mardi 11 août 2020

« Identification à l’observateur neutre, à la présence bienveillante »




2 08 Je viens de vivre une expérience quasiment surréaliste. J’ai commencé à sentir que le mental paniquait en entendant les voisins farfouiller en haut puis au lieu de m’identifier à ces pensées, j’ai parlé au mental ; Je commence à mieux distinguer les voix intérieures et l’idée que "le Je suis" est cette conscience neutre, sage, visionnaire, juste, s’implante à mesure que je comprends aussi le rôle du mental.
Ses fonctions de canal qui ont été mises en évidence ces derniers jours alors que la panne d’ordinateur m’obligeait à être à l’écoute de ces voix multiples en soi, sont maintenant claires. 
Il capte tout ce qui passe à sa portée, tout ce qui fait écho à sa fréquence vibratoire du moment et aux programmes en cours au niveau inconscient, ces pensées automatiques qui viennent de la mémoire et dont celles qui sont les plus récurrentes révèlent le rôle qu’on endosse.
Le rôle et bien évidemment les programmes inconscients, les stratégies de survie et le mode de fonctionnement du système nerveux en conséquence, le parcours de l’énergie, de l’émotion.
La façon dont est traitée l’info qui parvient par stimuli, engendre des réactions en chaine et génère un mode de pensées, un comportement spécifique lié aux stratégies de survie les plus usitées.
Tout cela est logique, quasiment mathématique et très bien orchestré et une fois qu’on prend le recul nécessaire, c’est perçu comme un système de réseau, de circuits, de sens de circulation de l’énergie, de la lumière/info et de ces codes activés dans L’ADN.

Et dans tous ces circuits neuronaux, l’émotion semble être la substance motrice, celle qui véhicule l’énergie source, la traduit en fréquences selon justement les circuits empruntés.
Le fait que cette fois-ci, face à la peur qui se manifeste au travers de pensées puisque de nombreuses stratégies la bloquent en substance, je me sois mise à la place de l’observateur et de façon naturelle, spontanée, est déjà tout un truc. C’est comme un retournement de conscience, une réponse aux nombreuses stimulations qui me donnaient l’occasion d’accueillir la peur et qui me laissaient confuse tellement l’identification aux rôles était forte.

Je constatais les nombreuses stratégies de refoulement, de diversion, de fuite face à la peur, comment elle se manifestait au travers de pensées troublées, confuses et comment ces mécanismes automatiques étaient incontrôlables.
Malgré tout, je continuais de parler aux corps mental, émotionnel et physique en leur rappelant la puissance de l’amour, les nombreuses expériences qui nous avaient permis de le comprendre viscéralement. Puis je figurais le rôle de chacun des corps face aux peurs et émotions dites négatives, aux sensations troublantes, aux douleurs, aux pensées de basses fréquences. Je voyais que la projection de la peur vers l’extérieur sous forme d’accusation, jugement, autocritique, auto-jugement, était automatique et là encore incontrôlable au point parfois de me demander si j’allais devenir folle tellement ces pensées négatives étaient nombreuses, puissantes et incessantes.

Je constatais que je n’avais pas accès aux émotions puisqu’elles étaient comme enfermées, bloquées au niveau de la sphère mentale consciente et inconsciente. Je pensais que les cachets étaient la cause de ce blocage tout en me rappelant que c’est tout un système de traitement de l’info dont il est question ici et par-dessus tout que la force ne marche pas. Au contraire parce que vouloir agir en force, dans la matière, sur le comportement par la conviction mentale, ne fait que nourrir les systèmes automatiques et inconscients de traitement de l’info, de l’énergie.




