotionnelles apportant des messages, les pacifie.

C’est vrai qu’au début ça demande de l’attention et de la persévérance parce qu’on reste en mode confit/rejet par habitude, par défaut même, mais ça vaut vraiment la peine de continuer. 
L’idée de changement n’effraie plus autant quand on constate qu’on peut se détacher des pensées et émotions dites négatives sans lutter. Parce que déjà on n’est plus aussi perméable aux stimuli extérieurs mais aussi parce qu’on cultive la capacité d’adaptation en suivant en confiance les élans du moment. 

Cette souplesse d’esprit et de corps favorise et facilite les changements dans la matière. 
On reçoit mieux l’inspiration, on se fait davantage confiance et on n’a plus besoin de recevoir l’approbation extérieure. 
On ne se sent plus obliger de convaincre les autres qu’on a raison de penser ce qu’on pense, on n’a plus besoin de sortir de la masse, de se sentir privilégié, de répondre aux attentes extérieures. 
On se laisse guider en confiance de l’intérieur et on se fait discret parce qu’on n’adhère plus à l’idée qu’il faille se battre pour obtenir le droit d’exister, briller pour être reconnu ou valorisé. 
C’est sûr qu’on voit lorsqu’on chercher à se valoriser mais on ne lutte pas contre ce genre de réaction. On sait qu’il y a un besoin derrière ce comportement mais on sait aussi que c’est dans la fluidité, la réceptivité qu’on reçoit, que la vie nous apporte le nécessaire sans qu’on ait besoin de lutter, de mériter, de souffrir.

J’ai vraiment la sensation d’avoir encore franchi un cap, comme si j’étais passée dans une autre dimension, un état d’être beaucoup plus léger, aérien et pourtant je n’ai jamais été si ancrée dans la matière. 
L’idée d’arrêter de consommer de la viande semble favoriser la paix intérieure même si je n’ai pas jeté ce que j’avais acheté et si j’en ai cuisiné ce midi. 
Il ne s’agit pas pour moi de suivre une mode, de faire un régime spécial ou de me sentir plus zen, aimante vis-à-vis du vivant mais d’apprendre à connaitre les besoins réels du corps physique et d’apprendre à effectuer des changements faciles qui ne perturbent pas le mental puisqu’il y a bon nombre d’arguments qui valident ce choix. 

Reconnaitre les besoins du corps physique tout en apprenant son mode de langage et en continuant de cultiver une relation pacifiée avec ce véhicule que j'ai tellement rejeté. Cultiver aussi la gratitude naturellement parce qu’à mesure que je prends conscience de tout ce qu’il fait pour que nous puissions vivre cette expérience ensemble, ici et maintenant, je ne peux qu’être reconnaissante. 
Idem avec le mental qui m’a toujours soutenue alors que je m’identifiais aux pensées des rôles, du rôle de victime plus particulièrement. Il l’a fait en étant toujours en quête de vérité, de sens, de compréhension et son zèle porte aujourd’hui ses fruits. 
Il l’a fait et continue de mieux en mieux à mettre en évidence les messages de la source, de la conscience neutre, de l’intuition, de la sagesse intérieure, de l’âme. 
Et de plus en plus curieuse, reconnaissante pour ce corps émotionnel si mystérieux et tempétueux qui plus d’une fois m’a aidée à  suivre l’élan du cœur par l’intensité du ressenti. Qu’il m’ait poussé à vivre comme je le sentais ou à parfois m’affirmer fortement, il a participé à la guidance interne.

Quelle belle synchronicité, je viens de me poser la question il y a quelques heures au sujet du nerf vague, pour en savoir un peu plus que le peu que j'ai trouvé sur google et je tombe sur cette vidéo.
Jean-Marie Defossez : Le nerf vague, un anti-inflammatoire naturel
https://www.youtube.com/watch?v=hUCaRaQr-zM



Même si je ne l'ai pas encore écoutée, je le sens bien parce que j'ai l'impression que tous les potentiels sont dans notre corps et que nous projetons vibratoirement dans la matière, notre vision de nous-même et du monde selon ce à quoi nous sommes identifié à l'intérieur, selon notre structure physique. 
Que la voie du milieu est celle du cœur, par le nerf vague. 
On dirait vraiment que nos croyances, notre conception du monde et de nous même, c'est la projection psycho-émotionnelle, la traduction de ce que nous sommes structurellement; par exemple, la notion de vies antérieures, une lecture/interprétation de la vie de nos ancêtres enregistrée dans nos gènes, l'idée des reptiliens manipulateurs des humains: la projection psycho-émotionnelle (en image/énergie comme dans le phénomène des rêves), de ce mode de fonctionnement et du tronc cérébral ou cerveau reptilien. 
Le concept de bien et de mal, la projection, l'image, des forces complémentaires en nous et la traduction des systèmes sympathiques/parasympathique qui maintiennent un équilibre basé sur la lutte, la survie...Puis les échanges intracellulaires sont interprétés comme l'amour, la communication; des principes vitaux...

Quand on parle de la similitude entre l'intérieur et l'extérieur, j'ai bien l'impression que c'est une réalité...et que le propre de l'homme c'est de se faire des films, de projeter ce qu'il est dans la matière tout comme ce qu'il vibre dans l'instant. 
Nos vibrations portent les messages de ce que nous sommes structurellement, de nos modes de fonctionnements et notre mental le traduit par des pensées, des émotions, et il crée des concepts, des images, des croyances, des comportements…disons qu’au niveau psychologique comme il a déjà une mémoire pleine du vécu de nos ancêtres, nos parents, il bricole ce qu’il peut avec ce lègue. 
Puis l’intuition ou les idées qui nous parviennent du cœur, celles qui évoquent la paix, l’harmonie, l’unité, la solidarité sont l’expression de la santé qui elle-même est la gestion du corps physique de façon optimale. L'expression ou la traduction des flux gérés par le nerf vague, la voie du milieu, l'homéostasie, la régénération cellulaire....et lorsque ce mode de fonctionnement gère le corps physique, le mental est apaisé et peut capter d'autant plus facilement l'intuition; les images symboliques parviennent avec facilité et fluidité, on perçoit l'interaction entre la conscience et le mental...




Je viens d’écouter la vidéo qui me confirme ce ressenti, cette vision des choses. J’ai eu un petit blocage à l’idée de l’écouter juste parce que le mental croit qu’il devra suivre de nouvelles règles. 
C’est souvent cette impression que j’aie quand j’apprends quelque chose au sujet du corps, quand cette info vient de l'extérieur parce que lorsque cela me parvient de l'intérieur, ça crée plutôt un sentiment de confiance, d'intimité, d'évidence réjouissante. 
Comme si quand j'apprends une info via l'extérieur, je n’aurais plus le droit à l’erreur mais c’est encore issu du conditionnement qui veut que le mental contrôle les choses pour être en bonne santé. Puis c'est encore une réaction qui fait appel à la mémoire traumatique qui a généré l'idée qu'il fallait se méfier des recommandations d'adultes...de toute forme d'autorité. Ce qui en soi n'est pas totalement faux non plus, lol.
Je constate que plus on est en mode contrôle et plus ça coince, plus le mental lâche prise, plus il est en paix et mieux le corps physique se porte, mieux il peut assumer pleinement son rôle de gestionnaire parfait du vivant, des systèmes, des organes, des relations entre cellules...et le nerf vagal est la voie idéale puisqu’elle permet la détente et régit l’ensemble des systèmes qui sont eux-mêmes régulés par les glandes endocrines. C’est vraiment passionnant. Je vais la réécouter

Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr  Photos Karen Buffet