J’ai passé une rude journée hier ponctuée par des éclairs, des coups de tonnerre très impressionnants et deux coupures de courant dont une qui a fait imploser l’ampoule au plafond des toilettes, au moment où je parlais à mes corps. Je n'ai surtout pas cherché à y voir "un signe", à savoir "pourquoi" justement à ce moment là...ceci dit il n'est pas question d'empêcher le mental d'émettre ce genre de pensées automatiques qui nourrissent les croyances, les superstitions...bloquent la peur dans le mental/inconscient...
Il y a le mental, l’émotionnel, le physique et l’observateur neutre, le "Je" qui entend les pensées, perçois les émotions, les sensations physiques, sans en être affecté. Cet aspect qui peut créer, inventer, qui désire, qui veut communiquer, qui aime de façon inconditionnelle, qui sait de façon intuitive ou naturelle, qui perçoit au-delà des mots, des sens, des apparences, qui est conscient de sa nature divine dans le sens de "conscience Une".

Cet aspect qui sait qu’il est relié avec tout ce qui est, avec la source, qui sait qu’il fait partie intégrante de la conscience Une mais qui se sait unique. Cet aspect qui peut soutenir, guider le mental, l’émotionnel et le corps physique, qui peut embrasser tout ce qui est. Ces corps sont les partenaires et ils sont dirigés par le système de survie ou par cet observateur "divin".
J’ai donc formulé ma vision des choses au corps mental, émotionnel et physique ou rappelé la mission de chacun tout en sachant l’interdépendance et l’importance de chacun d’eux sans lesquels cette expérience dans le présent serait impossible. 
Ce rappel est un peu comme une façon de m’incarner enfin en tant que "Je" dans ce corps, comme si je me souvenais des raisons de notre venue sur terre et le rôle de chacun de ces partenaires. Le rôle et les potentiels de chacun d’eux où leur façon d’agir, d’être, leurs besoins respectifs et l’interaction entre tous.
C’est venu comme la réponse à ma question d’hier alors que j’écoutais le mental exprimer ces craintes, ces doutes, ces besoins, ces sentiments. A ce moment là, je voyais que je pouvais très vite m’identifier aux plaintes du mental et que je pouvais basculer rapidement d’un point de vue à l’autre.

Le corps physique a surtout besoin d’eau pour relier ou pour que l’information circule de toute part puisque cet élément est comme un médiateur. Il s’exprime par des sensations physiques dont les émotions et aussi au travers des pensées inspirées, ou intuitives.
Il répond selon notre degré de conscience, il réagit à l’amour dans le sens de tendresse, détente, douceur, paix et par une respiration ventrale qui témoigne de l’utilisation du nerf vagal, de cette voie du milieu qu’emprunte alors l’énergie. 
Bon ça n’est pas encore clair à ce niveau mais ce qui est sûr c’est que la respiration indique le degré de stress et donc la façon dont l’info est traitée, le degré de fluidité de l’énergie.

Le mental s’exprime par le langage et il est donc l’interprète des nombreuses voix internes et extérieures. Il capte tout autant les pensées de peur que celle de l’amour. 
Il a besoin d’être délesté de la responsabilité de contrôle des émotions et des pensées dites négatives. Il a donc besoin d’être rassuré, de constater par lui-même l’effet bénéfique du lâcher prise pour valider cette approche et lâcher le contrôle.
Les pensées de peur indiquent que l’émotion est refoulée dans l’inconscient ou traitées dans cette immense sphère psychique. 

J’ai demandé à plusieurs reprises hier le soutien de l’âme et à chaque fois j’entendais "c’est toi, tu es capable, tu es la voix que le mental veux entendre, tu es ton propre guide". 
Ce n’était pas formulé toujours de façon si claire mais le message principal est celui-là. 




C’est clair que tant qu’on s’identifie aux rôles, aux pensées binaires, au mental, au corps physique seulement ou à ces corps seulement, on a l’impression d’avoir besoin d’un guide, d’aide, d'une autorité extérieure. On ne se rend pas compte que le guide est ce Je suis, cet observateur neutre, notre vraie personnalité, nature.

Quand les pensées de peur ont émergé et se sont enchainées, j’ai naturellement rappelé au mental son rôle et surtout le fait qu’il peut lâcher le contrôle. Que l’image que nous avions du corps émotionnel, des émotions avait été élaborée sur celle de nos parents, leur façon d’exprimer les émotions soit dans l’exubérance, soit dans le contrôle permanent. Pas étonnant qu’il soit perçu pour le mental comme un monstre et qu’il ait tout fait pour s’en couper.

Cette représentation inconsciente du corps émotionnel établie dans l’enfance est celle qui continue de générer les stratégies de déni, de fuite, de refoulement et même de sidération. Ces stratégies de fuite amènent à rechercher à compenser la sensation de manque, par les drogues, l'alcool, la nourriture...à réparer les souffrances par la quête du plaisir sensoriel ou charnel.

Le fait de l’avoir vu clairement il y a deux ou trois jours et de ne pas avoir lutté contre ça a permis un nouveau regard sur le corps émotionnel. Déjà, depuis quelques temps j’ai constaté que les étiquettes qu’on colle sur les émotions qu’elles soient dites "positives" ou "négatives", les colorent, leur donne une fréquence spécifique et surtout les empêchent de nourrir le corps, les corps. Il manque un facteur essentiel au processus de co-création puisque l’énergie dont proviennent toutes les émotions est l’énergie créatrice, l’énergie de vie, d’amour, de joie, l’essence.
J’ai pu le ressentir à nouveau justement en invitant la peur à se manifester en essence, en substance, dans l’espace intérieur. J’ai constaté aussi que cela me donnait à la fois l’énergie de passer à l’action mais que ça changeait, sa élargissait drôlement la perspective. Une perspective plus large et dénuée de limites en même temps qu’une présence attentive dans l’instant.

C’est difficile à décrire mais j’ai hâte de revivre ce genre d’expérience parce que ça valide ma vision et en plus, surtout, ça m’inscrit dans cette perspective où je suis le guide de ses partenaires de vie. Un guide que je reconnais par sa douceur, sa justesse, sa bienveillance et par ce positionnement naturel au centre.
Je n’ai aucune idée quant à la suite mais ça ne pose plus de problème. Pour le moment évidemment parce que maintenant, c’est une habitude à instaurer et je fais confiance à la vie qui saura m’amener d’autres occasions de me positionner de cette façon. C’est toujours difficile à décrire puisque ça n’est qu’en en faisant l’expérience qu’on peut savoir, connaitre.  
Je demande au corps mental de revenir au présent, de lâcher le contrôle et d’apprendre à observer la respiration redevenir ventrale. Ce qui a pour effet de le calmer. 
Puis je demande au corps émotionnel de nous apprendre ce qu’il est, de nous aider à mieux le connaitre pour mieux l’aimer. 
Je remercie chacun d’eux pour ses qualités et les félicite de valoriser la paix, l’équilibre, l’unité et l’harmonie. Parce que c’est ce qu’ils font la majeure partie du temps. Le mental, en tous cas le mien, veut croire à l’amour, à sa puissance et son potentiel. Mais je reconnais aussi leurs besoins, leurs limites.




3 08 Ce matin, levée à 4h, il m’a fallu quelques courtes minutes pour revenir à la conscience de ce que Je suis et pour réunir les corps afin de "se saluer". 
Oui ça parait bizarre de dire ça mais depuis hier après midi, c’est une réalité qui n’est plus seulement très intuitive, elle est devenue tangible. Rien de tel de savoir qui est qui et qui fait quoi en soi pour s'orienter et naviguer en ce monde, ce véhicule terrestre.
Il y a 24 ans, jour pour jour, j’entrais dans les eaux du baptême, j’étais totalement immergée dans une eau bénie par des frères, je renaissais à l’amour sans conditions, celui qu’enseigne le christ en qui je voyais un grand frère.

Aujourd’hui, je suis cette présence bienveillante pour le mental, l’émotionnel et le corps physique. Et ça change tout, bien que ça n’exclue pas l’idée que la conscience neutre soit intimement reliée à la conscience Une dont le christ fait partie intégrante.
Il ne s’agit pas non plus de prétendre que je suis ce christ parce que chacun est unique mais à un certain degré de conscience, il n’y a pas de séparation. 
C’est ma vision intime du truc et ça n’a rien d’égotique puisque c’est davantage une question de fréquence, de vibration, depuis le plan terrestre c’est perçu au travers de cette vision neutre et du ressenti. 
Puis je ne parle pas du christ qu'on nous vend dans les églises, parce qu'il est représenté comme un modèle de sacrifice, de don de soi. Des notions qui sont la projection du système binaire de punition/récompense, de bien/mal, de mérite, de lutte, de compétitivité, de combat...Le modèle du sauveur qui se sacrifie pour les autres, relève du masochisme, du déni de soi, du rôle de sauveur.

D’où l’importance de l’accueil émotionnel. Je repense à ce qui s’est passé hier, comment j’ai ressenti une grande compassion pour le mental que je voyais s’empêtrer dans les pensées conditionnées, les pensées de paranoïa et comment en lui parlant dans cette vibration, la vision d’être la conscience neutre qui s’adresse au corps mental, à cette entité à part entière, a été claire.

Notre façon de nous représenter et de représenter le monde, conditionne complètement nos modes de pensée, nos croyances, nos comportements, nos expériences.
Cette représentation se faisant par association d’idée et de ressenti, en apposant des étiquettes sur les sensations, en général, les mêmes que celles de nos parents, via le mode binaire, les neurones miroirs et la capacité de l’enfant à agir par mimétisme, on imprime ce mode de lutte interne. Et  dans le désir de pacifier et d'unifier les corps, de parvenir à la stabilité émotionnelle..., changer ces représentations, est essentiel.

Il est nécessaire pour ça d’être relié/identifié à cet observateur neutre, cette conscience qui est plus éclairée, objective, qui sait et qui peut guider la personnalité, puis d’apprendre à se détacher des émotions afin que cette vision/vibration d’amour inconditionnel puisse pacifier et unifier en conscience les aspects de l’être.
Si on parle d’accueillir l’émotion c’est parce qu’elle est à la fois médiatrice et essence, carburant qui permet de passer à l’action, de transcender les programmes inconscients, de les alchimiser. L'émotion provient de la source, elle en est l'expression et quand observe objectivement toute émotion accueillie qui se pacifie, on sent que l'énergie source nous traverse. 
Elle est le lien entre l’âme et la conscience, entre l’inconscient et le conscient, la substance qui permet la dissolution des anciennes croyances logées dans la mémoire, le subconscient, tout en douceur. 
Et enfin elle permet de co-créer une vie qui correspond à la vision de l’âme, qui est sur les mêmes fréquences que celle de la terre mère dans sa version originelle ou l’harmonie, la solidarité et le respect mutuel règnent.

Le mode de prédation dans la nature est un contexte qui permet l’équilibre du vivant, des règnes mais lorsque l’humain l’observe depuis les conditionnements, le mode binaire et dans le refoulement, la guerre contre la peur, les émotions dites négatives, la croyance en la mort comme une fin, l’identification aux corps mental, émotionnel et physique comme unique réalité, il interprète les choses selon ce paradigme. 




L’idée de séparation et le mode duel tout comme la mort, la maladie, sont des conditions relatives à l’expérience et ils sont révélateurs, ils révèlent autant ce que nous sommes en essence, au centre et bien au-delà, que ce que nous sommes en périphérie, au niveau mental, inconscient, de la mémoire ancestrale. 
Et l’émotion nous renseigne sur nos vrais besoins. Ceux qui sont en fait l’essence de l’être, l’amour et la lumière ou la conscience en mouvement : l’âme. L’âme est la matrice et le principe reliant la conscience, le soi ou Je suis, à la source. 
Ce sont des degrés de conscience qui se révèlent mutuellement à travers le mouvement. 

Je me relis deux jours plus tard en me disant que ça semble compliqué mais en fait tout repose autour de l'identification à cet observateur neutre, à l'entente entre tous les corps et à l'ouverture, à la fluidité des émotions, de l'énergie.
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